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François-Xavier Ortoli et l’Europe : réflexion et action

de Éric Bussière (Auteur) Pauline Massis Desmarest (Auteur)
©2016 Collections 272 Pages
Série: Georges Pompidou - Archives, Volume 7

Résumé

Directeur de cabinet du Premier ministre Georges Pompidou, Commissaire au plan, plusieurs fois ministre, mais aussi directeur général du marché intérieur à Bruxelles à trente-trois ans et premier président français de la Commission européenne, François-Xavier Ortoli (1925–2007) représente une personnalité profondément originale au sein des élites politiques françaises de la deuxième moitié du XXe siècle. Après avoir combattu les Japonais en Indochine – son pays de jeunesse – en 1944 et 1945, il promeut l’ouverture internationale et la modernisation de l’économie française comme jeune fonctionnaire au ministère des Finances, puis à la Commission européenne entre 1958 et 1961. La France, l’Europe, le monde sont dès lors au cœur de ses préoccupations et de son action, tant auprès de Georges Pompidou jusqu’en 1972, qu’à la Commission européenne jusqu’en 1984, ou à travers des canaux institutionnels multiples par la suite.
C’est Ortoli lui-même qui parle dans le présent ouvrage où transparaît son goût pour l’analyse prospective. Les textes ici réunis rendent compte de la dimension spécifiquement européenne de sa pensée. Prises de position publiques, notes de réflexion ou de travail mais aussi correspondances révèlent le fonctionnement interne de la Commission ou mettent en avant des initiatives longtemps ignorées d’Ortoli comme Commissaire européen.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • Sur l’auteur/l’éditeur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Remerciements
  • Préface
  • Avant-propos
  • Introduction
  • Première partie : François-Xavier Ortoli forge sa vision européenne (1958-1972)
  • Introduction à la première partie
  • 1) Le Marché commun et l’institution d’une zone de libre-échange, 3 septembre 1958
  • 2) La convention d’association à la CEE des États africains et malgaches, 15 septembre 1961
  • 3) La place de l’Europe dans la mise en œuvre du VIe Plan, Interview à Entreprise, 1er décembre 1966
  • 4) Les conséquences sociales de l’évolution des structures de l’économie, avril 1967
  • 5) La crise du franc de novembre 1968, Europe n° 1, 2 décembre 1968
  • 6) Discours à la Chambre de commerce française aux États-Unis, 8 novembre 1968
  • 7) L’industrie française et l’Europe, 27 juin 1969
  • 8) Les défis énergétiques de l’Europe. Allocution pour l’inauguration du barrage du Mont Cenis, 26 juin 1971
  • 9) La politique spatiale européenne, 19 novembre 1971
  • 10) « Ortoli deviendra-t-il président de la Commission ? », Frankfurter Allgemeine Zeitung, 28 mars 1972
  • 11) Le référendum sur l’élargissement des Communautés européennes, avril 1972
  • Deuxième partie : À la tête de la Commission (1973-1976)
  • Introduction à la deuxième partie
  • 12) L’identité européenne, Chatham House, 23 février 1973
  • 13) Le renforcement des institutions communautaires, lettre au président de la République italienne, mai 1973
  • 14) L’Europe dans le monde, Fondation Paul-Henri Spaak à Bruxelles, 3 décembre 1973
  • 15) Correspondance avec Altiero Spinelli, 13 et 18 mars 1974
  • 16) Le défenseur de l’intérêt communautaire, Association des Journalistes européens, 13 septembre 1974
  • 17) La solidarité des États membres, collège de Bruges, 7 octobre 1974
  • 18) La candidature de la Grèce, entretien avec M. Panayotis Papaligouras, fin 1974
  • 19) La dimension politique de la Commission, conférence de presse, 10 janvier 1975
  • 20) Les relations de la Communauté avec les pays méditerranéens, note, 1975
  • 21) « L’Europe inachevée », discours, 9 mai 1975
  • 22) Les objectifs de la Commission pour l’année 1976, Parlement européen, 10 février 1976
  • 23) L’action économique et monétaire de la Communauté, note, 20 octobre 1976
  • Troisième partie : Centralité et influence de deux vice-présidences (1977-1984)
  • Avertissement
  • Introduction à la troisième partie
  • 24) Lettre à Roy Jenkins, décembre 1976
  • 25) Lettre de Gaston Thorn à Ortoli, 20 décembre 1980
  • 26) Lettre de Claude Cheysson à Gaston Thorn, 26 décembre 1980
  • 27) La situation économique de la Communauté, 15 mars 1978
  • 28) Le Système monétaire européen (SME), note, 1979
  • 29) Pour une organisation monétaire internationale tripolaire, note, 1979
  • 30) Bilan et perspectives du Marché commun, Bulletin de l’ordre des pharmaciens, mars 1980
  • 31) La question des taux d’intérêt et relations avec le dollar, lettre à Geoffrey Howe, 27 mai 1981
  • 32) Les questions monétaires, discours au collège de Bruges, 4 juin 1981
  • 33) L’indépendance politique de la Commission, lettre, 6 janvier 1982
  • 34) Les perspectives de progrès du SME, lettre à Jacques Delors, 20 janvier 1982
  • 35) « L’apport de l’Europe face à la crise », Fondation Juan March, 1er mars 1982
  • 36) Le redressement budgétaire, lettre à Amintore Fanfani, président du Conseil des ministres italien, 29 mars 1983
  • 37) La coopération monétaire internationale, lettre à Gerhard Stoltenberg, 30 mars 1983
  • 38) Bilan du SME, 30 jours d’Europe, mars 1984
  • Quatrième partie : « Dessine-moi une Europe » : réflexions sur le sens du projet européen
  • Introduction à la quatrième partie
  • 39) L’intégration de l’espace financier et bancaire européen, l’Association française de finance, 6 décembre 1984
  • 40) La politique énergétique européenne, préface, 26 août 1985
  • 41) L’Europe et les jeunes, 1986
  • 42) La perspective du Grand marché intérieur de 1992, discours, 17 juin 1987
  • 43) Convergence économique et progrès communautaire, hommage à Émile Noël, 8 septembre 1987
  • 44) « L’écu, monnaie de l’Europe et des Européens », projet d’article, 1988
  • 45) La situation du raffinage en Europe, note, 24 mai 1989
  • 46) Le marché pétrolier en Europe, colloque, Grenade, 20 février 1990
  • 47) Défense du traité de Maastricht, discours, 17 juin 1992
  • 48) Le désenchantement des citoyens et l’Europe, discours, 16 septembre 1992
  • 49) « Maastricht’s blues », conférence, 5 octobre 1992
  • 50) Les relations franco-italiennes, La Lettre de la Chambre de commerce italienne pour la France, novembre 1995
  • 51) Le projet Lyon-Turin, 14 avril 1996
  • 52) Les Réseaux transeuropéens, discours, juin 1996
  • 53) Les relations Union européenne/Russie, discours, 12 novembre 2002
  • 54) Les relations Europe/États-Unis et la guerre d’Irak, note confidentielle, février 2003
  • 55) L’avenir culturel européen commun, avant-propos, juin 2003
  • 56) Les relations Union européenne/Ukraine, note, 9 mars 2005
  • 57) Les défis de la présidence britannique, note à Catherine Colonna, automne 2005
  • 58) L’état de l’opinion publique française après le « non » au référendum, courrier de José Manuel Barroso, 3 février 2006
  • Annexes
  • A) Caricature de Gus représentant notamment le général de Gaulle et François-Xavier Ortoli, coupure de presse, 1968-1969
  • B) Illustration de Jacques Faizant mettant en scène François-Xavier Ortoli, reproduction encadrée, février 1969
  • C) Télégramme du Conseil des ministres des Communautés européennes annonçant la nomination d’Ortoli, décembre 1972
  • D) Dessin de Jacques Faizant sur les affaires pétrolières (1969-1972)
  • E) Caricature de Piem représentant le président Valéry Giscard d’Estaing en maître d’hôtel accueillant François-Xavier Ortoli au bras de Madame « Europe », Le Figaro, 14 septembre 1974
  • F) Croquis au crayon de François-Xavier Ortoli avec la légende : Christopher Soames se préparant à l’ouverture des négociations d’adhésion de la Grèce à la Communauté, 27 juillet 1976
  • G) Poème de François-Xavier Ortoli adressé au Conseil des gouverneurs, 4 octobre 1969
  • H) Poème de François-Xavier Ortoli sur les débats agricoles, 19 mars 1974
  • I) Poème manuscrit de François-Xavier Ortoli : Des conséquences d’une initiative européenne, sans date
  • J) Poème de François-Xavier Ortoli adressé à Christopher Soames, 4 avril 1973
  • Orientations bibliographiques
  • Table des sigles
  • Index des noms cités
  • Titres de la collection

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Remerciements

Les auteurs remercient monsieur Bernard Ésambert, président de l’Institut Georges Pompidou, qui a bien voulu honorer cet ouvrage d’une préface.

Ils tiennent à exprimer leurs remerciements au conservateur des archives de l’Union européenne à Florence, Dieter Schlenker, qui nous a facilité l’accès aux documents.

Ils adressent leurs très respectueux remerciements à Madame Yvonne Ortoli, épouse de François-Xavier Ortoli, et à Emmanuelle Ortoli, fille de François-Xavier Ortoli, de nous avoir permis de publier ce recueil de documents.

Ils remercient également Madame Émilia Robin-Hivert, directrice des études et de la recherche à l’Institut Georges Pompidou, pour l’aide qu’elle a apportée à la réalisation de cette publication.

Enfin, un merci tout particulier à Jelena Isailovic qui a assuré la retranscription de l’ensemble des documents.

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Préface

Lorsque je rejoignis en 1967 le cabinet de Georges Pompidou, Premier ministre, François-Xavier Ortoli n’en était plus le directeur. Dès 1966 Georges Pompidou, avait propulsé cet infatigable « décortiqueur de dossiers » à la tête du Commissariat du Plan puis au ministère de l’Équipement. Je le croisais de temps en temps dans un couloir ou à l’occasion d’une réunion qu’il présidait. L’homme était chaleureux, bienveillant, souvent amical mais sa lucidité sous-jacente rendait très rapidement le dialogue passionnant et intimidant. Je le connaissais peu, mais suffisamment pour m’apercevoir qu’il y avait un visionnaire et un bâtisseur derrière ce grand technocrate qui parfois, comme ceux issus de l’administration, savait côtoyer le politique pour l’enrichir. Mais comment aurais-je pu et su deviner que l’Encyclopædia Universalis lui consacrerait 30 ans plus tard cette notice :

Ortoli François-Xavier :

Homme politique français, François-Xavier Ortoli a mené une carrière au niveau national puis européen.

Né le 16 février 1925 à Ajaccio, en Corse, François-Xavier Ortoli grandit à Hanoï, en Indochine (auj. Vietnam), et participe à la résistance clandestine qui s’y organise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Après avoir étudié le droit à Hanoï, il vient s’installer en France, et entre à l’École nationale d’administration (1947-1948) où il obtient un diplôme de finance.

François-Xavier Ortoli occupe ensuite plusieurs postes dans le gouvernement français : il est conseiller technique au cabinet du ministre des Affaires économiques (1953), directeur de cabinet du Premier ministre Georges Pompidou (1962), commissaire général du Plan (1966-1967), ministre de l’Équipement et du Logement (1967-1968) puis, après un bref passage à l’Éducation nationale pendant les événements de mai 1968, il est ministre de l’Économie et des Finances (1968-1969) et, enfin, ministre du Développement industriel et scientifique (1969-1972). Sa carrière s’inscrit dès lors au niveau européen.

En janvier 1973, il est nommé président de la Commission des Communautés européennes. Son mandat est marqué par l’agitation sociale qui règne en Europe (notamment la crise chypriote), le choc pétrolier et l’entrée de trois nouveaux États membres : le Danemark, l’Irlande et le Royaume-Uni. À la fin de sa ← 15 | 16 → présidence, en 1977, il devient commissaire chargé des affaires économiques et monétaires et exerce alors une influence majeure : il est l’un des principaux artisans du Système monétaire européen et de l’écu, la monnaie communautaire, ancêtre de l’euro. Lorsqu’il quitte ce poste en 1984, François-Xavier Ortoli est nommé président-directeur général de Total-Compagnie Française des Pétroles, groupe dont le gouvernement français détient alors un tiers du capital. Il occupe cette fonction jusqu’en 1990 ; il s’éteint le 30 novembre 2007.

Voilà dans sa sécheresse la biographie d’un homme qui a accompagné, influencé, marqué une période essentielle dans la vie de la France et de l’Europe. Dès 1969 il avait rendu publique sa volonté de renforcer l’industrie, de modeler le territoire, de préparer un meilleur dialogue social, l’État définissant les règles du jeu où elles sont indispensables mais modérant son rôle d’acteur même si sa marque aura été, dans bien des domaines, décisive.

Pendant trois ans je l’aidai à concrétiser cette stratégie. C’est l’époque où il disait de Georges Pompidou : « il avait une grande simplicité dans l’approche des problèmes. Pas une simplicité naïve, il travaillait énormément mais il réfléchissait beaucoup ». La politesse aurait pu être rendue à François-Xavier Ortoli, infatigable bûcheur à l’esprit en état de veille permanente. C’était vrai en matière de recherche-développement dont il avait fécondé le concept mais aussi dans le domaine de l’Europe et de la dimension déjà mondiale des problèmes à l’époque. Là encore il était en parfaite adéquation avec Georges Pompidou. Mais il ne se nourrissait pas uniquement de concepts. Dans le domaine pétrolier par exemple il eut à mener de rudes négociations avec des responsables algériens (souvent mes camarades d’École) qui lui menèrent la vie dure. Il ne se départit jamais de son sourire, de son inébranlable courtoisie, de sa volonté de trouver des solutions enrichissantes pour tous aux innombrables problèmes que lui posaient ses fonctions.

Comme Georges Pompidou il avait noté l’intérêt d’un nouveau Premier ministre britannique, Edward Heath, sur le concept de politique industrielle. Ce tropisme hélas surestimé du dirigeant de notre grand voisin d’outre-Manche joua un rôle non négligeable dans l’entrée d’Albion au sein de l’Europe.

Plus tard l’homme se fera une virginité politique dans le dédale de la technostructure bruxelloise. Porté à la présidence de la commission des communautés européennes en 1973. Il y défendra la création du système monétaire européen (SME) et de l’unité monétaire européenne (ECU). Je le verrai moins à cette époque, tant l’écart entre nos fonctions sera devenu abyssal. François-Xavier Ortoli, explorateur de nouvelles pistes et constructeur pour l’avenir davantage que gestionnaire, arrivait, dans ces arcanes complexes, à conserver un sourire qui l’humanisait. Pour ← 16 | 17 → lui la Communauté européenne devait jouer un rôle international qui ne rabaisse pas l’Europe au second rang derrière les États-Unis.

À l’issue de deux mandats successifs à la présidence de l’Europe il aura fait avancer des chantiers politiques fondamentaux et notamment après l’élargissement de l’Europe l’amorce d’une politique méditerranéenne, des relations renforcées avec l’Amérique latine et l’Asie. Il a ainsi creusé les fondations d’une politique extérieure de l’Europe qui font référence aujourd’hui encore. Sans parler de la convention de Lomé, l’accord de coopération commercial signé en 1975 entre la Communauté économique européenne et quarante-six pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, toutes actions dont on retrouvera trace dans les dossiers ci-joints.

En 1984 François-Xavier Ortoli prend la présidence du groupe Total depuis longtemps considéré comme une des « majors » de l’industrie pétrolière mondiale. Ce n’est pas un domaine complètement nouveau pour l’ancien ministre du Développement industriel et scientifique, mais le groupe dont il prend les commandes a beaucoup évolué. Le Proche-Orient, la mer du Nord et le reste du monde se partagent désormais l’approvisionnement du groupe autrefois centré pour l’essentiel sur les pays du Golfe.

Le premier objectif du nouveau président sera de faire remonter la barre des ressources pétrolières propres de Total au niveau de celles d’un géant comme BP tout en préservant la forte capacité industrielle du groupe dans ses métiers de base. C’est l’époque où je le retrouverai en lui apportant l’idée d’une incursion dans le secteur de ce que l’on n’appelait pas encore les biotechnologies.

Nous passerons un certain nombre d’heures à étudier le pour et le contre d’une diversification qui s’avérera en définitive un peu trop audacieuse pour l’époque. Mais au moins aurais-je eu le privilège de frotter à nouveau mes neurones à ceux d’un homme qui savait mettre en place idées et actions pour écrire une partition originale et réaliste. Bien sûr il y avait les apartés. Nous échangions quelques confidences sur nos familles, notre passé, les points communs entre des parcours si différents que les nôtres. Il y avait aussi les singularités de ses confidences. Passionné de peinture et de poésie, ce qui n’était pas pour me déplaire, François-Xavier Ortoli ne parlait jamais de son attachement à la Corse. Seule la reine d’Angleterre à l’occasion de dîners officiels ainsi, semble-t-il, que Leonid Brejnev recevaient ses confidences sur son île natale.

La sérénité apparente de grand sage que lui avait conférée une longue et riche expérience du gouvernement des hommes laissait transparaître une ironie et même une certaine forme de malice que ses innombrables et autres responsabilités n’avaient pas réussies à effacer. Cette élégance ← 17 | 18 → du joueur de destins qu’il a été reste pour moi son image la plus familière et la plus attachante.

Bernard Ésambert

Ancien conseiller de Georges Pompidou à l’Élysée

pour les questions industrielles et scientifiques

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François Xavier Ortoli à travers ses archives privées

Le 17 décembre 2009, la famille Ortoli, représentée par madame Yvonne Ortoli, donnait en dépôt 514 dossiers d’archives privées de François-Xavier Ortoli, président de la Commission européenne, aux Archives historiques de l’Union européenne à Florence.

Le fonds comprend des documents sur les activités politiques de François-Xavier Ortoli en France et au niveau européen et international. L’inventaire des 514 dossiers du fonds qui, outre une documentation très riche et variée, contient aussi de très nombreuses photographies a été revu par madame Emmanuelle Ortoli, fille de François-Xavier Ortoli.

Une première série de documents se rapporte aux activités françaises de François-Xavier Ortoli ; d’abord comme commissaire général du Plan (1966-1967) puis comme ministre. Sur ce point, les papiers se réfèrent en particulier à son passage à l’Économie et aux Finances (1968-1969), notamment en ce qui concerne la défense du franc. Le fonds traite ensuite de ses fonctions au Développement industriel et scientifique (1969-1972) et, plus spécifiquement, des négociations pétrolières avec l’Algérie.

Une deuxième partie éclaire sa période européenne comme président de la Commission européenne (1973-1976), puis comme vice-président chargé des Affaires économiques et financières (1977-1984).

Un dernier groupe de dossiers a trait à sa période de grand patron industriel après son départ des Communautés européennes, d’abord comme président de la compagnie pétrolière Total (1984-1990) puis comme consultant ou membre de conseils d’administration.

C’est François-Xavier Ortoli lui-même qui a constitué ce fonds d’archives. Pendant sa carrière politique, il accordait une extrême importance à une bonne gestion de ses archives personnelles étant convaincu de la nécessité d’un travail de mémoire pour donner un sens et donc une « âme » à l’Europe. Il avait rangé les dossiers dans la cave de l’appartement familial rue de Bourgogne à Paris et avait développé un système de classement pour ses dossiers.

Résumé des informations

Pages
272
Année
2016
ISBN (PDF)
9782807600119
ISBN (ePUB)
9782807600126
ISBN (MOBI)
9782807600133
ISBN (Broché)
9782807600072
DOI
10.3726/b10566
Langue
français
Date de parution
2016 (Novembre)
Published
Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2016. 272 p., 10 ill.

Notes biographiques

Éric Bussière (Auteur) Pauline Massis Desmarest (Auteur)

Éric Bussière est professeur à l’Université Paris-Sorbonne, chaire Jean Monnet d’histoire de la construction européenne, et directeur de l’UMR SIRICE. Ses travaux portent sur l’histoire des entreprises et des relations économiques internationales et sur l’histoire de la construction européenne. Pauline Massis Desmarest, diplômée de l’Institut d’études européennes de Bruxelles, a travaillé à la Fondation Robert Schuman en tant que rédactrice en chef de La Lettre et responsable de la communication (2007–2014). De 2014 à 2016, elle est en charge de la communication et des questions académiques à l’Institut François-Xavier Ortoli.

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