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Ces Chrétiens qui ne croyaient pas en Jésus-Christ

Un Christianisme appelé « Géométrie » au Moyen Âge

de Jean-Pierre Van Halteren (Auteur)
©2017 Monographies 222 Pages

Résumé

Le christianisme celte, les origines de la franc-maçonnerie ou certains rites inexplicables chez les Templiers sont autant de questions restées sans réponse jusqu’ici, auxquelles se heurte notre compréhension du Moyen Âge.
Ce livre propose d’apporter des solutions à ces difficultés à la lumière des traditions qui faisaient de Jésus-Christ « simplement un homme », héritées de la première communauté judéo-chrétienne de Jérusalem dirigée par le frère de Jésus.
L’auteur montre comment cette hérésie a pu traverser les siècles jusqu’au Moyen Âge. Pour les uns elle était l’héritière de la foi chrétienne originelle, pour les autres elle permettait de réconcilier la religion du Christ avec la raison et la logique.
Il apparaît alors que les traditions issues de cette foi dissidente se retrouvent dans les manuscrits fondateurs de la franc-maçonnerie médiévale, ce qui pourrait éclairer d’un jour nouveau tant les origines de la franc-maçonnerie que celles de la religion celtique, ou encore la genèse du rite – reconnu bien réel – du crachat sur la croix chez les Templiers, ainsi que le symbolisme très particulier de certaines cathédrales du Moyen Âge.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Avant-propos
  • Table des matières
  • Index des références bibliques
  • Première Partie. La face cachée de l’orthodoxie chrétienne
  • Introduction
  • Chapitre 1. La vie de Jésus-Christ, ni mystère, ni miracle
  • 1.1 Qui était le père de Jésus ?
  • 1.2 La lignée du roi David : un atout politique essentiel
  • 1.3 Jésus, prophète… et candidat à la royauté sur Israël
  • 1.4 Le procès, Jésus sauvé par Pilate
  • 1.5 Le retour de Jésus
  • Chapitre 2. Jacques, frère de Jésus, un homme important
  • 2.1 Jacques et les apôtres montent à Jérusalem
  • 2.2 Jacques a-t-il joué un rôle politique ?
  • 2.3 La doctrine de Jacques, le Temple et le salut de l’âme
  • 2.4 La divinité de Jésus est rejetée par son propre frère
  • 2.5 Les destinées du christianisme de Jacques
  • 2.6 Les écrits qui s’inscrivent dans la tradition de Jacques
  • L’Évangile de Matthieu
  • L’Épître de Jacques
  • L’Évangile de Thomas
  • Les Homélies Clémentines, Les Reconnaissances
  • Chapitre 3. Paul et les excès de la nouvelle orthodoxie
  • 3.1 Un autre groupe de disciples
  • 3.2 La conversion de Paul
  • 3.3 Paul, le premier hérétique
  • 3.4 La colère de Jacques
  • 3.5 Le judéo-christianisme, un terme ambigu
  • 3.6 L’impossible tâche des rédacteurs des évangiles
  • 3.7 L’envol de la nouvelle orthodoxie
  • 3.8 Un dogme trop loin, l’identité de substance
  • Chapitre 4. La réaction, le christianisme de la « Géométrie »
  • 4.1 Le christianisme de la raison
  • 4.2 Arius et la crise « arienne »
  • 4.3 Le concile de Nicée
  • 4.4 Eusèbe de Césarée, un cheval de Troie dans la forteresse de l’orthodoxie
  • 4.5 L’hérésie d’Arius reçoit le nom de « Géométrie »
  • 4.6 Le christianisme au 4e siècle, entre l’Occident nicéen et l’Orient arien
  • 4.7 Le compromis de Chalcédoine : les deux natures de Jésus-Christ
  • 4.8 L’hérésie d’Arius se répand chez les Goths
  • Chapitre 5. L’exode des moines du désert
  • 5.1 Les conflits au sein du christianisme en Égypte
  • 5.2 L’exode des moines du désert
  • Deuxième Partie. Les origines hérétiques de la franc-maçonnerie médiévale
  • 6.1 Pélage et la christianisation de l’Irlande, un problème pour Rome
  • 6.2 Le rejet par les Celtes du christianisme de Rome
  • 6.3 Les aspects judaïsants du christianisme celte
  • 6.4 Les deux colonnes de Würzburg
  • 6.5 Autres usages et croyances des peuples celtes
  • 6.6 Le roi de France Charles II, protecteur du christianisme celte
  • 6.7 Un lien entre le monachisme celte et le monachisme d’Égypte ?
  • 6.8 Les origines du christianisme celte
  • 6.9 La suite d’une longue histoire, le roi Athelstan bienfaiteur du christianisme celte
  • 6.10 La fin du christianisme celte
  • 6.11 Kilwinning, une ville d’Écosse pas comme les autres
  • 6.12 Une postérité pour le christianisme celte ?
  • Deuxième Partie. Les origines hérétiques de la franc-maçonnerie médiévale
  • Introduction
  • Chapitre 7. Des manuscrits maçonniques qui posent question
  • 7.1 Londres 1717, naissance de la franc-maçonnerie « moderne »
  • 7.2 Écosse 1598, les premières loges historiques
  • 7.3 1390-1410, des « Constitutions » insolites
  • 7.4 Des textes peu compréhensibles
  • 7.4.1 Le MS Regius
  • 7.4.2 Le MS Cooke
  • 7.5 Une clé pour comprendre ces manuscrits ?
  • Chapitre 8. Une postérité pour le christianisme celte
  • 8.1 Les francs-maçons, héritiers du christianisme celte
  • 8.2 Nécessité d’élargir le champ des recherches
  • Chapitre 9. La Géométrie hérétique des francs-maçons
  • 9.1 La géométrie d’Euclide, un aboutissement de la philosophie grecque
  • 9.2 Comment la Géométrie fit son entrée dans la religion chrétienne
  • 9.3 À propos de l’Art de Géométrie des Maçons
  • 9.4 La Géométrie, la mesure de la terre
  • Chapitre 10. Une hérésie venue de France ?
  • 10.1 La toute puissante abbaye de Cluny
  • 10.2 Naissance des compagnonnages français
  • 10.3 Les fraternités moyenâgeuses en Allemagne
  • 10.4 Naissance de la franc-maçonnerie
  • 10.5 Les maçons de métier … et les autres maçons
  • Troisième Partie. Suite à donner
  • Introduction
  • Chapitre 11. Le crachat sur la croix chez les Templiers, un défi pour l’histoire
  • 11.1 Un résumé de l’affaire
  • 11.2 Les Templiers ont-ils craché sur Jésus-Christ en croix ?
  • 11.3 Quelle origine pour ce rite impie ?
  • 11.4 Une postérité pour l’Ordre du Temple ?
  • Chapitre 12. Saint Servais, un évêque de Maastricht bien peu catholique
  • 12.1 Le labyrinthe de Saint Servais, un curieux portail
  • 12.2 Saint Servais, un évêque initié ?
  • 12.3 Saint Servais invoque Saint Jacques à Compostelle
  • 12.4 Quelle raison pour cette résurgence de la tradition judéo-chrétienne au 12e siècle à Maastricht ?
  • Chapitre 13. À propos des cathédrales dites « gothiques »
  • 13.1 Pourquoi deux tours à nos cathédrales ?
  • 13.2 À propos du nom de « gothique »
  • Appendice 1. Le christianisme celte : les vues de l’Église catholique
  • Appendice 2. Une clé de voûte compagnonnique dans la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles
  • Appendice 3. Le crachat sur la croix chez les Templiers, ce qu’en pensent les historiens
  • Liste des références citées
  • Liste des illustrations

Jean-Pierre Van Halteren

Ces Chrétiens qui ne croyaient
pas en Jésus-Christ

Un christianisme appelé
« Géométrie » au Moyen Âge

À propos de l’auteur

Diplômé de l’École Polytechnique de l’Université Libre de Bruxelles, Jean-Pierre Van Halteren a suivi une carrière internationale. Bien qu’athée, il a dans son adolescence reçu l’enseignement hebdomadaire d’un pasteur protestant avec lequel il a pendant plusieurs années lu et commenté le Nouveau Testament. Il est resté athée, mais cette connaissance approfondie des débuts de la religion chrétienne l’a conduit, bien plus tard, à se poser les questions qui font l’objet de ce livre.

À propos du livre

Le christianisme celte, les origines de la franc-maçonnerie ou certains rites inexplicables chez les Templiers sont autant de questions restées sans réponse jusqu’ici, auxquelles se heurte notre compréhension du Moyen Âge.

Ce livre propose d’apporter des solutions à ces diffi cultés à la lumière des traditions qui faisaient de Jésus-Christ « simplement un homme », héritées de la première communauté judéo-chrétienne de Jérusalem dirigée par le frère de Jésus.

L’auteur montre comment cette hérésie a pu traverser les siècles jusqu’au Moyen Âge. Pour les uns elle était l’héritière de la foi chrétienne originelle, pour les autres elle permettait de réconcilier la religion du Christ avec la raison et la logique.

Il apparaît alors que les traditions issues de cette foi dissidente se retrouvent dans les manuscrits fondateurs de la franc-maçonnerie médiévale, ce qui pourrait éclairer d’un jour nouveau tant les origines de la franc-maçonnerie que celles de la religion celtique, ou encore la genèse du rite – reconnu bien réel – du crachat sur la croix chez les Templiers, ainsi que le symbolisme très particulier de ertaines cathédrales du Moyen Âge.

Pour référencer cet eBook

Afin de permettre le référencement du contenu de cet eBook, le début et la fin des pages correspondant à la version imprimée sont clairement marqués dans le fichier. Ces indications de changement de page sont placées à l’endroit exact où il y a un saut de page dans le livre ; un mot peut donc éventuellement être coupé.

Avant-propos

David Blume, pasteur protestant, était ami de mon père.

Pierre, lui dit-il un jour, as-tu pensé à faire connaître la religion chrétienne à tes fils ?

Mon père, il me le raconta bien plus tard, tomba des nues.

Mais David, tu me connais assez pour savoir que dans la famille nous ne sommes pas croyants.

C’est la raison pour laquelle je t’en parle, Pierre… Si tu ne donnes pas à tes fils l’occasion de découvrir la religion, comment pourront-ils un jour faire le choix d’être ou de ne pas être croyant ?

C’est ainsi qu’il me fut proposé d’avoir avec David Blume des « entretiens sur la religion ». J’avais seize ans et la question m’intéressait. Mais David Blume était exigeant, et il avait de la suite dans les idées, de sorte que son enseignement hebdomadaire allait occuper une partie importante du peu de temps libre qu’allaient me laisser les cinq années suivantes de ma vie.

Pour David Blume tout athée est un croyant qui s’ignore, et pour réveiller la foi qui dort en chacun de nous, il considérait que son meilleur allié était la raison humaine. Cadeau à l’homme, la raison devait lui permettre de découvrir Dieu autant qu’à cheminer dans la vie. Nous lisions les évangiles, la raison toujours en éveil. David Blume n’aimait pas les miracles, il me montrait les pièges des traductions et la nécessité de retourner parfois au texte grec original (j’étudiais alors le grec à l’école). Ainsi, au fil des années, le Jésus des évangiles m’était devenu si proche, si humain, si familier, que si je l’avais rencontré dans la rue j’en aurais à peine été surpris.

Et puis un jour nous abordâmes les épîtres de Paul, et là je me sentis décrocher. Le Jésus de Paul, fils de Dieu envoyé par son Père pour sauver les hommes de je ne savais quel péché… n’avait rien à voir avec le Jésus des évangiles et m’était totalement étranger. Je n’étais pas fait pour être chrétien.

Un jour David Blume m’interrogea sur mes lectures. J’avais peut-être 18 ans et j’étais passionné par l’univers d’Einstein, je lui apportai mon livre de chevet : Les conquêtes de la pensée scientifique, édité chez Dunod. Il me regarda d’un air fatigué, « Jean-Pierre, me dit-il, ce que tu lis là, ce sont les lois de la matière…mais Dieu, c’est la Vie… ».

Il avait marqué un point. Bien plus tard je confiai à un ami biologiste que j’éprouvais quelque difficulté à croire que la vie, dans son infinie com←7 | 8→plexité, puisse être le fruit du seul hasard. Mon ami eut un cri d’horreur : « Mais Jean-Pierre, tu es créationniste ! ». Sans doute fallait-il bien que, de ces cinq années passées avec le pasteur Blume, il me restât … quelque chose. Comme disait Julian Barnes, « I don’t believe in God, but I miss Him ! ».1

Les années passèrent, la vie m’entraîna … puis un jour ces souvenirs de jeunesse me rattrapèrent. C’était à Istanbul dans un hôtel d’une chaîne américaine, j’avais quelques heures à perdre en attendant un visiteur et la lecture me manquait. Je pris machinalement la bible qui, dans ces hôtels américains, se trouve souvent à côté du lit. Le hasard fit que je tombai sur une épître où le grand Saint Paul vitupérait contre les apôtres qui étaient venus perturber sa prédication en prêchant « un autre évangile » et « un autre Jésus ».2

Un autre Jésus ! Quel autre Jésus ?

Je repris alors la lecture du Nouveau Testament avec un certain plaisir, ces textes m’apparurent fort familiers. Je les lisais cependant avec un regard neuf et très vite des anomalies, pour ainsi dire me sautèrent à la figure.

Dès la première page le Nouveau Testament donne une généalogie de Jésus remontant au roi David, et Saint Paul lui-même commence sa célèbre Épître aux Romains par une invocation à Jésus qui, dit-il, est issu « selon la chair » de la lignée du roi David. Et c’est encore aux cris de « Hosanna au Fils de David » que la foule acclame Jésus.

Si Jésus était perçu par les hommes de son temps comme étant issu « selon la chair » de la lignée du roi David, il ne pouvait qu’être le fils, tout ce qu’il y a de plus légitime, de son père Joseph, que l’ange lui-même appelle « fils de David ». Dès lors, comment en était-on arrivé à faire de Jésus le fils de Dieu, fruit d’une conception miraculeuse par l’Esprit Saint ?

Plus loin, le récit de l’entrée de Jésus dans Jérusalem me surprit tout autant : Jésus, qui va toujours à pied, entre dans Jérusalem assis sur un âne qu’il a expressément fait amener par deux disciples. Il se conformait ainsi, nous dit très précisément l’Évangile, à une prophétie de Zacharie selon laquelle le roi des Juifs se présentera à son peuple « humble, monté sur un âne ».3 Jésus avait-il le projet d’être plébiscité roi ?

Ces remarques et bien d’autres qui vont dans le même sens, soulèvent une question fondamentale : comment les hommes ont-ils pu créer le mythe d’un Jésus divin, jusqu’à lui donner un statut égal à celui de Dieu son Père, alors que les textes du Nouveau Testament n’indiquent rien de pareil ? Les fondations doctrinales de la religion chrétienne me parurent tout à coup bien fragiles. ←8 | 9→

Dès lors ce livre a pour objet de mener une investigation sur ces chrétiens qui, tout au long des siècles, persistèrent à nier, ou minimiser, la divinité de Jésus-Christ, depuis la première communauté des apôtres dirigée par Jacques Le Juste, pour qui son frère Jésus ne présentait aucun caractère divin, jusqu’à, et c’est l’hypothèse proposée au lecteur, cet Ordre nouveau créé au 14e siècle qui se donna le nom de « Maçonnerie ».

En première partie sera passée en revue l’histoire de ce christianisme dissident, qui s’étend sur tout le premier millénaire, ainsi que les représentations symboliques qui lui sont liées.

Résumé des informations

Pages
222
Année
2017
ISBN (PDF)
9782807602380
ISBN (ePUB)
9782807602397
ISBN (MOBI)
9782807602403
ISBN (Broché)
9782807602250
Langue
français
Date de parution
2017 (Mars)
Mots clés
Christianisme Géométrie Franc-Maçonnerie Templiers Jésus-Christ Moyen Âge symbolisme religieux
Published
Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2017. 219 p., 12 ill.

Notes biographiques

Jean-Pierre Van Halteren (Auteur)

Diplômé de l’École Polytechnique de l’Université Libre de Bruxelles, Jean-Pierre Van Halteren a suivi une carrière internationale. Bien qu’athée, il a dans son adolescence reçu l’enseignement hebdomadaire d’un pasteur protestant avec lequel il a pendant plusieurs années lu et commenté le Nouveau Testament. Il est resté athée, mais cette connaissance approfondie des débuts de la religion chrétienne l’a conduit, bien plus tard, à se poser les questions qui font l’objet de ce livre.

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Titre: Ces Chrétiens qui ne croyaient pas en Jésus-Christ
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