Documents diplomatiques français
1950 (1er janvier – 31 décembre)
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Edited By Ministère des Affaires étrangères
270 M. Dejean, Ambassadeur de France, Chef de la mission française à Tokyo, à M. Schuman, Ministre des Affaires étrangères.
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270
M. DEJEAN, AMBASSADEUR DE FRANCE, CHEF DE LA MISSION FRANÇAISE À TOKYO, À M. SCHUMAN, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES1.
A – Il est possible que les puissances qui ont patronné jusqu’ici l’agression nord-coréenne élargissent leur aide dans la mesure où s’accroîtront les forces alliées au risque de se laisser entraîner vers une guerre ouverte avec tous les dangers de complications internationales qu’elle implique. Il est également concevable que le coup n’ayant pas réussi, elles abandonnent leurs protégés à leur sort et n’ayant pu étendre leur emprise à l’ensemble de la Corée, elles concentrent leurs efforts vers le retour du statu quo ante.
Dans le premier cas, il est probable que l’on ne tarderait pas à constater le rassemblement aux confins septentrionaux de la Corée de forces importantes.
Les aviations et les marines alliées exercent sur ces régions une surveillance active et s’emploient à détruire les voies ferrées réunissant la Corée à la Mandchourie et à la Sibérie. Des transports de troupes et de matériel ont été constatés en direction du sud. Mais jusqu’ici aucun renseignement précis et indiscutable n’a été recueilli sur de vastes rassemblements de troupes chinoises ou soviétiques à proximité des frontières coréennes. C’est là une question d’une importance capitale que les alliés devraient chercher à tirer au clair en comparant loyalement leurs informations.
B – Quant aux chances de voir la politique sovi...
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