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La recherche-création littéraire

de Violaine Houdart-Merot (Éditeur de volume) Anne-Marie Petitjean (Éditeur de volume)
©2021 Collections 272 Pages

Résumé

La recherche-création en littérature est un domaine particulièrement innovant, amené à renouveler les études littéraires. Il s’agit non seulement d’aborder la recherche en littérature par la pratique et l’expérimentation, mais de considérer que la littérature est en elle-même recherche : on passe ainsi d’études sur la littérature à des recherches par la littérature. Cette approche est récente dans le domaine de la littérature en France et a débouché sur la création de masters et de doctorats. En revanche, cette discipline est bien plus ancienne aux États-Unis et au Canada, où est née l’expression « recherche-création » pour les différents arts.
La comparaison internationale invite ainsi à identifier un champ de recherche spécifique. Comment se caractérise la « recherche-création » dans le domaine de la littérature ? Quels en sont les enjeux et les fondements théoriques ? À quels débats donnent lieu ces nouvelles pratiques de la recherche ? Répondent-elles aux mêmes finalités dans tous les pays ?
Dans une perspective internationale et comparatiste, cet ouvrage rassemble des contributeurs·rices des États-Unis, du Canada, du Brésil, de Grèce, de Suisse et de France. Il permet de confronter points de vue, réflexions et témoignages d’universitaires, d’écrivain·e·s, de docteur·e·s et de doctorant·e·s.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Sommaire
  • Introduction : la recherche par la pratique littéraire : quels enjeux ? (Violaine Houdart-Merot et AMarie Petitjean)
  • Partie 1 Étayages théoriques et analyse de pratiques
  • Vers des théories génératives du littéraire (AMarie Petitjean)
  • Incipit vita nova: Recherche-création : enjeux esth/éthiques (Marie Joqueviel-Bourjea)
  • Au nom du texte :: élaboration et réécriture dans la scène de mentorat (Marie Caffari et Johanne Mohs)
  • Le maître ignorant, le poéticien et les possibles du texte ou comment accompagner les travaux de recherche-création (Violaine Houdart-Merot)
  • Partie 2 Débats critiques
  • Savoir et création littéraire : un combat de coqs révolu ? (Marc André Brouillette)
  • « Où d’aveugles armées se heurtent dans la nuit1 » (Mary Baine Campbell)
  • L’invention de l’idée de conscience :: enjeux pour une formation hybride en recherche et création (Laurent Loty)
  • Voir le magnétiseur: De l’inconscient à l’écriture, de l’écriture à la conscience (Véronique Taquin)
  • L’état de conscience inconsciente dans le processus de création poétique (Adrien Chapel)
  • Partie 3 Les cursus à travers le monde
  • Le carrefour américain : présentation croisée de trois cursus de création littéraire aux États-Unis et au Canada (Alain Beaulieu, James Galvin, Cole Swensen, François Ropert, AMarie Petitjean)
  • Traditions réinventées :: l’Écriture Créative dans deux universités du Sud du Brésil (Diego Grando)
  • Les mémoires de Master d’écriture créative à l’Université Ouverte Hellénique (Maria Katsantoni)
  • Partie 4 Gestes de chercheurs-créateurs
  • Faire un poème est un poème, du déplacement de l’attention vers le geste de création (Virginie Gautier)
  • « Tu fais une thèse sur toi-même ? » (Floriane Blanchot)
  • La recherche-création : un ruban de Möbius ? (Jimmy Poulot-Cazajous)
  • Penser l’œuvre de création comme un espace théorique de réflexion (Céline Huyghebaert)
  • Un bonsaï de recherche-création, le workshop d’écriture/performance (Emmanuelle Pireyre)
  • La théorie est indissociable de la forme: Entretien avec Violaine Houdart-Merot (Laure Limongi)
  • Pour une esthétique de la relecture: Entretien avec Violaine Houdart-Merot (Corine Robet)
  • Présentation des contributrices et des contributeurs
  • Index
  • Titres de la collection

Introduction : la recherche par la pratique littéraire : quels enjeux ?

Violaine Houdart-Merot et AMarie Petitjean

Abstract: Ce texte introductif a d’abord pour objet de définir la notion de « recherche-création » en littérature, d’en faire l’historique en la resituant dans le contexte international. Les autrices analysent ensuite les différentes raisons qui ont rendu possible en France l’émergence récente de ces nouvelles démarches de recherche en littérature. Sont ensuite présentés les quatre axes principaux de cet ouvrage : l’analyse de leurs fondements théoriques et leur répercussion dans la manière de concevoir l’accompagnement ; les débats concernant notamment la part de conscience dans les processus de création ; puis les différents cursus de création littéraire à travers le monde ; et enfin la diversité des approches dont témoignent de jeunes chercheurs-créateurs.

Keywords: comparatisme international, création littéraire, expérimentation, pratique, processus de création, recherche-création, réflexivité, théorie.

Les études universitaires de lettres en France subissent actuellement des transformations, encore marginales, mais qui marquent un tournant de grande ampleur. Elles méritent de ce fait une véritable réflexion collective pour en mesurer les enjeux. En effet sont apparus depuis quelques années, dans plusieurs universités françaises, non seulement des pratiques d’écriture créative en licence et plusieurs masters consacrés à la création littéraire, mais aussi un nouveau doctorat de lettres qui associe recherche et création littéraire, théories littéraires et pratiques ←11 | 12→littéraires1. On passe ainsi de recherches sur la littérature à des modalités de recherches qui se font avec et par la littérature.

Mais si ces nouvelles pratiques de « recherche et création » sont récentes dans le domaine de la recherche littéraire en France, elles existent depuis plus longtemps dans les autres secteurs artistiques en France (arts plastiques, musicologie, études théâtrales, danse, architecture…), et depuis bien plus longtemps encore en dehors de la France, dans beaucoup d’autres pays et notamment aux États-Unis et au Canada. La comparaison disciplinaire et internationale invite ainsi à identifier un champ de recherche spécifique qui conçoit le rapport à la littérature comme distinct de l’approche herméneutique classique des études littéraires. Le processus de création s’y trouve investi comme méthodologie de recherche, en accord avec ce que les Canadiens nomment « recherche-création » et que nous limiterons ici à la création littéraire.

Comment expliquer cette émergence récente en France de la « recherche-création » dans le domaine de la littérature ? Répond-elle aux mêmes finalités dans les autres pays ? Sur quelle conception de la littérature reposent ces différents cursus diplômants en création littéraire ? Quels en sont les étayages théoriques, voire philosophiques mais aussi à quels débats critiques donnent-ils lieu ? Nous avons tenté de répondre à ces différentes questions en donnant la parole à des acteurs engagés dans ces cursus qui revendiquent l’articulation entre recherche et création littéraire, qu’il s’agisse d’écrivains professeurs, d’enseignants-chercheurs, de jeunes docteurs ou de doctorants en création littéraire, écrivains confirmés ou en devenir, appartenant à différentes sphères géographiques et culturelles, avec des traditions plus ou moins anciennes : les États-Unis, le Canada, le Brésil, la Suisse, la Grèce ou la France. Nous nous focaliserons donc sur les cursus de formation en écriture créative, notamment au niveau doctoral, qui associent la pratique littéraire à une dimension de recherche, présente selon des modalités que nous souhaitons interroger.

Rappelons d’abord brièvement en quoi consiste cette approche, dont les appellations et les modalités varient d’un pays à l’autre, voire d’une université à l’autre : écriture créative (creative writing), recherche-création, ←12 | 13→recherche et création, recherche en création, practice-led research, practice-as-research, recherche en pratique artistique, pratiques et théorie de la création artistique et littéraire, doctorat par le projet, doctorat en études et pratiques des arts… Dans tous les cas, les thèses conduites selon cette approche reposent sur la présentation d’une production littéraire associée à une réflexion théorique. Elles supposent donc toujours une forme d’expérimentation et l’imbrication entre théorie et pratique. Mais l’articulation entre ces deux aspects, théorique et pratique, varie d’une thèse à l’autre, comprenant parfois une dimension réflexive. Les définitions demeurent encore fluctuantes, non réellement théorisées. L’objet de cet ouvrage est précisément de clarifier ces différentes modalités et d’en saisir les enjeux et les fondements théoriques.

La Recherche-Création française dans le panorama international

La recherche-création ne peut pas s’appréhender dans le contexte universitaire français sans prêter une attention soutenue à l’environnement international. Il faut donc commencer par quelques jalons rapides qui aident à en déterminer le périmètre. « Recherche-création » est l’appellation choisie par les Canadiens aux débuts des années 2000 et qui institutionnalise, dans le cadre des subventions allouées par le Fonds de Recherche du Québec, des pratiques universitaires de recherche nées des formations artistiques diplômantes. Le terme qui circule alors est entériné dans la production scientifique des chercheurs francophones par l’ouvrage de Gosselin & Le Coguiec de 20062. La formulation est assurément calquée sur celle de « recherche action », alors de plus en plus employée en pédagogie et qui privilégie une méthodologie par l’expérimentation pratique et l’observation de terrain. On peut repérer là, dans l’histoire des idées, le moment d’une prévalence de la praxis sur le discours conceptuel spéculatif qui gagne toutes les sphères disciplinaires. Mais le domaine particulier désigné par « recherche-création » relève en premier lieu, avant même toute considération épistémique ou méthodologique, d’une considération académique : celle de l’accès des artistes à des programmes d’études de niveau supérieur.←13 | 14→

Pour l’art littéraire, la distinction d’un tel domaine ne se passe pas de la considération du mouvement de fond du développement des programmes universitaires consacrés à l’écriture créative, né aux États-Unis et que Mark McGurl décrit comme « The Program Era » (2011). La présence à l’université d’écrivains qui enseignent leur art et décernent des diplômes sur mémoires créatifs y a cours depuis un bon siècle (1897 pour l’atelier de poésie pionnier, 1931 pour le premier mémoire soutenu à Iowa). Aujourd’hui, les cursus diplômants sur le modèle du MFA américain ont essaimé à travers le monde entier, de manière exponentielle, mais non sans soulever des débats dont on peut mesurer l’évolution : des premières questions de légitimité pédagogique (« écrire s’enseigne-t-il ? ») aux questions actuelles d’inscription dans les circuits académiques de la recherche. La question du bagage notionnel et méthodologique réclamé par l’Australien Paul Dawson3 y est plus que jamais d’actualité pour légitimer l’identification du « Creative Writing Research » ou de la « recherche-création littéraire », incluant le niveau supérieur du doctorat. Les États-Unis comptent aujourd’hui quarante-sept programmes doctoraux en creative writing (recensement établi à partir des données de l’AWWP4). Ce nombre indique certes qu’aux États-Unis, comme ailleurs dans le monde, l’accroissement du niveau d’études concerne les cursus en création. Mais par rapport aux 50 PhD en Creative Writing que recense l’association britannique NAWE (National Association of Writers in Education), et au prorata du nombre d’étudiants, il indique également la primauté américaine accordée au master, défendu par les structures fédératives comme le niveau validant pour enseigner la création littéraire (229 MFA et 152 MA en 2014 aux États-Unis). L’identification d’un domaine « recherche-création littéraire » doit ainsi faire cas de cette différence de position entre la défense du diplôme professionnel des auteurs, le classique MFA états-unien, et le doctorat que des pays où le creative writing s’est plus récemment implanté – comme le Royaume Uni et l’Australie – développent et défendent dans la littérature grise de plus en plus abondante sur la question.

L’émergence plus récente en France de ces nouvelles approches du littéraire et notamment de ce nouveau doctorat nous semble liée à une convergence de raisons, les unes sociétales ou institutionnelles, les autres d’ordre philosophique, esthétique ou littéraire, voire politique.←14 | 15→

On observe depuis 2010 un intérêt institutionnel pour des recherches qui mettent en avant la notion de créativité et qui associent des institutions jusqu’ici séparées, universités et écoles d’art et des formes de recherche traditionnellement distinctes, artistiques et scientifiques. Ainsi, le programme d’expérimentation en arts et politique (SPEAP), fondé en 2010 à l’Institut d’études politiques, s’inspire des notions clefs d’expérimentation, d’enquête et de représentation pour imaginer des dispositifs qui combinent les sciences sociales, les arts et le politique. De même a été instauré en 2012 le doctorat « SACRe » (Sciences Arts Création Recherche), dépendant de Paris Sciences et Lettres, regroupant à la fois L’École Normale Supérieure et un ensemble d’écoles d’art et de création, comme le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, l’École nationale supérieure des arts décoratifs, l’École des beaux-arts, la Fémis et l’École des métiers de l’image et du son. Ce doctorat est donc soutenu par les deux ministères de la recherche et de la culture. Il favorise des synergies entre sciences humaines et sociales ou sciences exactes d’une part, et création artistique d’autre part.

Dans le même esprit, l’Agence Nationale de la Recherche a soutenu la création, dans le cadre de la COMUE Paris Lumières, d’une « École Universitaire de Recherche » (EUR), intitulée ArTeC (arts, technologies, numérique, médiations humaines et création). Celle-ci a pour fonction de promouvoir et d’articuler des projets de recherche et des dispositifs de formation relatifs aux domaines des arts, des technologies, du numérique, des médiations humaines et de la création. Ses trois axes scientifiques majeures sont d’appréhender la création comme activité de recherche, de développer de nouveaux modes d’écritures et de publication, ainsi que les technologies et les médiations humaines. Comme pour le doctorat SACRe, le projet regroupe des centres de recherche (Paris 8, Paris X-Nanterre, le Campus Condorcet Paris-Aubervilliers, le Centre national de la recherche scientifique), mais aussi des institutions culturelles et de grandes écoles d’art. Il n’est pas anodin que les instances ministérielles soutiennent financièrement un projet qui repose sur les prémices suivantes :

que les créations artistiques constituent à la fois des terrains et des méthodes privilégiées pour mieux comprendre les enjeux des mutations en cours : les pratiques artistiques enrichissent les recherches universitaires en explorant par l’expérience sensible et vécue ce que les savoirs disciplinaires s’efforcent de théoriser par des analyses abstraites5 .

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De même, la Graduate School Paris Seine a été lauréate en 2016 pour un projet d’École Universitaire de la Recherche intitulé « Humanités Création Patrimoine » qui associe l’Université de Cergy-Pontoise et quatre Écoles, École Nationale d’architecture de Versailles, l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles, l’École Nationale Supérieure d’arts Paris Seine et l’Institut National du Patrimoine. Cette EUR bénéficie là encore d’un soutien financier important, venant de la Fondation des Sciences du Patrimoine, du Ministère de la culture et de la communication et du CNRS. Au cœur de cette EUR, se trouve le « doctorat par le projet », qui explore une méthodologie innovante de recherche par le projet, concernant aussi bien des pratiques littéraires que des pratiques artistiques ou patrimoniales. Ces différentes EUR ou doctorats qui ont pour objet de promouvoir la création au sein de l’université et de favoriser l’articulation entre recherche et création sont donc fortement soutenus par l’institution (l’Agence nationale pour la recherche) et l’on peut, comme Yves Citton, s’interroger sur les motivations d’un tel intérêt pour la création artistique. Ainsi, dans une journée d’étude organisée à Paris 8 par Vincent Broca en mars 2019 (dans le cadre de l’EUR ArTeC), Yves Citton se demandait si le fait que l’ANR dépense des millions pour la Recherche Création ne s’inscrivait pas dans un contexte exigeant que les Écoles d’art entrent dans le système LMD (licence master doctorat, accords de Bologne) et si cela ne participait pas de « l’industrialisation de l’enseignement supérieur » et d’une exigence de normalisation face à laquelle beaucoup d’écoles d’art résistent ou ont résisté. Mais, dans sa postface à Pensée en acte, il observe aussi que « ces financements venus de haut viennent alimenter une mobilisation par le bas de dizaines d’enseignants et de chercheuses avides de proposer d’autres façons de penser et de créer ensemble6. »

De fait, on peut considérer que la création de ce nouveau doctorat obéit à une logique plus ancienne, venue des acteurs sur le terrain et d’un déplacement du littéraire. Elle s’inscrit en effet dans la continuité de l’introduction de pratiques d’écriture créative dans les départements de lettres en France, introduction bien plus ancienne, qui s’est faite en dehors de toute injonction ministérielle. Une enquête inter-universitaire ←16 | 17→menée en 20097 montrait que ces pratiques étaient beaucoup plus répandues qu’on ne le pensait, du moins en licence où les premières expériences marginales et contestées ont commencé dès 1969 avec Anne Roche à l’université d’Aix-en-Provence, qui venait de découvrir aux États-Unis l’importance du creative writing. Il n’est pas anodin que les premières tentatives soient nées dans l’après 1968, au moment même où les mouvements d’éducation populaire (GFEN, CEMEA, mouvement Freinet et Montessori) prônaient l’écriture comme outil d’émancipation. Elles se sont répandues de manière plus ou moins clandestine à partir de l’an 2000, et sont venues « du terrain », d’initiatives de certains enseignants convaincus de l’importance de la pratique littéraire pour donner accès à la littérature. C’est bien le succès de ces pratiques d’écriture créative, menées sous forme d’ateliers d’écriture en licence qui a incité ensuite à créer des diplômes universitaires puis des masters de création littéraire et, dans le prolongement de certains de ces masters, des thèses reposant sur les mêmes principes que les mémoires soutenus en master. Ainsi, la création du doctorat de « Pratique et théorie de la création littéraire et artistique » à l’Université de Cergy-Pontoise s’est faite dès 2015, pour permettre à des étudiants qui venaient de soutenir leur mémoire de master de prolonger leurs recherches en création au niveau doctoral. La reconnaissance institutionnelle s’est faite dans un second temps.

On peut donc parler plutôt d’une convergence entre une demande née d’expériences de terrain et de travaux de recherche déjà anciens et une politique plus récente issue des instances de pouvoir, même si les finalités sont différentes, incitant de fait à une certaine vigilance pour éviter tout danger de formatage. Rappelons en tout cas que ces mutations sont étayées sur un certain nombre de travaux de recherche qui, en France, ont également commencé dès les années 1970, notamment avec Claudette Oriol-Boyer8 et ont bénéficié de différents modèles étrangers, venus des États-Unis et du Québec notamment, mais aussi d’Australie ou du Royaume-Uni.

Parmi ces travaux, on peut noter le rôle essentiel de la philosophie pragmatique de John Dewey et de son ouvrage L’art comme expérience ←17 | 18→dont AMarie Petitjean a rappelé l’importance dans le développement du creative writing aux États-Unis, dans son travail de thèse et dont elle reprécise l’apport dans le présent volume. Mais, comme nous aurons l’occasion d’en reparler, les écrivains contemporains eux-mêmes ont joué un rôle important dans l’intérêt nouveau porté aux processus de création eux-mêmes, tout comme la critique génétique ou la notion d’intertextualité ont contribué à déplacer les travaux théoriques vers l’attention pour les processus créatifs, dans la lignée de Paul Valéry et de son intérêt pour la « poïétique ». Plus fondamentalement, ces nouvelles approches reposent sur l’idée partagée par un grand nombre d’écrivains que le travail d’écriture lui-même est un travail exploratoire, une activité de recherche, que chaque écrivain a une pensée de la littérature qui mérite d’être explicitée et partagée.

Résumé des informations

Pages
272
Année
2021
ISBN (PDF)
9782807617704
ISBN (ePUB)
9782807617711
ISBN (MOBI)
9782807617728
ISBN (Broché)
9782807617698
DOI
10.3726/b18165
Langue
français
Date de parution
2021 (Juillet)
Published
Bruxelles, Berlin, Bern, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2021. 272 p., 9 ill. n/b, 1 tabl.

Notes biographiques

Violaine Houdart-Merot (Éditeur de volume) Anne-Marie Petitjean (Éditeur de volume)

Violaine Houdart-Merot est professeure émérite en littérature à CY Paris Cergy Université et membre de l’UMR « Héritages ». Elle a créé le master de création littéraire et le doctorat en recherche-création de cette université. Ses recherches portent sur les littératures française et francophone contemporaines et la création littéraire. 338 AMarie Petitjean est maîtresse de conférences en littérature française et membre de l’UMR « Héritages : Culture/s, Patrimoine/s, Création/s ». Elle dirige actuellement le master de création littéraire et 4 diplômes d’écriture créative à CY Cergy Paris Université. Elle porte le programme de recherche « Écriture Créative en Formations » (site : episte.fr).

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