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«Germinal», la mine et les arts

de Encarnacion Medina Arjona (Auteur)
©2017 Comptes-rendus de conférences 190 Pages
Série: Espacios Literarios en Contacto, Volume 13

Résumé

Paru en 1885, Germinal, le roman de d’Émile Zola, occupe toujours le devant de la scène littéraire et sociale.
Entre viol de la nature et nostalgie d’une poésie champêtre, quelle est l’évolution artistique de la mine dans la littérature française avant Germinal ? Quel sens proposent les textes précurseurs du roman ? Sont-ils évocateurs nostalgiques d’un monde terrible et fraternel ? Que nous révèle la construction du roman, sa genèse, les moments clés tant de l’énonciation que de l’énoncé ? Quel sens a eu le roman pour ses contemporains, pour ses lecteurs, la réception en France et à l’étranger, la censure, les adaptations théâtrales et musicales ? Et quel est le sens des appropriations sociales au XXe siècle, des interprétations et réinterprétations modernes dans les arts visuels ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Germinal, la mine et les arts essaie de répondre.
Réunissant des études de spécialistes universitaires, ce volume contribue à une histoire littéraire en participant à une histoire culturelle.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos des directeurs de la publication
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Présentation
  • La poésie de la mine au XVIIIᵉ siècle : contribution à une préhistoire littéraire de Germinal
  • La mine dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
  • Le rôle de la mine dans L’homme de neige de George Sand
  • Émile Zola y George Sand: dos éticas y dos estéticas al encuentro del mundo obrero
  • La mine spiritualiste de Mario Uchard
  • Germinal, roman mystique
  • Ecriture, réécriture, censure, à travers deux exemples pris dans Germinal: l’émasculation de Maigrat et le personnage de Souvarine
  • Germinal à l’épreuve de la censure des théâtres
  • Zola librettiste
  • Zola lecteur d’Émile de Laveleye : mémoire et invention
  • Portrait de l’écrivain en mineur. Métapoétique de Germinal
  • Les rumeurs de la mine
  • Les dettes mutuelles franco-belges avant et après Germinal au cours du XIXᵉ siècle
  • Germinal dans la presse périodique espagnole de province à la fin du XIXᵉ siècle
  • Germinal, le roman des mineurs du XXᵉ siècle : histoire d’une appropriation
  • Photographes de la mine
  • Zola en fotogramas: lecturas fílmicas de Germinal
  • Titres de la collection

Présentation

ENCARNACIÓN MEDINA ARJONA

Université de Jaén

Le lecteur trouvera dans ce volume une réévaluation de Germinal d’Émile Zola, paru en 1780, ainsi qu’une tentative de situer le thème de la mine dans le contexte littéraire avant le roman naturaliste. Ce livre s’attache également aux adaptations – nouveaux supports, théâtre, opéra, cinéma –, aux imitations, à la réception, à la métamorphose des interprétations artistiques de la mine auxquelles le texte zolien a donné lieu.

Quelle est la préhistoire littéraire du thème de la mine ? Pour tenter de répondre à cette question, Sylvain Menant situe d’abord l’imagination des poètes dans le cadre des réalités contemporaines, sous le règne de Louis XV et Louis XVI ; puis développe les thèmes les mieux représentés dans les textes. Une vogue extraordinaire des poèmes didactiques et descriptifs dans la seconde partie du XVIIIe siècle surtout des textes-phares de ce mouvement : une traduction en vers, par Jacques Delille, des Géorgiques de Virgile, et les chefs-d’œuvre du mouvement, Les Jardins du même Delille ou Les Mois de Roucher ; Chénier, dans Les Trois Règnes de la nature, traite de façon étendue la question des mines. Mais la présence des hommes n’est que fugitive dans ces textes ; et la solitude des lieux inhospitaliers, les secrets que la mine recèle, ainsi que l’horreur liée à la transgression que représente son exploration, est le lieu commun de la réflexion sur les questions qu’elle soulève. Une réaction contre cette conception traditionnelle se dessine et aboutit au grand poème d’André Chénier, écrit vers 1790, intitulé L’Invention, proposant les innovations de l’activité moderne comme des sources d’inspiration fécondes. De son côté, Geneviève Artigas-Menant analyse comment la prose réaliste de l’Encyclopédie donne l’importance au témoignage des sens, capital pour Diderot, D’Alembert et beaucoup de leurs collaborateurs – articles « Forge », « Acier », « Mine ». Le souci de réalisme renseigne sur les dangers encourus, sur la condition des mineurs, sur les efforts humains nécessaires, et conduit à des commentaires moraux qui sont autant d’exhortations à une moralisation de ← 7 | 8 → la société, et souligne ainsi tout ce que l’exploration du sous-sol fournit à la philosophie.

Les stratégies argumentaires de George Sand dans L’homme de neige et La ville noire se situent dans le droit fil d’une tradition littéraire où la mine s’impose à travers un mode de présence esthétique. Àngels Santa nous invite à parcourir L’homme de neige, devancier d’un grand courant d’inspiration littéraire où le roman populaire joue un rôle important. Pour Cristiano, le protagoniste, il s’agira d’une expérience décisive ; pour l’auteur, l’univers de la mine – dans un statut ambigu entre abri et danger – sera relié à l’imaginaire de la terre. Carme Figuerola cerne le sujet avec une étude portant sur La Ville Noire et la présence littéraire du monde ouvrier vingt ans avant la publication de Germinal. Sand, sensible au contexte économique, regroupe noirceur, diable et montagne comme éléments hostiles à l’individu dans une nature qui est également une source d’opportunités. Figuerola signale la lucidité de l’auteur qui fait intervenir le collectif féminin et ses misérables conditions de travail. Claude Schopp développe la présence de la mine dans Raymon (1862) de Mario Uchard : une mine de fer à diriger, à relever des désastres où l’avaient plongée l’incurie et l’inhabilité d’un ingénieur. Schopp constate que la mine de Mario Uchard, basculant sur l’idéalisme, est à l’opposé de Germinal. Cependant elle témoigne d’une vérité, de la révolution économique en cours.

Trois textes abordent les interrogations sur la construction du roman zolien et sa portée idéologique, l’importance de l’enchaînement entre écriture du réel et imagination. Jacques Noiray examine dans Germinal les interférences du social et du religieux ; ce qui revient à étudier ce qu’on pourrait appeler l’aspect mystique de ce roman ou tout ce qui suppose un mouvement irraisonné d’élévation hors d’un réel considéré comme insupportable, tout ce qui repose dans l’esprit des mineurs. Enfermés dans un univers sacrificiel, livrés au système capitaliste en général, la mine qui incarne physiquement ce système et lui correspond symboliquement. Colette Becker montre la composition complexe, souvent difficile de l’œuvre, la difficulté de l’écriture, que le texte de Zola évolue dans des bouleversements et des proportions qui frappent. Le mouvement du texte, en raison d’une composition complexe, tend toujours vers une atténuation de l’optimisme qui peut naître du titre Germinal. Jean-Louis Cabanès, dans la poussée de l’œuvre à travers antagonismes et conflits d’idées et de personnes, retient la dialectique de la mémoire et de l’invention dans le processus de l’écriture zolienne. Le texte d’Émile de Laveleye ← 8 | 9 → sur le socialisme sert à J.-L. Cabanès à esquisser une poétique des notes documentaires.

Silvia Disegni rend compte du double mouvement dans l’attitude de Zola par rapport à son adaptation théâtre de Germinal en collaboration avec Busnach – première représentation autorisée le 21 avril 1888. À côté du travail de récupération du texte pour la scène, le chef de l’école naturaliste mène une campagne publique contre la censure, particulièrement significative à ses yeux de l’exercice d’une censure politique plus encore que morale. Béatrice Didier, à partir de L’Ouragan, définit le travail de Zola librettiste, les difficultés affrontées non seulement en raison du rapport musique/texte mais davantage encore du passage de l’écriture romanesque à l’écriture du livret.

Dans la correspondance de tous les arts rêvée par les écrivains du XIXe siècle, Zola lui-même s’impose dans le roman comme le moteur de l’œuvre-cathédrale ; c’est ce que retient Éléonore Reverzy de son analyse de Germinal comme mythe de l’écriture. Zola mineur-Sisyphe plongé dans son sacrifice quotidien et apparenté à la charge sacré des mineurs dans l’enfer souterrain. Lola Bermúdez ouvre cet aspect d’un univers aveugle fait de sons progressivement codés jusqu’à donner l’accès des ouvriers à la voix par association à l’acquisition d’une certaine conscience.

Enfin, un ensemble de chapitres s’intéresse à la réception de l’œuvre à l’étranger, à la fortune du mythe dans la société, à la manière aussi dont on l’a adapté au cinéma ou dont il a inspiré le renouvellement de la photographie. Estrella de la Torre expose une approche des dettes mutuelles franco-belges avant et après Germinal – Paul Heusy, Maurice Talmeyr, Camille Lemonnier, Marius Renard. Pedro S. Méndez fait le tour de la presse périodique espagnole de province à la fin du XIXe siècle – à Cadix, Gerona, Gijón, La Coruña, La Laguna, Las Palmas, Tenerife –, pour répertorier les commentaires suscités par Germinal et son auteur, sans oublier la réception de l’esthétique naturaliste. Les sensations éveillées par Germinal dans la presse espagnole s’avèrent universelles dans le monde des travailleurs de la mine ; à savoir une corporation de travailleurs qui se reconnaît dans le roman jusqu’à la fin du XXe siècle. Diana Cooper-Richet nous livre des exemples – l’hommage à « L’homme de Germinal », les « Gueules noires » –, des preuves d’attachement des mineurs à ce que le roman représente pour eux, la réponse du texte à une véritable demande sociale. Cette adhésion du lecteur s’étend du Voreux à tout l’univers où nous fait pénétrer Zola et qui donne au monde de la mine son plein sens. ← 9 | 10 → Le regard que le photographe Albert Renger-Patzsch porte sur la mine – Le monde est beau (1928) – fait l’objet de l’étude que propose Jean Arrouye. Les photographies que prennent les Becher sont analysées en relation à une lisibilité en parallèle avec l’écriture zolienne dans Germinal. On trouvera, enfin, l’étude du passage du livre au film. José Luis Campal nous approche à l’élargissement artistique que représentent les adaptations filmiques de Germinal, propositions artistiques qui viennent enrichir le monde de la mine de nouvelles significations et attester la popularité mondiale du livre de Zola au XXe siècle. ← 10 | 11 →

La poésie de la mine au XVIIIe siècle : contribution à une préhistoire littéraire de Germinal

SYLVAIN MENANT

Université Paris-Sorbonne (UMR 8599)

Chacun connaît l’existence, sinon l’œuvre, de poètes du monde industriel et spécialement de l’univers minier au XIXe siècle ; il y a encore aujourd’hui, alors même que les mines ont fermé partout en France, des poètes de la mine, évocateurs nostalgiques d’un monde terrible et fraternel1. Et l’on ne saurait parler de Germinal, l’œuvre dans laquelle se cristallisent les thèmes liés à la mine, sans qualifier de poétique la vie autonome que le romancier confère à l’être fantastique sur lequel, dans lequel, par lequel, contre lequel les personnages existent et luttent. Mais cette poésie de la mine a-t-elle un passé ? Zola et ses lecteurs sont-ils sensibles à des interprétations poétiques de la mine qu’ils ont reçues de la littérature dont ils ont hérité ? Mon projet est de tenter de répondre à ces questions en explorant l’ensemble de la production poétique du XVIIIe siècle, qui constituait, ne l’oublions pas, une part importante, la part moderne, de la culture des hommes de la génération de Zola (né en 1840, lycéen sous le second Empire). Pour présenter brièvement les résultats de cette tentative pionnière, je situerai d’abord l’imagination des poètes dans le cadre des réalités contemporaines, sous le règne de Louis XV et Louis XVI ; je développerai ensuite les thèmes les mieux représentés dans les textes, en partant des moins précis pour terminer avec les créations les plus étroitement liées à l’observation du réel et à la réflexion sur les questions qu’il soulève.

On sait que l’histoire de la poésie française est marquée, dans la seconde partie du XVIIIe siècle surtout, par une vogue extraordinaire des ← 11 | 12 → poèmes didactiques et descriptifs2 : fondés sur l’observation et des savoirs nouveaux, ils devraient, en toute logique, refléter l’univers des contemporains, paysages, techniques, modes de vie. Mais même cette poésie du présent est en réalité imprégnée de la riche, et parfois étouffante, culture latine : l’un des textes-phares de ce mouvement didactique-descriptif est une traduction en vers, par Jacques Delille, des Géorgiques de Virgile, et les chefs-d’œuvre du mouvement, Les Jardins du même Delille ou Les Mois de Roucher, reprennent bien des éléments, motifs, évocations, venus de Virgile, de Properce ou de Lucrèce. Les éléments modernes sont d’ordinaire noyés dans ce matériau de réemploi. C’est ce qui explique la rareté ou l’absence de développements poétiques sur la mine, qui n’est pas absente des réalités de l’Antiquité, principale source culturelle, mais qui n’occupe pas, ou très peu, de place dans la matière poétique privilégiée par les Anciens – minae, ou plutôt cuniculi, les terriers à lapin, les galeries, ne se rencontrent guère que dans les récits de sièges militaires. C’est à peine si Ovide, dans un passage souvent cité des Métamorphoses, évoque le travail des mines, à propos de l’Age de bronze et de l’Age de fer :

[…] Itum est in viscera terrae

Quasque recondiderat Stygiisque admoverat umbris

Effodiuntur opes, irritamenta malorum3.

Mais il ne l’évoque que pour le condamner : l’homme, devenu cupide et féroce, a transgressé les interdits de la nature, en allant chercher, pour son malheur, les métaux dans le fond de la terre. Cette activité malfaisante est présentée par le poète en fort contraste avec les travaux agricoles où l’homme trouve bonheur et abondance réelle. En revanche, la tradition poétique venue de Rome et sans cesse nourrie de brillantes créations depuis la Renaissance met au centre de l’univers imaginaire des poètes des paysages, des activités, des personnages pastoraux. C’est la matière pastorale qui est la norme, et le reste la marge. De sorte que quand la poésie, au XVIIIe siècle, s’intéresse aux réalités contemporaines, elle privilégie dans ces réalités ce qui est le plus proche de l’univers pastoral : la plupart des ← 12 | 13 → poèmes didactiques ou lyriques chantent l’agriculture, les paysans, les saisons de la terre, le retour au domaine familial, l’idylle sous les ombrages, le bain dans la rivière…Et ce choix, chacun le sait, sera encore celui des poètes majeurs du XIXe siècle, des Méditations poétiques aux Contemplations, et dans la tonalité sombre, du Spleen de Paris au Dormeur du val. Dans cette vivace tradition poétique, nulle autre place pour la mine, cet envers de la campagne, et pour les mineurs, ces exilés des champs, que comme des repoussoirs, des signes d’une malédiction moderne dont la vraie poésie, champêtre et solaire, fait ressortir l’insupportable cruauté.

Une autre raison explique la marginalité des mines dans la poésie du XVIIIe siècle. C’est la marginalité des mines pendant toute cette période, malgré l’émergence d’une exploitation industrielle. Il existe une tradition minière, plutôt spécialisée dans le plomb et les métaux précieux ; mais l’attention est surtout attirée par les forges, spectaculaires, souvent liées à des familles influentes, et grandes dévoreuses de forêts, ces forêts auxquelles s’intéresse l’élite du public, faite de grands propriétaires terriens. Les mines de charbon ne se développent qu’assez tard dans le siècle. C’est en 1744 seulement qu’un arrêt royal définit les règles juridiques de l’exploitation des mines, en affirmant que le Roi est seul propriétaire du sous-sol en France, en définissant les responsabilités des exploitants et en posant des règles pour le travail des mineurs4. C’est en 1783 qu’est créée par un autre arrêt royal l’École des Mines de Paris. Il faut attendre 1757 pour que se crée la Société d’Anzin, 1773 pour la Société d’Aniche. Et encore, leur caractère novateur de sociétés par actions intéresse plus le public que leur objet. Les mines du Huelgoat, qui fournissent plomb et argent, sont ouvertes en 17325 ; mais à Carmaux, dans le Tarn, l’exploitation du charbon n’est organisée par le marquis de Solages qu’en 17526 ; c’est en 1767 que la mine de Challanches près de Barcelonnette est ouverte7. Mais ces signes d’essor sont brouillés par la fermeture de vieilles mines épuisées, comme celle de Planche-les-Mines, dans les Vosges, où l’on cesse de rechercher le cuivre et le plomb argentifère en 1760. Bref, si l’exploitation minière est ← 13 | 14 → une réalité de l’époque, elle n’est pas assez sur le devant de la scène pour créer un grand courant d’inspiration poétique, capable de rivaliser avec la tradition pastorale. De façon voisine et éclairante, on se souvient combien la découverte de l’univers industriel déçoit Jean-Jacques Rousseau, aussi bien quand il veut retrouver dans le Forez les bergers de L’Astrée8 que quand le charme de l’herborisation en pleine montagne est rompu par la proximité d’une fabrique de bas9.

Pourtant, une réaction contre cette conception traditionnelle de ce qui est poétique et de ce qui ne l’est pas se dessine au cours du XVIIIe siècle, et aboutit au grand poème d’André Chénier, écrit vers 1790, intitulé « L’Invention » : il voit dans les innovations de l’activité moderne des sources d’inspiration fécondes, des « fécondes richesses » pour la poésie. Il reproche à une critique routinière ses « doctes mépris » à l’égard d’« objets » qui auraient inspiré Virgile et Homère s’ils les avaient connus. Et précisément c’est aux mines qu’il songe en particulier, mines de métaux qui peuvent devenir des mines de poésie :

Quel amas de tableaux, de sublimes images,

Naît de ces grands objets réservés à nos âges !

Sous ces bois étrangers qui couronnent ces monts,

Aux vallons de Cusco10, dans ces antres profonds,

Si chers à la fortune et plus chers au génie,

Germent des mines d’or, de gloire et d’harmonie.

Pensez-vous, si Virgile ou l’Aveugle divin

Renaissaient aujourd’hui, que leur savante main

Négligeât de saisir ces fécondes richesses,

De notre Pinde11 auguste éclatantes largesses ?

Nous en verrions briller leurs sublimes écrits :

Et ces mêmes objets, que vos doctes mépris

Accueillent aujourd’hui d’un front dur et sévère,

Alors à vos regards auraient seuls droit de plaire12. ← 14 | 15 →

Mais Chénier lui-même n’a pas mis, ou n’a pas eu le temps de mettre ce beau principe en pratique, et a consacré l’essentiel de son œuvre à l’évocation d’un monde archaïque aux tonalités bucoliques. Mais encore en 1783 ou 1785, le poème de Jacques Delille consacré à L’Imagination, en huit chants, ne laisse presque aucune place aux mines ni aux activités qui y sont liées. C’est tout juste si, s’exaltant au spectacle de la montagne, le poète évoque ses richesses minières :

Résumé des informations

Pages
190
Année
2017
ISBN (PDF)
9783034304955
ISBN (ePUB)
9783034325417
ISBN (MOBI)
9783034325424
DOI
10.3726/b10724
Langue
français
Date de parution
2016 (Novembre)
Mots clés
Émile Zola Naturalisme Mine Germinal

Notes biographiques

Encarnacion Medina Arjona (Auteur)

Encarnación Medina Arjona est professeur de Langue et Littérature Françaises à l’Université de Jaén. Spécialiste du XIXe siècle, de l’écriture des femmes et des paysages culturels méditerranéens, elle a publié Zola y el caso Dreyfus: Cartas desde España (1999) et Los combates del ‘faiseur d’hommes’. Correspondencia iberoamericana dirigida a Émile Zola (2004).

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