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1914 : neutralités, neutralismes en question

de Ineke Bockting (Éditeur de volume) Béatrice Fonck (Éditeur de volume) Pauline Piettre (Éditeur de volume)
©2017 Collections 320 Pages

Résumé

Alors que l’Europe s’embrase en août 1914 sans que personne n’imagine encore l’ampleur du conflit, les débats sont déjà nombreux sur la pertinence de l’engagement qu’il soit politique, idéologique, économique ou religieux. Les Etats, les groupes d’opinion et les individus optent pour des positions dictées par leur conscience ou par les intérêts politiques. La guerre durant, les neutralismes les plus affirmés vont être mis à mal. Dans le cadre d’une approche historique, géographique, littéraire et artistique, l’objet de cet ouvrage est d’examiner l’évolution des enjeux géopolitiques et des débats d’ordre moral, spirituel ou idéologique qui ont conduit les défenseurs de la neutralité à maintenir leur position pendant toutes ces années ou à s’engouffrer de gré ou de force dans la voie de l’interventionnisme.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • Sur l’auteur/l’éditeur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Préface (Anne Douaire-Banny)
  • Présentation (Ineke Bockting / Béatrice Fonck / Pauline Piettre)
  • Partie I : Impacts historiques et géographiques de la neutralité
  • La Neutralité : introduction historique (Henri Legohérel)
  • Neutralité et neutralisme au cours de la Première Guerre mondiale : analyse géographique (Jean-Pierre Lozato-Giotart)
  • Partie II : Impartialités, neutralités et engagements
  • Neutralité et impartialité du Saint-Siège dans la Grande Guerre (Xavier Boniface)
  • Entre impartialité et engagement : le Saint-Siège face aux pressions des belligérants sur le front russe (1914–1917) (Laura Pettinaroli)
  • La France devant l’attitude de la Grande-Bretagne pendant la crise de l’été 1914 : les enjeux d’un engagement commun (Pauline Piettre)
  • La neutralité italienne en 1914 : un choix définitif ? (Frédéric Le Moal)
  • Une neutralité inflammable ou quand tous désiraient la Grèce en tant qu’alliée (Elli Lemonidou)
  • Woodrow Wilson et l’électorat démocrate face au conflit européen : août 1914–avril 1917 (Pierre Sicard)
  • Partie III : La neutralité espagnole : enjeux et vicissitudes
  • Aux origines de l’exception espagnole : la neutralité et ses conséquences (Benoît Pellistrandi)
  • Neutralité intellectuelle ? Les intellectuels face à la Grande Guerre (Javier Zamora Bonilla)
  • L’anti-neutralisme de Miguel de Unamuno (Colette Rabaté / Jean-Claude Rabaté)
  • Neutralisme et esprit européen d’après José Ortega y Gasset (Béatrice Fonck)
  • Partie IV : Prolongements sociaux et artistiques de la neutralité
  • À propos des mouvements artistiques en Espagne pendant la Première Guerre mondiale : un bouillonnement précurseur (Juan Manuel Bonet)
  • La Plume blanche : patriotisme, pacifisme et neutralité chez les suffragettes britanniques (Linda Martz)
  • Les poètes face à la guerre de 1914 : quand la neutralité semble impossible (Jennifer Kilgore-Caradec)
  • Liminalité, neutralité et neutralisme dans les écrits autobiographiques des infirmières américaines de la Grande Guerre (Ineke Bockting)
  • Liste des contributeurs

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Préface

Une inlassable puissance d’insoumission

« Tout cet intérêt quasi sportif qui, au début de la guerre, rendait celle-ci si terrible et si pénible, a maintenant disparu ; à présent les gens connaissent la gravité de la situation mondiale et comprennent l’ampleur d’une crise en Europe. »

Stefan Zweig à Romain Rolland, octobre 1915.

L’étymologie est toujours un enseignement précieux. L’adjectif « neutre » vient de neuter en latin ; et uter, comme le πότερος grec, signifie « celui des deux ». Est donc neutre ce qui n’est « aucun des deux » : ni masculin, ni féminin ; ni à gauche, ni à droite ; ni pour, ni contre ; ni germanophile, ni « alliadophile » pour reprendre le mot qui a cours chez les hispanisants. Et ce binarisme dans lequel se niche la neutralité rassure : de part et d’autre du neutre, un cosmos organisé, des lignes claires, une vision du monde affirmée, justifiée, déclamée, promue, mise en scène, portée par une culture alignée – une vision du monde promulguée. Deux camps lisibles et représentables, par rapport auxquels l’on est sommé de se situer puisque, ensemble, ils disent la totalité de ce qui est ; ensemble, ils se proclament la totalité du monde. En-dehors d’eux, les limbes, l’ineffable, le grisâtre, l’informe, le mou – le neutre. Ni l’un, ni l’autre. La fuite, l’incapacité à choisir et même à penser. La honte guette, l’indignité de celui qui n’a pas le cœur d’exister.

Le neutre postule donc une dualité indéniable, par rapport à laquelle le monde s’organise. Et la guerre incite toujours à penser binaire, à simplifier, à organiser le monde en eux et nous, les méchants et les bons, les injustes et les justes. Et surtout à penser que le monde se divise et qu’il existe des lignes de démarcation, des territoires, non seulement dans l’espace mais aussi dans les cultures, dans la pensée, dans l’émotion, dans la spiritualité. Tout conflit s’accompagne des expressions de cette vision du monde, chants patriotiques ou images de propagande, discours politiques ← 9 | 10 → et thèses historiques élaborant des romans nationaux souvent exclusifs, qui sont en réalité la source même du conflit, son foyer toujours chaud, sa braise toujours rougeoyante. Et quand le conflit est dit « mondial » comme la guerre 1914–1918, quand sa déflagration est pensée comme atteignant tous les lieux du globe, tous les êtres humains, alors s’exacerbe cette pensée binaire : rien n’existe hors du conflit entre les deux belligérants. Et s’effacent les lieux qui ne sont pas des champs de bataille, les pays en paix, les personnes qui vivent dans le monde de toujours leur vie complexe, belle et terrifiante. En temps de guerre, la paix des autres n’est pas visible ; on ne pense à la paix que comme un horizon, un objectif, pour après, lorsque les autres se seront rendu à notre raison et auront accepté leur défaite. On ne pense à la paix que comme à notre paix, celle qui nous attend. Et on ne voit pas celle que d’autres ont choisie, maintenant. Leur paix est un affront, une trahison, la preuve d’une faiblesse coupable. La nôtre sera triomphante, et même auguste. On envisagera la clémence, la magnanimité qui seront les reflets de notre ardeur au combat et de la justesse – de la justice – de nos bras armés.

Ne-uter : ni l’un, ni l’autre. L’étymologie nous enferme ! Pourquoi accepter de postuler la dualité ? Pourquoi pas « ni celui-ci, ni celui-là, ni ce troisième mais peut-être le prochain » ? Comment accepter de penser que le monde se réduise à une alternative, à une seule alternative – quand le leitmotiv totalitaire « il n’y a pas d’alternative » ne referme pas encore davantage la possibilité de penser ? Il est heureusement possible, même lorsque l’arsenal rhétorique du bellicisme se déploie, avec toute la force parfois des idéaux, des espoirs et des utopies enchantées, de donner droit à la pensée complexe. Il est heureusement possible, toujours, de choisir le suspens de l’action immédiate pour voir voler les cerfs-volants, prendre le temps d’écouter la pluie tomber, pour penser hors du binarisme et des injonctions à « choisir son camp », pour s’engager dans la pensée, résolument. Il est heureusement possible de choisir de penser librement, fût-ce contre ses amis, son clan, l’air du temps.

Penser, c’est décider de regarder le monde dans sa totalité et de ne pas le réduire a priori à des catégories rassurantes, ceci et cela, l’un ou l’autre. Penser, c’est ne pas abdiquer en sautant aux conclusions ; c’est courir le beau risque de l’erreur et accepter le doute. C’est refuser la fascination pour l’éclat des diamants bien taillés que sont les mots d’ordre, refuser la chaleur des enthousiasmes collectifs grandioses. C’est choisir le retrait, au nom du doute qui fonde toute recherche de la vérité et de la justice. ← 10 | 11 →

Saisissant l’occasion des commémorations de l’embrasement du continent européen en 1914, et à l’invitation de trois chercheurs avisés, Mmes Bockting, Fonck et Piettre, des chercheurs se sont réunis à l’Institut Catholique de Paris pour mettre en lumière ceux qui, pays ou individus, philosophes et infirmières, ont choisi de penser et d’agir au cœur du chaos, dans l’œil du cyclone. Ces « neutres » qui ont décidé de n’être en effet « ni l’un, ni l’autre », au nom d’une vision supérieure, au nom d’un autre projet pour l’Europe et le monde. Initiative isolée, ce colloque s’inscrit heureusement avec cette publication dans la durée : nul doute que ce livre contribue à une meilleure connaissance de l’époque du premier conflit mondial et éclaire avec pertinence la force et la nécessité du projet européen.

Les neutres ont parfois le pouvoir de rendre inoffensif, d’empêcher d’agir ; c’est la chimie qui nous l’apprend, cette fois. Être neutre, c’est donc jouer un rôle dans la grande partition du monde, dans « l’immense octave de la Création1 ». Lorsque l’on choisit d’être neutre, on s’engage pour une tension permanente, un contrôle, un maintien, une ascèse. Être neutre n’est pas une stase, une inertie : cela se décide à chaque instant, malgré les pressions, malgré la séduction du binaire, malgré la tentation de l’acquiescement.

Pr. Anne DOUAIRE-BANNY

Doyenne de la Faculté des Lettres de l’ICP


1 Paul Claudel, Cinq Grandes Odes, L’Esprit et l’Eau, dans Journal, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1968, t. 1, p. 56.

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Présentation

La Première Guerre mondiale a tant marqué le continent européen par sa dureté, sa durée, son ampleur, par son nombre de morts, par les évolutions des armes et des stratégies militaires, par ses questionnements moraux et politiques que le centenaire de la commémoration de la Grande Guerre consacre peu de manifestations à la question de la neutralité qui, il est vrai, peut apparaître comme un thème à la marge.

Pourtant, si les historiens évoquent une guerre civile européenne pour qualifier ce conflit, nous savons bien que tous les pays européens n’y ont pas participé et que la neutralité ou le neutralisme ne concerne pas que les États. Ce thème n’est donc pas aussi marginal qu’il y paraît, car il est en réalité d’un intérêt majeur pour comprendre ce qu’est devenue la conscience européenne depuis un siècle.

C’était là un des enjeux du colloque international et interdisciplinaire organisé à l’Institut Catholique de Paris et à l’Instituto Cervantès les 13 et 14 novembre 2014, intitulé : « 1914 : neutralités, neutralismes en question ».

En même temps, dans le cadre d’un conflit mondial tel que la guerre de 1914–1918, la neutralité constitue d’abord un enjeu diplomatique pour les États qui la choisissent. Elle devient peu à peu un défi d’ordre politique, économique et moral pour ceux qui décident de s’y maintenir, et l’impact de l’espace géographique joue un rôle non négligeable sur sa permanence.

Ses retombées sont à la fois internes à la nation concernée et externes quant à la prise de conscience de son image face aux nations en conflit.

La défense des intérêts supérieurs de la nation neutre entraîne inévitablement une division de l’opinion publique partagée par des clivages de politique interne relayés par ceux de la propagande des propres belligérants qui les accentue.

Le devoir d’impartialité devient alors un périlleux exercice d’équilibrisme entre la volonté de réflexion sur la signification morale de la guerre dans une société qui se dit civilisée, le souci de préserver la place du pays neutre dans la future organisation du monde au lendemain de la guerre et, par conséquent, une réflexion sur l’identité d’une nation qui se considère hors-jeux. ← 13 | 14 →

Dans ce domaine, la culture, elle aussi, se voit mobilisée et écartelée. Elle joue un rôle de support refuge d’une humanité errante, qui s’adonne à un futurisme libertaire à la mesure de la détresse des esprits ballotés entre le souci de préserver l’esthétique de tout bouleversement transcendantal et celui de délivrer l’humanité de ses pulsions de mort. Mais elle se voit aussi l’objet d’une récupération idéologique brandie par les partisans des deux camps, qui ne ménagent pas leurs efforts pour en faire l’instrument de leur propagande respective.

Ne pouvant prétendre à l’exhaustivité sur ce thème de la neutralité finalement très vaste, nous avons choisi naturellement de nous concentrer sur les pays européens, et tout particulièrement l’Espagne, tout en choisissant d’y inclure les États-Unis, car incontournables, mais aussi le Saint-Siège qui, en tant qu’arbitre historique de la chrétienté, joue d’une impartialité originale dans cette conflagration européenne d’un nouveau type.

La neutralité est le fruit d’une longue histoire et a connu des définitions diverses, comme le rappelle Henri Legohérel dans son introduction, car le terme a recouvert plusieurs conceptions souvent loin d’être définitives jusqu’à distinguer aujourd’hui la neutralité intégrale ou perpétuelle, issue des traités internationaux, de la neutralité différentielle qui permet à un État d’aider un belligérant sans pour autant prendre part au conflit.

L’approche géographique proposée par Jean-Pierre Lozato-Giotart apporte ici une dimension nouvelle et mondiale aux enjeux de la neutralité pendant la guerre et aux raisons de l’engagement de tous les belligérants, prouvant qu’il y a ainsi une géostratégie de la neutralité.

Les termes d’impartialité, de neutralisme, de neutralité bienveillante ou encore de non-engagement revêtent des réalités diverses correspondant aux différents pays européens ou extra-européens qui ne se sont pas engagés dès le début de la guerre ou qui, par leur statut, ont tenté de rester impartiaux. La contribution de Xavier Boniface éclaire ainsi la position complexe du Saint-Siège dans ses relations avec les principaux belligérants et rappelle que ce sont sa neutralité et son impartialité qui permettent justement au pape d’être force de paix et de jouer un rôle de médiateur que la violence de la guerre et l’intransigeance des grandes puissances ont finalement rendu vain. Si cette position de « puissance morale » ne permet pas au Saint-Siège de peser sur le cours de la guerre, il lui a permis en revanche de jouer un rôle humanitaire non négligeable. C’est ce que rappelle ← 14 | 15 → Laura Pettinaroli qui évoque un aspect peu connu du rôle du Saint-Siège sur le front russe qui a su œuvrer pour protéger les catholiques et le clergé ruthènes face à la propagande orthodoxe, et qui a pris également des initiatives pour agir en faveur des victimes et des prisonniers de guerre.

Dans un autre registre, Pauline Piettre évoque la crispation qu’a pu engendrer en France, aux yeux des diplomates et de l’opinion, la difficulté de la Grande-Bretagne à préciser sa position durant la crise de l’été 1914 et le risque de sa neutralité. La France et les Français considèrent qu’une voix ferme du Royaume-Uni permettrait de calmer les ardeurs austro-allemandes et s’impatientent du silence du gouvernement au fur et à mesure que la guerre se précise. Ces quelques jours montrent combien la France compte alors sur son allié britannique car elle est consciente des risques de conflit avec l’Allemagne, mais aussi à quel point le rôle de l’opinion publique a été déterminant en Grande-Bretagne pour rompre avec la tentation de la neutralité.

Mais c’est essentiellement la durée du conflit qui, avec ses inévitables pressions et ses enjeux diplomatiques, économiques ou géostratégiques, a encouragé certains neutres à entrer finalement dans la guerre. Frédéric Le Moal nous explique ainsi que c’est la perspective de récupérer les « terres irrédentes » qui est au cœur de la décision du gouvernement italien d’entrer en guerre aux côtés des pays de l’Entente en mai 1915. Les cas de la Grèce et des États-Unis sont différents, comme nous l’expliquent Elli Lemonidou et Pierre Sicard car la décision de s’engager dans la guerre, en 1917, se fait contre une partie de l’opinion publique. En Grèce, la division du pays est profonde sur la question, à l’image du roi Constantin et du premier ministre Vénizélos. Ce sont en réalité les pressions des Alliés qui obligèrent la Grèce à rompre avec sa neutralité et provoquèrent l’abdication du roi. Cette ingérence, qui s’explique notamment par la situation stratégique de la Grèce, montre que l’engagement dans la Première Guerre mondiale a pu se faire contre la volonté d’une population. Les États-Unis aussi subirent les enjeux de la guerre et le président Wilson s’est vu contraint de changer sa position alors qu’il était très favorable à la neutralité. L’engagement voulu par Wilson se fait au nom de la préservation des intérêts de la paix et de la civilisation. Mais, si la neutralité américaine n’était sans doute pas tenable longtemps au vu des intérêts économiques et politiques en jeu, Wilson n’a pas réussi, au final, à convertir l’opinion américaine à ses arguments et ceci explique en partie le retour à l’isolationnisme dès 1920. ← 15 | 16 →

Le cas spécifique de l’Espagne méritait que l’on s’y attarde tant la neutralité espagnole interroge les politiques et les intellectuels de la péninsule ; les débats montrent combien les enjeux y sont puissants et alimentent les conflits internes jusqu’à l’exaspération.

La position de l’Espagne est unique dans le cadre méditerranéen : elle reste neutre pendant tout le conflit. Pourtant, selon Benoît Pellistrandi, elle est le théâtre involontaire de la guerre européenne et subit probablement une guerre dont elle ne voulait pas. L’absence de raisons diplomatiques, sa faiblesse militaire et celle de ses ressources budgétaires qui justifient la décision de ses dirigeants, accentuent la crise politique et morale que connaît la Restauration espagnole. Dans le cadre de ses études générales, l’historiographie de la Première Guerre mondiale n’a accordé qu’un faible intérêt au cas de l’Espagne, en ce qui concerne notamment une vision d’ensemble de l’évolution du rôle de la culture et des intellectuels espagnols dans le contexte européen.

Dans cette perspective, Javier Zamora retrace minutieusement les questionnements qui s’établissent autour de la légitimité du conflit mondial en Europe au sein desquels s’inscrivent ceux de la pensée espagnole. Car si, selon la formule de B. Pellistrandi « les intellectuels espagnols ont regardé l’Europe comme une promesse au moment où elle devenait un cauchemar », J. Zamora souligne la communauté de leurs préoccupations en matière d’engagement dans un camp ou dans l’autre et ce, dès le début du conflit. Il en est ainsi du catalan Eugenio d’Ors qui proclame envers et contre tout dès août 1914 sa foi en l’unité morale de l’Europe et dont le manifeste sera reproduit par Romain Rolland dans Au-dessus de la mêlée.

En même temps ceux-ci intériorisent différents paramètres du conflit qui se focalise en Espagne entre germanophiles et alliadophiles appelant, pour les plus exaltés d’entre eux, à une guerre civile calquée sur la guerre civile européenne dénoncée par Miguel de Unamuno à la suite de Romain Rolland. Ainsi le premier conflit mondial opère une cristallisation de l’intellectualité espagnole autour de deux pôles idéologiques contrastés : démocratie libérale et conservatisme autoritaire.

Résumé des informations

Pages
320
Année
2017
ISBN (PDF)
9783034325486
ISBN (ePUB)
9783034325493
ISBN (MOBI)
9783034325509
ISBN (Broché)
9783034325479
DOI
10.3726/b10747
Langue
français
Date de parution
2017 (Mars)
Published
Bern, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2017. 320 p.

Notes biographiques

Ineke Bockting (Éditeur de volume) Béatrice Fonck (Éditeur de volume) Pauline Piettre (Éditeur de volume)

Ineke Bockting est professeur à l’Institut Catholique de Paris (ICP), où elle dirige le département d’anglais, le Master « Textes, représentations et cultures anglophones » et le Pôle de recherche « Langues, Cultures, Histoire et Education ». Ses publications incluent des travaux sur plusieurs aspects du Sud américain. Béatrice Fonck est professeur d’histoire contemporaine de l’Espagne et Directeur du Département d’Espagnol à l’ICP. Spécialiste de l’œuvre de José Ortega y Gasset et de son héritage. Pauline Piettre est maître de conférences en histoire contemporaine à l’ICP. Spécialiste de l’opinion publique et de l’histoire politique, ses recherches et ses publications portent principalement sur les liens et les relations entre la France et la Grande-Bretagne. Elles sont membres de l’Unité de Recherche « Religion, Culture et Société » de l’Institut Catholique de Paris.

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