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Lettres des femmes de la famille Granvelle

Édition et étude de documents inédits

de Eva Pich-Ponce (Auteur)
Autres 424 Pages

Résumé

Ce volume présente l’édition et l’étude de 178 lettres manuscrites et inédites, qui mettent en évidence la vie quotidienne des femmes de l’une des familles les plus puissantes de la Franche-Comté du XVIème siècle.
La famille Granvelle a été essentielle pour l’Empire de Charles Quint. Plusieurs études ont retracé le rôle que Nicolas et Antoine Perrenot ont joué comme conseillers d’État de l’empereur, mais très peu se sont centrées sur la vie de cette famille de Besançon et sur l’importance de Nicole Bonvalot, épouse de Nicolas et mère du cardinal de Granvelle.
Les lettres de Nicole Bonvalot et de ses filles éditées dans cet ouvrage permettent de mieux connaître les membres de cette famille et leurs relations avec d’autres personnalités de Besançon. Leur écriture, marquée par de nombreux traits d’oralité, dévoile des aspects importants de la langue française parlée au XVIème siècle. Elle fournit des informations fondamentales sur la prononciation, la syntaxe et le lexique utilisés à Besançon à cette époque.
Tout en donnant la parole aux femmes, dont les écrits ont souvent été ignorés, ce volume montre le pouvoir que les dames de cette famille détenaient dans la société de leur temps.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Advance praise
  • Pour référencer cet eBook
  • Remerciements
  • Table des matières
  • 1. Introduction
  • La carrière diplomatique de Nicolas et d’Antoine Perrenot de Granvelle
  • La famille Granvelle
  • L’instruction des enfants
  • Des mariages convenables
  • La maladie et la mort
  • L’art, le palais et le jardin de la famille Granvelle
  • Cadeaux et recommandations
  • L’héritage : les conflits et le partage des biens
  • La langue des femmes de la famille Granvelle
  • 2. Description codicologique
  • 3. Critères d’édition
  • 4. Abréviations et sigles
  • 5. Documents
  • 6. Index des lettres éditées
  • 7. Index des lettres mentionnées par les auteurs de la correspondance
  • 8. Index des noms
  • 9. Index des lieux
  • 10. Références bibliographiques
  • Notes aux documents
  • Titres de la collection

Eva Pich-Ponce

Lettres des femmes
de la famille Granvelle

Édition et étude de documents inédits

Leia

Université de Caen
Vol. 39 – 2017

image

PETER LANG

Bern • Bruxelles • Frankfurt am Main • New York • Oxford • Warszawa • Wien

À propos de l’auteur

Eva Pich-Ponce est professeur au Département de Philologie Française de l’Université de Séville. Ses recherches se centrent sur les lettres manuscrites et inédites du XVIème siècle. Elle s’intéresse particulièrement à l’édition de la correspondance du cardinal de Granvelle et aux lettres écrites par les femmes de la Renaissance.

À propos du livre

Ce volume présente l’édition et l’étude de 178 lettres manuscrites et inédites, qui mettent en évidence la vie quotidienne des femmes de l’une des familles les plus puissantes de la Franche-Comté du XVIème siècle.

La famille Granvelle a été essentielle pour l’Empire de Charles Quint. Plusieurs études ont retracé le rôle que Nicolas et Antoine Perrenot ont joué comme conseillers d’État de l’empereur, mais très peu se sont centrées sur la vie de cette famille de Besançon et sur l’importance de Nicole Bonvalot, épouse de Nicolas et mère du cardinal de Granvelle.

Les lettres de Nicole Bonvalot et de ses filles éditées dans cet ouvrage permettent de mieux connaître les membres de cette famille et leurs relations avec d’autres personnalités de Besançon. Leur écriture, marquée par de nombreux traits d’oralité, dévoile des aspects importants de la langue française parlée au XVIème siècle. Elle fournit des informations fondamentales sur la prononciation, la syntaxe et le lexique utilisés à Besançon à cette époque.

Tout en donnant la parole aux femmes, dont les écrits ont souvent été ignorés, ce volume montre le pouvoir que les dames de cette famille détenaient dans la société de leur temps.

Liminaires – Passages interculturels


Collection dirigée par Silvia Fabrizio-Costa

Domaine italien: Paolo Grossi

Domaine espagnol: Teresa Orecchia-Havas

Domaine français : Anne Surgers

«Liminaires – Passages interculturels» est une collection publiée par le ­LASLAR (Lettres Arts du Spectacle Langues Romanes) de l’Université de Caen-­Basse Normandie. Le LASLAR rassemble des francisants, des italianistes, des ­hispanistes dont les champs d’intérêt et de recherche traversent de nom­breuses disciplines et portent sur différentes époques de notre culture, du Moyen Age au XXIème siècle.

Cette collection prend, sans solution de continuité, la suite de «Liminaires-­Passages interculturels italo-ibériques» et présente des travaux conduits dans ce nouveau cadre institutionnel où les chercheurs romanistes du LEIA construi­sent leurs recherches de façon féconde avec des chercheurs en littérature ­française et arts du spectacle (théâtre et cinéma).

«Liminaires – Passages interculturels» accueille des ouvrages en langues roma­nes répartis en trois grands domaines (italien, espagnol et français): des actes de colloques, des cycles de conférences, des thèses de doctorat, des recherches de jeunes chercheurs ou de collaborateurs universitaires ou non, des éditions de textes dans une perspective pluriculturelle.

Trente-neuvième volume de la collection Liminaires – Passages interculturels
www.unicaen.fr/recherche/mrsh/laslar

Pour référencer cet eBook

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Remerciements

Je remercie sincèrement toutes les personnes qui m’ont aidée pendant l’élaboration de cet ouvrage. Je tiens à remercier les membres du personnel de la Real Biblioteca de Madrid pour leur accueil chaleureux. Je voudrais aussi exprimer toute ma reconnaissance à Silvia Fabrizio-Costa, de l’Université de Caen-Normandie, qui s’est montrée très intéressée par ce projet. Cette étude n’aurait pas été possible sans les nombreux conseils de mes collègues de l’Université de Séville et de l’Université de Valencia. Je remercie particulièrement Manuel Bruña Cuevas pour ses recommandations et sa disponibilité. Ses grandes connaissances d’histoire de la langue française ont été fondamentales pour ce travail. Je voudrais aussi remercier Claude Benoit Morinière, qui a eu la gentillesse de réviser l’ouvrage avec attention et intérêt. Je tiens à la remercier pour sa confiance, son amabilité et ses bons conseils. Ma gratitude s’adresse également à María José Bertomeu Masiá, qui m’a aidée à localiser les lettres de Nicole Bonvalot. Je lui suis très reconnaissante pour son aide et pour ses remarques stimulantes tout au long de ces années. Cette étude n’aurait pas vu le jour sans la générosité et les enseignements de Júlia Benavent. Ses lectures minutieuses, ses grandes connaissances philologiques et son expérience avec l’édition de la correspondance du cardinal de Granvelle ont enrichi mes recherches et m’ont permis de mener ce projet à bout. Finalement, je voudrais remercier mes parents et mon mari pour leurs encouragements tout au long de l’élaboration de ce travail.←5 | 6→ ←6 | 7→

1. Introduction

Cet ouvrage essaye de donner voix aux femmes, laissées dans les marges du discours historiographique et dont les lettres ont fréquemment été ignorées, détruites, ou considérées comme étant peu significatives. Les correspondances ici rassemblées cherchent à combler ce silence et à mettre en évidence non seulement la vie quotidienne des femmes de l’une des familles les plus puissantes de la Franche-Comté du XVIème siècle, mais aussi le pouvoir qu’à leur manière les femmes de cette famille détenaient dans la société de leur temps.

La famille Granvelle a été essentielle pour l’empire de Charles Quint et plus particulièrement pour l’histoire de la ville de Besançon. Nicolas Perrenot, originaire d’Ornans, fut pendant longtemps conseiller d’État et garde des sceaux de l’empereur. À sa mort, en 1550, il fut remplacé par son fils, Antoine Perrenot, évêque d’Arras et futur cardinal de Granvelle, qui avait déjà commencé à travailler comme assistant de son père au service de Charles Quint.

La correspondance d’Antoine Perrenot, éparpillée dans différentes bibliothèques européennes, comprend de nombreuses lettres d’État, des missives diplomatiques et politiques rédigées par Charles Quint, François Ier, Marguerite d’Autriche, Marie de Hongrie, Marguerite de Parme, ainsi que par des ministres, des ambassadeurs, des artistes et d’autres personnalités historiques importantes du XVIème siècle. Cette correspondance est déterminante pour mieux comprendre l’histoire de cette période et la prise de certaines décisions politiques. Comme le souligne Maurice Van Durme, ces lettres, écrites dans des langues différentes et apostillées par le cardinal de Granvelle, constituent un miroir de cette époque où se voient reflétés les grands événements européens1.

Si plusieurs études ont retracé le rôle que les Perrenot ont joué au sein de l’Empire2, très peu se sont centrées sur la vie quotidienne de cette famille←9 | 10→ de Besançon et sur l’importance de Nicole Bonvalot, épouse de Nicolas de Granvelle et mère d’Antoine Perrenot. La grande œuvre de Charles Weiss, Papiers d’État du cardinal de Granvelle d’après les manuscrits de la Bibliothèque de Besançon, qui présente de nombreux documents de la correspondance Granvelle, omet l’édition des lettres de la famille. En effet, l’œuvre de Weiss est le résultat d’un choix qui a privilégié la publication de certaines lettres au détriment d’autres, considérées comme étant peu pertinentes et même indignes d’être publiées. Comme l’explique Charles Weiss :

Cependant toutes les pièces dont se compose cette collection ne pouvaient offrir le même intérêt […] un très grand nombre n’étaient pas dignes d’être livrées au public, du moins en entier : il fut donc décidé que, pour ne pas multiplier inutilement les volumes, on ne publierait intégralement que les pièces d’un véritable intérêt […]3

Au sein même des lettres publiées par Weiss, les références à la famille sont souvent omises et des points de suspension « marquent les retranchements [que la commission chargée de l’ouvrage] a cru devoir faire dans les pièces qui ne lui ont pas paru assez intéressantes pour être données entièrement au public »4.

La dispersion de la correspondance Granvelle dans différentes bibliothèques d’Europe et les lacunes quant au catalogage des documents ont aussi maintenu dans l’ombre le contenu et l’existence de nombreuses lettres. La correspondance de Nicole Bonvalot et les lettres de ses filles sont ainsi demeurées inédites.

À travers les registres et archives conservés à Besançon, Daniel Antony a pu reconstruire les origines de la famille Bonvalot et la position de Nicole en tant que matriarche qui s’occupe des achats et des ventes←10 | 11→ pendant l’absence de son époux5. Cet auteur a très bien montré la gestion rigoureuse des biens qu’exerçait madame de Granvelle, et l’autorité et le pragmatisme qui caractérisaient cette grande dame de la Renaissance. À travers une étude exhaustive des documents officiels conservés à Besançon, Antony a réussi à pénétrer dans l’univers de Nicole Bonvalot et à entrevoir son caractère et sa relation avec les membres de sa famille.

Le présent volume vise à présenter la correspondance écrite par Nicole Bonvalot et par ses filles, conservée dans la collection Granvelle de la Real Biblioteca de Madrid et de la Bibliothèque Municipale de Besançon. Ces lettres manuscrites et inédites, adressées à Antoine Perrenot, constituent une source d’information essentielle pour connaître la famille Granvelle et la société franc-comtoise de cette période. Elles permettent de découvrir la relation qui existait entre les différents membres de la famille et leurs liens avec d’autres personnalités de Besançon. La correspondance dévoile, par exemple, comment Nicole Bonvalot cherchait, à travers le mariage de ses enfants, à établir des alliances intéressantes.

En tant que femme et mère des conseillers les plus importants de l’empereur, madame de Granvelle occupait une position sociale privilégiée. Elle donnait des conseils à son fils, et surtout, elle lui recommandait des personnalités de son entourage pour occuper certaines charges. Cela lui conférait une importance et un pouvoir essentiels dans la société franc-comtoise du XVIème siècle. Nous retrouverons cet aspect chez ses filles qui, elles aussi, ne cesseront de recommander à Antoine Perrenot des voisins et amis.

Outre l’importance que ces lettres peuvent avoir pour l’histoire de la Franche-Comté et de la famille Granvelle, les particularités de l’écriture de Nicole Bonvalot et de ses filles dévoilent des aspects de la langue parlée à Besançon au XVIème siècle. Leur écriture, marquée par de nombreux traits d’oralité, fait que cette correspondance soit d’un intérêt philologique indéniable. En effet, si l’orthographe qu’elles utilisent rend souvent la tâche de l’édition ardue, elle est au contraire extrêmement significative pour les historiens de la langue, qui peuvent trouver dans cette documentation un matériel riche à exploiter.

L’étude que nous présentons dans ce volume est forcément lacunaire : un nombre important de lettres de la famille et notamment de Nicole Bonvalot n’a pas encore été localisé. La plupart des lettres rassemblées dans cette œuvre ont été écrites par Nicole Bonvalot et par ses filles entre 1540 et←11 | 12→ 15746. Afin de connaître aussi la vie de la famille pendant les années 1530, nous avons décidé d’inclure des lettres rédigées entre 1532 et 1535 par François Bonvalot, frère de Nicole, et par Étiennette Philibert, mère de Nicolas Perrenot. Ces écrits offrent des informations intéressantes sur la vie d’Antoine Perrenot pendant cette période. Nous avons aussi inclus certaines lettres des gendres de Nicole Bonvalot qui font référence à la vie familiale et qui permettent de mieux comprendre certains aspects de l’histoire de la famille Granvelle.

Résumé des informations

Pages
424
ISBN (PDF)
9783034326834
ISBN (ePUB)
9783034326841
ISBN (MOBI)
9783034326858
ISBN (Broché)
9783034326827
DOI
10.3726/b11041
Langue
français
Date de parution
2017 (Juin)
Mots clés
Renaissance Histoire de la langue Besançon Charles Quint Manuscrits
Published
Bern, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2017. VII, 418 p.

Notes biographiques

Eva Pich-Ponce (Auteur)

Eva Pich-Ponce est professeur au Département de Philologie Française de l’Université de Séville. Ses recherches se centrent sur les lettres manuscrites et inédites du XVIème siècle. Elle s’intéresse particulièrement à l’édition de la correspondance du cardinal de Granvelle et aux lettres écrites par les femmes de la Renaissance.

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Titre: Lettres des femmes de la famille Granvelle
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