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Interprétations postcoloniales et mondialisation

Littératures de langues allemande, anglaise, espagnole, française, italienne et portugaise

de Françoise Aubès (Éditeur de volume) Silvia Contarini (Éditeur de volume) Jean-Marc Moura (Éditeur de volume)
©2015 Comptes-rendus de conférences VI, 258 Pages

Résumé

Cet ouvrage réunit les travaux de spécialistes de la critique et des littératures postcoloniales de pays de langues romanes (aires francophone, hispanophone, italophone, lusophone) ainsi que de pays d’aires germanophone et anglophone. Il a pour but de confronter les spécificités critiques et méthodologiques propres à chaque aire linguistique, de dresser ensuite un premier bilan comparé des différentes interprétations et théories postcoloniales et enfin d’envisager les perspectives qui s’ouvrent aux études postcoloniales dans un monde global.
Les auteurs ont donc voulu d’une part comparer et entrecroiser les approches et les situations abordant les littératures dans un cadre mondial, et d’autre part, sur ces bases, décrire les possibles évolutions des études postcoloniales, en dehors et au-delà du domaine anglophone où elles ont pris naissance.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • Sur l'auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Sommarie
  • Introduction
  • Etudes postcoloniales et littérature comparée
  • Entre études postcoloniales et travaux sur la mondialisation : les Oceanic Studies
  • Modernité/ Colonialité/ Décolonisation : les théories postcoloniales en Amérique Latine
  • L’Italie et les études postcoloniales : un état des lieux
  • Approche postcoloniale des littératures germanophones de la migration
  • Le Postcolonialisme dans le contexte allemand : mémoire postcoloniale, littérature postcoloniale, études postcoloniales
  • Fantômes intimes : mémoires d’Afrique dans la littérature portugaise contemporaine
  • Nations du futur, empires du passé : géographies lusotropicalistes du désir colonial portugais
  • Représentations imaginaires du métissage
  • Postcolonial Shakespeare and Identity Poetics
  • Feridun Zaimoglu adaptateur de Shakespeare
  • La posture postcoloniale des auteurs de langue française au XXIe siècle. Inversion de la relation critique et métadiscours dans l’œuvre d’Assia Djebar
  • Invités. Trois voix de migrants en Italie
  • Dépasser la notion d’ethnic literature en contexte francophone
  • Bibliographie
  • Indice
  • Titres de la collection

← vi | 1 → Introduction

Avec cet ouvrage, nous avons voulu confronter les études postcoloniales à la mondialisation de la littérature, à partir de l’exemple des lettres en langues européennes. Il ne s’agit pas ainsi d’affirmer un européocentrisme déjà présent dans beaucoup de travaux de sciences humaines, mais de considérer un ensemble littéraire très vaste pour tenter de progresser dans l’approche des lettres au niveau mondial. « Postcolonial » est envisagé comme un marqueur épistémologique et non simplement chronologique, qui détermine un ensemble de questions liées à la formation d’un ordre mondial après l’âge des empires. Quant à la mondialisation, elle est « à la fois un processus historique et le discours qui l’accompagne et la justifie »1. Les interprétations divergentes de ce processus, intégrant ou non le postcolonialisme, modifient le discours.

Les critiques adoptent deux positions générales quant à la relation entre postcolonialisme et mondialisation. Un groupe considère les conquêtes, la colonisation, la décolonisation et la condition postcoloniale comme une partie de la longue histoire de la mondialisation. L’autre insiste sur la stricte distinction entre les deux, voyant même les études sur la mondialisation comme une menace pour le projet politique et historique des études postcoloniales2. Le premier souligne la nécessité de recontextualiser l’étude du colonialisme et du postcolonialisme dans le cadre plus large de la mondialisation, le second considère la mondialisation comme un phénomène contemporain, une rupture radicale dans l’histoire de la modernité à laquelle appartiennent colonialisme et postcolonialisme. Dans un cas, l’étude vise à relier les deux domaines de recherches, dans l’autre, elle souligne leurs divergences et la spécificité de ce nouveau moment «mondial ».

← 1 | 2 → Bien entendu, « Monde » désigne non pas l’espace englobant abstraitement l’histoire humaine dans sa totalité, mais « le plus haut degré de l’espace partagé par les sociétés humaines à un moment donné »3. A l’exception de l’ultra-contemporain, le monde n’a toujours concerné qu’un petit nombre d’acteurs. Pour la majorité des êtres humains, pendant très longtemps, il importait peu que le monde existât: ils n’étaient tout simplement pas concernés par la dimension mondiale. Il en va différemment désormais, c’est pourquoi la mondialisation met à l’épreuve nos conceptions de l’histoire et de la théorie littéraires, et notamment ces deux domaines des recherches internationales que sont la littérature comparée et les études postcoloniales.

On sait que la littérature comparée s’est imposée en tant que discipline universitaire à une époque où les littératures nationales étaient beaucoup plus importantes qu’aujourd’hui. Il s’agissait de comparer les littératures plutôt que les œuvres individuelles de différentes nations afin de déterminer à la fois la nature spécifique de la littérature et celle de la culture et de la nation d’où elle émanait4. Pourtant, dès 1952, Erich Auerbach constatait que notre patrie philologique n’était plus la nation mais la terre. Puis, dans les années 1980, la littérature comparée a permis le développement de nombre de théories littéraires, à un tel point qu’il a pu sembler que la théorie était son objet principal, ce qui a entraîné un certain flou dans la définition de la discipline. L’intérêt récent pour la littérature mondiale peut donc apparaître comme une réaction à la fois contre la domination de la théorie et contre les aspects étroitement nationaux du comparatisme littéraire5.

Le postcolonialisme, qui s’intéresse à des domaines souvent laissés en friche par la littérature comparée, développe une forte tradition de critique du système international, tant dans ses dimensions politiques que dans ses dimensions économiques. Pour ce qui regarde la littérature mondiale, il s’attache plutôt aux jeunes nations et aux littératures émergentes. Il lui ← 2 | 3 → reste à développer des méthodes convaincantes pour aborder les œ uvres des centres traditionnels de la littérature, les anciens colonisateurs6. Les limites de ces deux paradigmes ont amené certains critiques, et notamment Gayatri Spivak7, à promouvoir le développement d’une étude de la littérature mondiale hors de la littérature comparée eurocentrique et centrée sur la nation, pour développer des études régionales transdisciplinaires.

Ce volume rejoint ce projet d’élargissement sans toutefois renoncer aux grands acquis du comparatisme occidental. Il ne s’agit plus désormais de limiter le champ des études postcoloniales à quelques théoriciens et à quelques romanciers. On voudrait l’envisager plus largement en le confrontant aux études menées dans différents domaines de langues européennes et à la tendance des études littéraires à incorporer la mondialisation à leurs recherches. Les textes présentés ici voudraient donc illustrer un comparatisme contemporain capable d’articuler études postcoloniales et travaux sur la mondialisation de la littérature.

L’ensemble s’ouvre sur des contributions à caractère théorique, portant notamment sur l’évolution des champs disciplinaires, sur les approches conceptuelles et les outils critiques, sur la pénétration et les interprétations des études postcoloniales ; progressivement, à travers des contributions spécifiques, seront abordés les points marquant chacune des littératures des aires linguistiques considérées.

Yves Clavaron précise d’emblée que la perspective postcoloniale dessine un des espaces de la francophonie en associant histoire et littérature, tandis que les littératures postcoloniales peuvent constituer un avatar contemporain de la Weltliteratur de Goethe. Il se propose d’observer comment, à l’ère de la globalisation, les études postcoloniales et les études francophones permettent de repenser la littérature comparée, discipline souvent inquiète, qui passe son temps à définir ses objets et à questionner sa méthodologie. Toujours dans l’aire francophone, Jean-Marc Moura aborde la question des relations entre études postcoloniales ← 3 | 4 → et mondialisation de la littérature. A cette fin, il considère les tentatives de renouvellement de l’histoire littéraire française qui s’écartent de la dimension nationale. Il introduit la notion de cosmopolitisation, due au sociologue allemand Ulrich Beck, avant d’en venir à l’exemple d’un niveau d’analyse sortant du cadre national et s’affirmant comme une étape intermédiaire entre les travaux postcoloniaux et ceux qui concernent la mondialisation des littératures, les Ocean Studies.

De l’autre côté de l’Océan, justement, le groupe Modernité/ Colonialité qui réunit des penseurs et intellectuels latino-américains (Dussel, Mignolo, Castro Gómez, Grosfoguel, Quijano) propose une réinterprétation des théories postcoloniales dans le contexte historique latino-américain. C’est l’objet de la réflexion de Mónica Quijano, qui montre comment, pour ces penseurs, la colonialité perdure après la décolonisation politique, par le biais des organismes internationaux, de la circulation des savoirs, etc. D’où la nécessité d’articuler une pensée de l’intérieur, faite d’expérience et de mémoire. Quijano souligne aussi l’ambiguïté de telles théories : dans le cas des identités indigènes, le risque est de retomber dans une mécanique bipartite opposant modernité négative et périphéries en résistance.

Le débat est bien différent en Italie. Dans ce pays dont l’histoire coloniale est plus limitée en extension comme en durée, un intérêt croissant s’est manifesté ces dernières années pour l’époque coloniale et les postcolonial studies, sans doute en lien avec d’une part, le phénomène de l’immigration, et d’autre part, la résurgence d’une problématique spécifique de colonialisme interne. Ramona Onnis nous présente ce Postcolonial italien, en distinguant la réception tardive des théories postcoloniales en Italie – elle essaie de comprendre les raisons du décalage temporel par rapport à d’autres aires géographiques – et le développement d’une littérature postcoloniale italienne, une vaste catégorie qui rassemble à la fois ce qu’on appelle la « littérature italienne de la migration » et le « postcolonial endogène ».

L’attention récente pour le passé colonial et le lien entre littérature postcoloniale et phénomène migratoire caractérisent également la réflexion menée en Allemagne, comme en témoignent les deux articles de Myriam Geiser et Dirk Göttsche. Geiser part de l’idée que ← 4 | 5 → la littérature mondiale, la littérature de la migration et la littérature postcoloniale conçoivent l’œuvre dans une perspective transnationale ; elle explore donc le rapport entre les littératures germanophones issues de l’immigration et la littérature mondiale ( Weltliteratur) dans un pays comme l’Allemagne, où l’expérience historique née des contacts culturels dans le contexte de la colonisation est généralement considérée comme négligeable. Concernant la littérature de la migration, elle affirme la nécessité de réfléchir d’une part à la configuration spécifique d’une nouvelle ère de la « glocalisation », où coexistent l’aspect local et l’aspect global, et d’autre part, à la « contamination poétique » dans des textes caractérisés par leur multilinguisme. Göttsche, quant à lui, constate la présence, dans la littérature germanophone, de « romans sur l’Afrique », qu’il met en relation avec une redécouverte du passé colonial de l’Allemagne. La plupart de ces romans décrivent des destins de familles, l’Afrique restant en arrière-plan ; s’ils contribuent à l’émergence d’une mémoire postcoloniale allemande, leur capacité de déconstruire les discours coloniaux varie d’un livre à l’autre. Leur succès contraste en tout cas avec la réception plus mitigée de textes littéraires écrits par des migrants africains vivant en Allemagne ou par des Allemands noirs ( Black Germans), des œuvres qui s’inscrivent davantage dans la critique de l’histoire coloniale et qui reflètent aussi l’identité du migrant en diaspora dans une société allemande multiculturelle.

Les mémoires d’Afrique sont également très présentes dans la littérature portugaise, comme l’explique Margarida Calafate Ribeiro. Dans sa contribution, elle interroge ces mémoires telles que les présentent les écrivains de la « deuxième génération », en particulier Isabela Figueiredo et Dulce Maria Cardoso, qui relatent la fin de la guerre coloniale. Reprenant le concept de post-mémoire et de transfert de mémoire ( Stora ), elle questionne la capacité du Portugal (et de l’Europe) à dépasser la fracture coloniale afin de (re)construire une démocratie.

L’article de Roberto Vecchi prend aussi en considération l’aire lusophone, mais celle l’autre côté de l’océan, dans une perspective différente et hors du champ littéraire. Vecchi considère que les études postcoloniales ont promu une « indigénisation » positive des principales questions théoriques, ce qui a provoqué une discussion sur les problèmes ← 5 | 6 → coloniaux et postcoloniaux dans plusieurs pays colonisateurs. Au Portugal, à l’époque de la dernière expérience coloniale africaine du XXe siècle, pendant la dictature de Salazar, on voit surgir l’idéologie du lusotropicalisme, révision du discours colonial portugais. En considérant le Brésil comme un exemple réussi de ses politiques coloniales passées et en trouvant les bases de sa théorie dans l’œuvre de l’anthropologue brésilien Gilberto Freyre, le Portugal a élaboré son propre (mais problématique) discours postcolonial moderne. De cette manière, l’ancien colonisateur parvient à justifier son passé colonial en le présentant comme un projet différent des autres colonialismes européens. Un matériel postcolonial, issu du passé colonial, est ainsi recyclé afin d’affirmer et de confirmer la vitalité du colonialisme portugais. Ce colonialisme, présenté non pas comme colonial mais comme civilisateur, permet ainsi de passer du plan historique au plan culturel.

L’indigénisme est aussi au cœur de la réflexion de Gonzalo Portocarrero, qui distingue dans les représentations imaginaires du métissage – fondateur de l’identité nationale au Pérou – trois façons de penser la rencontre avec l’autre selon le sujet d’énonciation. Le premier est le créole, résultant de la fusion entre le colonisateur et l’indien, représentant officiel de l’essence de la nation ; sa perspective est d’occidentaliser l’indigène. Le deuxième est l’indien, qui revendique sa culture, rejette le métissage et s’oppose radicalement au colonisateur. La troisième représentation est celle du sujet postmoderne, pris dans le processus de globalisation, hybride et hétérogène, ni andin ni créole, mais les deux à la fois. Ces trois représentations sont analysées à l’aide de différents exemples, tant graphiques (dessins tirés de la revue humoristique Chillico) que littéraires ( Lituma en los Andes, roman de Vargas Llosa publié en 1993 et El zorro de arriba y el zorro de abajo, 1971, roman posthume de l’écrivain néo-indigéniste José María Arguedas). La transculturation, qui est autant rupture que continuité, serait la voie d’une identité nouvelle comme le propose Arguedas en puisant dans la sagesse andine la métaphore du onquray onquray, le papillon de nuit.

La question de la représentation de l’autre et des rapports entre colonisateur et colonisé est abordée par Ferial J. Ghazoul, dans la seule contribution concernant l’aire anglophone. Partant de l’idée que, depuis ← 6 | 7 → Orientalism d’Edward Said, l’image de l’Autre dans la littérature et les études, est révélatrice d’implications politiques et idéologiques, elle se concentre sur des œuvres de William Shakespeare. Poète anglais exemplaire, figure incontestée de la littérature mondiale et en même temps écrivain affilié à un empire qui a dicté ses règles au monde, dans les cultures colonisées et postcoloniales, Shakespeare a été lu et interprété, joué, traduit et adapté selon des myriades de manières. Ghazoul analyse la figure de l’Autre, du non-européen, dans son œuvre. Il s’agit de voir comment les études postcoloniales ont revisité et interrogé le théâtre shakespearien lorsqu’il parle pour l’Autre et sur l’Autre, en vue de questionner, de corriger et de déplacer typologies et stéréotypes.

Il est encore question de Shakespeare dans l’article de Christine Meyer. Il s’agit ici d’une analyse des adaptations de certaines pièces de théâtre de Shakespeare par Feridun Zaimoglu, écrivain d’expression allemande et représentant emblématique de la « littérature d’immigration » en Allemagne. Cet écrivain développa dans ses premières œuvres une écriture en prise sur l’actualité politique et les thèmes de société par un travail novateur sur la forme, traduisant une volonté de subvertir la langue allemande standard en la créolisant. Ses réécritures des tragédies shakespeariennes, écrites en collaboration avec Günter Senkel, font ici l’objet d’une lecture critique. L’article montre que les auteurs, loin de s’inscrire dans la mouvance du writing back postcolonial, proposent une lecture finalement lissée et « dé-ethnicisée » des pièces canoniques de Shakespeare.

L’article de Véronique Porra porte aussi sur la posture postcoloniale des écrivains, mais cette fois de l’aire francophone. Les études postcoloniales, qui ont fait l’objet d’une réception controversée dans la critique francophone à la fin du XXe siècle connaissent paradoxalement un regain d’intérêt ces dernières années, ainsi qu’en témoignent les récentes traductions en français des grands textes théoriques des années 1990. Cette évolution s’accompagne d’une modification de leur statut. Sources de concepts censés initialement permettre la description et l’interprétation entre autres de productions culturelles marquées par les conséquences des colonisations et fonctionnant sur un mode subversif, elles deviennent, au début du XXIe siècle, pour certains auteurs francophones, des règles de production ← 7 | 8 → littéraire permettant de répondre à des attentes du lectorat. C’est au travers de la notion de posture, développée par Jérôme Meizoz, qu’est abordée cette inversion voire cette déviance de la fonction critique qui d’un modèle d’analyse devient lentement un modèle de création. L’analyse du roman autobiographique d’Assia Djebar Nulle part dans la maison de mon père livre un exemple particulièrement révélateur de telles tendances.

La parole des auteurs migrants est non hégémonique ; elle véhicule par conséquent des visions différentes : c’est la conviction d’Alessandro Portelli. Avec sa contribution, nous passons de la production littéraire à la production musicale, de l’Allemagne à l’Italie. Portelli présente trois voix migrantes italiennes, Geedi Yusuf Kuule, Jagjit Rai Mehta et Camilo Cosmecio ; leur musique est considérée comme une nouvelle déclinaison du folk italien, désormais multiethnique et multiculturel. Mais leur production est également interprétée comme un exemple d’un processus plus complexe, où les matériaux culturels qui accompagnent les migrants dans leur voyage se transforment avec la migration. Les trois musiciens, qui chantent leur insupportable condition identitaire et relationnelle, sont porteurs d’une parole non-hégémonique et ouvrent la possibilité d’une vision partagée du travail, de la culture et de la politique en Italie.

Résumé des informations

Pages
VI, 258
Année
2015
ISBN (ePUB)
9783035194661
ISBN (PDF)
9783035202915
ISBN (MOBI)
9783035194654
ISBN (Broché)
9783034315975
DOI
10.3726/978-3-0352-0291-5
Langue
français
Date de parution
2014 (Novembre)
Mots clés
Spécificité Aire linguistique Bilan comparé Monde global
Published
Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2014. 258 p.

Notes biographiques

Françoise Aubès (Éditeur de volume) Silvia Contarini (Éditeur de volume) Jean-Marc Moura (Éditeur de volume)

Les directeurs de cet ouvrage sont enseignants-chercheurs à l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense, spécialistes de littérature comparée et des littératures de langue allemande, espagnole, française, italienne et portugaise.

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