Judaïsme et christianisme dans les commentaires patristiques de la Genèse
Series:
Edited By Marie-Anne Vannier
Le fils perdu et retrouvé. Luc 1-2 : une lecture de la Genèse entre tradition juive et culture païenne: Philippe Lefebvre
Extract
PHILIPPE LEFEBVRE1
Le fils perdu et retrouvé. Luc 1-2 : une lecture de la Genèse entre tradition juive et culture païenne
Cet article est une esquisse : il voudrait montrer quelques aspects de l’usage que l’Évangile de Luc fait du livre de la Genèse dans sa propre élaboration. Les références à la Genèse n’y sont en rien des ornements qui se trouveraient enrôlés au service du propos évangélique. Elles sont en fait si nombreuses et si organisées qu’elles renvoient à l’intégralité de la Genèse comme à un texte source dont l’Évangile procède en quelque manière. La Genèse en retour, abordée comme le livre inaugural qui oriente déjà vers un télos (finalité) énigmatique, reçoit de la figure évangélique du Christ sa réponse et son accomplissement, sa téléïôsis (« finalisation », « achèvement ») pour reprendre un terme clé du début de Luc (Lc 1, 45). L’Évangile propose une nouveauté inouïe en racontant comment le « fils du Très Haut » (Lc 1, 32) naît d’une femme, mais cette nouveauté n’est pas pure irruption, coup de théâtre imprévisible. En reprenant les chemins que la Genèse a ouverts, Luc en manifeste la portée annonciatrice : « la maison de Jacob » (Lc 1, 33) dont la Genèse évoque la fondation trouve le roi que le Seigneur avait prophétisé au patriarche Jacob (Gn 35, 11). ← 127 | 128...
You are not authenticated to view the full text of this chapter or article.
This site requires a subscription or purchase to access the full text of books or journals.
Do you have any questions? Contact us.
Or login to access all content.