Entre linguistique et anthropologie
Observations de terrain, modèles d’analyse et expériences d’écriture
Series:
Edited By Danielle Londei and Laura Santone
Les linguistes, les anthropologues et L’Homme : l’aventure du discours: Laura Santone
Extract
LAURA SANTONE
Université Roma Tre
Bien avant de communiquer, le langage sert à vivre.
(E. Benveniste)
Je crois beaucoup plus à la convergence qu’à la diffusion des idées.
(R. Jakobson)
Je m’étais reconnu dans le structuralisme tel que le pratiquaient les linguistes […] je me situais dans la même province intellectuelle que Saussure, Troubetzkoy, Jakobson, Benveniste ; tout au moins que c’était mon ambition.
(C. Lévi-Strauss)
Dans le texte que nous présentons nous cherchons à replacer les concepts, les théories et les postures épistémologiques constituant la conjoncture théorique qui, dès la fin des années ’60, met en dialogue deux disciplines-pilotes dans le cadre des sciences humaines, soit la linguistique et l’anthropologie. La revue L’Homme, fondée en 1961 par Emile Benveniste, Claude Lévi-Strauss et Pierre Gourou, se configure comme le lieu de convergence d’une alliance interdisciplinaire dont nous tentons de retracer la première vingtennie, les années 1961–1981 étant celles de nouvelles avancées théoriques et des “moments forts” dans la réflexion menée autour du discours, de ses paradigmes et des méthodes d’analyse. ← 25 | 26 →
1945 : Roman Jakobson est aux Etats-Unis, où avec Martinet représente, à côté des structuralistes sapiriens et bloomfieldiens, le structuralisme européen. Il a clôturé le cycle de ses leçons à l’Ecole Libre des Hautes Etudes de New York (1942–43) et il...
You are not authenticated to view the full text of this chapter or article.
This site requires a subscription or purchase to access the full text of books or journals.
Do you have any questions? Contact us.
Or login to access all content.