Munera Friburgensia
Festschrift zu Ehren von Margarethe Billerbeck
Edited By Arlette Neumann-Hartmann and Thomas Schmidt
Vêtements: un argument accentuel en faveur de l’hypothèse d’une survivance syntaxique des catalogues mycéniens dans l’Odyssée
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On se demandera ici si l’on peut lier le corpus des déterminatifs mycéniens et un certain type d’appositions «formulaires», dont on restreindra le corpus à l’Odyssée. Il s’agit de mettre à l’épreuve le statut de déterminatif grâce au critère de l’enchaînement accentuel. On trouve, dans l’Odyssée, une formule épique qui couvre tout un vers et qui apparaît 15 fois (6,215; 7,234; 10,542; 14,132; 14,154; 14,320; 14,341; 14,396; 14,516; 15,338; 15,368; 16,79; 17,550; 21,339; 22,486). Elle se réalise en général sous la forme de:
1)
Od. 14,320
ἀμφὶ δ’ ἐμὲ χλαȋνάν τε χιτῶνά τε εἵματα ἕσσεν.
Le mot εἵματα a un air de superflu dans cette syntaxe. On aimerait traduire «il m’enfila un manteau et une tunique», et ensuite traiter εἵματα comme une sorte d’apposition un peu lourde, ce à quoi l’on s’attend dans le style épique: des vêtements. Ce qui est quelque peu gênant dans cette interprétation, c’est qu’en général une apposition a pour fonction d’amener une information qui devrait aider la compréhension; or le public des chantres savait bien qu’un manteau était un vêtement. Ce vers a la forme d’un mini-catalogue, avec une récapitulation générale à la fin, du même type que Ceci furent les chefs des Grecs à la fin du catalogue des vaisseaux. On peut donc penser...
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