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Pratiques communicatives de la médiation

Actes du Colloque international- (Université de Padoue, 6-7 décembre 2012)

de Michele De Gioia (Éditeur de volume)
©2014 Collections VI, 246 Pages

Résumé

Ce volume réunit des études portant sur les enjeux linguistiques du phénomène de la médiation ainsi que sur quelques-unes de ses nombreuses manifestations dans la vie quotidienne : médiation civile, sanitaire, linguistico-culturelle. Par une volonté délibérément interdisciplinaire, les contributions données par des experts de la langue et du droit et par des médiateurs professionnels apportent un nouvel éclairage sur les mécanismes d’interaction entre la langue, le processus de médiation et ses domaines d’application. Les auteurs approfondissent les principes théoriques essentiels qui permettent d’aborder et de cerner la notion transdisciplinaire de médiation et surtout, d’après les approches méthodologiques qui conviennent à leurs disciplines, ils analysent des faits linguistiques, parfois de manière contrastive, qui caractérisent les pratiques communicatives de la médiation.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • Sur l’auteur/l’éditeur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Présentation
  • La survie de la médiation et ses impératifs théoriques
  • Discours de médiation(s). Le cas de conflit/conflitto
  • La diversità di linguaggio negli atti dell’istituto della mediazione civile e commerciale rispetto a quelli del processo civile
  • Le lexique des diagnostics infirmiers, entre intentions et pratiques
  • Rapports Annuels du Médiateur de la République : analyse textuelle et temps verbaux
  • Reformuler le discours scientifique, est-ce faire de la médiation ? Réflexions à partir d’une analyse de textes de vulgarisation médicale et de documents sanitaires pour l’usager
  • L’evoluzione della conflittualità tra le parti nel corso degli incontri di mediazione: importanza della comunicazione verbale, paraverbale e non verbale
  • La voce dell’interprete come atto politico nella conquista dell’America ispanica. Il caso emblematico di donna Marina
  • Mediation as agency in news reporting
  • Strategie per una migliore mediazione della microlingua economico-finanziaria
  • Giustizia in casa propria in lingua altrui. Note sulla ownership locale della giustizia e gli istituti di mediazione
  • La médiation face au droit de l’Union européenne

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MICHELE DE GIOIA

(Université de Padoue)

Présentation

En Italie, un processus de règlementation en matière de médiation a été entamé ces dernières années autour de certaines situations de conflit. L’application de la directive européenne 2008/52/CE concernant la médiation civile et commerciale1 – directive qui suit les lignes tracées par le Livre vert sur les modes alternatifs de résolution des conflits relevant du droit civil et commercial rédigé par la Commission européenne en 20022 – s’est faite par la loi n. 69/2002 contenant la réforme du procès civil3, et a été complétée par le décret législatif n. 28/2010 comportant l’introduction obligatoire de la médiation civile et commerciale4. Le décret n. 180/20105 a ensuite officialisé la création d’un registre des organismes de médiation et de formation à la médiation agréés, en guise de soutien à une préparation à la fois certifiée et approfondie des médiateurs en matière civile et commerciale, et a été suivi du décret n. 145/20116 qui a apporté des mises à jour. Ce processus a réveillé un certain intérêt aussi bien académique qu’éditorial à l’égard de la médiation en tant que mode extrajudiciaire de résolution des conflits.

Cependant, outre les litiges en matière civile et commerciale, la médiation peut être appliquée à d’autres situations de conflit. Des litiges entre les citoyens et l’administration publique peuvent avoir lieu, d’où le recours à une ← 1 | 2 → médiation institutionnelle. Les difensori civici italiens ont ainsi tendance à s’identifier comme des médiateurs-ombudsmen, sur le modèle du Médiateur européen7 (en anglais European Ombudsman8) et en conformité avec les emplois linguistiques liés à ce poste. Encore, on peut faire appel à une médiation familiale à l’aide d’un expert, notamment en cas de désaccords entre époux ou parents, de séparations ou de divorces (loi n. 54/20069). On peut encore s’aider d’une médiation scolaire, une médiation médicale etc.

Pour ces pratiques, ainsi que pour d’autres figures professionnelles qui se rapprochent de la médiation, la réglementation demeure fragmentaire. Les Régions et les Provinces italiennes parrainent et financent parfois des cours de formation pour médiateurs familiaux, malgré l’insuffisance de règlementation de ces postes (cf. le 5e rapport de monitorage des professions non réglementées établi par le Conseil National de l’Économie et du Travail italien en 200510). Dans d’autres cas où la règlementation est disponible, certaines positions, comme celle de difensore civico, sont présentes dans certaines Régions mais ne sont pas assignées.

Le mot médiation se veut aussi un hyperonyme des activités de traduction et/ou d’interprétation (cf. le Cadre européen commun de référence pour les langues du Conseil de l’Europe11). Dans cette perspective, il acquiert l’acception sémiotique de transcodage linguistique et même une valeur didactique en ce qui concerne l’apprentissage des langues. Par conséquent, la médiation au sens de rapprochement linguistique recouvre, dénomme et se confond très souvent avec d’autres pratiques ; par exemple, on parle de médiation linguistico-culturelle en milieu socio-médical où les compétences linguistiques, notamment en traduction, constituent un soutien à d’autres compétences, médicales, administratives, juridiques… Par analogie, on parle de médiation (inter)culturelle pour faire référence ← 2 | 3 → aux tentatives de rencontre entre cultures, entre vécus sociaux éloignés. Ce type de médiation et les professions concernées ont donné matière à une réflexion institutionnelle, aboutissant aux consignes opérationnelles proposées par le Conseil National de l’Économie et du Travail italien, qui définissent le médiateur interculturel comme « un agent actif dans le processus d’intégration sociale [qui] opère pour faciliter la communication, le dialogue et la compréhension réciproque entre individus aux cultures, langues et religions différentes »12. D’autres textes relativement récents, rédigés par la Conférence italienne des Régions et des Provinces autonomes13 et par le Groupe de Travail Institutionnel pour la Promotion de la Médiation Interculturelle du Ministère de l’Intérieur italien14, soutiennent ce profil professionnel dont l’activité est destinée à faciliter la communication entre personnes et entre cultures.

À la différence de l’Italie, en France, les pratiques de médiation sont instituées et ramifiées depuis longtemps et s’appuient sur des parcours de formation universitaires et professionnels structurés, ainsi que sur des réflexions plus formalisées par rapport au panorama italien. La médiation comme mode alternatif de règlement des conflits (MARC) a souvent soulevé l’intérêt des institutions françaises (cf. le Rapport Magendie de 200815) et a fait l’objet d’ouvrages scientifiques très connus, très cités et largement vendus (voir le livre incontournable de Michèle Guillaume-Hofnung, 6e édition en 201216), ainsi que de réflexions humanistes et littéraires qui ont également passé les frontières17. La médiation judiciaire est prévue ← 3 | 4 → par le Code de procédure civile18 français depuis 1996. La médiation institutionnelle a trouvé son application depuis 1976 par l’institution du Médiateur de la République19 avec ses délégués territoriaux et, entre autres, depuis 2000 avec la création du Défenseur des enfants ; depuis 2011, les deux postes ont été remplacés par le seul Défenseur des droits20.

Cette ombudsmania qui, partie de Suède, a par la suite intéressé le monde entier21 et inspiré des conférences internationales n’est pas dépourvue d’emplois linguistiques imprécis. Malgré la référence à une même pratique d’entremise d’un tiers pour faciliter la communication et/ou l’accord dans des situations de conflit, la variété lexicale déclenchée par la rencontre d’une ou de plusieurs disciplines, et de genres textuels (écrits ou oraux) différents qui voient le jour, crée un scénario notionnel, linguistique et culturel à la fois riche et peu cohérent. De nouveaux discours de médiation prennent vie, de nouvelles formes hybrides qui englobent des éléments de discours spécialisés préexistants sont caractérisés, pour certains aspects, par des particularités linguistiques qui demandent à être étudiées. Les situations de médiation, les réunions séparées, les rencontres entre les parties, ainsi que les rapports, les formulaires, les codes, les accords et les essais constituent des matériaux textuels précieux qui méritent des réflexions approfondies, des analyses et des descriptions, pour l’instant très peu représentées dans les études spécialisées22.

C’était dans l’intention de développer des enquêtes linguistiques, principalement pour le français et l’italien, que nous avons organisé le Colloque international « Pratiques communicatives de la médiation », qui a eu lieu les 6 et 7 décembre 2012 à l’Université de Padoue. Le Colloque se voulait aussi le couronnement d’un projet de recherche sur la même thématique et dénommé « Il discorso della mediazione fra terminologia e traduzione », financé par l’Université de Padoue23 sous notre responsabilité scientifique. Le but était de faire le point sur les recherches menées par le responsable et ← 4 | 5 → par ses collaborateurs et de les confronter avec les apports d’autres experts des communautés scientifiques nationale et internationale, ainsi que des professionnels de la médiation, appelés à réfléchir sur les problématiques linguistiques (et culturelles) soulevées par ce phénomène. On sollicitait la soumission de propositions qui examineraient les relations entre la langue (ou les langues) et les domaines (droit, psychologie, sociologie etc.) ou les secteurs de la vie publique (santé, milieu scolaire etc.) où se manifestent les pratiques de médiation, et notamment ses pratiques communicatives. Un comité scientifique a accordé une attention particulière aux interventions se focalisant sur les situations qui envisagent des compétences communicatives ou des interactions (surtout) verbales relevant des branches du droit. Cependant, des propositions portant sur d’autres langues et d’autres pratiques de médiation ont été également prises en considération et évaluées. Le Colloque a ainsi obtenu le parrainage de plusieurs organismes intéressés par cette thématique, tels le Dipartimento di scienze politiche, giuridiche e studi internazionali de l’Université de Padoue, l’Università degli Studi di Padova elle-même, la Camera di mediazione patavina, la Camera arbitrale patavina, la société italienne des francisants S.U.S.L.L.F. (Società Universitaria per gli Studi di Lingua e Letteratura Francese).

Cette rencontre scientifique a rassemblé des linguistes, des juristes et des experts de la médiation, et a engendré non seulement un partage interdisciplinaire des principes théoriques essentiels qui permettent de cerner la notion de médiation, mais surtout une analyse communicationnelle du flou terminologique qui s’ensuit de manière (quasi) inévitable. Ces deux axes du Colloque se trouvent réunis dans la contribution remarquable offerte par Michèle Guillaume-Hofnung qui ouvre ce volume. Pionnière de la médiation en France et théoricienne ancrée dans la pratique depuis 1986, elle brosse un tableau de l’effort terminologique mis en œuvre à partir des années 70, mais surtout dans les années 80 que Jean-François Six24, figure déterminante de la médiation en France, a appelé « la décennie de la médiation ». Si le terme de médiation bénéficie d’une définition fiable, il pâtit néanmoins d’une réputation de flou, tant il est assimilé aux modes alternatifs de règlements des conflits ou au domaine du droit. On constate une faille à la fois terminologique et théorique, alimentée par le désir et par l’urgence de pratiquer la médiation. Guillaume-Hofnung ← 5 | 6 → prône ainsi le primat de l’urgence théorique, à savoir la nécessité d’établir auparavant des bases théoriques fondamentales. Elle rappelle l’existence d’acquis conceptuels officiels tant nationaux qu’européens, et précise ce qu’elle juge être les deux grandes lignes de la survie de la médiation : une formation à la médiation et la création d’un Observatoire européen de la médiation qui mette à la disposition des acteurs de la médiation et des pouvoirs publics des données qualitatives et quantitatives fiables avant de légiférer ou de règlementer d’une manière inadaptée.

À partir de la nécessité de disposer de repères notionnels et linguistiques partagés et clairs en cette matière, l’étude essentiellement linguistique menée par Michele De Gioia et Mario Marcon esquisse une première proposition de taxinomie discursive qui permettrait d’aborder selon trois perspectives différentes le processus de médiation et ses diverses applications. En outre, afin de comprendre comment des unités lexicales françaises et italiennes apparentées par leurs sens, tels conflit/conflitto, différend/controversia et litige/lite, se comportent dans les discours de(s) médiation(s), De Gioia et Marcon examinent ces unités et leur force d’attraction lexicale25 et en tirent diverses structures lexico-syntaxiques26 qui représentent autant de candidats termes dans une terminologie de la médiation à établir. D’ailleurs, cette étude permet, d’une part, de supporter l’extraction d’un lexique commun aux différentes pratiques de médiation et, d’autre part, d’autonomiser le lexique de médiation par rapport au discours du droit27. Cet effort d’autonomisation est partagé par Andrea Gatto, avocat, médiateur et responsable d’une antenne d’un organisme italien de médiation (la CMP, Camera di Mediazione Patavina28). Il traite ici des problèmes communicatifs posés en Italie par l’emploi d’une terminologie judiciaire en médiation civile. Pour les dépasser, son antenne a défini à bon escient et commencé à exploiter un petit lexique italien de la médiation remplaçant le lexique plus proprement juridique. À l’aide de grilles terminologiques, Gatto explique les implications communicatives de ce nouveau lexique médiatif. Encore en ce qui concerne la dimension lexicale, Sara Vecchiato se penche sur le lexique employé dans la pratique clinique par l’infirmier, autre figure de médiation ← 6 | 7 → et notamment de « médiation spontanée » au sens de Gabriele Mack29. Vecchiato adopte le cadre théorique du lexique-grammaire incluant la notion de lexique satellite30 afin d’analyser bon nombre de termes des diagnostics infirmiers. Il en résulte que la terminologie de l’infirmier serait sémantiquement moins opaque (et donc plus accessible) que la terminologie médicale dans la communication entre patient et médecin.

La perspective théorique des discours de(s) médiation(s) est essentielle pour les deux articles qui suivent. Dans le premier, Alida Maria Silletti mène une analyse textuelle de trois Rapports Annuels (de 2005, 2008 et 2010) du Médiateur de la République française et, en s’interrogeant sur leur statut, elle confirme que ces textes relèvent d’un discours spécialisé officiel au sens d’Isabelle Desmet31. En particulier, elle met en évidence que, dans le Rapport Annuel qu’on peut aussi considérer comme un discours expositif au sens de Marie-Josèphe Bessom32, la visée informative principale est minoritaire par rapport à une visée secondaire explicative et, surtout, argumentative. Dans le deuxième, Sonia Gerolimich étudie trois types de discours, tels l’article de vulgarisation scientifique, le consentement éclairé et la notice pharmaceutique, en se basant en grande partie sur la méthodologie d’analyse discursive élaborée par Patrick Charaudeau33. Puisque ces trois typologies textuelles ont comme objectif commun de produire un discours accessible à un large public, en réélaborant un discours premier, Gerolimich se demande si cette reformulation peut être considérée comme une forme de médiation et, après une analyse comparative fine français-italien, elle constate que l’émetteur de ces discours peut être en quelque sorte assimilé au médiateur, ou du moins s’en rapprocher.

Ces discours relèvent des pratiques communicatives de la médiation, c’est-à-dire « des procédures et des ressources que les individus utilisent afin de mener à bien leurs interactions »34 en situation de médiation, quelle qu’elle soit. À propos de la médiation civile en Italie, Giorgio Chinellato, lui-même responsable d’une autre antenne du même organisme de médiation susmentionné, témoigne des divers moyens linguistiques, ← 7 | 8 → paralinguistiques, extra-linguistiques à exploiter et des conséquences positives d’une bonne communication tous azimuts sur l’évolution de la situation conflictuelle vécue par les médieurs. Dans le cadre plus vaste de la médiation linguistico-culturelle, Antonella Cancellier présente les capacités médiatives d’opérer la réélaboration complexe de codes linguistiques, registres, styles, y compris les traits suprasegmentaux et paralinguistiques (l’intonation, les pauses, les silences, la gestuelle, la proxémique), possédées par la Malinche, une figure très populaire au Mexique ayant joué un rôle important dans la conquête espagnole du Nouveau Monde au XVIe siècle, en tant que conseillère (et maîtresse) de Cortés, interprète et intermédiaire entre les conquistadors et les autochtones, une vraie médiatrice (inter)culturelle avant la lettre d’indéniable actualité.

Sous un autre angle, la perspective communicationnelle permet à Caroline Clark de considérer la médiation comme un moyen de transmission selon la définition enregistrée dans l’Oxford English Dictionary. Elle peut donc assigner le rôle du médiateur au journaliste parce qu’il transmet la connaissance des événements au public et, comme tout médiateur (et tiers), doit rester neutre. La communication de la connaissance peut comporter l’emploi optionnel de l’évidentialité35, à savoir le fait de marquer d’une part la source d’une information dans un énoncé, ce qui fait l’objet de l’étude de Clark, et d’autre part la fiabilité de l’information, d’après l’évidentialité vue comme un sous-type de la modalité épistémique.

Le concept de médiation est ainsi strictement relié à l’autre concept de communication, tant intralinguistique qu’interlinguistique, tant générique que spécialisée. Ce dernier type de communication se base sur des stratégies qui doivent prendre en compte ce que la langue allemande désigne par le nom de « Weltwissen », à savoir la connaissance du et sur le monde réel, et dont Dagmar Winkler Pegoraro traite par rapport à six stratégies jugées utiles pour l’apprentissage des langues étrangères.

Les problèmes à la fois communicatifs et juridiques entre des cultures différentes constituent la toile de fond des deux dernières contributions. Paolo De Stefani prend en compte la dimension médiative du travail des institutions judiciaires internationales lorsqu’elles construisent les conditions pour que leurs arrêts soient accueillis et interprétés correctement par les populations. En effet, les conflits réglés par ces institutions ont souvent ← 8 | 9 → de si profondes racines dans des réalités nationales qu’il faut renforcer, au niveau local, des parcours parallèles de communication et socialisation, de composition extrajudiciaire des conflits, de médiation. Paolo Piva traite de la médiation par rapport au droit de l’Union européenne qui, au moyen de la Directive 2008/52/CE, a essayé de régler et aussi d’encourager le recours à la médiation en Europe. L’application de la Directive a néanmoins posé certains problèmes juridiques, notamment en Italie où deux renvois préjudiciels ont été produits et soulevés devant la Cour de Justice de l’Union européenne, contre le caractère contraignant de la procédure italienne de médiation, par ce qu’un juge, dans le cadre d’un procès éventuel, pourrait tirer des éléments de preuve à la charge d’une partie qui n’aurait pas participé, sans juste motif, à une procédure de médiation obligatoire, et ainsi la pénaliser. Ce qui confirme une fois de plus que la médiation ne peut être imposée (si ce n’est suscitée quand les partenaires sont en danger36). La liberté de recourir à elle est en effet l’un des fondements théoriques – comme le rappelle Guillaume-Hofnung dans ce volume – qui caractérise les deux grandes sortes de médiation (la médiation de différends et la médiation de différences).

Nous espérons que l’ensemble de ces réflexions, fondées sur une approche interdisciplinaire suivie par des linguistes, des juristes et des médiateurs, et prouvant le caractère novateur de ce volume, pourra enrichir les connaissances sur les pratiques communicatives de la médiation, ainsi que sur les diverses relations qui lient langue, droit et société par le biais de la médiation.

Références

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Bessom, Marie-Josèphe. 1993. « Les valeurs du présent dans le discours expositif », Langue française 97. Paris : Larousse, pp. 43–59.

Blini, Lorenzo. 2008. « Mediazione linguistica : riflessioni su una denominazione », Rivista Internazionale di Tecnica della Traduzione 10. Trieste : Eut, pp. 123–138.

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Charaudeau, Patrick. 2009. « Une éthique du discours médiatique est-elle possible ? », Communication 27:2. Québec : Éditions Nota Bene, <http://www.patrick-charaudeau.com/Une-ethique-du-discours-mediatique.html>.

Conenna, Mirella ; Michele De Gioia. 2012. « La médiation : un lexique satellite ? ». In Défis et enjeux de la médiation interculturelle. Perspectives plurilingues et transdisciplinaires, Nadine Rentel, Stephanie Schwerter (Hrsg.), Frankfurt am Main, Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Wien : Peter Lang (coll. « Studien zur Allgemeinen und Romanischen Sprachwissenschaft », n° 11), pp. 87–105.

Conferenza delle Regioni e delle Province autonome. 2009. Riconoscimento della figura professionale del Mediatore interculturale. Roma, 8 aprile 2009, <http://www.integrazionemigranti.gov.it/Attualita/IlPunto/approfondimento/Documents/mediazione_REGIONI/Conferenza_regioni_province_autonome_09030CRC9.pdf>

Conseil de l’Europe. 2001. Cadre européen commun de référence pour les langues. Paris : Didier.

Consiglio Nazionale dell’Economia e del Lavoro. 2009. Mediazione e mediatori interculturali : indicazioni operative. 29 ottobre 2009. Organismo Nazionale di Coordinamento per le politiche di integrazione sociale degli stranieri, <http://www.google.it/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CC4QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.cnel.it%2FCnel%2Fview_groups%2Fdownload%3Ffile_path%3D%2Fshadow_documento_altri_organismi_attachment%2Ffile_allegatos%2F000%2F033%2F660%2FDocumento_20finale_20mediazione_20culturale.pdf&ei=aEh6UfT4OZGSswaFx4GoDg&usg=AFQjCNEDMz5HnRImVkpml4kfJtGDWbIscg&bvm=bv.45645796,d.Yms>.

De Gioia, Michele ; Mario Marcon. 2013. « Médiation civile et terminologie juridique. Un regard croisé français-italien ». In Autour de la traduction juridique, sous la direction de Michele De Gioia. Padova : Padova University Press, pp. 17–46.

Delamotte-Legrand, Régine (éd.). 2004a. Les médiations langagières, vol. I : Des faits de langue aux discours. Rouen : Publications de l’Université de Rouen.

Résumé des informations

Pages
VI, 246
Année
2014
ISBN (ePUB)
9783035198812
ISBN (PDF)
9783035202694
ISBN (MOBI)
9783035198805
ISBN (Broché)
9783034313544
DOI
10.3726/978-3-0352-0269-4
Langue
français
Date de parution
2014 (Juillet)
Mots clés
Communication Médiation Langage Droit
Published
Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2014. VI, 246 p.

Notes biographiques

Michele De Gioia (Éditeur de volume)

Michele de Gioia enseigne la langue française à l’Université de Padoue et poursuit des recherches dans les domaines des discours spécialisés (droit, médiation) et des théories grammaticales. Il est responsable scientifique du projet «Il discorso della mediazione fra terminologia e traduzione», financé par l’Université de Padoue.

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