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Peter Kosminsky et la télévision britannique : itinéraire d’un réalisateur engagé

de Georges Fournier (Auteur)
©2019 Monographies 246 Pages

Résumé

Réalisateur britannique de fictions politiques, Peter Kosminsky a fait le choix d’investir une télévision aux potentialités politiques évidentes. Ses scénarios filmiques offrent un traitement holistique à une actualité récente, souvent abordée de manière parcellaire, voire sensationnelle.
L’examen des œuvres de Peter Kosminsky permet de mieux comprendre le caractère atypique de son parcours : comment, en optant pour la fiction il est parvenu à porter à l’attention de tous, un travail de questionnement des politiques gouvernementales au Royaume-Uni depuis les années 1990.
L’ambition de cet ouvrage, qui revient sur l’ensemble des films de Peter Kosminsky, est aussi de montrer comment la télévision britannique s’est emparée de la fiction à valeur documentaire pour retraiter l’actualité.

Table des matières

  • Cover
  • Title Page
  • Copyright Page
  • About the author
  • About the book
  • Citability of the eBook
  • Table des matières
  • Introduction
  • I Un parcours singulier
  • A Le choix de la télévision
  • 1 One Day in the Life of Television (1989) : examen d’une télévision en péril
  • 2 Les années Thatcher : la fiction-documentaire mise en suspens
  • 3 La télévision comme média collaboratif
  • 4 Peter Kosminsky et la coproduction
  • B Le choix de la fiction
  • 1 Les atouts de la fiction
  • 2 Traitement fictionnel de l’actualité et contraintes éthiques
  • 3 Docudrama versus dramadoc
  • 4 La fiction-documentaire : un genre plébiscité
  • C Les années First Tuesday : aux origines d’une facture
  • 1 Du journalisme d’investigation …
  • 2 … au documentaire
  • i The Falklands War: The Untold Story (1987)
  • ii Afghantsi (1988)
  • II Enfance et délitement des liens sociaux et familiaux
  • A Wuthering Heights (1992)
  • 1 Conditions de réalisation
  • 2 Wuthering Heights : du roman au film
  • B The Life and Death of Philip Knight (1993)
  • 1 Synopsis
  • 2 La justice dans le prétoire
  • 3 The Life and Death of Philip Knight : exemple de médiatisation d’une thématique
  • C The Dying of the Light (1994)
  • 1 Synopsis
  • 2 L’enfant soldat
  • 3 Sean Devereux face à la violence du pouvoir
  • D No Child of Mine (1997)
  • 1 Synopsis
  • 2 Vices et sévices
  • E Walking on the Moon (1999)
  • 1 Synopsis
  • 2 Une esthétique du documentaire
  • 3 De la banalité de la violence
  • 4 Peter Kosminsky et la télévision privée : la fin d’une idylle
  • F White Oleander (2002)
  • 1 Synopsis
  • 2 Vices et sévices (suite et fin)
  • G Innocents (2000)
  • 1 Synopsis
  • 2 National Health Service : l’hôpital malade
  • III Crises politiques en série
  • A Shoot to Kill (1990) : crises politiques et institutionnelles
  • 1 Shoot to Kill : meurtres en série
  • 2 Conditions de réalisation
  • 3 Le choix du dramadoc
  • 4 Première fiction-documentaire politique
  • 5 Individu et État de droit
  • 6 Diffusion et réception
  • B The Government Inspector (2005) : quand crise politique coïncide avec crise médiatique
  • 1 Synopsis
  • 2 Le retour de la fiction-documentaire à la télévision publique
  • 3 The Government Inspector : archétype de la fiction-documentaire
  • 4 La BBC comme bouc-émissaire d’une affaire politique
  • C The Project (2002) : succès aux élections et défaite des électeurs
  • 1 Synopsis
  • 2 Conditions de réalisation et de diffusion
  • 3 Espoir, désillusion et ressentiment
  • D Wolf Hall (2015) : quand le pouvoir absolu corrompt absolument
  • 1 Synopsis
  • 2 Conditions de réalisation et de diffusion
  • 3 Une défense de la BBC
  • 4 À l’école du pragmatisme
  • 5 Wolf Hall : une fable moderne
  • IV Conflits armés
  • A Warriors (1999)
  • 1 Synopsis
  • 2 Warriors comme modèle de la fiction-documentaire politique
  • 3 Soldat de la paix dans un pays en guerre : mission impossible
  • 4 L’Esprit du lieu
  • 5 Du ressenti de la violence à la violence du ressenti
  • 6 Primauté de l’image et travail indiciaire
  • B Britz (2007)
  • 1 Synopsis
  • 2 Conditions de réalisation et accueil
  • 3 Le multiculturalisme
  • 4 Lois d’exception et abus de pouvoir
  • 5 Réception
  • C The Promise (2011)
  • 1 Synopsis
  • 2 La fiction d’un documentariste
  • 3 Engagement
  • 4 De l’engagement à la radicalisation
  • 5 La loyauté
  • 6 La violence
  • 7 The Falklands War, Afghantsi, Warriors, The Promise : des films témoignages
  • D The State (2017)
  • 1 Synopsis
  • 2 The State : nouvelle forme de journalisme narratif
  • 3 L’État islamique ou le nouvel ordre orwellien
  • 4 The State ou l’éloge de la démocratie
  • Conclusion
  • Filmographie
  • Prix et récompenses
  • Bibliographie
  • Index

Introduction

Dans un article du Telegraph, publié en 2011 à l’occasion de la diffusion de The Promise, Jasper Rees résume l’œuvre de Peter Kosminsky en ces termes:

« Kosminsky, souvenez-vous, une figure singulière de la télévision d’aujourd’hui et dont la carrière a fait passer pas mal de nuits blanches à nos gouvernants. Les plus proches ministres de Tony Blair ont détesté The Government Inspector, sur le dossier iraquien. Le système de santé publique a été vilipendé par Innocents, son film sur les chirurgiens en cardiologie de Bristol. Au ministère de la Défense, on n’a jamais été de grands admirateurs de son premier documentaire sur les Malouines. Des lois ont été réécrites grâce à la capacité de Kosminsky à interroger des millions de téléspectateurs sur des questions gênantes. »1

Son parcours, atypique et contestataire, lui a valu la reconnaissance de ses pairs : ses œuvres sont régulièrement sélectionnées dans les festivals, au Royaume-Uni comme à l’étranger et, ces dernières années, elles ont raflé systématiquement le premier prix dans leur catégorie2. Bien que, au cours des trois dernières décennies, son nom soit apparu à plus d’un titre dans les génériques, bien qu’il soit à l’origine de nombreux scénarios, que des millions de téléspectateurs aient regardé ses productions, il est peu probable que son nom soit sur beaucoup de lèvres : en matière de films, la renommée se fait au cinéma et Peter Kosminsky choisit très tôt la télévision. Après des études de chimie à Oxford, Peter Kosminsky est tout d’abord embauché, en 1980, au service fiction de la BBC. Il en est très rapidement renvoyé pour incompatibilité d’humeur avec son supérieur et part chercher la formation dont il a besoin à Nationwide (BBC1, 1969–1983), programme phare de la télévision publique britannique. Cet échec initial se révèle formateur et Peter Kosminsky le revendique souvent comme le signe de son incapacité à intégrer complètement le système ; il souhaite être ce grain de sable qui grippe une machine trop bien huilée. Pendant deux ans, il travaille pour Nationwide sur des sujets d’actualité toujours nouveaux, en utilisant des supports différents et des méthodes de travail elles aussi diverses. Ces années passées à la BBC, institution encore fière de sa mission de service public, pas encore soumise aux contraintes de résultats comptables et qui réunit des équipes investies d’une mission d’éducation et d’information de la population, furent essentielles dans sa formation :

« Deux ans d’apprentissage aux frais de la BBC : il ne fait aucun doute que tout le monde en aurait rêvé. Non seulement ils payaient bien, mais en plus vous étiez accueillis à bras ouverts : ils avaient toujours besoin de petites mains et il n’était pas nécessaire d’avoir une véritable expérience professionnelle. Pendant deux ans à la BBC, je suis passé d’un service à l’autre. J’y ai monté des pièces de théâtre pour la radio, j’y ai écrit des scénarios. J’ai aussi travaillé dans les studios de Pebble Mill à Birmingham à l’époque où ils réalisaient la série Boys from the Blackstuff. »3

Très rapidement, la direction de First Tuesday (1983–1993), programme d’ITV diffusant reportages et documentaires, le remarque et lui donne les moyens de passer à la réalisation. Il entame alors une thématique qui constituera le fil rouge de toute son œuvre : l’observation de l’individu dans les conditions extrêmes que sont la guerre, la violence, le dénuement. La réalisation de deux documentaires sur la guerre, The Falklands War: The Untold Story (1987) et Afghantsi (1988), lui permet de remplir très largement son contrat envers ceux qui lui ont accordé leur confiance, d’accéder à la notoriété et de s’attirer le respect des professionnels de la télévision.

Néanmoins, à la suite du succès de Shoot to Kill (1990), première fiction-documentaire sur l’affrontement entre l’État britannique et les indépendantistes nord-irlandais, le cinéma s’intéresse à lui et Paramount lui offre l’occasion de diriger Wuthering Heights (1992). C’est fort heureusement, pour la télévision comme pour sa carrière de réalisateur de fictions-documentaires politiques, qu’avec la mise en scène de l’œuvre d’Emily Brontë se brise le rêve de la fiction hollywoodienne : Wuthering Heights est un échec dont Peter Kosminsky se remettra difficilement mais qui le fait revenir à sa vocation première : traiter de sujets d’actualité à la télévision. Cette dernière lui rend bien tout l’intérêt qu’il lui porte et, en 1999, l’Académie britannique des arts de la télévision et du cinéma (British Academy of Film and Television Arts) le récompense d’un prix, le Alan Clarke BAFTA Award, pour son parcours exceptionnel.

À la lecture des interviews qu’il accorde facilement, se dessine le portrait d’un esprit libre qui a choisi de combattre le système de l’intérieur. Ainsi, déclare-t-il, sur un ton posé :

« Je vivrais mal d’être quelqu’un de fréquentable. Ce serait profondément dangereux d’être là à étreindre tous ces gens généreux et importants. Cela signifierait que ce que j’ai fait n’était qu’un jeu. Or, ce n’est pas un jeu. J’y ai consacré ma vie. J’ai passé des mois et des mois à essayer d’atteindre cet objectif. Je ne m’attends pas à être aimé, admiré ou à ce qu’on me tape dans le dos ou même à devenir une figure de la contestation que le corps politique aurait apprivoisée, neutralisée, afin de se l’approprier plus facilement. Je veux être vu, entendu, y compris, parfois, quand je crie avec véhémence à propos de sujets qui me bouleversent et me dérangent. Ce sont les bases de mon éducation, de ma formation, et c’est ce que je ferai jusqu’au dernier jour. »4

Phénomène assez rare pour un réalisateur de télévision, en 2011 le British Film Institute le met à l’honneur et lui consacre une rétrospective, Making Mischief, qui couvre l’ensemble de sa carrière. Ce titre évocateur, qui pourrait se traduire littéralement en français par « faire de la provocation », résume parfaitement la carrière d’un réalisateur qui, très tôt développe un penchant pour la controverse. Shoot to Kill est néanmoins exclu de la programmation : plus de vingt ans après sa diffusion sur ITV, le film que le réalisateur a consacré à la politique des gouvernements Thatcher en Irlande du Nord est considéré comme trop sulfureux, en dépit du fait que la question des plaintes pour diffamation ait été réglée depuis longtemps et que certains des protagonistes soient morts. Cette rétrospective reprend les thématiques qui ont jalonné le parcours de Peter Kosminsky, comme celles de l’individu et de la société, de l’engagement, du pouvoir en politique (The Government Inspector), comme au sein de la cellule familiale (White Oleander). Tous les récits qu’il choisit sont inspirés de l’actualité et reconstruits pour beaucoup selon la forme souvent controversée du drama-documentary, fiction-documentaire qui adopte une approche de type reconstitution.

Unique par sa longévité comme par l’étendue des thématiques abordées, l’œuvre télévisuelle de Peter Kosminsky concourt à mieux cerner les mouvements profonds qui agitent la société britannique depuis la révolution thatchérienne. Elle questionne l’usage qui est fait du pouvoir, quelle qu’en soit la forme ; elle interroge les traumatismes qu’ont connus récemment les Britanniques et offre un traitement polémique à ces thématiques que relaie une esthétique elle aussi singulière et dont le seul but est d’intéresser afin de faire entendre une voix dissonante.

À l’heure de sa publication, ce tout premier ouvrage sur Peter Kosminsky examine l’ensemble de ses réalisations filmiques et adopte une démarche qui articule des approches thématique et chronologique, afin de mettre en évidence les points saillants d’un parcours singulier. Il est divisé en chapitres, chacun traitant un aspect spécifique de l’œuvre de Peter Kosminsky. Les dernières réalisations ont connu une très grande publicité au Royaume-Uni et une large diffusion à l’étranger, en particulier en Europe de l’Ouest par le biais d’ARTE et de Canal+. Néanmoins les premiers films, parce qu’ils sont plus confidentiels et souvent disponibles uniquement auprès des distributeurs ou du British Film Institute, ont nécessité que soit mise en place une fiche synoptique destinée à mieux appréhender la thématique et le déroulement de chaque histoire. Aussi, a-t-il été décidé, pour des raisons de cohérence, mais aussi d’intelligibilité, de poursuivre cette démarche et d’y avoir recours, y compris pour les films les plus récents. De même, les titres anglais ont été conservés afin d’apporter une unité entre des œuvres retransmises au Royaume-Uni uniquement et d’autres qui ont fait l’objet d’une traduction lors de leur diffusion à l’étranger.

Le premier chapitre revient sur le choix de Peter Kosminsky d’avoir recours principalement au genre de la fiction-documentaire télévisée. Pour Peter Kosminsky, fiction et télévision doivent être envisagées comme des supports éminemment politiques qui ont pour fonction de promouvoir une pensée différente sur l’actualité ou l’histoire récente. Sa décision d’opter pour la télévision peut aussi surprendre, alors que le cinéma l’a sollicité à de nombreuses reprises et que son message aurait pu y rencontrer un public beaucoup plus vaste. Ce choix, singulier à de nombreux égards, sera examiné en fonction de l’histoire du film au Royaume-Uni et de l’impact d’une institution telle que la BBC sur les réalisations qui y sont diffusées ainsi que sur les stratégies discursives employées.

Ce chapitre s’attachera aussi au travail du réalisateur pour First Tuesday, formule combinant reportages et documentaires sur des sujets d’actualité. Formatrices, ces années passées souvent à l’étranger sont l’occasion de revenir sur les questions d’exode des populations, de guerre et d’exclusions. Elles contiennent en germes, l’essentiel des interrogations qui vont constituer la source à laquelle le réalisateur va puiser tout au long de sa carrière.

Le chapitre deux reprend une de celles-ci : enfance et maltraitance. La maltraitance revêt différentes formes, plus ou moins visibles comme les sévices que peut subir l’enfant dans le milieu familial, mais aussi la tragédie de l’enfant soldat et enfin l’incapacité de la société moderne à venir au secours des plus démunis. En filigrane apparaît une thématique beaucoup plus large et qui se retrouve dans chacun de ses films : l’abus de pouvoir, celui qu’impose le plus fort, mais aussi les versions modernes de la raison d’État et du sacrifice de l’individu au nom d’intérêts supérieurs.

Ces questions sont aussi reprises dans le chapitre trois qui traite des affaires politiques qui ont défrayé la chronique en leur temps au Royaume-Uni, qu’il s’agisse des luttes sanglantes en Irlande du Nord ou bien plus récemment, des conséquences sur le pays de la décision du gouvernement de Tony Blair d’appuyer l’intervention américaine en Iraq. Le but n’est pas pour le réalisateur de reprendre des informations déjà fournies par la presse, mais d’offrir un point de vue insuffisamment entendu et qui permet de relativiser les versions officielles.

Le dernier chapitre soulève des questions majeures à propos des conflits : quel est leur impact sur les soldats ? Quelle place aujourd’hui pour le Royaume-Uni en tant qu’ancienne puissance coloniale ? Quels rôles pour les soldats britanniques dans le cadre d’opérations de maintien de la paix, où il leur est expressément demandé de ne pas intervenir ? La question s’était posée, à la fin des années 40, lorsqu’ils ont dû gérer, sur le terrain, la délicate question de la fin du mandat britannique en Palestine. Les soldats britanniques sont confrontés quelques décennies plus tard à une situation analogue à bien des égards, lorsqu’ils interviennent, sous l’égide de la FORPRONU, dans le cadre du conflit en ex-Yougoslavie. Warriors (1999) comme The Promise (2011) mettent en évidence la frustration de soldats, auxquels on impose d’être les témoins impuissants d’exactions envers les civils, de déplacements de populations, voire de génocides dont ils sont plus tard rendus en partie responsables.

The Promise permet de même au réalisateur de faire le constat d’une décolonisation menée à la hâte plus que véritablement gérée. Bien que situé chronologiquement entre Britz (2007) et The State (2017), ce film apporte aussi un complément de sens, de nature historique, à deux œuvres qui traitent de l’attrait de la radicalisation auprès des nouvelles générations et tentent de revenir sur les origines des difficultés que connaissent les populations issues de l’immigration. Documentariste de formation, Kosminsky prend soin de fournir toutes les informations nécessaires à la compréhension de la situation au Moyen-Orient vers la fin des années 40 comme aujourd’hui dans la représentation de la vie quotidienne dans l’État islamique. L’interrogation se porte également sur la tension entre l’individu et des forces étatiques qui le dépassent et souvent le broient.

Peter Kosminsky choisit de proposer ces questionnements aux Britanniques à des heures de grande écoute, sur des chaînes généralistes et par le biais de la fiction en raison du caractère à la fois accessible et familier de ces deux vecteurs. Nous allons tenter, dans les pages qui suivent, de mieux comprendre le cheminement d’un réalisateur éminemment singulier qui, au fil de ces quarante dernières années, s’est imposé comme un acteur incontournable du paysage télévisuel britannique et dont le parcours en éclaire l’évolution.


1 “Kosminsky, remember, a pretty much unique figure in contemporary television who has devoted his career to giving the powerful sleepless nights. Tony Blair’s sofa cabinet all hated The Government Inspector. The NHS was excoriated in Innocents, his drama about Bristol heart surgeons. The MoD weren’t big fans of his early documentary about the Falklands. Laws have been rewritten thanks to Kosminsky’s zest for asking awkward questions in front of millions of viewers.”

Jasper Rees, Peter Kosminsky on his groundbreaking TV dramas, The Telegraph, 25 novembre 2011.

2 Voir rubrique « Prix et récompenses ».

3 “Two years of training at the BBC’s expense. It is the kind of training of which one can only dream, really. And they would pay a reasonable salary and you would be welcomed because you’d be a free extra pair of hands. This was in the days before work experience. For two years I trotted round the various departments of the BBC. I made radio plays, I was a script editor in the plays department, I worked at Pebble Mill at a time when they were making Boys from the Blackstuff.”

Résumé des informations

Pages
246
Année
2019
ISBN (PDF)
9783631760932
ISBN (ePUB)
9783631760949
ISBN (MOBI)
9783631760956
ISBN (Relié)
9783631757925
DOI
10.3726/b14348
Langue
français
Date de parution
2019 (Novembre)
Mots clés
politics media communication docudrama film studies social issues conflicts war
Published
Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2019., 246 p., 2 tabl.

Notes biographiques

Georges Fournier (Auteur)

Georges Fournier est Professeur au département d’anglais de l’Université de Limoges. Membre du laboratoire de recherche EHIC, il a pour thématiques de travail les médias britanniques, les représentations des enjeux politiques et sociaux en Grande-Bretagne ainsi que le cinéma du monde anglophone.

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