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Saint Antoine le Grand dans l’Orient chrétien

Dossier littéraire, hagiographique, liturgique, iconographique en langue française – Partie 1 et 2

de Eliane Poirot (Auteur)
©2014 Monographies 857 Pages

Résumé

Cet ouvrage est le fruit d’une recherche œcuménique dès sa conception, par son sujet comme par sa réalisation. La collaboration internationale et interconfessionnelle de spécialistes permet de présenter nombre de textes jusqu’alors non traduits en français, certains même inédits : des éloges grecs et byzantins, le Corpus arabe, un riche ensemble d’hymnes liturgiques des traditions orientales avec une abondante bibliographie et des index. Un dossier iconographique regroupe une quarantaine de planches représentant le Père des moines du VIe siècle au XXe siècle. La vie et les enseignements d’Antoine, souvent recopiés et réécrits, médités à travers les apophtegmes, chantés dans les liturgies et contemplés dans l’iconographie sont porteurs d’une forte signification spirituelle et œcuménique.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Volume I
  • Introduction
  • Chapitre I. Vies de saint Antoine
  • 1. Athanase d’Alexandrie, Vie d’Antoine
  • 1.1. La Vie d’Antoine : versions et traductions
  • 1.2. Saint Antoine à travers la Vie d’Antoine d’Athanase
  • 1.3. Influences de la Vie d’Antoine
  • 1.3.1. Aux origines de l’hagiographie chrétienne
  • 1.3.2. Dans la littérature patristique grecque
  • 1.3.3. Jean Cassien
  • 1.3.4. Insertion de la Vie d’Antoine dans les ménologes
  • 1.3.5. Evergetinos
  • 2. Vies arabes de saint Antoine
  • 2.1. Vie du très saint Abba Antoine tirée du livre intitulé Clé de la Porte du Paradis, Actes des Moines et traduite par A. Ecchellensis
  • 2.2. Légende de saint Antoine traduite par A. Bonhome
  • 3. Les historiens ecclésiastiques
  • 3.1. Rufin
  • 3.2. Socrate
  • 3.3. Sozomène
  • 3.4. Théodoret de Cyr
  • 3.5. Georges le Moine
  • 4. Les biographes des moines
  • 4.1. Pallade, Histoire lausiaque
  • 4.2. Historia monachorum in Aegypto
  • 4.3. Vie de saint Paul l’ermite à Thèbes
  • 4.4. Jérôme, Vie de saint Hilarion
  • 5. Synaxaires
  • 5.1. Synaxaire byzantin et géorgien
  • 5.2. Synaxaire arménien
  • 5.3. Synaxaire arabe-jacobite, alexandrin et éthiopien
  • 5.4. Le Prologue d’Ohrid
  • 5.5. Les Prologues roumains
  • 5.6. L’adaptation française du synaxaire par le P. Macaire de Simonos Pétra
  • 5.7. Conclusion
  • Chapitre II. Les écrits de saint Antoine
  • 1. Les Lettres de saint Antoine
  • 1.1 CPG 2330 : Sept Lettres
  • 1.2 CPG 2332 : Lettre à Théodore, successeur de Pachôme
  • 1.3 Lettre aux frères de la Koinonia pachômienne
  • 1.4 Lettres à Athanase
  • 1.5 Leur enseignement
  • 1.6 Influences des Lettres
  • 2. Écrits d'attribution douteuse
  • 2.1. CPG 2337 ; BHG 1445na – Fragment de lettre
  • 2.2. CPG 2338 – Lettre à Am<monas ?>
  • 3. Écrits inauthentiques
  • 3.1. CPG 2346 – Lettre aux moines
  • 3.2. CPG 2347 – Exhortations sur le comportement des hommes et la conduite vertueuse
  • 3.3. CPG 2348 – Sermon sur la vanité du monde et la résurrection des morts
  • 4. Corpus arabicum
  • 4.1. CPG 2349 (1) – Vingt sermons à ses fils moines
  • 4.2. CPG 2349 (2) – Vingt lettres
  • 4.2. CPG 2349 (3) – Règle et préceptes
  • 4.3. CPG 2349 (4) – Enseignements spirituels
  • Chapitre III. Les paroles de saint Antoine
  • 1. Inventaire. Tableau
  • 2. Texte des apophtegmes de saint Antoine
  • 3. Le culte de saint Antoine à travers les apophtegmes
  • 3.1. Prééminence de saint Antoine
  • 3.2. Personnalité de saint Antoine
  • 3.3. Empreinte dans la littérature chrétienne orientale
  • Chapitre IV. Saint Antoine dans la littérature patristique orientale, byzantine, postbyzantine
  • 1. Dans la littérature copte
  • 1.1. Sérapion
  • 1.2. Ammonas
  • 1.3. Vie copte de saint Pachôme
  • 1.4. Dioscore d’Alexandrie
  • 1.5. Schénouti
  • 1.6. Besa
  • 1.7. Étienne du monastère d’Isaac
  • 1.8. Jean, évêque d’Hermopolis, Panégyrique de saint Antoine
  • 2. Dans la littérature grecque
  • 2.1. Mélèce, Éloge de saint Antoine – BHG 141c
  • 2.2. Éloge de saint Antoine dans le Ménologe impérial de Michel IV le Paphlagonien – BHG 141d
  • 2.3. Hésychius de Jérusalem, Homélie festale VIII – BHG 141f
  • 2.4. Georges, évêque de Naxia, Éloge du très grand Antoine – BHG 141g
  • 2.5. Poème au sujet de l’icône d’Antoine – BHG 141h
  • 2.6. Cod. Oxon. Holkh. 54, Discours anonyme – BHG 141k
  • 2.7. Discours anonyme inédit, Sofia, D. Gr. 171.2, fol. 18v-43r
  • 2.8. Autres références
  • 3. Dans la littérature byzantine et postbyzantine
  • 3.1. Du IXe au XIIIe siècle
  • 3.2. Dans la Philocalie
  • 3.3. Saint Grégoire Palamas et le palamisme
  • 3.4. Saint Macaire Kalogeras, Discours en l’honneur d’Antoine le Grand
  • 3.5. Une Vie anonyme dans le cod. Marc. Gr. 588, XVIe s
  • 4. Dans la littérature syriaque
  • 4.1. Sévère d’Antioche
  • 4.2. Éphrem grec
  • 4.3. Philoxène de Mabboug
  • 4.4. Isaac le Syrien
  • 4.5. Autres références
  • 5. Dans la littérature éthiopienne
  • 6. Dans la littérature arabe
  • Volume II
  • Chapitre V. Le culte de saint Antoine dans l’Orient chrétien
  • 1ère partie : Empreintes du culte de saint Antoine
  • 1. Témoignages d’un culte rendu à saint Antoine
  • 2. Dates de la commémoration de saint Antoine
  • 3. Toponymie et anthroponymie de saint Antoine
  • 4. Les reliques de saint Antoine
  • 5. Folklore
  • 2e partie : Prières liturgiques
  • 1. Saint Antoine dans la liturgie géorgienne
  • 1.1. Canon géorgien de la commémoraison de saint Antoine
  • 1.2. Liturgie
  • 1.3. Ibak’oni de saint Antoine
  • 2. Saint Antoine dans la liturgie arménienne
  • 2.1. L’anaphore arménienne
  • 2.2. Canon arménien de la commémoraison de saint Antoine ermite
  • 3. Saint Antoine dans la liturgie byzantine
  • 3.1. Office byzantin du 17 janvier
  • 3.1.1. Éditions du ménée de janvier
  • 3.1.2. Les hymnographes des textes de l’office byzantin de saint Antoine
  • 3.1.3. Les lectures bibliques pour le 17 janvier
  • 3.1.4. Traduction française du texte grec
  • 3.1.5. Textes propres au ménée slave
  • 3.1.6. Particularités du ménée roumain
  • 3.2. Occurrences de saint Antoine dans l’office byzantin
  • 3.2.1. À la proscomidie
  • 3.2.2. Dans le Triode, le samedi des ascètes
  • 3.2.3. Dans les Ménées
  • 3.2.4. Textes propres aux ménées slaves
  • 3.2.5 Liturgie de saint Jacques
  • 4. Saint Antoine dans la liturgie maronite
  • 5. Saint Antoine dans la liturgie copte
  • 6. Saint Antoine dans la liturgie éthiopienne
  • 3e partie : Autres prières byzantines relatives à saint Antoine Canons et divers tropaires
  • 1. Anciens canons de saint Antoine éd. par I. Schiro
  • 2. Complément pour l’office de saint Antoine (manuscrit du XVIe s., Athos, Simonos Pétra)
  • 3. Acolouthies (éd. de 1863 et de 1900)
  • 4. Canons octoèques de saint Antoine composés par l’hymnographe de la Grande Église Athanase (Simonos Pétra 1999)
  • 5. Canon paraclitique composé par le Grand hymnographe de l’Église d’Alexandrie, C. M. Bousias (inédit, Athènes 2009)
  • Acathistes
  • 1. Acathiste roumain composé par l’archimandrite Mélèce (Neamţ 1928)
  • 2. Acathiste roumain composé par le moine Petru Pavlov (Ploieşti 1933)
  • 3. Acathiste grec composé par l’archimandrite L. Chatzicostas (Chypre 2002)
  • 4. Acathiste grec composé par C. M. Bousias (inédit, Athènes 2009)
  • Chapitre VI. Saint Antoine dans l’iconographie orientale
  • 1. Dans l’iconographie copte
  • 2. Dans l’iconographie byzantine
  • 3. Dans l’iconographie moldave
  • 4. Dans les peintures du Pays roumain
  • 5. Dans le Manuel d’iconographie de Denys de Phourna
  • 6. Dans quelques manuscrits orientaux
  • 6.1. Manuscrit 285 de la Bibliothèque du patriarcat arménien de Jérusalem
  • 6.2. Manuscrit 5/14 de Deir Charfet
  • 7. Dans l’iconographie éthiopienne
  • 8. Conclusion
  • Hors-texte iconographique
  • Conclusion générale
  • Annexe 1 : Remarques sur la tradition arabe
  • 1.1. Sur la Vita traduite par A. Bonhome
  • Langue d’Alphonse Bonhome
  • Le nom d’Antoine
  • Le nom de Barcelone
  • 1.2. Abraham Ecchellensis
  • 1.3. Les différentes versions latines de la Règle de saint Antoine
  • 1.4. Note complémentaire sur les mouvements du corps
  • Annexe 2 : Les apophtegmes de saint Antoine dans la tradition russe
  • 2.1. Patericon de saint Ignace Briantchaninov et ses sources
  • 2.2. Les 60 apophtegmes du Dobrotoljubie de Théophane le Reclus
  • Sigles et abréviations
  • Bibliographie
  • Index biblique
  • 1. Références bibliques
  • 2. Personnages bibliques
  • Index des noms de personnes non bibliques
  • Titres de la collection

← 14 | 15 → INTRODUCTION

Saint Antoine le Grand (vers 250-356), égyptien de naissance, orphelin vers dix-huit ou vingt ans, entendit un jour à l’église : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et viens, suis-moi, et tu auras un trésor dans les cieux1 » ; il suivit aussitôt ce conseil évangélique. Après avoir confié sa sœur à une communauté de vierges, il commença la vie ascétique d’abord près de son village, puis dans la montagne. Une seconde étape le mena à franchir le Nil pour s’installer durant vingt ans dans une forteresse en ruine. Sa renommée se répandit peu à peu et de nombreux disciples vinrent auprès de lui jusqu’au jour où il s’enfonça davantage dans le désert vers la mer Rouge, au pied du Mont Qolzoum, près de l'endroit où se trouve aujourd'hui le monastère Saint-Antoine. Là il vécut jusqu’à l’âge de cent cinq ans. Il est intervenu à Alexandrie, à l’époque de la persécution de Dioclétien, puis au cours de la controverse arienne pour soutenir Athanase.

Selon G. Bardy, « le culte de saint Antoine commença très tôt après sa mort et se répandit, semble-t-il, beaucoup plus en Occident qu’en Orient2 ». Mais selon le Père Matta el-Maskîne « si le rôle de saint Pachôme, par rapport à la règle monastique, peut être comparé à celui de Moïse, le législateur de l’ancienne loi, saint Antoine tient, par rapport au mouvement monastique tout entier, le rôle d’Abraham, premier père du peuple de l’ancienne alliance3 ». La présente étude se propose d’apprécier l’envergure du culte de saint Antoine et se limite à l’Orient.

Comment la promesse de Jésus à Antoine, rapportée par saint Athanase, à l’issue des assauts des démons s’est-elle réalisée ? « Puisque tu as tenu bon et n’as pas subi de défaite, je serai toujours ton défenseur et te rendrai célèbre en tout lieu4 ». La trace du culte de saint Antoine ne s’inscrit pas seulement dans l’écriture, mais aussi dans des images et des reliques. Nous nous pencherons tout d’abord sur les documents que nous possédons sur lui et de lui, sa biographie par saint Athanase et d’autres, les écrits et les paroles d’Antoine qui nous sont parvenues, puis les récits hagiographiques et panégyriques qui le concernent, pour dégager les divers éléments de son culte qui s’expriment tout particulièrement dans les liturgies et les iconographies orientales.

← 15 | 16 → Nombre de textes antonins jusqu’alors non traduits en français seront ainsi présentés. Nous ne donnerons pas ici une traduction française de la Vie d’Antoine par saint Athanase, facilement accessible à tout lecteur5, ni celle des Lettres de saint Antoine déjà publiée aux éditions de Bellefontaine6.

Bien des documents ne fournissent sans doute pas une donnée historique de saint Antoine, car à sa mémoire s’ajoutent les besoins de l’époque où ils ont été écrits : « La mémoire religieuse, bien qu’elle s’efforce de s’isoler de la société temporelle, obéit aux mêmes lois que toute mémoire collective : elle ne conserve pas le passé, mais elle le reconstruit, à l’aide des traces matérielles, des rites, des textes, des traditions qu’il a laissés, mais aussi à l’aide de données psychologiques et sociales récentes, c’est-à-dire avec le présent 7». Par exemple en iconographie, le choix d’écrire telle ou telle parole d’Antoine sur son parchemin révèle tout autant la personnalité du saint que la mentalité de l’époque où a été écrite l’icône.

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1 Mt 19, 21.

2 G. BARDY, Antoine (saint), dans Catholicisme, t. 1, Paris 1948, col. 666. Cette appréciation est reprise par les éditeurs de La légende dorée, coll. Bibliothèque de la Pléiade, Paris 2004, p. 1124.

3 MATTA EL-MASKÎNE, Saint Antoine, ascète selon l’Évangile, SO 57, 1993, p. 9.

4 ATHANASE, VA 10, 3.

5 La traduction de G. BARTELINK parue dans SC 400 est reprise dans C. BOUREUX, Commencer dans la vie religieuse avec saint Antoine, Paris 2003, p. 209-260. La traduction de B. LAVAUD, publiée dans Antoine le Grand, Père des moines, Fribourg/Lyon 1943, puis dans Vies des Pères du désert, coll. Lettres chrétiennes 4, Paris 1961, a été reprise dans SAINT ATHANASE, Vie et conduite de notre père Antoine, SO 28, Bellefontaine 1979, avec une introduction de G. COUILLEAU, et quelques corrections signalées p. 17-18 ; puis dans Antoine le Grand père des moines, coll. Foi vivante 240, Paris 1989, avec une présentation et quelques corrections de A. DE VOGÜÉ, p. XXIV-XXV ; réédité en 2007 [2009, 2011], coll. Trésors du christianisme. La traduction de R. ARNAUD D’ANDILLY, reproduite dans R. DRAGUET, Les Pères du désert, Paris 1949, p. 1-74, est disponible sur http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/peres/antoine/viedesaintantoine.htm#_ftn1.

6 ANTOINE, Lettres, trad. par les MOINES DU MONT DES CATS, SO 19, 1976 ; MATTA EL-MASKÎNE, Saint Antoine, ascète selon l’Évangile, suivi de Les vingt Lettres de saint Antoine selon la tradition arabe, trad. par P. WADID et J. CHOLLET, SO 57, 1993.

7 M. HALBWACHS, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris 1925.

← 16 | 17 → Chapitre I
VIES DE SAINT ANTOINE

Après l’essentielle biographie écrite par saint Athanase, nous présenterons des textes issus d’autres sources qui mettent en relief certains aspects de la vie et de la personnalité d’Antoine.

1. ATHANASE D’ALEXANDRIE, Vie d’Antoine (BHG 140-CPG 2101)

2. Vies arabes de saint Antoine

2.1. Vie du très saint abba Antoine traduite de l’arabe en latin par A. Ecchellensis

2.2. Légendes de saint Antoine traduites de l’arabe en latin par A. Bonhome (BHLS 610bcdefg)

3. Les historiens ecclésiastiques : RUFIN, SOCRATE (CPG 6028), SOZOMÉNE (CPG 6030), THÉODORET DE CYR (CPG 6222), GEORGES LE MOINE

4. Les biographes des moines : PALLADE, Histoire lausiaque 21-22 (BHG 140s-CPG 6036) ; l’Historia monachorum in Aegypto (CPG 5620) ; Vie de saint Paul l’ermite à Thèbes (BHG 1466-CPG 3636, BHG 1466a, 1467, 1467b, 1468, 1468b, 1468c, 1469, 1470) ; JÉRÔME, Vie de saint Hilarion (BHG 751z-CPG 3630, BHG 752, 753)

5. Les Synaxaires : byzantin, géorgien, arménien, copte, arabe-jacobite et éthiopien, et les Prologues d’Ohrid et roumains

Nous insérons dans ce dossier antonin oriental les Vies de Paul et d’Hilarion qui présentent quelques éléments de la biographie d’Antoine, l’une, à propos de son prédécesseur, l’autre, au sujet de l’un de ses disciples ; écrites par saint Jérôme, elles ont été traduites et bien diffusées en grec et en langues orientales.

Il existe d’autres biographies orientales de saint Antoine que nous n’avons pu prendre en considération. Une biographie, répertoriée dans la Bibliotheca Hagiographica Graeca de F. Halkin : Manuscrit Vatopedi 86, fol. 1-45r (BHG 141a), XVIe s., est inédite.

De nombreux manuscrits arabes contiennent des Vies de saint Athanase, mais la nature exacte de ces textes est encore inconnue ; « Mgr Graf énumère une série de manuscrits contenant des Vies anonymes et en signale six autres qui contiendraient la VA ; ces textes sont encore tous inédits, et les descriptions des catalogues ne fournissent guère de renseignements permettant de les identifier1 ». G. Garitte ajoute à cette liste une Vie arabe contenue dans deux manuscrits du Sinaï (Sin. ar. 356, fol. 179r-214r et Sin. ar. 438, fol. 364v-433r).

← 17 | 18 → 1. ATHANASE D’ALEXANDRIE, Vie d’Antoine (BHG 140 - CPG 2101)

Le point de départ du culte des saints dans les premiers siècles du christianisme a été le culte des martyrs, qui étaient honorés par une assemblée locale de fidèles réunis autour de leur tombeau (ou du lieu où étaient déposées leurs reliques), le jour de l’anniversaire de leur mort, de leur naissance à la vie éternelle2. Après les Actes et les Passions des martyrs, apparaissent les biographies épiscopales et celles des ascètes. La première de ce genre est celle de saint Antoine par saint Athanase d’Alexandrie (abrégée VA). Malgré les témoignages de contemporains d’Athanase, peu après son décès, certains réformateurs au XVIe siècle émirent des doutes sur l’authenticité athanasienne de la VA, ce qui donna lieu à des discussions jusqu’à nos jours, d’abord avec H. Weingarten (1877), puis avec l’éditeur de la version syriaque R. Draguet (1980) et T. D. Barnes (1986)3. Selon le dernier éditeur du texte grec de la VA, G. M. J. Bartelink (1994), Athanase semble cependant bien en être l’auteur4.

1.1. La Vie d’Antoine : versions et traductions versions et traductions

Écrite par saint Athanase en 356-357, aussitôt après la mort d’Antoine (356), la VA est la première source d’information sur le saint5. Elle a très vite connu un grand rayonnement, à travers les diverses versions qui en ont été faites (latines, ← 18 | 19 → copte, arabe, éthiopienne, syriaque, arménienne, géorgienne, slave)6. Écrite à la demande de moines occidentaux, elle fut traduite une première fois en latin par un anonyme7, puis à nouveau une douzaine d’années plus tard, vers 3708, par Évagre d’Antioche9. La répercussion qu’elle eut pour la conversion de saint Augustin est bien connue10. Mais quel a été son impact en Orient ?

Le texte grec de la VA nous est conservé dans plus de 165 manuscrits que G. Garitte11 a classés en trois groupes : plus de la moitié sont des ménologes métaphrastiques, c’est-à-dire des recueils hagiographiques compilés à la fin du Xe siècle par Syméon Métaphraste et dans lesquels la VA a été introduite sans changement à la date du 17 janvier12. Dans ces ménologes, la VA est transmise soit dans un texte uniforme, soit dans un texte différent. La VA nous est parvenue aussi dans des ménologes prémétaphrastiques. Après l’édition princeps de David Hoeschel en 1611 et l’édition bénédictine de Bernard de Montfaucon en 1698 reproduite dans la Patrologie grecque de Migne (PG 26,837-976), l’édition critique de G. J. M. Bartelink, en 1994, honore le n° 400 de la collection Sources chrétiennes.

En copte, un seul texte sahidique complet nous est conservé. Il a été édité et traduit en 1949, ainsi que quelques fragments, par G. Garitte13. Il existe une traduction anglaise du texte copte en regard de la traduction du texte grec, ce qui permet de repérer aisément les différences entre ces deux versions de la Vie d’Antoine14.

← 19 | 20 → Plusieurs manuscrits contiennent une version syriaque de la VA. Elle fut éditée dans les Acta martyrum et sanctorum de P. Bedjan en 1895, ainsi qu’en tête de l’édition du Paradis des Pères d’`Enānīšô` par E. A. W. Budge en 1904. En 1980, R. Draguet édite La Vie primitive de S. Antoine conservée en syriaque15. Une étude sur la traduction syriaque des termes img et ασκσις montre que cette version reflète la théologie monastique du traducteur : elle intègre les traditions du monachisme égyptien et de l’ascétisme syriaque16.

Dès l’invention de l’alphabet arménien par Mesrop Maštoc`, vers 405-406, de nombreuses œuvres patristiques furent traduites dont celles d’Athanase d’Alexandrie († 373). Une version arménienne de la VA a été publiée en 1855 dans les Vitae Patrum de Venise, sans indication sur la source manuscrite. Elle a été réimprimée en 1899 dans l’édition arménienne des oeuvres d’Athanase avec l’addition du prologue et du premier chapitre de la traduction d’un autre manuscrit, qui indique que la VA aurait été traduite en arménien en 45017.

En Géorgie aussi, dès le Ve siècle, un important travail de traduction fleurit. Plusieurs recensions de la VA sont signalées18. Une édition est parue en 1970 à Tbilissi19. D’après la Vie des fondateurs du monastère athonite d’Iviron, les saints Jean l’Ibère et son fils Euthyme, écrite en 1045 par le hiéromoine Georges, Euthyme « s’adonna à la traduction des livres, s’attirant une admiration unanime. (…) le Bienheureux traduisait sans relâche, ne s’accordant aucun repos ». La longue liste de ses traductions s’achève par « la Vie de saint Antoine le Grand20 ». Notons que les autres Histoires monastiques géorgiennes traduites en latin par P. Peeters évoquent elles aussi saint Antoine21.

← 20 | 21 → La VA a pénétré jusqu’en Éthiopie22. En 1984, L. Leloir offre les « Premiers renseignements sur la vie d’Antoine en éthiopien23 », puis l’année suivante, une traduction des chapitres 68 à 8224. P. Rafal Zarzeczny en prépare une édition critique avec probablement une traduction italienne, à partir de onze manuscrits qui offrent de nombreuses variantes. Il considère que le texte éthiopien est une traduction faite directement du grec à l’époque aksoumite25.

Actuellement les versions arabes et slaves sont encore inédites.

Dans son édition de la VA, G. J. M. Bartelink indique des traductions en français, anglais, allemand, espagnol, danois et néerlandais26. Nous en indiquons quelques autres dans la bibliographie.

Ajoutons qu’en roumain, une première traduction fut éditée dans Viețile Sfinților, à Bucarest en 1835. Elle fut rééditée en 1904, vol. V, p. 688-738, par les soins de Iorgu Dumitrescu. Puis en 1995 et 2001, à Roman. Une autre traduction due à Ştefan Bezdechi est parue à Cluj en 1925, dans Bucăți alese din opera Sfântului Atanasie cel Mare, Patriarhul Alexandriei, p. 17-79 ; elle a été rééditée en 200027. Dumitru Staniloae a donné une nouvelle traduction roumaine avec annotations, éditée en 1988 dans la collection « Părinţi şi scriitori Bisericeşti28 ». Elle est rééditée en 2010 dans le cadre d’une collection rassemblant les écrits et traductions du P. Stăniloae : Scrieri şi Traduceri de Pr. Prof. Dumitru Stăniloae, n° 8.

1.2. Saint Antoine à travers la Vie d’Antoine d’Athanase

← 21 | 22 → La figure d’Antoine qui nous est donnée à travers la VA est sans doute marquée par son auteur. « Pour comprendre la Vie de saint Antoine, il faut connaître la théologie d’Athanase29 ». L’essentiel de sa christologie contenue dans le Contra Gentes et le De Incarnatione Verbi se retrouve dans la VA30. Celui-ci l’a écrite avec ses soucis de pasteur31. Antoine apparaît ainsi « comme défenseur fervent de l’orthodoxie contre les hérésies des Ariens et des Mélétiens, partisan des idées christologiques de l’évêque d’Alexandrie et plein de respect pour le cler-gé32 ». La figure d’Antoine, à travers les conseils qu’il donne aux moines (ch. 16 à 42), a exercé une grande influence sur le monachisme, puisque la VA était inscrite dans les ménologes lus au cours des offices. Lorsqu’il sort de sa retraite, il a la figure de l’homme parfait33. « À travers Antoine, c’est le type même de l’homme accompli qu’Athanase évoque, celui qui a traversé les âges de la vie sans en subir de dégradation, qui est „brillant de santé” (93,2), lumineux, car il est un homme nouveau dans le Christ grâce à l’adoption filiale qu’il a reçue34 ». Antoine est théodidacte, enseigné par Dieu35. Ce trait se retrouve dans les apophtegmes (Antoine 1 et 26).

L’humilité, pierre d’angle de son enseignement, le caractérise36.

La prière tient une place éminente dans la VA. Elle y est intimement liée à l’ascèse. Antoine « demeurait seul à la montagne intérieure, vaquant à la prière et à l’ascèse37 ». Il est décrit comme un priant, un homme qui vit dans la prière continuelle : « Il priait continuellement, car il avait appris qu’il faut prier sans cesse, seul38 ». La prière est une arme dans le combat contre les démons : « Grâce à mes prières les démons furent repoussées par le Seigneur39 ». De nombreux miracles ont lieu par la prière d’Antoine. Ainsi un jour où l’eau vint à manquer, « le Seigneur produisit de l’eau à l’endroit même où il se tenait en ← 22 | 23 → prière40 ». La guérison de la vierge Polycratia eut lieu « au moment même où Antoine priait et implorait pour elle la bonté du Seigneur41 ». « Antoine ne guérissait pas en donnant des ordres, mais en priant et en prononçant le nom du Christ42 ».

La mémoire de la mort est au point de départ du grand discours de la VA43. Antoine réitère cette recommandation à deux reprises avant sa mort44. Elle est fondée sur la parole de saint Paul : « Chaque jour, je meurs45 ». Nous verrons qu’elle est également bien présente dans les apophtegmes attribués à Antoine.

Dans la VA, Antoine apparaît comme doué du charisme du discernement des esprits46. Cette grâce qu’il a demandée dans la prière a fait de lui un « médecin pour l’Égypte47 ».

La joie transparaît dans toute cette biographie. « Joie ineffable » qui est la marque de la sainteté48, car la présence du Seigneur procure joie et allégresse49. « La joie de son âme rendait son visage souriant50 ». Cette joie se communique à ceux qui viennent le voir, l’entendre, qui reçoivent ses lettres ou qui revêtent le manteau reçu en héritage51. « Réjouissons-nous toujours en pensant que nous sommes sauvés », « que notre âme se réjouisse toujours par l’espérance ». Si les démons « nous trouvent joyeux dans le Seigneur, ils s’en retournent honteusement52 ».

Les termes employés par Athanase pour désigner Antoine sont significatifs. Il réserve le terme de « saint » pour les anges, les saints de l’Ancien et du Nouveau Testament et les martyrs ; il qualifie Antoine de « bienheureux », de « serviteur ← 23 | 24 → du Christ », d’« ami de Dieu », d’« homme de Dieu53 ». Cette dernière expression associe Antoine à Moïse, Samuel, Élie, Élisée54.

Saint Antoine se retira du monde dans la solitude « pour y être martyr chaque jour par le témoignage de sa conscience55 ». Cette substitution de la vie ascétique au martyre du sang apparaît avant même la fin du régime de persécution. À ceux qui craignent de mourir par la peste et non par le martyre qu’ils souhaitaient, saint Cyprien répond : « Que l’âme ne participe pas au martyre, c’est une chose, mais que le martyre ait fait défaut à l’âme, c’est un autre problème. (…) Ce n’est pas notre sang que Dieu requiert, mais notre foi56 ». Pour Clément d’Alexandrie, l’observation des commandements équivaut au martyre : « Si la confession de Dieu est un témoignage, toute âme qui a vécu pure dans la connaissance de Dieu, qui a écouté ses commandements, est un témoin à la fois par sa vie et par sa parole ; de quelque façon que l’âme ait été délivrée du corps, car elle versait sa foi comme du sang durant toute sa vie, et particulièrement à son départ57. Bien des apophtegmes présentent la vie des Pères du désert comme un martyre. Par exemple : « Abba Théodore de Canope d’Alexandrie disait : L’homme qui volontairement se donne à l’affliction, je crois que Dieu le compte parmi les martyrs : car les larmes lui sont comptées pour du sang58 ». Un apophtegme grec, Nau 600, place sous le nom d’Athanase la parole suivante : « On dit souvent parmi vous : Où est la persécution pour devenir martyr ? Sois martyr par la conscience, meurs au péché, mortifie les membres terrestres et tu seras martyr d’intention ».

Les démons tiennent une grande place dans la biographie d’Antoine. Dans son discours aux moines, Antoine insiste sur la lutte que les ascètes doivent mener contre les démons, mais il ne faut pas les craindre :

S’ils nous trouvent joyeux dans le Seigneur, pensant aux biens futurs, méditant les choses du Seigneur et réfléchissant que tout est dans la main du Seigneur, qu’un démon ne peut rien contre un chrétien et n’a absolument aucun pouvoir contre personne, ← 24 | 25 → voyant l’âme en sécurité au milieu de telles réflexions, ils s’en retournent honteusement59.

On peut noter que les versions éthiopiennes de la VA omettent les chapitres 12, 25 à 33 qui concernent les démons. « Le traducteur a probablement estimé que ces longueurs étaient inutiles ; ce qu’Antoine disait avant et après sur la tactique des démons et la manière d’y riposter lui est apparu amplement suffisant ; il n’y avait pas motif d’insister davantage60… ».

Athanase donne en exemple plusieurs grandes figures bibliques : Moïse, Samuel, Job, Élie et Élisée, pour montrer qu’Antoine possède leurs charismes61. Quoiqu’elle ne comporte qu’une seule référence explicite au prophète Élie, plusieurs passages de cette biographie montrent que le « Père des moines » chrétiens entendait vivre dans le sillage du prophète vétérotestamentaire62. Dès le prologue, les figures d’Élie et d’Élisée sont évoquées : « Je me suis hâté d’écrire à Votre Piété ce que je sais moi-même – car je l’ai vu souvent – et ce que j’ai pu apprendre de celui qui fut longtemps son compagnon et qui versait l’eau sur ses mains63 ».

En renforçant son ascèse, Antoine « se souvenait de la parole du prophète Élie : Le Seigneur est vivant devant lequel je me tiens aujourd’hui64 ». Il faisait remarquer qu’en disant „aujourd’hui”, Élie ne mesurait pas le temps passé, mais, comme s’il débutait constamment, s’efforçait chaque jour de se montrer à Dieu tel qu’il faut paraître devant Dieu : pur de coeur et prêt à obéir à sa volonté, et à nulle autre. Il se disait : „L’ascète doit apprendre toujours de la conduite du grand Élie, comme dans un miroir, la vie qu’il doit mener sans cesse65” ».

L’amour du désert leur est commun. Tous deux ont affaire au roi de leur temps.

Élie est un modèle d’effort permanent pour vivre en présence de Dieu66, dans la pureté de coeur et l’obéissance au Seigneur. Mais plus encore, il est le prototype de la vie ascétique et érémitique. C’est dans le miroir de la vie d’Élie ← 25 | 26 → qu’Antoine gagne alors les sépulcres, loin du village67. De même au moment d’entrer dans le désert intérieur, le dialogue d’Antoine avec une voix d’en haut n’est-il pas un écho de la rencontre d’Élie avec Dieu à l’Horeb68 ? Le prophète est ainsi présent à ces deux étapes importantes de la vie d’Antoine. Il l’est encore au moment de sa mort : en léguant ses deux mélotes aux évêques Athanase et Sérapion, Antoine imite Élie laissant la sienne à Élisée69. L’habit de poils qu’il donne à ses deux compagnons rappelle aussi le vêtement rude du prophète. De nombreux passages qui montrent Antoine « assis sur la montagne » font également allusion à Élie siégeant au sommet du Carmel, lorsque le roi Ochozias lui envoie les cinquanteniers70.

Quant à Élisée, il est donné en exemple pour ses dons de clairvoyance accordés au coeur pur :

Une âme entièrement purifiée et qui est conforme à sa nature peut, devenue transparente, voir plus et plus loin que les démons, car elle a le Seigneur pour les lui révéler. Telle était l’âme d’Élisée quand elle voyait ce qui concernait Giézi et apercevait les troupes qui l’entouraient71.

On perçoit comment la renommée d’Antoine se développa à son insu. Dès le début (VA 10, 3), Dieu promet à Antoine de le rendre célèbre en tout lieu. Et à la fin de sa vie, Athanase atteste :

Qu’il fût célèbre partout, admiré de tous et désiré même de ceux qui ne l’avaient pas vu, c’est le signe de sa vertu et de l’amitié de son âme avec Dieu. Car ni écrits, ni sagesse profane, ni aucun savoir-faire ne firent connaître Antoine, mais la seule piété envers Dieu. Nul ne saurait nier que ce fut là un don de Dieu. Comment, en effet, aurait-on entendu parler jusqu’en Espagne et en Gaule, jusqu’à Rome et en Afrique, de cet homme caché et assis sur la montagne, si ce n’est par l’intervention de Dieu, qui fait connaître partout ceux qui sont à lui et avait fait cette promesse à Antoine dès le début ? Encore qu’ils agissent dans le secret et qu’ils cherchent à rester ignorés, le Seigneur les révèle à tous comme un flambeau72.

Athanase évoque aussi Antoine dans l’Histoire des ariens 14, 2.473.

On peut rapprocher ce rayonnement, don de Dieu, à « l’ouragan de gloire74 » de la sainte carmélite de Lisieux dont l’Histoire d’une âme a été traduite dans le monde entier et éditée à des millions d’exemplaires.

← 26 | 27 → 1.3. Influences de la Vie d’Antoine

1.3.1. Aux origines de l’hagiographie chrétienne

Athanase écrit cette biographie d’Antoine, comme un « modèle d’ascèse » (Pr. 3)75. La VA est aux origines de l’hagiographie chrétienne76. Elle a servi de modèle à de nombreuses biographies de saints tant d’Orient que d’Occident77. Saint Jérôme qui écrivit trois vies de moines connaissait bien la VA que son ami Évagre d’Antioche avait traduite en latin. « Si la Vita Malchi offre peu de prise à la comparaison avec la Vita Antonii, les deux autres Vitae de Jérôme doivent beaucoup à leur illustre devancière78 ». L’influence de la VA est aussi attestée dans la Vie de Martin de Sulpice Sévère79, dans la Vie de Pachôme, dans l’Histoire lausiaque de Pallade, dans la Vie d’Hypatios par Callinicos, dans la Vie de sainte Synclétique, dans celle d’Alexandre l’Acémète80. Les Vies de Cyrille de Scythopolis sont en étroite dépendance de la biographie écrite par Athanase tant pour la forme littéraire que pour les conceptions qu’il présente de l’ascèse et de la sainteté. G. Garitte a montré cette dépendance pour vingt-sept passages dans l’œuvre de Cyrille81. B. Flusin en ajoute deux autres82. « La traduction en vieux slave servit de modèle pour la Vie de Feodosij par Nestor, abbé à Kiev, et pour les débuts de l’hagiographie russe en général83 ». La Lettre sur les trois étapes de la vie monastique ← 27 | 28 → de Joseph Hazzaya est redevable à la VA84. Les deux Vies de saint Athanase l’Athonite éditées par J. Noret se réfèrent à VA 10, 385.

Résumé des informations

Pages
857
Année
2014
ISBN (PDF)
9783653050899
ISBN (ePUB)
9783653991420
ISBN (MOBI)
9783653991413
ISBN (Relié)
9783631648223
DOI
10.3726/978-3-653-05089-9
Langue
français
Date de parution
2014 (Août)
Mots clés
Liturgie byzantine Iconographie copte arménienne géorgienne éthiopienne Sinnspruch Hagiographie Ikonografie Mönchstum
Published
Frankfurt am Main, Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Wien, 2014. 849 p., 40 ill. en couleurs, 7 ill. n/b, 15 tabl.

Notes biographiques

Eliane Poirot (Auteur)

Éliane Poirot, docteur en théologie de l’Université des Sciences Humaines de Strasbourg, membre de l’Association Internationale des Études Patristiques, est co-fondatrice du Carmel byzantin de Saint-Remy (1974), de la Fraternité œcuménique Saint-Élie (1991) et du skite roumain de Stânceni (1994).

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Titre: Saint Antoine le Grand dans l’Orient chrétien
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