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La formation diminutive dans les langues romanes

de Przemyslaw Debowiak (Auteur)
©2014 Monographies 265 Pages

Résumé

Le travail consiste en une étude contrastive et diachronique des mécanismes de la morphologie évaluative dans onze langues romanes. Il en résulte que la formation des diminutifs par dérivation suffixale y jouit d’une grande vitalité, ce qui confirme un approfondissement des tendances de l’évolution morphologique et lexicale du latin, observables à travers toute la latinité, et spécialement au haut Moyen Âge. Les autres moyens sont plus rares ; ils sont l’effet de l’usure sémantique des formations diminutives déjà existantes et de celle des suffixes particuliers. À propos du problème de la motivation sémantique primitive des suffixes diminutifs, il semble justifié de considérer comme admissible leur origine tant notionnelle qu’émotionnelle, la seconde étant chronologiquement plus récente.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • Sur l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Abréviations et symboles
  • Introduction
  • Chapitre 1 La formation diminutive en tant que marque d’expressivitéet moyen d’enrichissement du lexique d’une langue
  • 1.1 Remarques préliminaires
  • 1.2 Notions de base
  • 1.2.1 Notion du diminutif
  • 1.2.2 Notion de l’augmentatif
  • 1.3 Moyens d’expression
  • 1.3.1 Formation analytique
  • 1.3.2 Formation synthétique
  • 1.3.2.1 Affixes diminutifs
  • 1.3.2.2 Dérivation ou modification ?
  • 1.3.2.3 Changement de genre
  • 1.3.2.4 Autres moyens
  • 1.4 Sens et fonctions des diminutifs (et des augmentatifs)
  • 1.4.1 Sens primitif : notionnel ou émotionnel ?
  • 1.4.2 Lexicalisation des diminutifs et pseudo-diminutifs
  • Chapitre 2 La formation diminutive en latin
  • 2.1 En guise d’introduction
  • 2.2 Moyens de formation
  • 2.2.1 Suffixe *-lo-
  • 2.2.1.1 Suffixe -ŭlus / -ŭla / -ŭlum
  • 2.2.1.2 Suffixe -ĕllus / -ĕlla / -ĕllum
  • 2.2.2 Suffixe *-ko-
  • 2.2.2.1 Suffixe -cŭlus / -cŭla / -cŭlum
  • 2.2.2.2 Suffixe -cĕllus / -cĕlla / -cĕllum
  • 2.2.3 Autres suffixes
  • 2.2.3.1 Suffixe -astĕr / -astra / -astrum
  • 2.2.3.2 Suffixe -ī;nus / -ī;na / -ī;num
  • 2.2.3.3 Suffixe -ācĕus / -ācĕa / -ācĕum
  • 2.2.3.4 Suffixe -ĕus / -ĕa / -ĕum
  • 2.2.3.5 Suffixe -(ĭ)ō,-(ĭ)ōnĭs
  • 2.2.4 Autres moyens
  • 2.2.4.1 Diminution par énallage
  • 2.2.4.2 Renforcement par adverbe ou préfixe
  • 2.3 Sens et fonctions des diminutifs en latin
  • 2.3.1 Les diminutifs chez les auteurs latins
  • 2.3.1.1 Période archaïque
  • 2.3.1.2 Période classique
  • 2.3.1.3 Période post-classique
  • 2.3.2 Emploi des diminutifs dans le langage technique
  • 2.3.3 Lexicalisation des diminutifs en latin
  • 2.4 Continuation des diminutifs latins dans les langues romanes
  • 2.4.1 Développement des suffixes diminutifs
  • 2.4.2 Approche proposée
  • Chapitre 3 La formation diminutive dans les langues romanes
  • 3.1 À titre d’introduction
  • 3.2 Haut Moyen Âge. Premières attestations des romans
  • 3.3 Diminutifs au seuil du XVIe siècle
  • 3.3.1 Galaïco-portugais
  • 3.3.2 Espagnol
  • 3.3.3 Domaine occitano-catalan
  • 3.3.4 Français
  • 3.3.5 Italien
  • 3.3.6 Remarques formelles
  • 3.4 Humanisme et premières grammaires des langues romanes
  • 3.5 Diminutifs dans les langues romanes modernes
  • 3.5.1 Portugais
  • 3.5.1.1 Suffixes productifs
  • 3.5.1.2 Autres suffixes
  • 3.5.1.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.2 Galicien
  • 3.5.2.1 Suffixes productifs
  • 3.5.2.2 Autres suffixes
  • 3.5.2.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.3 Espagnol
  • 3.5.3.1 Suffixes productifs
  • 3.5.3.2 Autres suffixes
  • 3.5.3.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.4 Catalan
  • 3.5.4.1 Suffixes productifs
  • 3.5.4.2 Autres suffixes
  • 3.5.4.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.5 Occitan
  • 3.5.5.1 Suffixes productifs
  • 3.5.5.2 Autres suffixes
  • 3.5.5.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.6 Français
  • 3.5.6.1 Suffixes productifs
  • 3.5.6.2 Autres suffixes
  • 3.5.6.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.7 Arpitan
  • 3.5.7.1 Suffixes productifs
  • 3.5.7.2 Autres suffixes
  • 3.5.7.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.8 Sarde
  • 3.5.8.1 Suffixes productifs
  • 3.5.8.2 Autres suffixes
  • 3.5.8.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.9 Italien
  • 3.5.9.1 Suffixes productifs
  • 3.5.9.2 Autres suffixes
  • 3.5.9.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.10 Domaine rhéto-roman
  • 3.5.10.1 Suffixes productifs
  • 3.5.10.2 Autres suffixes
  • 3.5.10.3 Notes supplémentaires
  • 3.5.11 Roumain
  • 3.5.11.1 Suffixes productifs
  • 3.5.11.2 Autres suffixes
  • 3.5.11.3 Notes supplémentaires
  • 3.6 Récapitulation
  • Conclusions générales
  • Annexe
  • Index des mots
  • Références
  • Résumé
  • Streszczenie
  • Summary

Introduction

Le présent travail a été conçu comme une étude comparative et historique de la formation des diminutifs dans les langues romanes. Il présente les mécanismes de la morphologie dite évaluative dans différents systèmes linguistiques contemporains, s’étendant de l’ouest à l’est de l’ancienne Romania. Les moyens dont ces langues se servent pour former les diminutifs, ainsi que la vitalité et la productivité de ces moyens, sont loin d’être homogènes. Toutefois, il y existe beaucoup d’analogies et de points en commun, comme les nuances sémantiques que les diminutifs apportent et l’évolution du sens dont ils sont passibles. Cet état de choses est conditionné historiquement et on peut le confirmer en analysant les deux aspects, morphologique et sémantique, de la formation diminutive (bien documentée) dans l’ancêtre commun des langues romanes – le latin.

Le principal motif du choix du sujet de ce travail a été l’absence de monographie qui envisage la problématique signalée d’une manière complète. Certes, la formation diminutive dans la plupart des langues en question a été déjà exposée, plus ou moins minutieusement, dans des études consacrées strictement à ce sujet, des travaux sur la morphologie et des grammaires. Cependant, au cours de nos recherches, nous sommes très rarement tombé sur des études aussi détaillées et aussi riches en informations que celle de Hasselrot [1957], qui a d’ailleurs toujours constitué notre principal point de référence.

Alors, dans la littérature existante, il y a deux approches concernant la formation diminutive romane qui nous paraissaient manquer le plus.

Premièrement, c’était une description comparative synchronique des marqueurs diminutifs dans les langues néo-latines contemporaines. Mis à part les ouvrages de Hasselrot [1957] et d’Ettinger [1974], il y a très peu d’études qui abordent le problème de la morphologie évaluative dans cette famille linguistique, ou au moins certains de ses aspects, dans une perspective contrastive. Nous n’en avons trouvé que quelques-unes : Gniadek [1959] prend en considération le français et l’italien, Ettinger [1972] – le portugais et l’espagnol, Mato [1996b] et Blanco [2002] – le portugais et le galicien, D’Angelis & Mariottini [2006] – l’espagnol et l’italien, Turunen [2008] – le portugais et le français, Dębowiak [2011a] et Areán-García [2012] – le portugais et le roumain ; plus rares encore sont les travaux où l’on compare les diminutifs dans une langue romane et une langue autre que romane : ← 11 | 12 → Pedro [1993] – en portugais et en anglais, Tomaszkiewicz [1993] – en français et en polonais.

Deuxièmement, nous avons constaté qu’il manquait une analyse diachronique qui retrace les changements dans le domaine de la morphologie évaluative, en adoptant le latin comme point de départ. Des études aussi complexes que celle de Hakamies [1951] (l’une de nos sources d’inspiration) sont rares elles aussi ; nous en avons rencontré qui se bornent soit au développement de suffixes particuliers dans quelques langues, soit à l’évolution de plusieurs suffixes dans une langue donnée. Ce sont d’ailleurs majoritairement des travaux déjà peu récents, pour ne pas dire anciens, datant de la période comprise entre la fin du XIXe siècle et la deuxième moitié du XXe. L’intérêt décroissant porté à l’histoire des langues, celle des diminutifs dans ce cas-ci, ne doit pas étonner, vu que depuis un certain temps, la linguistique diachronique connaît un déclin de plus en plus important.

Tous les ouvrages qui abordent le problème de la formation diminutive en latin et dans les langues romanes viennent signalés dans les parties appropriées de la présente étude. Les indications bibliographiques concernant les travaux pertinents publiés entre 1900 et 1975 se trouvent chez Ettinger [1980] ; une mise à jour a de cette bibliographie été effectuée par Dressler & Merlini-Barbaresi [1994]. Nous espérons que les références bibliographiques comprises à la fin de ce travail pourront servir de liste actuelle des ouvrages consacrés au sujet en cause.

Mentionnons que nous avons relevé un nombre infime d’études élaborées par des chercheurs polonais. Hormis Gniadek [1959], Tomaszkiewicz [1993] et Dębowiak [2011a], déjà nommés, il n’y a que Dziadoń [1998] et Dębowiak [2011b] qui s’occupent des diminutifs français ; Gawełko [1977] et Misterski [1987] parlent des suffixes diminutifs dans le cadre de la dérivation suffixale en français et en roumain, respectivement ; Rzepiela [2003] analyse les diminutifs en latin employé en Pologne médiévale.

Bref, nous espérons que la présente étude remplit une lacune dans le domaine de la morphologie historique et comparée des langues romanes. Son avantage est d’envisager le problème posé d’une perspective tant diachronique que synchronique, perspectives qui jusqu’à présent restaient séparées. Elle constitue également une tentative de systématisation, en un seul volume, des données plus détaillées dispersées dans plusieurs publications différentes.

Nous tenons à souligner le fait que le titre du travail doit être compris au pied de la lettre, dans le sens où nous prenons en compte non seulement toutes les langues romanes majeures, mais aussi la plupart de celles qui sont moins connues. Nous y insistons parce qu’il arrive trop souvent que « les langues romanes » analysées dans des études contrastives prometteuses se limitent en réalité au français, à ← 12 | 13 → l’espagnol et à l’italien. Ni les langues romanes périphériques, ni celles qui n’ont pas le statut de langues officielles, ne devraient être négligées – dans la mesure du possible – dans les travaux linguistiques qui se veulent panromans.

Ainsi nous sommes-nous proposé d’analyser la formation diminutive dans les onze langues suivantes : portugais, galicien, espagnol, catalan, occitan, français, arpitan (désignation plus récente du francoprovençal que nous préférons en raison de sa neutralité), sarde, italien, langues rhéto-romanes (romanche, ladin et frioulan), roumain. Nous admettons que pour rendre notre étude plus complète, nous aurions dû y inclure également l’asturien, l’aragonais et le corse, ainsi que diviser le domaine italien au moins en deux groupes : méridional et septentrional. Pourtant, cette tâche aurait exigé des recherches qui auraient probablement dépassé nos possibilités. Nous croyons que la juxtaposition des données de onze systèmes linguistiques différents est suffisamment représentative pour la Romania entière. En tout cas, elle nous permet de démontrer les phénomènes morphologiques et sémantiques que nous voudrions signaler.

Le travail commence par des considérations théoriques (Chapitre 1) où nous définissons le diminutif et esquissons la diversité des moyens à l’aide desquels il peut se former dans différentes langues du monde. Nous y présentons également la richesse des fonctions potentielles des diminutifs. En même temps, nous formulons quelques problèmes pertinents pour notre recherche, des problèmes concernant la motivation sémantique primitive des formes diminutives (relationnelle ou affective ?), ainsi que leur usure, leur lexicalisation et les conséquences de celles-ci.

La partie suivante (Chapitre 2) est consacrée à une description détaillée de la formation diminutive en latin. Nous traçons l’histoire de chacun des suffixes et précisons comment les diminutifs étaient employés et traités par les auteurs latins tout au long de l’Antiquité. À l’aide de plusieurs exemples, nous illustrons les phénomènes universels qui ont aussi concerné les diminutifs latins. Nous signalons certaines tendances qui s’accentuent en latin tardif et parlé, des tendances qui seront continuées dans les langues romanes.

Le chapitre le plus consistant et le plus important de cette étude (Chapitre 3), consacré à la formation diminutive dans les langues romanes, est divisé en deux parties, selon l’ordre chronologique. Dans la première, nous tentons de caractériser les diminutifs dans les langues romanes anciennes ; c’est à la charnière des XVe et XVIe siècles que nous marquons conventionnellement le moment du passage aux langues romanes modernes. Dans la seconde partie, nous présentons la formation des diminutifs dans les onze systèmes linguistiques énumérés ci-dessus, langue par langue, en relevant le répertoire des suffixes et éventuellement d’autres moyens dont elles disposent. Nous faisons des remarques concernant les nuances ← 13 | 14 → sémantiques que les suffixes apportent et les illustrons à l’aide d’exemples. Étant donné que notre objectif n’est pas d’analyser toutes les valeurs stylistiques des diminutifs, nous n’étudions pas de textes. D’ailleurs, nous considérons que leurs fonctions, décrites dans le Chapitre 1, sont universelles et se répètent dans différentes langues du monde comme cela a été déjà démontré dans plusieurs études.

Dans les Conclusions générales, nous récapitulons les résultats de l’analyse de notre corpus, constitué par tous les marqueurs diminutifs en latin et dans les langues romanes. En nous y appuyant, nous essayons de formuler quelques constatations sur la formation diminutive en général.

L’Annexe contient un échantillon d’analyse historique d’une vingtaine de mots latins et de leurs différents diminutifs. En référant leur continuation dans les langues romanes, nous montrons comment ils ont évolué du point de vue formel et sémantique.

Tous les mots cités comme exemples de diminutifs se trouvent ordonnés alphabétiquement dans l’Index à la fin du travail.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont aidé à mener à bonne fin la rédaction de la présente étude. Premièrement, nous sommes reconnaissant à ceux qui ont eu l’amabilité de nous fournir des matériaux bibliographiques concernant le sujet de notre recherche, inaccessibles à Cracovie et en Pologne. Deuxièmement, nous apprécions le support moral de la part de nos amis et de notre famille, qui s’est avéré à plusieurs reprises indispensable afin que nous puissions poursuivre la rédaction. Nous voudrions souligner qu’il y a une personne qui nous a offert les deux à la fois : c’est Madame le Professeur Anna Bochnakowa, la directrice de notre thèse de doctorat qui a constitué la base de ce travail. Nous la remercions d’avoir constamment persisté, depuis quelques années, à mieux nous faire apprécier la linguistique romane historique et comparée. ← 14 | 15 →

Chapitre 1
La formation diminutive en tant que marque d’expressivité et moyen d’enrichissement du lexique d’une langue

1.1 Remarques préliminaires

Toutes les langues vivantes évoluent, aussi bien pour des raisons internes qu’externes. Les changements linguistiques constituent la cause de l’existence de différentes variantes de chaque langue, observables au cours des siècles (variantes diachroniques), à travers l’espace où on la parle (diatopiques), dans les couches sociales de la communauté qui s’en sert (diastratiques) et chez un même individu qui choisit une variante en fonction de la situation de communication (diaphasiques). Ces changements peuvent se produire pratiquement à tous les niveaux : phonologique, morphologique, syntaxique, lexical, etc.

La structure la plus susceptible de changer est celle qui concerne le lexique des langues. La naissance et la mort des mots, ainsi que leurs évolutions sémantiques allant en diverses directions, accompagnent normalement le développement de la réalité dans laquelle est plongée et fonctionne une communauté parlante : le répertoire des vocables et leurs sens reflètent l’histoire de l’évolution du monde dont les locuteurs d’une langue ont été témoins.

Résumé des informations

Pages
265
Année
2014
ISBN (PDF)
9783653041767
ISBN (ePUB)
9783653993158
ISBN (MOBI)
9783653993141
ISBN (Broché)
9783631646694
DOI
10.3726/978-3-653-04176-7
Langue
français
Date de parution
2014 (Mai)
Mots clés
dérivation suffixale vergleichende Sprachforschung Diminutiv linguistique diachronique
Published
Frankfurt am Main, Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Wien, 2014. 265 p., 8 graph.

Notes biographiques

Przemyslaw Debowiak (Auteur)

Przemysław Dębowiak est docteur en linguistique romane. Il a fait ses études de philologie française et de philologie portugaise à l’Université Jagellonne de Cracovie. Il est employé à l’Institut de Philologie Romane de la même université, ainsi qu’à l’Institut de la Langue Polonaise de l’Académie Polonaise des Sciences.

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