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L’État dans tous ses états

de Audrey Weerts (Éditeur de volume) Sophie Wintgens (Éditeur de volume)
©2017 Collections 194 Pages

Résumé

Depuis l’avènement de l’État moderne au 17e siècle, l’État a connu de nombreuses évolutions. De l’idée d’État-nation en passant par celle d’État-providence, le concept s’est imposé dans nos sociétés contemporaines. Toutefois, son affirmation en tant que forme d’organisation du pouvoir politique s’accompagne également de questionnements croissants. L’État a-t-il la capacité de répondre aux enjeux nationaux et internationaux actuels ? Soumis à un grand nombre de contraintes tant internes qu’externes, dispose-t-il encore d’une marge de manœuvre ? Est-il en voie de transformation, voire de disparition ?
Cet ouvrage collectif a pour objectif d’apporter un éclairage original à ces interrogations. Construit autour de trois grands axes de réflexion mettant tous les aspects de l’État en question, il est un terrain d’échange entre plusieurs disciplines des sciences sociales. Mêlant réflexions théoriques et études de cas, il vise à enrichir le débat sur les évolutions de l’État dans une perspective pluridisciplinaire.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • Sur l’auteur/l’éditeur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Introduction (Sophie Wintgens / Audrey Weerts)
  • Partie 1 : (Re)penser l’État
  • Le genre de l’État. Comment le gender mainstreaming renouvelle l’analyse des politiques publiques (Catherine Fallon)
  • Foucault, l’État et la gouvernementalité socialiste. Histoire, méthode, critique (Pierre Sauvêtre)
  • L’intérêt national entre choix rationnel et construction sociale (Roxana Hîncu)
  • Partie 2 : Dynamiques étatiques
  • De l’État participatif. Les rapports populaires à l’État au Venezuela contemporain (Federico Tarragoni)
  • La naissance de l’État théocratique en Iran après la révolution de 1979 (Kamal Bayramzadeh)
  • La construction des scandales de corruption comme un des ressorts illicites de l’État. Le cas mexicain (María Teresa Martínez Trujillo)
  • Partie 3 : Essais – Perspectives congolaises
  • La participation de la femme politique dans le processus de consolidation de la paix dans un État fragile. Le cas de la RDC (Jean-Claude Mputu)
  • L’État congolais, souverain ou sous tutelle ? Essai d’analyse de la dynamique politique nationale (Zacharie Baenda / Alexis Bemba)
  • Conclusion (Sophie Wintgens / Audrey Weerts)
  • Bibliographie
  • Index
  • Biographies des auteurs
  • Titres de la collection

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Introduction

Sophie WINTGENS et Audrey WEERTS

« L’État n’est pas une forme de pouvoir “naturel” qui aurait existé au sein de n’importe quelle société. Il apparaît à l’issue d’un processus historique déterminé »1.

État moderne, État unitaire, État fédéral, État-nation, État-providence, État fragile, etc., le concept d’État peut sembler omniprésent dans la vie politique et juridique. D’un point de vue théorique toutefois, la notion recouvre des réalités et des dimensions très diverses. Si plusieurs théories coexistent sur le sujet, les théories autour des éléments constitutifs de l’État sont aujourd’hui considérées comme des classiques en termes d’analyse de l’État2. La théorie des trois éléments3, formulée au début du XXe siècle, propose de mettre en évidence les différents éléments constitutifs de l’État, le rassemblement de ces différentes caractéristiques permettant d’affirmer l’existence d’un État.

1. Les éléments constitutifs de l’État

Raymond Carré de Malberg, avec sa Contribution à la théorie générale de l’État4, fait partie des auteurs qui se sont intéressés aux éléments constitutifs de l’État. D’après ce dernier, un État serait nécessairement constitué de trois éléments, à savoir une communauté humaine, un territoire et une puissance publique (c’est-à-dire la souveraineté). La notion de communauté humaine désigne les nationaux, c’est-à-dire la population et les individus juridiquement assujettis à l’État ; celle de territoire renvoie à « l’espace à trois dimensions (sol, sous-sol et espace aérien) où s’appliquent les règles juridiques posées par les gouvernants »5 ; la souveraineté désigne enfin « la puissance absolue et ← 9 | 10 → perpétuelle d’une République »6. Sur la base de ces éléments, la définition synthétique suivante est proposée par Carré de Malberg : l’État est « une communauté d’hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d’où résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une puissance supérieure d’action, de commandement et de coercition »7. Est ainsi consacrée la double acception de la notion d’État, soit un ensemble d’institutions qui se caractérisent par la détention du monopole de la création de la norme et de l’emploi de la force publique ainsi qu’un mode d’organisation sociale territorialement défini8.

D’un point de vue juridique, la caractéristique principale de l’État est l’exercice de la souveraineté, pouvoir inconditionné dont tous les autres pouvoirs dérivent : il dispose, à l’intérieur du territoire dont il a la charge, de « la compétence de ses compétences »9. Le pouvoir étatique s’est ainsi essentiellement construit sur la base de monopoles, dont le plus important reste encore à l’heure actuelle, selon Max Weber, « le monopole de la contrainte physique légitime »10 : les individus reconnaissent l’autorité de l’État en acceptant de lui obéir et cette autorité est fondée sur la tradition, le charisme du dirigeant ou, dans les sociétés modernes, sur la rationalité mise en œuvre par la légalité et la bureaucratie. En ce sens, ses prérogatives fondamentales sont celles où l’usage de la violence est présenté comme justifié. Les institutions étatiques se caractérisent ainsi avant tout par l’exercice de fonctions dites « régaliennes ». Celles-ci concernent, à l’interne, l’édiction des normes (la législation, la réglementation) et la sanction de ceux qui les méconnaissent (la justice, la police). Elles renvoient, à l’extérieur de ses frontières, à la diplomatie et à la force armée11.

L’État joue donc également un rôle essentiel sur la scène internationale où il agit à la fois comme un sujet de droit international et comme une puissance. Afin de défendre sa population et son territoire, il dispose en effet de la force armée et du pouvoir de conclure des conventions le liant ← 10 | 11 → aux autres États12. S’il existait, avant l’apparition de l’ordre westphalien, un ensemble normatif gérant les relations entre les individus et des entités de nature différente au niveau mondial, la naissance d’un droit international régissant les relations entre les États égaux et souverains coïncide avec l’apparition de l’État moderne13. Autrement dit, on ne peut véritablement parler de la souveraineté pour les États dans leurs relations qu’à partir des Traités de Westphalie qui, en 1648, affirment l’indépendance de l’État face à « l’autorité de l’Empereur, même, à certains égards, [à] l’autorité du Pape »14. En posant l’État comme unité de base des relations internationales, le système westphalien introduit les concepts directeurs des relations internationales modernes15, à savoir l’équilibre des puissances, l’inviolabilité de la souveraineté nationale et le principe de non-ingérence dans les affaires d’autrui16. Constituant un moment de rupture avec le passé, ces traités rompent ainsi l’équilibre politique qui existait jusque-là entre entités et autorités de nature différente, pour établir un autre équilibre entre États souverains s’affirmant dés alors comme unique titulaire du pouvoir politique dans l’espace national. La Paix de Westphalie constitue, à ce titre, la légalisation formelle de l’avènement de l’État moderne17.

2. L’émergence et le développement de l’État moderne

C’est par son unité politique d’action et de décision, qui lui permet d’assurer la pleine maîtrise de l’espace national, que l’État moderne se différencie d’autres modèles d’organisation politique qu’a connus l’histoire de la science politique18. Il va réussir à s’imposer au fil du temps ← 11 | 12 → comme le type de gouvernement dans les sociétés contemporaines. Son affirmation comme forme exclusive d’organisation du pouvoir politique s’est réalisée conjointement avec son institutionnalisation et sa bureaucratisation. Ce processus d’affirmation de l’État s’est opéré en plusieurs étapes, à commencer par la centralisation du pouvoir politique avant la consolidation du pouvoir étatique et la maîtrise de l’espace juridique.

Conceptualisée concomitamment à l’émergence de l’État moderne, « la théorie de la souveraineté » implique avant tout « l’idée d’une concentration du pouvoir au sein d’une même autorité »19. Cette centralisation du pouvoir politique au sein de l’État s’est ainsi effectuée sur deux fronts. L’État a tout d’abord consolidé son pouvoir à l’intérieur de ses frontières, face aux seigneurs féodaux, clôturant ainsi la période médiévale établie sur un système politique et juridique fragmentaire20. L’État s’est ensuite affirmé comme l’unique titulaire du pouvoir politique à l’extérieur de ses frontières, en s’opposant aux prétentions universalistes de la Papauté et de l’Empire. Ces deux aspects du processus de la centralisation du pouvoir politique dans l’État ont contribué à son émergence sur le plan international comme l’unique représentant de l’espace national21.

Norbert Elias a mis à jour les ressorts de la sociogenèse de l’État moderne en tant que produit d’une histoire multiséculaire, d’abord européenne et ensuite mondiale22. S’il existe ailleurs des dynamiques culturelles porteuses d’un autre ordre politique23, c’est en effet en Europe que s’observe à partir du XIIIe siècle une mutation du pouvoir politique : l’État s’affirme face aux pouvoirs seigneurial et religieux24.

À la concurrence politique entre une multitude de seigneurs et de lignages qui se faisaient la guerre pour survivre succède ainsi un processus de monopolisation du pouvoir qui se développe suivant des axes territorial (les royaumes s’étendent) et fonctionnel (le roi tend à cumuler et à concentrer les pouvoirs militaire, judiciaire, financier, législatif ou encore symbolique). Passant progressivement d’un monopole privé à un monopole public, le pouvoir s’institutionnalise et se dépersonnalise : les institutions politiques et administratives se développent, les individus se ← 12 | 13 → constituent une identité politique distincte de leur identité religieuse et les liens de dépendance propre au système féodal s’atténuent25.

Cette acception moderne de l’État apparaît en outre à la Renaissance dans un contexte de contestation radicale du fondement divin de l’ordre social. Le modèle de l’Empire romain ou de la Cité grecque alimente les critiques à l’encontre du système de pouvoir médiéval marqué par l’influence de l’Église et par le partage féodal de la souveraineté. C’est en effet dans ce contexte que Nicolas Machiavel définit l’État comme le pouvoir central souverain qui soustrait l’action politique des considérations morales et religieuses26, tandis que Martin Luther affirme la séparation totale entre le royaume de Dieu et celui du monde dans le cadre de sa critique de la logique de pouvoir de l’Église catholique27.

Avec la philosophie des Lumières au XVIIIe siècle, les théories du contrat social28 affinent la définition moderne de l’État par des réponses à la question de sa légitimité et de son organisation. En garantissant l’ordre social, l’État marque le passage de l’état de nature, caractérisé par la guerre de tous contre tous, à l’état civil, dans lequel chacun est libre en obéissant à la loi de tous. La constitution du Peuple en un corps politique, la Nation, détentrice de la souveraineté, modifie par ailleurs la conception de l’État en le soumettant au principe démocratique29. L’État et la Nation apparaissent dès lors comme deux réalités étroitement liées. Si bien qu’à partir du XIXe siècle la notion d’État-nation s’impose, justifiant tantôt l’unification de certains territoires, tantôt la dislocation d’empires englobant plusieurs entités nationales. L’État se caractérise alors par la superposition d’une entité politique souveraine avec un ensemble culturel unifié du point de vue linguistique ou religieux.

La dynamique de l’État moderne n’aurait en outre pas pu prendre corps sans un développement de l’économie lié à l’émergence corrélative du marché et du commerce international30. L’essor de l’économie en Europe et la croissance des sociétés qui en découle accentuent en effet la différenciation sociale31. Les premières assemblées représentatives, qui ← 13 | 14 → vont ainsi se développer dès le XVIIe siècle en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas pour éviter les affrontements entre les différentes forces sociales, apportent une « nouvelle source de légitimité »32. Du fait d’affrontements presque incessants entre le XVe et le XVIIe siècle, les États européens mobilisent d’importantes ressources, matérielles ou non, ce qui contribue également à leur renforcement. Leurs bases économiques se développent encore avec la révolution industrielle, leur permettant d’intervenir de façon croissante dans l’économie : l’État moderne est un État puissant33. Si bien que son rôle ne cesse de grandir au cours des siècles, et avec lui l’appareil administratif et les prélèvements fiscaux sur la Nation.

Ainsi devenu un « modèle » de référence, ce mode d’organisation politique occidental s’est exporté dans le monde, servant notamment de modèle normatif pour la construction des États décolonisés au XXe siècle34. Parallèlement, la fonction redistributrice de la fiscalité s’est imposée. Originellement destiné à protéger les citoyens (fonctions régaliennes) et à percevoir l’impôt, l’État se mue progressivement en organisateur de la vie économique et sociale. Il dispose de ressources encore plus considérables pour faire la guerre, mais aussi pour se légitimer, en se renforçant par une politique sociale qui le transforme en un État-providence35. Cadre institutionnel de l’exercice du pouvoir, l’État devient ainsi un élément de cohésion sociale et un garant de l’égalité entre les individus qui le composent. Les trois décennies suivant la Seconde Guerre mondiale constituent en ce sens l’âge d’or des États-providence : ces « Trente Glorieuses », selon l’expression consacrée par l’économiste Jean Fourastié, se caractérisent dans la plupart des pays industrialisés par une modernisation économique, une croissance régulière du pouvoir d’achat, une diminution de la pauvreté et des inégalités sociales36. ← 14 | 15 →

3. Remise en question, transformation et métamorphoses : l’État dans tous ses états ?

Les années 1980 et 1990 marquent l’entame de la remise en cause de l’État, et ce, sous le poids de contraintes tant internationales qu’internes.

D’une part, la mondialisation des échanges économiques (avec l’apparition de firmes multinationales agissant en dehors du cadre étatique ou encore la mise en place d’institutions internationales ou régionales, etc.) ainsi que le développement des échanges culturels et des flux d’informations induisent une « dilution relative de la capacité d’initiative des États »37. En ce sens, l’interdépendance affecte l’avenir de l’État contemporain en réduisant sa marge de manœuvre.

D’autre part, l’État connaît également des pressions et des évolutions internes. Les deux modèles phares, l’État-nation et l’État-providence, sont largement remis en question depuis la fin du XXe siècle : la montée en puissance de mouvements nationalistes et régionalistes contribue à redéfinir les contours de l’État-nation38 et des interrogations apparaissent également sur l’efficacité du modèle de l’État-providence face aux problèmes de croissance, de montée du chômage ou de financement de la protection sociale39.

Si les États sont effectivement soumis à davantage de contraintes que dans le passé – exercées d’en haut par les forces économiques mondiales et d’en bas par les peuples revendiquant des droits, la participation ou l’indépendance –, peut-on pour autant annoncer leur disparition ?

Dans un grand nombre d’études menées depuis plus d’une vingtaine d’années, la question de la place et du rôle de l’État est formulée en termes de « crise » : des crises de l’État et des crises dans l’État40. D’une part, ces études questionnent l’hypothèse de la crise du modèle classique de l’État, de la souveraineté westphalienne, à partir de son incapacité à répondre aux nouveaux enjeux complexes, internes et internationaux, auxquels il est aujourd’hui confronté (flux transnationaux, rôle accru des acteurs non étatiques sur la scène internationale, interactions entre les niveaux régional et international, logiques de réseaux, etc.). D’autre part, elles s’interrogent sur les multiples crises qui traversent l’État (terrorisme, ← 15 | 16 → migrants, etc.) et ses capacités à y répondre par la mise en place de politiques publiques efficaces dans des logiques de gouvernances multi-niveaux. L’issue de ce débat sur la crise de l’État est quant à elle souvent posée en termes de déclin41, d’affaiblissement42, de désintégration43, voire d’échec44, de cette entité politique. Toutefois, l’hypothèse du dépérissement inévitable ou irréversible de l’État (courants libéral et néo-marxiste) n’est pas universellement acceptée dans les milieux académiques et scientifiques. Certains font au contraire le constat d’une réaffirmation de la puissance de l’État (courant réaliste). Nicola Phillips, pour sa part, remarque que le processus de mondialisation a généré une situation qu’il dénomme « le paradoxe de la puissance de l’État », phénomène résultant de la simultanéité du renforcement et de l’affaiblissement de l’État provoqué par la mondialisation45. Sans aller, comme Linda Weiss, jusqu’à réfuter l’argument de l’impuissance de l’État face à la globalisation de l’économie46, Samy Cohen nuance l’impact de l’érosion de la souveraineté de l’État post-moderne en démontrant ses capacités d’adaptation et de résistance47.

L’État, dans tous les états que nous le connaissons aujourd’hui, est-il dès lors véritablement sur le déclin, en voie d’effondrement, de disparition, ou encore en mutation vers de nouvelles formes ? Comment l’État se positionne-t-il face à ces menaces et contraintes ? Ces nouvelles entités représentent-elles une concurrence pour l’État ? C’est précisément à ces différentes questions que les contributions du présent ouvrage entendent livrer un éclairage, en s’appuyant sur une approche pluridisciplinaire.

S’agissant tout d’abord de « (re)penser l’État », la première partie de cet ouvrage livre trois réflexions théoriques sur la remise en question de l’État. Dans son article sur « Le genre de l’État et ses instruments : l’action publique à l’épreuve du gender mainstreaming », Catherine Fallon pose la question de la mobilisation des analyses de genre comme outil d’évaluation des politiques publiques afin de permettre de mieux comprendre les possibilités et les limites de changements sociaux ← 16 | 17 → provoqués par l’action de l’État. L’article de Pierre Sauvêtre revient quant à lui sur la théorie foucaldienne de l’État en distinguant trois dimensions – histoire, méthode et critique – afin de soutenir qu’une critique des formes contemporaines de l’État peut prendre appui sur la notion de « gouvernementalité socialiste ». Dans sa réflexion sur « L’intérêt national entre choix rationnel et construction sociale » appliqué au cas de la Roumanie, Roxana Hîncu réactive le vieux débat néoréalisme-constructivisme lié au processus de conceptualisation de l’intérêt national autour de problématiques nouvelles comme l’importance croissante de la mondialisation et de l’interdépendance.

S’agissant ensuite d’« analyser les transformations de l’État », la deuxième partie de cet ouvrage s’interroge sur l’évolution de l’État moderne en tant qu’il se dote de nouvelles fonctions et prend de nouvelles formes selon les contextes. Considérant d’une part l’étude du fonctionnement interne de l’État face aux concurrences, menaces ou pressions qu’il peut subir, les articles de Federico Tarragoni et de Kamal Bayramzadeh analysent respectivement les cas du Venezuela et de l’Iran, soit les évolutions de deux États ayant changé de forme à la suite de révolutions. Dans son article « De l’État participatif : les rapports populaires à l’État au Venezuela contemporain », le premier s’interroge ainsi sur l’émergence, consécutivement à la révolution bolivarienne, d’un nouveau modèle d’État au Venezuela qualifié de « participatif ». Dans sa contribution portant sur « La naissance de l’État théocratique en Iran après la révolution de 1979 », le second s’intéresse pour sa part aux liens entre la révolution de 1979 en Iran et l’instauration consécutive de la République islamique, tout en cherchant à mettre en évidence le principe d’action et la spécificité de cet État théocratique. Considérant d’autre part les perspectives dont dispose l’État pour se réinventer face aux concurrences, menaces ou pressions qu’il subit et qui le fragilisent, l’article de Maria Teresa Martinez Trujillo analyse « La construction des scandales de corruption comme un des ressorts illicites de l’État » à travers le cas mexicain.

Résumé des informations

Pages
194
Année
2017
ISBN (PDF)
9782807603639
ISBN (ePUB)
9782807603646
ISBN (MOBI)
9782807603653
ISBN (Broché)
9782807603660
DOI
10.3726/b11700
Langue
français
Date de parution
2017 (Septembre)
Published
Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2017. 194 p., 1 ill. n/b.

Notes biographiques

Audrey Weerts (Éditeur de volume) Sophie Wintgens (Éditeur de volume)

Dr. Sophie Wintgens est chargée de recherches du F.R.S.-FNRS au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol) de l’Université libre de Bruxelles. Elle est également maître de conférences au Département de Science politique de l’Université de Liège et chercheuse associée au Center for International Relations Studies (Cefir). Audrey Weerts est assistante et chargée de recherches au sein de la Cellule d’appui politologique Afrique-Caraïbes (CAPAC-ULg) et de l’unité d’étude des systèmes politiques belges du Département de Science politique de l’Université de Liège.

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