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Organisations, mouvements et partis des droites radicales au XXe siècle (Europe–Amériques)

de Olivier Dard (Éditeur de volume)
©2016 Collections VIII, 201 Pages
Série: Convergences, Volume 86

Résumé

Après avoir abordé les droites radicales européennes et américaines contemporaines via leurs doctrinaires, vulgarisateurs et passeurs, analysé l’internationalisation de leurs supports et de leurs vecteurs, puis le caractère fédérateur d’un certain nombre de références et de thèmes, le quatrième et dernier volume du projet de recherche IDREA (Internationalisation des droites radicales Europe/Amériques) examine ces dernières sous l’angle des organisations, mouvements ou partis au 20e siècle comme au début du 21e et d’une réflexion sur la notion d’ « internationale noire ». Réunissant une dizaine de chercheurs français, européens, comme américains du Nord et du Sud, issus de différentes disciplines, l’ouvrage s’attache au cas de mouvements français comme l’Action française, le Mouvement Nationaliste du Progrès devenu Rassemblement Européen de la Liberté et le Front national. La seconde partie du volume est consacrée aux circulations et réemplois, envisagés dans un espace euro-Atlantique (droites radicales espagnole et argentine, Parti de l’Unité nationale du Canada d’Adrien Arcand, Wulfing Kindred états-unienne) et proprement européen (Jeune Europe, Groupes identitaires portugais).

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos du directeur de la publication
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Introduction
  • Introduction
  • Le cas français au prisme du transnational
  • La part du transnational dans l’Action française post-68
  • De Jeune Nation au MNP/REL: les enseignements d’une étude de cas
  • La Flamme tricolore
  • Circulations et réemplois dans l’espace euro-atlantique
  • La droite radicale argentine et l’Espagne. Relations politico-culturelles et interdépendances au XXe siècle
  • Le Parti de l’unité nationale du Canada d’après-guerre: un vestige de la droite radicale canadienne-française, 1949-1967
  • Réexploitation de l’anthropologie SS par les païens identitaires américains. Le cas de la Wulfing Kindred
  • De Jeune Europe au Front européen de libération: étude comparée des internationales nationalistes-révolutionnaires
  • La réutilisation de symboles, références et actions par les groupes identitaires portugais
  • Résumés
  • Abstracts
  • Index
  • Liste des contributeurs

Introduction

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Introduction

Olivier DARD1

Après avoir traité des doctrinaires et des vulgarisateurs, des supports et des vecteurs, des thématiques et des références des droites radicales,2 l’objectif de ce quatrième et dernier volume est de les aborder sous l’angle des organisations, mouvements ou partis. Sur ce dernier point, de nombreux travaux existent mais lorsqu’ils prennent en compte la dimension internationale, c’est davantage pour l’aborder sur un mode comparatif que pour insister sur les réseaux, les circulations et les transferts repérables entre les acteurs et les aires géographiques concernées. S’ajoute par ailleurs un problème supplémentaire, renvoyant au caractère sensationnaliste entourant les liens pouvant exister entre organisations d’extrême droite et qui a largement nourri des dossiers et ouvrages sulfureux sur toutes les variantes possibles d’un «orchestre noir» ou d’une «Internationale noire».

«L’Internationale noire» au prisme de la recherche historique

On sait toute la charge symbolique de formules comme «orchestre noir» ou «Internationale noire».3 Un volume récent, auquel ont participé certains des chercheurs engagés dans le projet IDREA en a montré toutes les limites à partir de l’étude du cas emblématique de l’OAS et de ses réseaux internationaux: les vérités en la matière sont moins prégnantes que les légendes et les mythologies,4 lesquelles sont des objets historiques à part entière tant elles ← 3 | 4 → articulent et structurent des discours et conditionnent des comportements. Depuis quatre ans, un des objectifs majeurs d’IDREA a été de poser cet objet de «l’Internationale noire» en objet d’histoire en plaçant la transnationalité au cœur des réflexions qui ont été conduites aussi bien sur les doctrinaires, les supports et les vecteurs que les thématiques. A l’heure où il s’agit d’analyser les organisations, cette interrogation est d’autant plus cruciale. Entreprendre de répondre à la question de savoir si une telle Internationale existe, ou non, impose, s’il s’agit de sortir de la mise en évidence de liens repérés entre figures ou groupements, de s’interroger sur ce qu’il faut entendre par «Internationale». On ne saurait de ce fait se contenter de prendre en compte la séquence chronologique limitée à l’après 1945, même si c’est elle qui est au cœur d’IDREA.

L’entre-deux-guerres et le second conflit mondial sont deux périodes essentielles pour notre objet à cause des trois expériences qu’ils génèrent en la matière. La première est celle de la IIIe Internationale, le Komintern (1919-1943), dont l’histoire est aujourd’hui bien connue mais qui doit ici être prise en compte avec un questionnement et une perspective différents de ceux qu’adoptent ordinairement et logiquement les spécialistes de l’histoire du communisme (inféodation de cette dernière à l’Etat soviétique, influence du Komintern sur les PC nationaux, etc.). Il faut comprendre en effet l’histoire du Komintern du point de vue de l’anticommunisme et considérer que les droites radicales de l’entre-deux-guerres mettent en avant sa dangerosité tout en manifestant une forme de fascination pour ses structures et en appelant une «contre-organisation méthodique».5 La question est donc posée pour certains de mettre sur pied contre l’Internationale communiste une Internationale anticommuniste dont certaines structures se veulent les prolégomènes (Entente internationale anticommuniste)6 de même qu’il s’est agi durant la guerre ← 4 | 5 → d’Espagne d’opposer aux Brigades internationales une force transnationale. Il convient également de prendre en compte les projets relatifs à la création d’une Internationale fasciste au milieu des années 1930 via le Comité d’action pour l’universalité de Rome (CAUR), lancé en 1933 par Eugenio Colsechi7 et le congrès de Montreux, impulsé par le journaliste Asvero Gravelli et tenu en décembre 1934.8 L’expérience, malgré sa durée limitée et son échec final a sa place dans une histoire de l’Internationale noire. Il en va de même pour ce qui concerne la Collaboration et «l’Europe nouvelle» des années 1940-1945. Que la collaboration n’ait nullement eu le sens qu’y mettaient les collaborationnistes ou que «l’Europe nouvelle» signifie d’abord pour le Reich une Europe allemande, ne saurait conduire à négliger l’importance de la nazification de certaines organisations en termes de discours ou de symboles ni les présentations qui ont été faites des 600 000 étrangers combattants sous l’uniforme allemand et assimilés à une armée internationale de «soldats politiques».9

Après 1945, il n’est plus question de revenir à de telles structures. Le fascisme et le nazisme ont été vaincus. Côté soviétique, le Komintern n’existe plus. Le Kominform, même s’il ne saurait être assimilé à un simple «bureau d’information», n’est pas la simple résurrection du Komintern tant le contexte géopolitique est différent à l’heure de la guerre froide. L’anticommunisme se transforme et se redéploie, y compris à l’échelle transnationale.10 Se développent par ailleurs d’autres «Internationales»: la quatrième Internationale d’inspiration trotskiste, l’Internationale socialiste, l’Internationale démocrate-chrétienne ou l’Internationale libérale. Les tentatives de mise sur pied d’une ← 5 | 6 → Internationale néo-nazie et/ou néofasciste dès les lendemains du second conflit mondial doivent se comprendre comme une forme d’héritage (le squelettique Secours noir international créé en 194611 n’est pas sans faire songer, par sa dénomination et ses objectifs, au Secours rouge international fondé le 29 décembre 1922 par la Société des vieux bolcheviks) mais aussi d’adaptation à la conjoncture (le congrès de Malmö en mai 1951)12 pour se positionner notamment face à la construction européenne naissante. Trente ans plus tard, interrogé par Joseph Algazy, Maurice Bardèche, figure essentielle de la rencontre suédoise, en a bien exposé les enjeux, notamment conjoncturels:

Nous pensions que, s’il devait y avoir des élections européennes, un Parlement européen, il fallait que les groupes qui existaient dans tous les pays, et il en existait, en effet, dans tous les pays d’Europe, puissent s’unir, présenter des candidats communs et se préparer pour une plate-forme en raison de ces élections.13

L’histoire des «Internationales fascistes» fait apparaître après Malmö et le divorce entre le Mouvement social européen (MSE) et le Nouvel ordre européen (NOE) une série de tentatives qui sont autant d’échecs: déclaration de Venise et World Union of National Socialists (1962), Front de libération de l’Europe de l’Est d’inspiration solidariste (1969), Front européen de libération (1991), originellement d’inspiration national-bolchevique.14 Ces Internationales ne sont nullement ce qu’elles aspirent à être faute de pouvoir s’appuyer sur des organisations puissantes (Mouvement social italien – MSI – excepté) et surtout de s’entendre sur l’objectif poursuivi par ce projet international. Ainsi, Dominique Venner dans Pour une critique positive soulignait la nécessité d’un «organisme coordonnateur» centré sur l’anticommunisme mais insistait sur le fait qu’il devait «laiss[er] à chacun sa liberté d’action […] recueillir les informations et les diffuser aux fins d’exploitation». Pour le dire autrement, un tel projet renvoie davantage à Aginter Press qu’à une Internationale telle que souhaite la structurer Thiriart au lendemain du congrès de Venise où il s’agit de mettre en place non seulement un bureau de liaison mais aussi d’uniformiser le nom des différentes formations parties prenantes du projet dorénavant désignées sous le nom de Parti national-européen. Au final, comme le souligne Nicolas Lebourg, «non seulement le bureau n’a pas vu le jour, mais aucun de ces groupes n’a fait seulement l’effort de modifier son in ← 6 | 7 → titulé», celui de Thiriart excepté.15 Ainsi résumée, l’histoire de ces tentatives d’internationales n’est, selon le mot de Nicolas Lebourg, qu’un «échec sempiternel». Mais, comme il l’indique lui-même, les choses peuvent être considérées différemment si on considère que «les réseaux relationnels de transferts de signes, méthodes vocabulaires, idées, ont trouvé une toute autre efficacité dans les trois dernières décennies du siècle.»16 La mise en contexte est donc essentielle car à l’heure de la mondialisation, les contraintes, les conditions et les méthodes d’une internationale à vocation politique sont profondément différentes de ce qu’elles étaient quelques décennies plus tôt même si bien des contributions publiées dans les premiers volumes d’IDREA ont montré l’importance des circulations et des transferts, notamment dans l’aire latine, y compris sur un mode transatlantique. On ajoutera que les droites radicales n’échappent pas à leur temps et peuvent même utiliser à leur profit bien des ressources aujourd’hui disponibles, notamment via internet. On ne saurait non plus isoler les processus d’internationalisation des droites radicales de ceux qui peuvent être repérés entre des groupements et des organisations d’extrême gauche au même moment, y compris dans leur variante violente ou terroriste et ce, à l’heure où les services de sécurité européens évoquent une «internationale anti-autoritaire insurrectionnelle»17 qui serait le produit d’un héritage des années 1970 complété par des modes d’action inédits (piratage informatique). Pour s’en tenir au cas français et à la mouvance d’Action directe, si ses liens avec des mouvements étrangers sont bien connus, la question des réemplois d’un vocabulaire (la référence aux «porcs», chère à Ulrike Meinhoff est très présente dans la revue Rebelles animée par Helyette Bess) ou de modes opératoires (construction d’une «prison du peuple» inspirée de celle ayant servi à Aldo Moro dans la ferme de Vitry-aux-Loges) montre à quel point les porosités sont nombreuses, au moins à l’échelle européenne.18 Au point que la presse de l’époque n’hésite pas à parler d’une «Internationale féminine du terrorisme».19 ← 7 | 8 →

Contributions à l’étude de l’Internationale noire

L’ambition de ce volume n’est nullement de proposer une synthèse dont l’heure n’est pas encore venue. Il s’agit bien davantage d’offrir des études de cas nourries de sources jusque-là peu exploitées ou qui ne l’ont jamais été et dont la lecture peut contribuer à esquisser une vision d’ensemble. Les huit contributions réunies ici, émanant de chercheurs français et étrangers, ont été organisées en deux parties qui structurent l’ouvrage, l’une centrée sur l’exemple français et l’autre sur les espaces européen et euro-américain.

La première s’attache au cas français à travers la mise en parallèle de trois études de cas centrées sur l’Action française (AF), le Mouvement nationaliste du progrès devenu Rassemblement européen de la liberté (MNP/REL) et le Front national (FN). Dans chacun des cas, est questionné le rapport de ces mouvements à l’international et au transnational.

L’AF, réputée pour ses concurrents et adversaires nationalistes comme pour la plupart des observateurs s’intéressant à elle incarner «la France seule», est-elle aussi fermée sur elle-même qu’il y paraît ou n’y avait-il pas chez elle une part transnationale à découvrir et à mettre en lumière? C’est chose faite avec la mise en exergue des interactions dynastiques franco-espagnoles qui influencent ses discours, voire sa vie militante et qui révèlent tout l’intérêt des circulations voire des transferts liés au carlisme à l’heure où s’opère la «transition démocratique» en Espagne. Le MNP/REL, parti politique créé dans le sillage de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), se veut dans son discours et son image résolument européen, mais les contraintes du jeu politique et du processus électoral mettent à mal un discours qui échoue à se traduire dans la pratique politique. Le MNP, lancé en fanfare en présence de délégations étrangères le 1er mai 1966, se brise en effet sur les élections législatives de 1967 où, présentés sous l’étiquette du REL, ses candidats, peu nombreux, recueillent des scores très décevants. Une troisième contribution sur les relations FN/MSI clôt cette première partie. Chronologiquement, cet épisode suit très exactement l’effondrement du REL et ouvre une séquence débutant avec Ordre nouveau et la fondation du FN (1972). Le cœur de l’analyse porte sur la célèbre flamme, symbole bien connu du MSI et du FN. Elle est présentée ici comme un véritable transfert et un marqueur des liens idéologiques aussi bien que financiers unissant les deux formations et qui sont assumés comme tels par le parti français qui entend se présenter durant les années 1970 comme le seul interlocuteur hexagonal crédible auprès du parti italien. Déséquilibrée à l’origine au détriment du parti français, la relation se renverse à partir de 1984 lorsque le FN obtient son premier succès aux élections européennes et y devance le MSI. La transformation de ce dernier en Alliance nationale, conjuguée à la progression du FN creuse un fossé entre les ← 8 | 9 → deux formations. Se pose pour une partie de ses dirigeants d’alors (les mégrétistes) la question de l’opportunité de conserver un symbole jugé dorénavant encombrant et d’une transnationalité sulfureuse.

La seconde partie du volume est consacrée aux circulations et réemplois, envisagés dans un espace euro-atlantique et proprement européen.

L’espace euro-américain fait l’objet de trois contributions. La première a pour cadre la sphère ibérique, abordée ici sous l’angle des relations entre la droite radicale argentine et son homologue espagnole, principalement durant le premier XXe siècle. Les liens culturels, les circulations et les transferts idéologiques repérables dans les milieux intellectuels sont logiquement évoqués; mais l’accent est très largement mis sur les mouvements et les influences qui peuvent être repérées dans leurs discours et leur organisation et ce, dans le sens d’une influence espagnole sur le cas argentin. On soulignera notamment le parallélisme très éclairant proposé entre la Ligue patriotique argentine et la Légion civique avec le Somatén espagnol, très présent durant la dictature de Miguel Primo de Rivera. La question de la réception du fascisme italien, notamment sous l’impulsion de Leopoldo Lugones, est également fort instructive. Elle crée en effet une concurrence, au plan des références internationales, entre une Italie fasciste qui, forte de la colonie italienne présente dans la société argentine veut voir le modèle fasciste y devenir prééminent et une influence espagnole qui, durant les années 1930 et sur fond de guerre civile, se marque par une progression importante du modèle phalangiste. Le résultat en est la création en 1942 de l’Union civique nationaliste, d’inspiration nationale-syndicaliste et qui a rejoint plus tard le péronisme. Deux autres contributions touchent des organisations d’Amérique du Nord et leurs liens avec l’Europe. La première est le Parti de l’unité nationale du Canada analysé de l’après-guerre à 1967, année de la mort de sa figure de proue, Adrien Arcand. L’étude de cette formation insiste sur la combinaison originale qu’elle propose entre des références proprement canadiennes (allégeance à la monarchie anglaise) et des emprunts aux modèles étrangers, nazi et fasciste (italien comme britannique). Ils sont d’ordre idéologique à travers notamment le corporatisme, mais aussi l’antisémitisme dont Arcand est un des piliers en Amérique du Nord, fort de ses liaisons solides avec des antisémites britanniques bien connus (sir Barry Edward Domvile ou Henry Hamilton Beamish), mais aussi français (Henry Coston). Les emprunts concernent l’organisation même du parti ou ses symboles (en 1937, le svastika entouré de feuilles d’érable et d’un castor est remplacé par la torche fasciste). Le deuxième cas traité concerne les mouvements aryens révolutionnaires américains, en particulier la Wulfing Kindred marquée par la figure de Michael Moynihan et qui est analysée sous l’angle de ses liens avec d’autres groupes américains et européens. L’accent est mis sur la synergie internationale permise par internet ← 9 | 10 → qui, par-delà des échanges livresques et musicaux, favorise ceux qui ont trait aux stratégies à conduire.

Les deux dernières contributions nous ramènent en Europe. Une première concerne les deux tentatives de créations d’Internationales nationalistes-révolutionnaires qui y ont été entreprises depuis les années 1960, la première conduite par le belge Jean Thiriart sous la dénomination de «Jeune Europe» (JE), et la seconde, le Front européen de libération (FEL), entreprise trois décennies plus tard, sous l’égide posthume de ce dernier, mort en 1992. Des ambitions aux réalisations effectives (un état-major européen devait selon Thiriart chapeauter des états-majors nationaux), le fossé est évidemment gigantesque et ce projet pourrait être assimilé à un tigre de papier. Trente ans plus tard, le FEL, dont la colonne vertébrale originelle est le groupe français Nouvelle résistance, ne prétend plus construire une organisation centrale comparable au projet de JE. Il songe d’abord à faire de l’agit-prop et doit s’entendre comme une forme de cartel de réseaux entre groupements pouvant s’apporter un appui logistique (imprimeries, etc.) et partageant une vision géopolitique commune. L’antiaméricanisme en est un des éléments structurants majeurs (justifiant des contacts avec des régimes moyen-orientaux) tandis que, chute du mur de Berlin aidant, la russophilie et l’eurasisme sont affichés au nom d’un axe «Paris, Berlin, Moscou». Poursuivant et achevant le passage du XXe au XXIe siècle, une dernière contribution s’attache à l’étude de la réutilisation des symboles, références et actions par les groupes identitaires portugais. Une réutilisation qui fait au Portugal l’objet de nombreuses polémiques au plan idéologique (que devient alors le «luso-tropicalisme» cher au salazarisme?). L’entreprise révèle aussi une fracture générationnelle entre les jeunes gens du XXIe siècle et les aînés formés dans les années 1960/1970 mais alimente aussi les tensions et des controverses au plan organisationnel et dont témoignent les affres du Partido Nacional Renovador. La cause identitaire, qui se développe aussi bien en France qu’en Italie, est un débouché de premier plan pour les nouvelles générations. A partir de 2005, celles-ci mettent sur pied une structure, l’Associação Causa Identitária, soucieuse de s’intégrer à un réseau européen en renforçant ses liens avec notamment le mouvement français de Pierre Vial, Terre et Peuple. Avec un écho cependant jugé limité puisqu’après des débuts jugés prometteurs, la cause identitaire semble marquer le pas au Portugal depuis le début des années 2010.

Résumé des informations

Pages
VIII, 201
Année
2016
ISBN (PDF)
9783035108989
ISBN (ePUB)
9783035196948
ISBN (MOBI)
9783035196931
ISBN (Broché)
9783034320627
DOI
10.3726/978-3-0351-0898-9
Langue
français
Date de parution
2015 (Novembre)
Mots clés
Droites radicales organisations partis Action française identitaires Nouvelle Droite internationale noire Front national
Published
Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2016. VIII, 208 p.

Notes biographiques

Olivier Dard (Éditeur de volume)

Olivier Dard est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris-Sorbonne. Spécialiste d’histoire politique, il a notamment publié ou dirigé des volumes portant sur l’histoire des droites radicales (Action française Charles Maurras, OAS, corporatisme, phénomène ligueur).

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