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Albert Schweitzer

Autobiographie et réalité historique

de Sebastian Moll (Auteur)
©2020 Monographies 190 Pages
Série: Convergences, Volume 98

Résumé

Albert Schweitzer fut un homme de premier plan dans bien des domaines. Comme théologien, philosophe, musicien et surtout comme médecin, il est universellement connu et entouré d’un véritable mythe. Contrairement à ce qui est communément admis, c’est à Schweitzer lui-même que la construction de ce mythe est pour la plus grande partie redevable. L’essentiel de ce que l’on sait sur la vie et la carrière de l’illustre médecin de la forêt équatoriale a comme source ses écrits autobiographiques. L’originalité de la présente étude est de confronter pour la première fois à la réalité historique les informations livrées par Schweitzer relativement à sa carrière, ses recherches et sa philosophie. De cette confrontation il ressort que, dans bien des cas, Schweitzer se dépeint sous un jour qui est peu conforme à la réalité.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Avant-propos
  • 1. Introduction
  • 2. L’autobiographie comme source historique
  • 2.1 La mémoire autobiographique
  • 2.1.1 Rétroprojection
  • 2.1.2 Égocentrisme
  • 2.2 L’intention autobiographique
  • 2.2.1 L’intention commerciale
  • 2.2.2 L’intention pédagogique
  • 2.3 Perspective
  • 3. Le Jésus historique et le christianisme moderne
  • 3.1 Autobiographie
  • 3.2 Perspective historique
  • 3.2.1 Le culte du héros
  • 3.2.1.1 Thomas Carlyle (1795–1881)
  • 3.2.1.2 Friedrich Nietzsche (1844–1900)
  • 3.2.1.3 Le mouvement de la « Heimatkunst » (art du terroir)
  • 3.2.1.4 L’école d’histoire religieuse
  • 3.2.2 Le Jésus historique et le Royaume de Dieu
  • 3.2.2.1 Heinrich Julius Holtzmann (1832–1910)
  • 3.2.2.2 Johannes Weiß (1863–1914)
  • 3.3 Le Schweitzer historique
  • 3.3.1 Les débuts de Schweitzer (1899–1904)
  • 3.3.2 La crise (1905–1906)
  • 3.3.3 Le renouveau (1913)
  • 3.3.3.1 La dernière mise en cause de l’historicité de Jésus (pp. 451–499)
  • 3.3.3.2 La discussion sur l’historicité de Jésus (pp. 500–560)
  • 3.3.3.3 1907–1912 (pp. 561–619)
  • 3.3.3.4 Conclusion (pp. 620–630)
  • 3.4 Comparaison
  • Excursus : les études psychiatriques de Schweitzer 1912–1913
  • La situation initiale
  • Les défaillances de la méthodologie adverse
  • Les symptômes particuliers
  • Résumé
  • 4. La décision de devenir médecin dans la forêt équatoriale
  • 4.1 Autobiographie
  • 4.2 Histoire
  • 4.2.1 L’histoire d’une conversion
  • 4.2.2 Le Schweitzer historique
  • 4.3 Comparaison
  • 5. Le respect de la vie
  • 5.1 Autobiographie
  • 5.2 Histoire
  • 5.2.1 Les droits des animaux dans la pensée allemande moderne
  • 5.2.1.1 Les modèles
  • 5.2.1.2 Le développement des droits des animaux
  • 5.2.2 La philosophie de la vie
  • 5.2.2.1 Georg Simmel
  • 5.2.2.2 Ludwig Klages
  • 5.2.3 Optimisme et pessimisme
  • 5.2.4 Le Schweitzer historique
  • 5.3 Comparaison
  • 6. Conclusion
  • Annexe
  • Bibliographie
  • Series index

Avant-propos

« La satisfaction que j’éprouvais à pouvoir résoudre maintes énigmes historiques relatives à la vie de Jésus s’accompagnait de la conscience, douloureuse, que ces notions nouvelles [telles que l’eschatologie] dans le domaine historique seraient une source d’inquiétude et de difficulté pour la piété chrétienne. Toutefois, je me réconfortais en pensant à la parole de l’apôtre Paul qui m’était familière depuis l’enfance : “Nous n’avons pas de pouvoir contre la vérité, nous n’en avons que pour la vérité” (2 Co 13, 8). Puisque l’essence même du spirituel est la vérité, toute vérité nouvelle représente un gain. En toute circonstance, la vérité est plus précieuse que l’erreur. Cela s’applique aussi à la vérité historique. Alors même qu’elle peut paraître étrange à la piété et soulever d’abord des difficultés, le résultat final ne peut jamais lui nuire. Il ne peut que rendre la piété plus profonde. »

L’exigence de vérité formulée ici par Schweitzer concernant la recherche historique sur Jésus devrait aussi lui être appliquée, même si le résultat peut paraître dérangeant à certains. Je peux affirmer ici, en toute bonne foi, que je n’ai pas entrepris la rédaction de cet ouvrage en ayant pour ambition d’écrire un livre polémique à propos d’Albert Schweitzer. Lorsque j’ai commencé cette étude, mon but était surtout de présenter la théologie de Schweitzer du point de vue de l’apologétique. Au fur et à mesure de mes recherches, la tâche s’est révélée de plus en plus ardue, du fait qu’en raison du caractère contradictoire des sources disponibles, je ne parvenais pas à privilégier une seule et unique perspective. J’ai alors essayé d’établir une cohérence en tentant de faire concorder les témoignages, jusqu’à ce que je réalise finalement que cette démarche n’était pas correcte de la part d’un historien. J’ai alors décidé de changer l’orientation de mon travail. Ce ne sont ni le ressentiment envers Schweitzer ni aucune recherche de sensationnalisme qui m’ont amené à concevoir cette étude, mais plutôt le souci de respecter la réalité historique.

Sebastian Moll

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1. Introduction1

Au moment de ma naissance, Albert Schweitzer était déjà mort depuis quinze ans. Bien que ce fait ne justifie sans doute pas en soi l’écriture d’un ouvrage nouveau sur celui-ci, il est néanmoins d’une grande importance. Jusqu’à présent, la vision qu’on avait d’Albert Schweitzer résultait en grande partie des témoignages directs de personnes qui l’avaient à des degrés divers côtoyé ou bien de travaux qui s’appuyaient sur les dires de ces personnes. On a affaire ici à un phénomène tout à fait naturel et facilement compréhensible mais qui comporte de grands risques d’un point de vue scientifique. D’une part, le contact personnel peut facilement troubler le jugement objectif, en particulier quand il va de pair avec une certaine admiration, comme c’est habituellement le cas en ce qui concerne Schweitzer. D’autre part, et c’est là le vrai problème, les contemporains de Schweitzer n’ont appris à le connaître que très tardivement, majoritairement au cours de l’après-guerre. Ils ont donc appris à connaître un homme de plus de soixante-dix ans, un médecin mondialement connu, largement célébré, et lauréat du prix Nobel de la paix. Il arrive néanmoins dans pareil cas que l’on n’ait qu’une image partielle de la personnalité historique d’un homme. À l’heure actuelle, un demi-siècle après la mort de Schweitzer, ce danger est devenu quasi inexistant. Ce sont désormais des auteurs qui disposent à son égard de la distance nécessaire qui sont à l’œuvre, en bref des auteurs qui le perçoivent comme une figure d’une autre époque, comme ils le feraient pour Martin Luther ou Otto von Bismarck. Le temps des historiens est arrivé.

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La tâche la plus ardue pour l’historien est la critique des sources. En ce qui concerne Albert Schweitzer, celle-ci fut négligée de manière impardonnable, et peut servir à elle seule de justification à l’étude qui va suivre. Dans les biographies, chronologies ou articles de dictionnaires consacrés à Schweitzer, les informations contenues dans ses textes autobiographiques sont souvent reprises comme s’il s’agissait de données historiques incontestables2. C’est une chose qui ne devrait pas se produire, s’agissant de recherches récentes3. Même sans recourir à l’aide de l’histoire littéraire ou de l’histoire sociale, il n’est pas difficile de reconnaître que l’autobiographie n’est pas une reconstitution historique exacte, mais constitue un genre littéraire en soi, qui obéit à ses propres règles. Il y a plus d’un siècle, George Misch écrivait à ce sujet dans son ouvrage pionnier : « Considérer les autobiographies comme une pure source de connaissances historiques contredit généralement le caractère de ce genre littéraire. Le fait que le souvenir n’équivaut pas à une reproduction mécanique des faits remémorés est un constat psychologique de base. Les réalités du curriculum vitae, tant externes qu’intrinsèques, tendent à ←16 | 17→perdre leur vérité purement historique en étant communiquées comme des faits s’inscrivant dans la vie de l’auteur, et dans presque chaque autobiographie, on peut démontrer l’absence de cette réalité individuelle. Là où même nos souvenirs les plus ordinaires sont soumis à des processus de transformation et rarement exempts de déformations, la mémoire de l’autobiographe, même lorsqu’elle est à l’œuvre de manière non tendancieuse, doit être envisagée avec circonspection4. »

Cette constatation générique de portée psychologique semble avoir été totalement perdue de vue dans le cas de Schweitzer. Même dans l’une des plus récentes biographies de l’homme de Lambaréné, parue en 2010, l’auteur s’interroge sur l’authenticité des souvenirs « autobiographiques » de Schweitzer de manière étonnamment naïve : « Schweitzer, bien sûr, a gardé une excellente mémoire jusqu’à un âge avancé, comme l’ont déclaré unanimement beaucoup de ses compagnons et connaissances. On peut donc supposer que ses souvenirs d’enfance et de jeunesse ont un très haut degré d’authenticité5. »

Comment se fait-il qu’autant d’auteurs aient à ce point manqué du recul indispensable s’agissant d’Albert Schweitzer ? La raison principale de ce fait est certainement la vénération ressentie par beaucoup de chercheurs à l’égard même de leur objet de recherche. Schweitzer a toujours été considéré comme un modèle de modestie, et cet aspect de sa personnalité fut systématiquement mis en avant par ces auteurs6. Ils n’ont pas imaginé qu’un homme de la qualité de Schweitzer ait pu enjoliver certains aspects de sa biographie. S’agissant de l’autoreprésentation de Schweitzer datant de 1926, un certain temps on a douté même qu’elle ait été de sa plume au motif qu’un éloge de Schweitzer par lui-même ←17 | 18→« ne correspond[ait] pas du tout à sa grande modestie »7. Et pourtant, l’autoportrait qu’il a écrit à la troisième personne et publié avec son ami et compatriote alsacien Ernst Barthel (1890–1953) sous le nom de celui-ci, montre le vrai Schweitzer, qui avait une très haute opinion de ses capacités et de ses réalisations. Le fait que Schweitzer ait écrit des textes autobiographiques, souvent plusieurs en même temps, devrait tout de même constituer une raison suffisante de douter de sa supposée modestie. Le philosophe Friedrich Schlegel (1772–1829) a ironisé en son temps sur le fait que les autobiographies soient écrites par des personnes « qui veulent remettre à sa place la moindre poussière avant leur mort et ne peuvent quitter ce monde sans s’expliquer sur eux-mêmes »8.

Même si ce soupçon ne s’applique pas totalement à Schweitzer, on ne peut nier que les autobiographies sont souvent écrites par des personnes qui attachent une certaine importance à leur propre vie. Étonnamment, Schweitzer n’a cessé de répéter qu’il n’avait pas rédigé ses autoportraits de son plein gré, mais qu’il y avait été « contraint ». Il écrivait ceci à son éditeur Felix Meiner le 13 février 1953 : « Je vous remercie très personnellement de m’avoir obligé à écrire Ma vie et ma pensée. Sans vous, je n’y aurais jamais songé. Vous avez fait jouer votre diplomatie d’éditeur, afin de m’y amener, alors que j’étais pleinement occupé par d’autres travaux, comme écrire en 1929 un autoportrait pour votre Philosophie der Gegenwart in Selbstdarstellungen. Si vous n’aviez pas disposé de l’aide de mon cher ami Oskar Kraus, votre entreprise n’aurait certainement pas abouti. Tout cela me déplaisait, car j’estimais, ayant moi-même cinquante-quatre ans, être trop jeune pour faire le récit de ma vie9. »

On doit à la vérité d’observer ici qu’à quarante-huit ans, Schweitzer n’avait en revanche eu aucun problème pour écrire le récit de son enfance et de sa jeunesse, bien qu’il y ait naturellement été « contraint » par son ami Oskar Pfister (cf. chapitre 2). Même si Schweitzer mérite d’être pris au sérieux, il est tout de même difficile de croire qu’un homme qui, au cours de sa vie, a rédigé en tout cinq autobiographies, ait pu avoir une réelle aversion pour ce genre littéraire.

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En plus de ces doutes légitimes, Schweitzer nous apporte même à l’occasion des preuves allant à l’encontre de sa prétendue modestie. À l’âge de trente ans, il écrit à sa future épouse, Helene Bresslau : « Les autres offrent aux femmes des bijoux, des perles, des diamants ; je ne t’offre que des pensées, mes pensées ! Pas des pensées empruntées à d’autres, mais mes pensées telles que mon esprit les a conçues. Mes pensées que je conçois en riant, en pleurant, avec cette fierté supérieure que l’on ressent en concevant des pensées et en ayant le sentiment d’être un penseur. Non, fondamentalement, je ne suis pas modeste, car concevoir des pensées vivantes est donné à peu de gens10. » Environ cinquante ans plus tard, lorsque son épouse lui demanda de ne pas signer autant d’autographes pendant leur séjour en Amérique, il lui répondit avec une confiance en soi à toute épreuve : « Je ne peux faire défaut à aucune personne qui croit que je peux l’aider, ne serait-ce que par le biais d’un autographe. Peut-être que cet autographe sera pour elle source d’encouragements dans une heure sombre de sa vie11. » Il est probable que beaucoup de ses biographes aient commis au sujet des propos de Schweitzer une confusion ou les aient mal interprétés. S’il y a une modestie matérielle ainsi qu’une modestie intellectuelle chez lui, il faut faire un distinguo entre les deux phénomènes. La « frugalité »12 proche de l’avarice propre à Schweitzer dans son style de vie personnel n’est en rien incompatible avec son orgueil intellectuel, tel qu’il s’exprime dans les lignes qui précèdent ainsi que dans de nombreuses autres circonstances dont il sera question au cours de cette étude. Cette confusion de deux traits de caractère très distincts explique certainement pourquoi Schweitzer n’a jamais été reconnu comme le maître de l’autoreprésentation qu’il était vraiment13. L’objectif de cet ouvrage est de présenter précisément cet Albert Schweitzer là.

Dans le contexte qui nous intéresse, certaines limites doivent toutefois être posées. De nombreux mythes et légendes entourent la personne d’Albert Schweitzer, mais, dans bien des cas, ce n’est pas lui qui en est ←19 | 20→l’auteur. Le médecin français André Audoynaud déplore par exemple dans son livre sur Albert Schweitzer paru en 2005 que l’idée selon laquelle Schweitzer serait le premier médecin à avoir été à Lambaréné et dans ses environs soit acceptée sans contradiction, sans que soit évoquée en particulier la présence à Lambaréné du médecin militaire français Jean Jaureguiber qui y aurait effectué bien des années avant Schweitzer des interventions chirurgicales14. Il faut souligner cependant que s’il est communément admis que Schweitzer a été le premier médecin qui ait exercé à Lambaréné, celui-ci n’est pas responsable de cette légende, au contraire. Dans Ma vie et ma pensée, il mentionne le docteur Jaureguiber et toute la reconnaissance que lui inspire l’important travail préliminaire accompli par lui à Lambaréné15. Des indications erronées de ce type sur la vie et l’œuvre d’Albert Schweitzer ne seront pas évoquées dans le présent ouvrage. Il ne s’agira ici que d’examiner le tableau que Schweitzer lui-même a brossé de sa vie.

La partie principale de notre étude sera consacrée à la confrontation des données autobiographiques livrées par Schweitzer à la réalité historique. Elle sera divisée en trois principaux chapitres dont les titres seront inspirés des chapitres de la dernière et plus complète autobiographie de Schweitzer Ma vie et ma pensée (1931)16.

Ces chapitres commencent tous les trois par un rappel autobiographique à travers lequel l’histoire de Schweitzer sera de nouveau retranscrite telle que celui-ci la présente lui-même. Pour qu’il soit clair qu’il s’agit là – tout du moins pour une large part – d’une représentation aménagée de la réalité, cette partie sera en italique.

Vient ensuite la section « Historique », divisée en deux parties. En premier lieu, l’environnement historique de Schweitzer sera présenté en relation avec le thème abordé. Puis sera présenté le « Schweitzer historique », c’est-à-dire l’image de Schweitzer qui ne provient pas ←20 | 21→de ses déclarations autobiographiques, mais a été reconstruite à partir d’autres sources (lettres privées, écrits inédits, etc.).

La dernière section de chaque chapitre est constituée par une « Comparaison » entre les données autobiographiques et historiques.

Il est inévitable que les résultats de notre étude causent un certain malaise. Cela s’explique principalement par le fait que les notions « autobiographie », « autoreprésentation » ou « mise en scène de soi-même » ont une connotation négative pour bon nombre de personnes, particulièrement en référence au contexte des médias actuels, où ces termes sont rapidement associés à des personnalités de la télévision qui deviennent soudainement célèbres tout en sortant de nulle part. Mais une telle façon de voir les choses est trop limitée. Le psychologue Hans Mummendey définit le portrait autobiographique comme une tentative de « présenter l’auteur lui-même et l’environnement social de son existence comme un ensemble cohérent et consistant en laissant une impression positive»17. Cette définition s’applique clairement à Schweitzer, et on peut supposer que le lecteur avisé parviendra à la même conclusion après la lecture de ce livre. Cela ne signifie pas pour autant que Schweitzer ait été un imposteur et un menteur. Personne ne peut contester ses réalisations et ses réussites. Mais il n’est que justice de préciser que Schweitzer ne fut pas à son époque le seul Européen en Afrique, qu’il y avait sur ce continent en même temps que lui d’autres grands personnages actifs sur le plan médical, social et humanitaire et dont l’œuvre fut au moins aussi importante que la sienne, mais dont les noms ont été oubliés. Schweitzer a en quelque sorte contribué lui-même à ce qu’on se souvienne aujourd’hui encore de lui.

Résumé des informations

Pages
190
Année
2020
ISBN (PDF)
9782807612051
ISBN (ePUB)
9782807612068
ISBN (MOBI)
9782807612075
ISBN (Broché)
9782807612044
DOI
10.3726/b16806
Langue
français
Date de parution
2020 (Octobre)
Published
Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2020. 190 p.

Notes biographiques

Sebastian Moll (Auteur)

Sebastian Moll, docteur en théologie de l’université d’Edimbourg, a été collaborateur scientifique à la Johannes Gutenberg-Universität de Mainz de 2008 à 2014. Il est actuellement directeur des études à l’Académie de formation au pastorat (THS Akademie für pastorale Führungskräfte) de Bingen am Rhein.

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