Documents diplomatiques français
1924 – Tome I (1er janvier – 30 juin)
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Edited By Ministère des Affaires étrangères
Parallèlement, il relance la question de la sécurité de la France et du contrôle du désarmement allemand. Il obtient des Britanniques le principe d’une inspection générale du désarmement allemand avant la suppression de la Commission interalliée de contrôle militaire et le transfert du contrôle à la Société des Nations.
En Europe centrale et orientale, la France s’efforce de consolider le statu quo territorial et son influence par des traités de garantie avec les pays de la Petite Entente et en favorisant un rapprochement entre la Pologne et les pays baltes. Les restrictions à l’exportation de capitaux limitent cependant les investissements des entreprises françaises en Pologne et en Yougoslavie, où l’Angleterre et l’Italie mènent une politique financière active.
Un autre élément marquant du premier semestre 1924 est la victoire du Cartel des gauches aux élections de mai. Dès son arrivée au pouvoir le 14 juin, Herriot annonce un projet de reconnaissance immédiate de l’URSS et des mesures d’amnistie dans les Territoires rhénans occupés. Il s’entend avec Mac Donald sur une conférence interalliée, suivie d’une conférence avec l’Allemagne, pour l’adoption du plan Dawes. On traitera ensuite la question des dettes interalliées, puis celle de la sécurité dans le cadre de la Société des Nations.
159 M. Poincaré, Ministre Des Affaires Étrangères, À M. De Billy, Ministre De France à Belgrade.
Extract
M. POINCARÉ, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
À M. DE BILLY, MINISTRE DE FRANCE À BELGRADE.
T. nos 69-72.
Chiffré. Par poste.
Paris, 22 mars 1924, 15 h.
Réponse à votre télégramme no 421.
Les déclarations que vous a faites le ministre des Affaires étrangères SHS révèlent un état d’esprit qui a lieu de nous inquiéter. Il est vrai que M. Ninchitch n’a plus accusé le gouvernement bulgare de complicité avec les bandes. La note que le cabinet de Sofia a fait remettre à celui de Belgrade, et dont je vous ai transmis le texte par ma dépêche no 167, lui en enlevait le prétexte. Mais, votre interlocuteur vous a marqué les craintes que lui inspiraient l’organisation des bandes macédoniennes et l’action de Todor Alexandroff.
Les déclarations faites, à plusieurs reprises, par le ministre de Bulgarie à mon Département, déclarations que je vous ai communiquées, donnent, d’autre part, l’impression du sincère désir du cabinet Tzankoff d’éviter de donner au gouvernement SHS, un prétexte de chercher querelle à la Bulgarie.
Comme je l’indiquais à votre prédécesseur, dans ma dépêche du 4 février dernier, no 89, il semble qu’avant de songer à agir au-delà de la frontière, le gouvernement de Belgrade pourrait prendre sur son propre territoire des mesures utiles pour réduire les Macédoniens à l’impuissance. Le ministre...
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