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Formes et réformes de la paternité à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne

de Aude-Marie Certin (Éditeur de volume)
©2016 Comptes-rendus de conférences 237 Pages

Résumé

Cet ouvrage collectif porte sur l’histoire de la paternité à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne. Partant de l’étude de sources variées (livres de famille, textes doctrinaux, testaments, images, etc.), les contributions étudient la place faite aux pères dans la famille et dans la société au sein du monde occidental. À la croisée de l’histoire de la parenté et de l’histoire du genre, de l’histoire religieuse et de l’histoire sociale, ce livre propose un éclairage inédit sur l’évolution des formes de la paternité dans un contexte marqué par les réformes religieuses et par d’importantes reconfigurations politiques, en particulier dans les sociétés urbaines.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos du directeur de la publication
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matiéres
  • Avant-Propos
  • Ouverture
  • Émergence de l’individu – déclin de la parenté ? « Vous et moi, moi et vous ». Le père et son « je » dans les livres de famille allemands des XVe–XVIe siècles
  • Modèles et pratiques de paternité à travers un siècle d’écriture domestique (Florence, XIVe siècle – début XVe siècle)
  • « Pater spiritualis ». La parenté spirituelle à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne
  • Paternités entre terre et ciel : patronage et dynastisation chez les Médicis à Florence au XVe siècle
  • Paternité, fraternité et entreprise à Venise (XVe siècle–XVIIIe siècle)
  • Rôles et stratégies paternels dans une entreprise familiale artisanale : exemple des imprimeurs à Venise (deuxième moitié XVe – début XVIe siècles)
  • Le prince comme Landesvater : autorité politique et paternité dans l’Allemagne du XVIe siècle
  • Une famille royale sans père. La mère et le père absent dans les lettres de Catherine de Médicis à ses enfants (1560–1589)
  • Saint Joseph et la réforme de l’Église : L’émergence d’un modèle (XIVe siècle – début du XVIe siècle)
  • Le père célibataire et l’époux de la mère. Stratégies d’exclusion à l’époque médiévale et moderne
  • Conclusion
  • Conclusion

Pierre Monnet (Directeur de l’IFRA/SHS)

Avant-Propos

Mariage et droit à l’adoption pour les couples homosexuels, pratique des mères porteuses, progrès de la procréation médicalement assistée, familles recomposées : le vocabulaire social, législatif, médical, psychologique du couple et de la parenté enregistre depuis quelques décennies de profondes mutations au rythme des réformes, des progrès et des bouleversements tant de la reconnaissance ou de la refonte du lien social de parenté et d’alliance que des manières biologiques de donner naissance.

Loin de constater là un simple fait d’actualité, souvent instrumentalisé par le temps court de la politique et du débat public toujours prompts à identifier de prétendues « crises » de la famille ou de la masculinité, l’historien sait bien que les faits de parenté expriment depuis toujours et dans la longue durée des processus de construction fondamentale d’une société. En tant que tels, ces faits sont eux-mêmes historiques et variables dans l’espace ainsi que les travaux des ethnologues et des anthropologues l’ont montré depuis les travaux fondateurs, en France du moins, de Claude Lévi-Strauss puis de Maurice Godelier.

Pour autant, les dictionnaires historiques, et plus généralement les dictionnaires des sciences humaines et sociales en usage courant parmi les spécialistes, ne regorgent pas d’entrées séparées consacrées aux fonctions que peut occuper chacun dans une famille, entre frère, sœur, père ou mère. Il est même aisé de constater, de ce point de vue, que les instruments de travail dont disposent les juristes comportent, aujourd’hui encore, davantage d’items familiaux et parentaux (car il importe pour le juge, le notaire ou l’avocat de déterminer, sinon avec certitude, du moins avec plausibilité juridique qui est le père ou la mère d’un enfant) que ceux dont se servent les sciences sociales et humaines historiques. C’est essentiellement, on le sait, dans le sillage des études consacrées à la famille et à la parenté dans les années 1970, en parallèle d’ailleurs aux débuts d’une histoire des femmes introduisant à une histoire du genre, que l’anthropologie de la parenté fait son entrée dans l’horizon thématique et heuristique des historiens et singulièrement des médiévistes. Pour autant, et là encore le fait est connu, cette nouvelle orientation de la recherche n’a pas fait disparaître, et a peut-être même réactivé dans un premier temps, un certain nombre de « grands récits » sur le prétendu passage progressif et millénaire de la famille large à la famille étroite, ou de la filiation agnatique à la filiation cognatique, ou des réseaux horizontaux aux réseaux verticaux, mais encore sur l’inflexion patrilinéaire, sur la lente émancipation féminine, sur la « découverte » de l’individu ou de l’enfance… ← 7 | 8 → Au total, ce n’est finalement qu’assez récemment que s’écrit une histoire complexe, nuancée, documentée, des relations de consanguinité et d’alliance au sein d’une société, celle du Moyen Âge pour faire bref, qui se caractérise par une promotion et une valorisation parallèles de la parenté dite spirituelle à côté de la parenté dite charnelle. Or, dans ce grand mouvement de correction et de rattrapage, force est de constater que la notion de père, et avec elle celle de paternité, ont longtemps fait figure de « parent pauvre » de l’historiographie, si l’on s’autorise ce jeu de mots.

Le père médiéval avait, en effet, été longtemps habillé des pâles vêtements d’un Joseph en retrait, père putatif ou presque hasardeux, écrasé entre la Vierge d’un côté et Dieu le Père de l’autre. Fort heureusement, des études récentes sont venues décloisonner le regard et jeter une lumière nouvelle sur ce portrait, entre celles de Jérôme Baschet sur le sein du père en 2000, de Paul Payan sur Joseph en 2006 ou de Didier Lett sur les hommes et les femmes en 2013, pour ne citer que la bibliographie française sur ce sujet. D’une certaine manière, cette « réhabilitation » paternelle contribuait aussi à rééquilibrer une histoire du genre écrite d’abord à l’ombre d’une histoire des femmes. S’est alors peu à peu dévoilée l’image d’un père médiéval qui, certes, ne peut pas tout, à la différence du père romain qui par l’adoption « engendre » volontairement et à volonté un autre enfant sur lequel il exerce quasiment un droit de vie et de mort (Jean-Baptiste Bonnard, Le complexe de Zeus, 2004) ; qui, certes, se retrouve bridé par les lois de l’Ecclesia définissant bon gré mal gré le père charnel comme géniteur au sein du mariage chrétien devenu sacrement, monogame et en théorie indissoluble ; mais un père tout de même présent, reconnu par le droit et la pratique, pourvu des droits et des devoirs de la patria potestas, associé dans les prières et les dévotions, les images et les écritures, investi de rôles et de fonctions variés entre modèle, éducateur, nourricier, gestionnaire, entrepreneur, porteur de la mémoire ou de l’identité familiale…

C’est tout le champ de cette enquête encore neuve que laboure le présent volume qui rassemble les actes d’une rencontre internationale organisée par son éditrice à l’Institut Français d’Histoire en Allemagne de Francfort et avec le soutien de l’Université Franco-Allemande le 28 juin 2013.

L’intérêt de la tenue de cette rencontre, et donc de sa publication, est double. Il tient à sa forme d’une part et à son sujet de l’autre. Du point de vue formel en effet, cette manifestation est le résultat et le reflet d’une ligne scientifique qui a toujours conduit l’Institut Français d’Histoire en Allemagne, un centre de recherche établi au sein de l’université de Francfort depuis 2009 au service des échanges entre les historiens français et allemands, à privilégier la formation des jeunes chercheurs dans un environnement bilingue, binational et biculturel. Dans ce cadre, il revient habituellement à l’un des doctorants bénéficiant d’une aide à la mobilité internationale au ← 8 | 9 → sein du centre d’organiser une rencontre avec d’autres doctorants et post-doctorants originaires essentiellement de France et d’Allemagne mais aussi d’autres pays, autour d’un sujet actuel ou émergent. Ce fut bien le cas de la paternité, un thème auquel l’éditrice du présent recueil, Aude-Marie Certin, a consacré une thèse portant sur les pères-écrivains des villes moyennes et méridionales de l’Allemagne tardo-médiévale, soutenue sous la direction conjointe de Pierre Monnet et Jean-Claude Schmitt à l’EHESS le 17 mai 2014. Les résultats de ce mémoire de doctorat, tout comme ceux des autres chercheurs rassemblés à Francfort et dont les communications sont ici publiées, prouvent s’il était besoin l’utilité et la fonction de centres de recherche à l’étranger consacrés à la formation d’une nouvelle génération de chercheurs aptes à poursuivre le dialogue scientifique entamé depuis des décennies entre les historiens français, allemands et de plus en plus issus d’autres pays européens. Mais ces acquis et ces échanges, comme en témoigne le présent ouvrage, prouvent aussi la pertinence d’une thématique placée, la table des matières l’indique assez, à la rencontre des espaces français, germanique, suisse et italien ; au chevauchement des chronologies entre fin du Moyen Âge et première modernité ; au contact des disciplines et des méthodes entre histoire juridique, économique, politique, religieuse et anthropologie de la parenté ou des images ; au croisement des échelles sociales entre milieux urbains, universitaires, artisanaux, princiers, monastiques ; au carrefour enfin de supports documentaires normatifs, narratifs, iconographiques.

Ce faisceau de questions et de sources confirme avec éclat le postulat de départ de cette rencontre : le système de parenté, et plus précisément ici le régime de paternité, occupe une place importante dans la (re)production et la (re)présentation de l’ordre social dans l’Europe médiévale puis moderne. Il semble acquis, en effet, que nous avons affaire dans la société médiévale à une conception de la paternité très complexe, mouvante, qui relativise par sa diversité, mais peut-être surtout par la sophistication de sa représentation et de sa définition, les images passéistes et fixistes d’un père indissociablement biologique et chef de famille. La légitimation d’enfants non biologiques (substitut médiéval à l’adoption juridique romaine), mais aussi les remariages sont chose courante ou permise, dans une société qui place cependant l’alliance en parallèle voire en concurrence avec d’autres formes d’association et d’union par la confrérie, la commune, le serment, l’université ou l’hommage, investies chacune des mêmes valeurs et reposant sur les mêmes schèmes d’amour et d’amitié ; une société qui interdit progressivement la polygamie, le concubinat, la séparation, qui péjore l’adoption, qui introduit une correction et une régulation de l’alliance par les prohibitions graduelles de mariage (non exclusives d’une endogamie sociale), qui promeut et valorise pour certains le célibat et le veuvage. Or, c’est cette même société qui, en pratique et en théorie, ← 9 | 10 → aligne idéologiquement la parenté naturelle sur la parenté spirituelle et pense les relations entre les personnes divines de la Trinité, entre les hommes et Dieu et entre les laïcs et les clercs, en jouant du registre de l’alliance et de la famille. Tout cela est canonisé en quelque sorte par la glose extraite des pères de l’Église et par la répétition quotidienne du pater noster, à la fois parole et objet, celui que tient sans doute dans ses mains le père de Dürer représenté sur le portrait placé avec bonheur en couverture du programme de la rencontre de 2013. Ce portrait date de 1490, l’année où dans son journal Dürer écrit que c’est à partir de là que « mon père me fit voyager ». C’est bien sur ce vaste fond d’un système d’alliance et de parenté autrement valorisé, concurrencé et polarisé pendant le Moyen Âge occidental que se déploie la paternité, dont la signification par ailleurs s’insère dans une discussion encore en cours sur la forme dominante de la filiation, cognatique ou agnatique, et au cœur de débats tantôt conjoints tantôt disjoints portant sur l’articulation, flottante ou au contraire contrainte, entre filiation, alliance et transmission.

Précisément, là comme ailleurs, c’est la relation entre la paternité biologique et la reconnaissance du lien père-fils par le droit et par la communauté, et donc les droits et les devoirs que cette reconnaissance entraîne, qui constituent un ensemble de problèmes dont l’historicité et la comparabilité interrogent et intéressent l’historien du social et du culturel. À la variation et à la variété de ces relations correspond une diversité des représentations, entre un père protecteur, géniteur, nourricier, transmetteur, éducateur…, autant d’images et de représentations qui doivent se lire au Moyen Âge à la mesure d’une société dans laquelle des relations de parenté, et donc aussi de paternité, ne reposent pas, ou ne reposent pas seulement sur la naissance et le mariage ; dans laquelle la légitimation des modes de domination matérielle ou symbolique semble prioritairement passer par la mobilisation de référents empruntés à la parenté ; et dans laquelle enfin le culte des morts et, au-delà, l’entretien du social en tant que social ne relèvent ni prioritairement ni exclusivement de la famille mais appartiennent à un ordre structuré par l’ecclesia qui englobe et surplombe la famille. Si la parenté spirituelle et la parenté charnelle représentent deux modes et deux types différents d’une même constitution des groupes et des liens sociaux, alors il en va de même de la paternité, qui permet de comprendre les changements de statut non seulement d’un individu, mais aussi de la place de cet individu dans un groupe.

C’est bien pourquoi les contributions ici rassemblées peuvent se lire à travers trois problèmes. Le premier est celui de la terminologie : terminologie médiévale d’abord (comment s’appelle et appelle-t-on alors un père ?), mais aussi terminologie actuelle de la recherche, ainsi que l’introduction et plusieurs communications l’ont fait remarquer, la mise en relation ou à distance de l’une et de l’autre étant fort heureusement érigée en indice heuristique. Le deuxième problème est celui ← 10 | 11 → des pratiques effectives, tant il est vrai que la paternité est ici placée au cœur de la filiation, de l’alliance et des stratégies de reproduction ou de transmission qui en découlent. Le troisième problème est celui du passage d’un régime paternel à un autre dans un certain nombre de régions ou de configurations politiques et socio-culturelles privilégiant le laboratoire urbain.

Cette pluralité de problèmes et la concentration sur le terrain citadin confèrent indéniablement au présent recueil son originalité. En premier lieu, puisque la parenté, pas davantage que la paternité, ne saurait se réduire à la famille, mais se décompose en fonctions, en relations, en constructions qui interagissent elles-mêmes sur l’identité et l’identification de chacun, il n’existe pas de sources spécifiques de la parenté. De la sorte, et c’est bien ce que signifie la documentation composite évoquée au fil des différentes contributions, « tout fait ventre » en la matière, et cela pas seulement par « appétit » d’historien, mais parce que les relations de parenté et de paternité au Moyen Âge servent aussi à penser d’autres formes de relation sociale, ce qui impose donc au médiéviste de devoir recourir à des sources diverses puisqu’il s’agit bien de considérer comme parenté tout ce que la société médiévale conçoit comme telle, ce qui dépasse on s’en doute le simple cadre biologique, familial et juridique. En cela, le présent livre s’inscrit bien dans une histoire anthropologique actuelle de la parenté qui définit celle-ci comme un système de relations dont la logique et la représentation ne sont pas avant tout biologiques. Bien entendu, ces relations le sont aussi et malgré tout, et bien des pères ici présentés étaient pour la plupart déclarés, réputés, revendiqués comme fils et pères « de ». Mais cette appartenance n’est pas ici un enfermement, elle détache au contraire une figure paternelle placée à la croisée de la consanguinité, c’est-à-dire de la reconnaissance sociale d’un lien de parenté par une descendance ou un ancêtre commun, et de l’affinité, le père travaillant à la fois l’ancestralité et l’alliance autant que la filiation.

En second lieu, l’observatoire urbain majoritairement exploré dans ce recueil installe conséquemment la réflexion au cœur d’une autre histoire, celle des villes au sein desquelles se déploie un portrait social de groupe avec et par les pères. Or, la ville présente ceci de spécifique, qu’elle s’inscrit certes dans une société globale au sein de laquelle, du moins pour le Moyen Âge, l’Ecclesia a promu à côté de la parenté charnelle la parenté spirituelle sous des formes pures ou diluées (parrainage, profession, lien conventuel, consécration, lien paroissial…), mais la cité ne se situe pas, ou du moins pour se définir ne revendique pas de se situer au cœur de la production de ce double système, et constitue par conséquent potentiellement un lieu, sinon neutre du moins affranchi, de réarticulation, voire de mise à distance critique de cette dualité. À cet égard, le dispositif d’une « religion civique » promue ici et là par les pères des cités allemandes, suisses, italiennes ici évoquées, ← 11 | 12 → et qui permettent en quelque sorte aux pères des institutions urbaines de se faire pères matériels et moraux des établissements ecclésiastiques par le biais des curatèles, fondations etc., pourrait bien être institué en un processus et une façon de réarticuler paternité charnelle et paternité spirituelle. La ville, en effet, ne change pas le système fondamental de parenté, pas plus qu’elle ne parvient à bousculer les prohibitions fortes qui pèsent sur l’alliance par mariage ou bien les dévalorisations dominantes qui leur sont liées (celle du concubinage par exemple, de l’illégitimité, de la séparation ou de l’adoption) ou bien encore les valorisations hautes (veuvage, célibat), mais elle joue peut-être à sa manière sur les frontières et l’articulation entre parenté charnelle et parenté spirituelle… À la variation et à la variété de ces relations correspond de fait une diversité de représentations paternelles, ainsi qu’elles affleurent au fil des pages qu’on va lire. Souvent on rencontre un père, des pères, à la fois objets et acteurs d’une stratégie multiple de pouvoir et de richesse en ville. Celui-ci doit en effet contrôler le mariage hors du groupe consanguin et donc exercer des stratégies de cohésion forte du groupe auquel il appartient, et cela à travers des institutions, qui peuvent être celles du Conseil mais aussi du métier, lequel infléchit par le droit, la pratique, la coutume, le contrôle réciproque les dispositions, certes marginales mais de ce fait très révélatrices, de la reconnaissance, de la tutelle, du mariage, des fiançailles, de la succession et de la transmission des biens matériels et symboliques, au cœur desquelles se situe un père érigé en double indice urbain d’appartenance : père de famille et père de la cité. En ce sens, la ville devient ici un lieu privilégié d’observation d’une pratique qui, certes, mobilise la parenté (en l’occurrence les pères) et est donc d’une certaine manière « parentale », mais se révèle aussi une pratique sociale visant à reproduire un ordre qui combine à la fois le parental et le social. Le père exerce donc à cet instant des fonctions qui seront ensuite et plus tard assurées par d’autres institutions, suivant un moment de « transfert » qui peut également constituer l’un des sens attribués à la notion de « réforme » et de « réformation » culturelles et confessionnelles. Avoir choisi le terrain urbain a indéniablement permis, la lecture de ce recueil le confirme, de situer le vocabulaire et le système de la paternité au croisement de trois champs : celui d’une parenté telle que définie et fonctionnant aux XIVe, XVe et XVIe siècles, celui de la narrativité des pères qui s’écrivent et se décrivent, celui enfin de la société urbaine qui recompose pour partie cette taxinomie et ce schéma.

Résumé des informations

Pages
237
Année de publication
2016
ISBN (PDF)
9783653068573
ISBN (MOBI)
9783653993622
ISBN (ePUB)
9783653993639
ISBN (Broché)
9783631646403
DOI
10.3726/978-3-653-06857-3
Langue
français
Date de parution
2016 (Avril)
Mots clés
paternité-père-patrilinéarité masculinité famille parenté
Page::Commons::BibliographicRemarkPublished
Frankfurt am Main, Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Wien, 2016. 237 p.

Notes biographiques

Aude-Marie Certin (Éditeur de volume)

Ancienne membre de l’Institut Franco-Allemand de Sciences Historiques et Sociales de Francfort-sur-le-Main, Aude-Marie Certin est agrégée et docteure en histoire (EHESS/Paris). Ses recherches portent sur l’histoire de la paternité, de la famille et de la parenté dans les livres de famille allemands à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne.

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