De la violence et des femmes / De la violencia y de las mujeres
Espagne, 1808–1918 / España, 1808–1918
Résumé
A lo largo del siglo XIX, España valora la imagen de la mujer «ángel del hogar», que vela por el bienestar de los suyos y que dio lugar a una retahíla de mujeres principalmente representadas como víctimas de las violencias. En contra de tal estereotipo, este libro muestra que ante la violencia de las guerras y los conflictos sociopolíticos que se suceden de 1808 a 1918, las españolas se comprometen en la caridad activa o por sus escritos, militan, defienden sus derechos recurriendo a veces a la violencia, cuando no se convierten en criminales. Las doce contribuciones de este volumen (seis en español y seis en francés) estudian las representaciones literarias, periódicas e iconográficas de estas mujeres así como los usos que se hacen de ellas, no sin dedicar un espacio a la reflexión de las mujeres sobre la violencia.
Extrait
Table des matières
- Couverture / Cubierta
- Titre / Título
- Copyright
- À propos du directeur de la publication / Sobre el autor/el editor
- À propos du livre / Sobre el libro
- Pour référencer cet eBook / Esta edición en formato eBook puede ser citada
- Table des matières / Índice
- Avant-propos (Marie-Linda Ortega)
- Preámbulo (Marie-Linda Ortega)
- I. Violence des femmes en politique / Violencia de las mujeres en política
- De Lavapiés a Marineda. El uso de la violencia en la protesta de las cigarreras (1830-1908) (Gloria Espigado Tocino)
- Révolutionnaires, furies et pétroleuses. Femme et violence dans les récits et représentations graphiques de la Commune de Paris en Espagne (Marie Angèle Orobon)
- La gesta de las terribles sufragistas en España (Isabelle Mornat)
- II. Usages de la violence féminine / Usos de la violencia femenina
- «Mujeres que matan». Crímenes ancilarios y neronismo literario en la prensa escrita de entresiglos (1885-1902) (Jordi Luengo López)
- Violencias hipnóticas. Ciencia, mujer e hipnosis a finales del siglo XIX (Alba del Pozo García)
- Convulsionarias, embusteras, histéricas. Las mujeres criminales en Gotas de sangre, de Luis Bonafoux (Isabel Clúa)
- Des Sacamantecas tueurs de femmes à LA Sacamantecas (Marie Franco)
- III. Quand les femmes pensent la violence / Cuando las mujeres piensan la violencia
- La violence faite aux femmes dans Tribunales de venganza (1878) de Rosario de Acuña. La Vengeance et la Justice poursuivant le Crime (Sylvie Turc-Zinopoulos)
- Escritoras en la Cruz Roja frente a las secuelas de la guerra (María del Carmen Simón Palmer)
- Carmen de Burgos et la campagne de Melilla (1909). De l’écriture de l’impact à l’écriture comme saignée (Allison Taillot)
- De la guerre à la révolution. Sofía Casanova de Varsovie à Petrograd (1915-1917) (Manuelle Peloille)
- Conclusion
- Conclusión
- Présentation des auteurs / Presentación de los autores
- Titres de la collection / Obras publicadas en la colección
Ouverture
Ce volume s’inscrit dans une histoire culturelle des représentations des femmes. En adoptant un angle d’étude spécifique, celui de la violence, les auteurs ont choisi de privilégier les moments où, tout au long du XIXe siècle, les femmes ont exercé des pratiques violentes, retourné les violences subies et même replacé la réflexion traditionnelle sur la violence en Espagne. Ces études poursuivent en quelque sorte la réflexion autour de la femme espagnole active et actrice qu’ont développée depuis une dizaine d’années des ouvrages comme Heroínas y patriotas. Mujeres de 18081, Presencia y visibilidad de las mujeres : recuperando historia2, Resistir o derribar los muros. Mujeres, discurso y poder3, Amazonas de la libertad. Mujeres liberales contra Fernando VII4, pour n’en citer que quelques-uns, parus en Espagne. À ceux-là viennent s’ajouter des références incontournables, publiées en France, sur la violence féminine5 ayant nourri nos échanges.
L’impensable de la violence exercée par celle qu’en Espagne au XIXe siècle on nomme el ángel del hogar, « l’ange du foyer » – expression qui dit à la fois l’espace qui lui est dévolu et dont elle ne doit pas s’affranchir sous peine du pire, mais aussi la privation de sexe et de sexualité, l’ange de ce point de vue n’en ayant pas de fixé – renvoie aux attributions genrées de l’activité versus la passivité, l’intellect versus les sentiments, la force ← 9 | 10 → versus la faiblesse6. Ainsi, toute activité féminine se déployant au-delà des frontières du foyer ou ayant trait à la sexualité marquera un dépassement des bornes sociales, celles de l’espace privé, et un dévoiement hors genre, tous deux impliquant châtiment, dont la presse et les œuvres de fiction varient à plaisir les possibles. Les analyses réalisées des représentations des pratiques violentes, qu’elles soient textuelles ou iconographiques, rendent compte de la condamnation, au mieux de l’ambivalence, qu’elles reçoivent de la part des tenants du discours hégémonique.
Mais pour mieux comprendre la portée des transgressions réalisées par les femmes, il convient de les replacer dans leur contexte, un contexte où la soumission et la contrainte du corps sont la règle pour toutes et dont la violence est encore trop souvent sous-estimée. Ces considérations ont moins pour but de cartographier le « territoire stable du sujet »7, la femme n’accédant au statut de sujet qu’en de rares occasions, que d’en rappeler quelques étapes du processus de fabrication sociale, ce corps devant être éduqué, limité, redressé, modifié, par la violence si nécessaire. Tout commence par la réduction du corps féminin dès le plus jeune âge dans les classes sociales où sa force (de travail) ne constitue pas un atout mais bien plutôt une marque avilissante. En effet, la bienséance, la pudeur doivent prendre corps, le corps des femmes, et se traduire par l’attitude et le maintien, déclinés selon des codes propres et adaptés à toutes les circonstances de la vie. Les vêtements féminins des classes dominantes viendront parachever ce faisceau de contraintes visant toutes à limiter la liberté de mouvement, comme le décrit Philippe Perrot dans le cas de la crinoline puis de la tournure qui « dans leur exubérance textile, leur incommodité radicale, réduisent la femme à un rôle d’idole éblouissante qui la distingue absolument de l’homme et l’éloigne physiquement de son univers »8. Le corps de celles qu’il nomme « recluses de la robe-cage »9 souffre : « Ventre comprimé et flancs creusés ne font pas seulement saillir des seins trompeurs et rebondir une croupe factice, ils handicapent ← 10 | 11 → aussi le corps, l’écorchent et le mutilent au point de le réduire à une passivité, à une fragilité, voire à une frigidité qui constituent bien une manière de gage, d’apaisement contre l’anxiété que susciteraient chez l’homme l’activité, la force et le désir »10. Aux souffrances physiques s’ajoutent les tourments psychiques dont s’accompagnent les impératifs vestimentaires, souvent contradictoires pour une même occasion. La maîtrise des codes vestimentaires nécessite un long apprentissage dont le chemin est parsemé d’embûches, toutes plus dangereuses car pouvant mener au déclassement, à la honte de la disqualification sociale décrite par Philippe Perrot11.
C’est aux autres violences ordinaires déployées contre les femmes qu’accorde Emilia Pardo Bazán une large part dans ses contes en s’attardant sur les attitudes et réactions de leurs corps. Actes, comportements ou paroles dans la vie quotidienne des femmes de toutes les conditions sociales que la société et encore moins la Justice ne considèrent pas comme violents, mais dont l’écriture de l’auteure met au jour la cruauté coupable, voire même criminelle, afin d’amener le lectorat de l’époque à les condamner très explicitement et à une prise de conscience généralisée susceptible de faire changer les lois.
Dans El indulto, conte de 1883 que publie la Revista Ibérica, une bonne, Antonia, se débat dans la terreur des représailles qu’exercera sur elle son mari, dès qu’il bénéficiera d’une grâce écourtant sa peine de prison pour le meurtre de sa belle-mère, que le témoignage d’Antonia a contribué à porter à vingt ans. Si ses amies lui proposent des solutions, la jeune femme souhaite se tourner vers la loi car « esa entidad moral, de la cual se formaba Antonia un concepto misterioso y confuso, era sin duda fuerza terrible, pero protectora »12. Or, un expert en droit consulté vient confirmer qu’Antonia n’aura aucun moyen légal de se défendre puisque « ¡ La ley, en vez de protegerla, obligaba a la hija de la víctima a vivir bajo el mismo techo, maritalmente con el asesino ! »13 Le jour tant redouté arrive et la femme sera victime d’une « mort naturelle », conséquence de tant de terreur à n’en pas douter. L’auteure se défendra d’avoir voulu remettre en question le droit de grâce ou l’indissolubilité du mariage14 ← 11 | 12 → en affirmant avoir seulement transcrit un cas qui lui avait été rapporté. Le lecteur d’aujourd’hui ne peut qu’admirer la subtilité de ce conte qui, s’il commence par un crime de sang, s’achève sur l’image d’une femme qui meurt, sans avoir pu être protégée par la loi et que l’état de terreur permanent dans lequel elle a vécu a vidé de son sang.
Emilia Pardo Bazán restera fidèle à cette ligne de dénonciation15 jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, dans la fiction ou bien dans ses célèbres chroniques de La vida contemporánea où elle affirme : « Con razón decía un célebre jurisconsulto que la vida no está protegida ; pero debió añadir “en especial la de la mujer”. Todo español cree tener sobre la mujer derecho de vida o muerte. Lo mismo da que se trate de su novia, de su amante o de su esposa. Los celos disculpan los más atroces atentados, las venganzas más cruentas… »16 Ces constatations apparaissent déjà dans le conte Piña de 1890 dans lequel, à partir du comportement de deux singes, femelle et mâle, la voix narratrice s’interroge sur les causes de la domination masculine : « ¿ Qué influjo moral, qué soberanía posee el sexo masculino sobre el femenino, que así lo subyaga y lo reduce, sin oposición ni resistencia, al papel de pasividad obediente y resignada, a la aceptación del martirio ? » et apporte la réponse suivante : « No era el amor quien la doblegaba, pues nunca vimos que su dueño le prodigase sino manotadas, repelones y dentelladas sangrientas. Era únicamente el prestigio de la masculinidad, la tradición de obediencia absurda de la fémina, esclava desde los tiempos prehistóricos »17. Pour Emilia Pardo Bazán, la force de l’habitude, d’une sorte d’atavisme, fonde seule cette soumission féminine excluant du même coup toutes les justifications médicales ou morales. Quand bien même ces propos sont-ils censés s’appliquer à deux singes, leur possible généralisation à l’humanité apparaît très clairement.
Corps brutalisé par les vêtements ou par les hommes au nom de la violence dont il est naturellement porteur, et considéré comme socialement dangereux dès lors qu’il n’est pas soumis à certaines contraintes spatiales ou physiques, cette conception n’a pas attendu le XIXe siècle pour se faire jour comme l’a montré Sara Matthews dans une étude qui fit date18. ← 12 | 13 →
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les œuvres de divulgation telles que les manuels de savoir-vivre, mêlant médecine, phrénologie et magnétisme, diffusent largement l’idée de la nécessité de redresser le corps féminin en manque de forces physiques et morales.
Mais ce sexe réputé faible s’avère parfois faire montre d’une force insoupçonnée mettant en échec les techniques les plus sophistiquées, comme il arrive avec La nerviosa, cas inaugural exposé dans le premier volume des Españolas pintadas por los españoles, collection d’articles sur les femmes modernes, leurs contemporaines, dirigée par Roberto Robert, publiciste et républicain déclaré, et publiée juste après la révolution de septembre 1868, dite la Glorieuse. Cette révolution, à laquelle les femmes ont largement collaboré, leur accorde de nouveaux droits ainsi que l’accès à de nouveaux espaces et la publication collective précédemment citée, dont tous les auteurs sont masculins, rend compte de cette irruption et de la relative violence qu’elle suppose. La nerviosa est un texte révélateur de l’ambivalence à l’égard de ce corps féminin non maîtrisable, dans la mesure où à de nombreuses reprises transparaît l’admiration éprouvée par le narrateur. Il s’agit d’une jeune femme charmante, monísima, que ses nerfs ont commencé à faire souffrir à partir de l’âge de quinze ans. Malgré les descriptions de ses souffrances qui s’apparentent fort à celles des cas d’hystérie, le terme n’est jamais utilisé par Pedro Ximénez Cros et l’accent est plutôt mis sur les échecs répétés des nombreux médecins consultés pour parvenir à la soigner. C’est avec une ironie particulière que l’auteur détaille l’un des remèdes traditionnels, le mariage et la nuit de noce, pour en montrer l’inefficacité.
Toute la faiblesse mais aussi la force de cette jeune femme résident donc dans ses nerfs, comparés par l’auteur à des fils électriques dénudés qui entrent en contact avec des piles ainsi qu’à d’autres inventions récentes : « Yo lo que únicamente puedo decir es que la tal criatura me parece más peligrosa que un torpedo, y que si alguno por acaso fortuito roza con suavidad la yema del dedo meñique sobre la satinada palma de su mano, la nerviosa comienza a soltar chispas como una bobina de Ruhmkorff en ← 13 | 14 → acción… »19 Arme de guerre comme le torpédo ou bien développement des instruments électriques comme la bobine de Ruhmkorff, cette jeune femme, à l’opposé d’une image domestique de l’électricité, représente cependant la modernité espagnole : « ¡ Oh ! ¡ Las nerviosas ! Las nerviosas son hoy una verdadera plaga en nuestra España. Y que es un tipo nacional, no hay que darle vueltas »20. Une modernité féminine et paradoxale qui mêle souffrance et violence extrêmes et dont la place dans la société est encore à trouver puisqu’aucune des étapes traditionnelles de « la vie d’une femme », au grand désespoir de ses parents, fiancés ou mari, ne convient à cette constitution. L’image de l’ange du foyer est bien mise à mal, comme elle l’est dans la plupart des articles de ce recueil, montrant par là même que la place des femmes connaît une mutation importante. Mais la nerveuse, en tant que force électrique, force du futur, représente aussi le progrès et ce talent, féminin entre tous, de la transmission21.
Un personnage théâtral féminin surgi très récemment dans le panorama national peu avant la révolution de 1868, la suripanta, fait aussi l’objet d’un article rédigé par Eusebio Blasco, qui pose le corps féminin comme acteur de nouvelles mutations sociales. Eusebio Blasco, publiciste et dramaturge, créa la pièce El joven Telémaco, dans laquelle chantait pour la première fois un chœur de jeunes femmes court vêtues, les suripantas, dans un galimatias imitant le grec ancien. Très vite, selon les propos de Blasco, les spectateurs désignèrent ces jeunes femmes, principales actrices du succès de la pièce bouffe, par le début de leur chant « suripanta-la-suripanta… »22 Or ces jeunes choristes faisant l’envie de bien des couturières désireuses d’accéder aux feux de la rampe, ces dernières cessèrent de coudre en chantant pour se produire sur scène. Très vite la presse et la littérature vont s’emparer de ce personnage qui prend souvent la place de la prostituée et dont le corps exhibé devient objet de scandale au sens strict du terme puisqu’il cause de nombreuses chutes dans le péché. La suripanta sur scène, libérée des carcans vestimentaires des femmes décentes mais aussi des barrières morales, déchaîne le désir masculin et provoque le chaos social en déchirant ou ruinant des familles, et certaines des meilleures. Ses méfaits dépassent de loin ceux de la prostituée, sans doute parce qu’en ← 14 | 15 → jouissant d’une surexposition publique, ses moindres faits et gestes et les personnes autour d’elles se trouvent en pleine lumière. L’utilisation du terme suripanta pourra renvoyer à des situations extrêmes et s’appliquer aux femmes révolutionnaires23 ou bien, sous forme de dévoiement allégorique, à la république, considérée comme forme de gouvernement permettant tous les abus : « ¡ Oh República ! Suripanta de holgado manto en cuyos pliegues pretende cobijarse tanto bribón ». L’auteur anonyme de ce feuillet politique sans date24 n’hésite pas à affubler la suripanta d’un large manteau, elle dont on critique d’ordinaire la relative nudité, dont la fonction principale consiste à cacher les filous et autres politiciens véreux décrits dans le libelle. Ainsi, la République devient une suripanta, une prostituée se vendant au plus offrant, corps de la Nation violenté et violent à l’encontre des citoyens.
Dans ces quelques exemples, le corps féminin dominé reste capable de violence, malgré l’impensable de la violence de el ángel del hogar dans l’imaginaire collectif espagnol tout au long du XIXe et du début du XXe siècle. Pour finir de mettre à mal cette réputation de passivité féminine, les textes que le lecteur va découvrir envisagent des rapports à la violence de la part de femmes de classes sociales différentes qui ne correspondent pas à la traditionnelle répartition des rôles, dans laquelle les femmes sont toujours les victimes, subissant sans comprendre. Seront aussi abordées les représentations qu’en donnent des hommes pour les condamner, non sans une certaine ambiguïté.
Présentation
I. Violence des femmes en politique
Les contributions réunies dans cette première partie permettent de lire la violence politique des femmes comme un acte rationnel de revendication de la part de celles qui restent marginalisées et en dehors des réseaux de pouvoir alors même qu’elles peuvent constituer un collectif ouvrier des plus importants, comme le montre Gloria Espigado Tocino, à propos des révoltes des cigarières tout au long du XIXe siècle. Le recours à la violence, pourtant souvent exhibé comme forme de réaction spontanée sans relation avec un programme de revendications sociales ← 15 | 16 → ou politiques, s’avère être cependant la stratégie la mieux adaptée à la situation et pouvant mener à la victoire.
C’est bien cette difficulté à envisager positivement la violence des femmes lorsqu’elle n’est pas inscrite, et donc légitimée, dans une épopée nationale qui domine dans les représentations iconographiques espagnoles des combattantes de la Commune de Paris étudiées par Marie-Angèle Orobon. Celles-ci oscillent en permanence entre le mythe et la réalité, entre la Furie et la combattante, dans une hésitation révélatrice, elle aussi, de la difficulté à ne pas concevoir que la femme, ange du foyer, porteuse de valeurs de paix et d’amour, dès lors qu’elle délaisse la sphère domestique, ne nuise pas à la société toute entière, la précipitant dans l’anarchie, en troquant le flambeau qui guide pour la torche destructrice.
Le recours à la violence pour défendre leurs droits, en effet, a souvent permis de délégitimer le combat politique des femmes mais avec les suffragettes du début du XXe siècle l’opinion s’avère bien plus partagée, d’après les analyses menées par Isabelle Mornat dans la presse espagnole de l’époque. En effet, si la réception espagnole du mouvement féministe anglais réactive le plus souvent bon nombre des préjugés exprimés depuis le XIXe siècle à l’encontre des femmes s’occupant de politique et enfreignant ainsi la séparation des sphères domestique et publique, l’héroïsation de ces femmes n’en est pas moins présente aussi, leur violence s’intégrant à une stratégie révolutionnaire plus vaste pour la conquête de l’égalité des droits.
II. Usages de la violence féminine
Résumé des informations
- Pages
- 229
- Année de publication
- 2017
- ISBN (PDF)
- 9782807604384
- ISBN (ePUB)
- 9782807604391
- ISBN (MOBI)
- 9782807604407
- ISBN (Broché)
- 9782807604377
- DOI
- 10.3726/b11458
- Langue
- français
- Date de parution
- 2017 (Juillet)
- Published
- Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2017. 229 p., 12 ill. n/b, 1 tabl.