Surréalisme intemporel, surréalisme international : quelques châteaux étoilés en Europe
Surrealismo intemporal, surrealismo internacional : algunos castillos estrellados en Europa
Résumé
Este libro polifacético pretende destacar la intemporalidad y el carácter internacional del Surrealismo, no sólo como movimiento artístico, sino también como defensor de esa esencia humana que nos impulsa a ir más allá de las realidades aparentes. El surrealismo no buscaría tanto comprender el mundo como experimentarlo en todas sus insospechadas dimensiones. Para demostrarlo, este libro adopta un enfoque comparativo que ilustra el diálogo permanente entre el movimiento surrealista y el mundo que lo rodea, pero también entre artistas de un país a otro, en Europa y en Canarias. Propone así medir la profundidad y el alcance de este surrealismo que ha conquistado tantos corazones, y su frenética búsqueda de una belleza que, en palabras de Annie Le Brun, "abre el horizonte y permite escapar de lo que es".
Extrait
Table des matières
- Couverture
- Titre
- Copyright
- À propos de l’auteur
- À propos du livre
- Pour référencer cet eBook
- Table des matières – Índice
- Introduction
- Introducción
- I. Surréalisme intemporel/surrealismo Intemporal
- Cette révolte qui n’a pas de prix
- En la estela de Annie Le Brun, Qui vive, considérations actuelles sur l’inactualité du surréalisme
- L’Archibras nº 4: un canto surrealista a la rebelión de Mayo del 68
- Le surréalisme et l’être en commun hypnotique
- L’orgie surréaliste
- Annie Le Brun y Nivaria Tejera: libertad e insumisión
- II. Surréalisme international/Surrealismo internacional:
- II.1. Rayonnement européen/Proyección europea Belgique
- Chavée et la Politique ou « Je suis un vieux peau-rouge qui ne marchera jamais dans une file indienne » (Décoctions).
- Le pouvoir tenu en suspicion: Fernand Demoustier
- Le surréalisme à Ténérife dans les années 30 et l’exposition de La Louvière
- Angleterre
- Declive y auge del surrealismo inglés desde Mesens
- Tchécoslovaquie
- Apuntes sobre surrealismo en la ex Checoslovaquia y en Tenerife
- II. 2. Rayonnement périphérique/Proyección periférica Canaries (Ténériffe)
- Surrealismo: La insumisión contra el estado de las cosas. Surrealismo en Canarias. A propósito de Crimen de Agustín Espinosa
- La decalcomanía de Óscar Domínguez como origen del automatismo absoluto
- «La mujer, el surrealismo, Canarias: ejemplo de tres mujeres-volcán»
- BIOGRAPHIES
Introduction
Patricia Pareja Ríos
Qu’apporte le surréalisme pour continuer d’être sujet de débat ? Voici la question que le lecteur est censé se poser avant d’entamer ce recueil. Si le mouvement organisé s’est éteint peu après la mort d’André Breton, des artistes et même des groupes s’en réclament toujours. Pourquoi cette présence qui, sans en être une, surgit là où l’on s’y attend le moins ? C’est à ces interrogations que tous les chercheurs invités ont essayé de répondre dans cet ouvrage, deux ans avant le centenaire de la publication du Manifeste bretonien. Il se pourrait que la quête ou la démarche surréalistes n’aient pas réalisé la grande promesse que les membres du groupe se sont faite, à savoir la liberté – « l’homme propose et dispose » (Breton). On verra toutefois avec quelle ardeur ils s’y sont adonnés et comment la société n’a pu ni su les comprendre, eux qui appelaient à « tout risquer » pour devenir l’homme qui se sait maître de soi « en dépit des vieux nuages qui passent et de ses forces aveugles qui butent » (Breton).
Cette publication tire sa source de deux congrès internationaux sur le Surréalisme (« Surréalisme, vie et œuvre » et « Surrealismo: la insumisión contra el estado de las cosas »), tenus à l’Université de La Laguna (Tenerife, Îles Canaries) en avril 2016 et en septembre 2018. Divers aléas ont retardé la publication au format livre dans les deux langues choisies pour les articles : le français et l’espagnol. Signalons que la plupart des chercheurs spécialistes ont une dimension internationale ou commencent à l’avoir, ce qui leur permet d’avoir une vue d’ensemble du sujet envisagé.
Nous souhaitons remercier la disponibilité et la générosité de Lourdes Terrón et de Pilar Garcés pour cet effort final et décisif et voudrions également tout particulièrement signifier notre reconnaissance au Cabildo de Tenerife (Cultura en red) pour son soutien constant à ce projet, à l’Université de La Laguna à travers son vice-rectorat de Universidad y Sociedad et à notre département de Filología Clásica, Francesa, Árabe y Románicas. Enfin, la mairie de La Laguna et le quotidien El Diario de Avisos ont fourni, en parallèle, une aide désintéressée qui a rendu possible la tenue de ces deux Congrès.
Le volume que nous présentons ici va au-delà des seules contributions des Rencontres internationales signalées ci-dessus – notamment pour ce qui est des sections consacrées aux Canaries et à la Belgique. Quelques articles visent à mieux cerner la contribution du Surréalisme dans ces régions. Certes, être né dans une ville cosmopolite et avoir rassemblé à ses côtés très tôt des artistes d’horizons divers a facilité son rayonnement ultérieur. Or il nous semble que l’atout principal permettant à ce mouvement exceptionnel d’avoir conquis le cœur et la main de tant de créateurs demeure sans doute sa flamme d’« insurrection pure » (Annie Le Brun), qui n’emprunte, en effet, aucun chemin prédéterminé (A. Breton, Second manifeste du Surréalisme).
De la sorte, les contributions proposées ici s’attachent à faire ressortir soit sur le plan temporel, soit sur le plan spatial – ici international –, quelques groupes ou individualités et leurs chefs-d’œuvre, ainsi que leurs démarches et les sentiments qui les traversent, les uns au cœur du Surréalisme, les autres en marge du mouvement. Si dans un tout premier temps ce fut une « affaire d’hommes » (Aragon), il fut vite démontré que c’était aussi un combat de femmes – l’art foisonne d’exemples qui le prouvent – puisque c’était l’être dans sa totalité qui était visé, au-delà de son appartenance à un sexe ou à un autre, dans la fureur de cette incontournable dissidence du monde.
Du reste, le parcours offert part de l’hypothèse d’un clivage, en faisant valoir non seulement ce que le Surréalisme a apporté à la pensée, voire à l’Histoire des idées, mais en parallèle à l’Histoire de la sensibilité. À notre avis, celui-ci s’avère une condition nécessaire et suffisante pour une approche approfondie du mouvement. Dans le même ordre d’idées, le lecteur pourrait certes être surpris de trouver à la place d’honneur de la première section générale – « Surréalisme intemporel » – le texte d’Annie Le Brun, qui ne mentionne même pas le mouvement. Son interrogation sur le monde actuel – épris de cette « beauté qui enlaidit » (Le Brun) –, qui se poursuit tout le long de son exposé, n’est-elle pas liée à l’esprit qui anime le Surréalisme et dont l’auteure – comme on le sait – s’est bel et bien revendiquée ? Or ce combat continue après la disparition du mouvement organisé, vu que le « système de prédation » (Le Brun) qu’il a dénoncé – « les menaces s’accumulent, on cède, on abandonne une part du terrain à conquérir » (Breton, 1924) – est déjà devenu « totalitarisme marchand » et par là « régime de servitude » (Le Brun).
L’article proposé par Loreto Casado s’attache à élucider comment cette « conscience poétique qui délimite corps et langage » (« consciencia poética que delimita cuerpo y lenguaje ») – Rimbaud, surréalisme – est en rapport avec « l’insoumission au soleil » (« l’insumisión al sol ») (Casado) – Sade, le romantisme allemand, V. Hugo, Nerval, Apollinaire, A. Alexeï Kroutchenykh, Maïakovski, S. Rodanski, les avant-gardes et le surréalisme – et dans quelle mesure l’« illumination profane » – sans oublier son lien indissoluble avec la magie –, depuis Rimbaud, en passant par W. Benjamin jusqu’aux surréalistes, les rejoint. C’est pourquoi la notion de « performance », formulée par le médiéviste P. Zumthor, expliquerait un tel « engagement de nature poétique » (« compromiso de naturaleza poética ») (Casado) partagé par les avant-gardes, l’expressionnisme allemand et le surréalisme.
Lydia Vázquez, dans sa contribution, passe en revue les articles du n° 4 de l’Archibras – célébrant célébrant la révolte de mai 68 – et dresse l’historique du moment. Du portrait de Daniel Cohn-Bendit au « Portrait de l’ennemi », singularisé en De Gaulle et les masses aliénées – toutes catégories comprises – du rapport entre cette révolution et celle de 1789, de la réponse à l’accusation de « pègre », lancée par le ministre de l’Intérieur, et l’appel à une « nouvelle lucidité de l’opinion publique », à « La lettre ouverte à un adjoint de Malraux » – « condensation de l’utopie surréaliste » (« condensación de la utopía surréalista ») (Vázquez) –, suivis de l’article « Rage pour demain », « les surréalistes ont toujours misé sur l’énergie révolutionnaire de la jeunesse » (« los surrealistas siempre creyeron en la energía revolucionaria de la juventud ») (Vázquez). Dans un autre article de la revue, qui sonde les « Idées qui s’incarnent » dans les puissants slogans soixante-huitards, Vázquez met en évidence l’esprit de la révolte « qui a d’abord attaqué le possible » (« que ha atacado, en primer lugar a lo posible »), traduisant le texte de Le Brun comme dernier et grand témoignage.
Thoraya Tlatli, dans son article « Le surréalisme et l’être en commun hypnotique », analyse la « période des sommeils » en vue de dépister tant « le rapport des surréalistes à l’inconscient » et « au trouble général de la personnalité » que le concept d’« inconscient surréaliste », par le biais des textes surréalistes et des recherches de S. Freud, F. Roustang et F. Hegel notamment. L’auteure, après avoir souligné « la diversité et l’intensité des expériences psychiques » dans la période « virulente » du groupe, s’attarde sur la première phrase automatique du mouvement en y décelant « une forme de fusion des sujets qui correspond plus à l’expérience de l’hypnose ». Elle repère par la suite un rapport de continuité entre l’écriture automatique et la période des sommeils, puisque ces derniers « signifient une volonté […] d’incorporation de l’autre en soi », dont se nourrirait de même l’« utopie suprême » d’André Breton. En fait, ce « continuum » dans l’acte créateur aurait été « théorisé par Hegel » et entraînerait une « perception modifiée de la réalité ».
Quant à Antonio Domínguez Leiva, il s’applique à l’étude de l’orgie « explosion émancipatrice des Années folles », depuis sa naissance jusqu’au surréalisme, qui se trouverait coincé entre « l’appel des loisirs et de la chair » et la haine de la bourgeoisie. Il propose d’y voir un clivage entre rue Blomet (orgie nietzschéenne) et rue Fontaine (tendance bretonienne contra-dionysiaque). L’auteur suit la piste du « spectre sadien » autour de M. Leiris, R. Desnos, P. Éluard, L. Buñuel parmi d’autres, après quoi il s’attarde sur L. Aragon, A. Masson, H. Bellmer, P. Molinier ou S. Dalí pour conclure à deux orgies : l’une « libertine » et l’autre dionysiste, « qui traverse toutes les avant-gardes » (Leiva) et que le surréalisme aurait le mieux incarnée, dans son vœu analogique d’un langage se faisant « dans un lit, comme l’amour » (Breton). Le chercheur analyse par la suite l’œuvre de Bellmer, Masson, B. Péret avec son « érotisme viscéral » (Leiva) et en déduit « les multiples contradictions » de l’orgie surréaliste, conclusion très proche de l’analyse de X. Gauthier.
Patricia Pareja, pour sa part, approche la vie et l’œuvre de deux grandes poétesses (la Française Annie Le Brun et la Cubaine exilée Nivaria Tejera) que le surréalisme a influencées à jamais et qui partagent leur extraordinaire « sensibilité envers l’étincelante beauté du monde » (« sensibilidad hacia la fulgurante belleza del mundo ») (Pareja Ríos). Incorruptibles et désenchantées, elles se dressent contre la « laideur » d’un monde haïssant la poésie, laideur doublée en définitive d’une haine contre l’homme. Les poétesses s’attacheraient à dénoncer sans cesse, A. Le Brun avec une salutaire verve critique contre tout « asservissement volontaire », qui n’épargne point les néo-féministes ; l’insulaire, de son côté, avec une écriture rendant ce monde et ses contradictions prêt à l’anéantissement, ivre de sa propre brûlure. Toutes deux revendiquent avec fureur une « respiration collective » (Le Brun) qui nous rappellerait que « la capitulation n’est pas le contraire de la victoire, mais de la vérité » (« la rendición no es lo contrario a la victoria, sino a la verdad ») (Pareja Ríos).
Le second volet de ce volume – « Surréalisme international » – propose deux sous-parties, à savoir le « Rayonnement européen » (comprenant la Belgique, l’Angleterre et la Tchécoslovaquie) et le « Rayonnement périphérique », avec les Canaries. Pour ce qui a trait au premier, en Belgique, c’est la province de Hainaut qui est mise en avant par Christine Béchet, avec la figure d’Achille Chavée. Son cheminement vital le mènerait à un « christianisme sans Dieu », empli de conscience sociale étayée par la lecture de Kant, Hegel, Marx ou Engels : « [Chavée] a digéré des lectures qui ont structuré une pensée intuitive nourrie par un sens inné de la recherche de l’authenticité » (Béchet). Aussi, son œuvre devient « partie intégrante de sa vie et ne peut souffrir aucune structure établie » (Béchet), visant non seulement à sa « propre libération » mais à celle « des autres » (A. Béchet).
Lourdes Terrón Barbosa, elle, tend à prouver l’influence du monde celtique – par le biais en particulier de la Quête du Graal chez F. Demoustier (Fernand Dumont) –, en tenant compte, parmi d’autres éléments, du rôle majeur de la femme-fée et de l’amour. La chercheuse nous présente au préalable une chronologie de Rupture, le groupe hainuyer basé à La Louvière dont l’un des créateurs fut A. Chavée, conjuguant « poésie et révolution » (Terrón Barbosa).
Toujours dans cette même section, Pareja aborde une première fois le surréalisme à Ténériffe en le comparant aux deux grands groupes belges – le Bruxellois, dans un parcours rapide, et l’Hainuyer –, pour se concentrer sur les deux expositions internationales tenues en Hainaut et à Santa Cruz – même si Breton n’en tiendra nullement compte dans son « Introduction à l’exposition internationale de surréalisme » de 1959 – et pour mettre en avant leurs points communs et leurs différences. Le séjour qu’une partie du groupe parisien (Breton, Péret, accompagnés de J. Lamba) fera sur l’île canarienne y est décrit, ainsi que les acteurs et spécificités du groupe rassemblé autour de la revue Gacete de Arte – dirigée par E. Westerdahl –, qui n’a pas voulu adhérer exclusivement au surréalisme.
En Angleterre, force est de constater avec Pilar Garcés l’apparition et la disparition du surréalisme britannique (« la aparición y desaparición del surrealismo británico »), dont le point culminant fut la présence d’É. Mesens comme directeur de la London Gallery et éditeur du London Bulletin. Si « l’essence surréaliste était déjà présente dans la culture britannique et se poursuivra jusqu’à ce jour » (« la esencia surrealista estaba ya latente en la cultura británica y continuaría hasta nuestros días »), « el individualismo inglés, dotado de un sistema de pensamiento diferente […] prefiere un enfoque libertario, anárquico y no sujeto a directrices » (Garcés). C’est peut-être pourquoi « l’arrivée du surréalisme en Grande-Bretagne est le résultat d’un engagement personnel d’Édouard Mesens » (« La llegada del surrealismo a Gran Bretaña fue un empeño personal del belga Edouard Mesens »). Au Royaume-Uni, malgré la présence éphémère d’un groupe d’« individus qui utilisèrent des techniques surréalistes » (« individuos que utilizaron técnicas surrealistas »), « il n’y a pas eu de mouvement homogène en tant que tel » (« no hubo un movimiento unido como tal ») (Garcés). Aujourd’hui, plusieurs expositions d’artistes qui se réclament du surréalisme en terre anglaise laissent ouverte la question de la fin du mouvement.
Le texte qui aborde le surréalisme dans l’ex-Tchécoslovaquie, signé par Marta Gómez González, attire l’attention, en premier lieu, sur l’internationalisation nécessaire du surréalisme « rompant avec la conception impérialiste et colonialiste dont la France, parmi d’autres pays européens, est si redevable, les surréalistes dissolvent les frontières »1 (Gómez), et ensuite sur l’expérience surréaliste qui s’y tiendra, la première de cet élan de transmission mondiale qui débute dans les années 1930. Le surréalisme tchèque, ses revues et son évolution, ainsi que les caractéristiques du groupe praguois sont mis en exergue par l’auteure, tout en relevant le goût pour « l’humour et l’absurde avec lesquels ils affrontent la réalité de leur vie et avec lesquels ils jouent dans leurs œuvres artistiques, le sens du réel – ils considèrent ce qui est quotidien comme le réel, les objets de tous les jours dans lesquels on trouve la beauté et à travers lesquels on explique ce qui est vraiment humain, et l’esprit critique »2 (Gómez).
L’article de Vanessa Rosa Serafín lance la seconde sous-section consacrée au surréalisme aux Canaries. Dans un premier temps, plusieurs figures marquantes, dont Domingo López Torres, Domingo Gutiérrez Albelo ou Pedro García Cabrera, sont présentées avec leurs œuvres. Finalement, c’est Agustín Espinosa, avec son brillant Crimen, qui est mis à l’honneur. La chercheuse nous propose dans sa contribution un voyage au cœur du désir, où se rejoignent « humour noir », sadisme (« sadismo »), perversion (« perversión »), érotisme (« erotismo »), et personnification de l’objet (« personificación del objeto »). Selon Serafín, les échos de G. A. Bécquer, C. Moro ou Hans Bellmer ponctueraient cette perspective et seraient le premier versant d’un ensemble de tendances opposées (« tendencias opuestas ») (Serafín), incarnées et souffertes dans la figure de l’être aimé (Buñuel, Bellmer, C. Moro, Toyen et J. Ismael en seraient les principaux repères). Agustín Espinosa entrerait alors de plain-pied dans le surréalisme avec son œuvre, l’un des « meilleurs textes du surréalisme aux Canaries » (« mejores textos del surrealismo en Canarias »).
Résumé des informations
- Pages
- 306
- Année de publication
- 2023
- ISBN (PDF)
- 9782875747709
- ISBN (ePUB)
- 9782875747716
- ISBN (Broché)
- 9782875747693
- DOI
- 10.3726/b20471
- Langue
- français
- Date de parution
- 2023 (Juin)
- Mots clés
- Surrealism Avant-garde The Canary Islands
- Published
- Bruxelles, Berlin, Bern, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2023. 306 p.