« Tout le talent d'écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots »
Mélanges d'études pour Giuseppe Bernardelli
Edited By Enrica Galazzi, Marisa Verna and Maria Teresa Zanola
Sur l’alchimie des images dans Gaspard de la Nuit d’Aloysius Bertrand
Extract
Parlant de l’herméneutique du texte poétique, et plus en général du texte littéraire, le Groupe μ reconnaît que le dévoilement et la lecture des isotopies constitutives du poème dépendent de « variables aussi différentes que les règles de genre d’un énoncé, la situation de l’énonciation et les fantasmes du décodeur »1. C’est donc non seulement à partir de son savoir mais aussi de sa propre vie – intuition, imaginaire, rêve, fascination, répulsion – que l’herméneute va interpréter le texte. Mallarmé ne remarquet-il pas qu’avec la lecture d’un poème, c’est tout son être qui est requis : « le trésor profond des correspondances, l’accord intime des couleurs, le souvenir du rythme antérieur, et la science mystérieuse du Verbe »2. Comme l’écrit, de son côté, Bachelard, « la lecture est du temps perdu si le lecteur n’aime pas séjourner devant les images »3. Nous ne prendrons en considération, dans cet essai, que les tropes analogiques – métaphore in absentia, métaphore in praesentia, similitude – toutes des figures qui saisissent une transmutation du réel et nous proposerons quelques exemples qui nous ont particulièrement retenue dans Gaspard de la Nuit d’Aloysius Bertrand4, en suivant ce plaisir du texte auquel nous convient de nombreux écrits de Giuseppe Bernardelli. ← 149 | 150 →
Parmi les différentes conceptions des figures de rhétorique, qu’ont exposées plusieurs théoriciens5, nous avons repris la définition...
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