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L’Architecture gothique, entre invention et réception (XIIe-XXe siècle)

de Dany Sandron (Éditeur de volume) Camilla Ceccotti (Éditeur de volume) Emanuele Gallotta (Éditeur de volume)
©2020 Collections 190 Pages

Résumé

Entre les XIIe et XIIIe siècles, l’architecture gothique se répand dans toute l’Europe et entre en contact avec les traditions constructives locales. La réception de modèles existants et l’invention de nouvelles expressions artistiques se conjuguent alors pour donner naissance à des œuvres inédites, créées dans des contextes historiques, géographiques et culturels différents par rapport au milieu français d’origine.
Les travaux rassemblés dans ce volume étudient l’impact de ce phénomène au niveau européen. Après avoir examiné le rôle des cathédrales et des abbatiales dans la propagation de l’Opus Francigenum en France et en Italie, dans le Latium méridional, l’ouvrage analyse la persistance du gothique durant la Première Renaissance à travers les exemples de Pérouse et Poitiers, avant de s’achever sur un panorama de grandes restaurations à l’époque contemporaine.
Impliquant une nouvelle génération de chercheurs, ce livre s’attache à ouvrir un dialogue interdisciplinaire. L’architecture se révèle être un véritable espace de rencontre d’idées, d’expérimentations méthodologiques et de nouvelles approches scientifiques, qui n’attendent finalement qu’une indispensable confrontation internationale.
Avec des contributions d’Émilie Alexandre, Camilla Cannoni, Camilla Ceccotti, Mathias Dupuis, Emanuele Gallotta, Rafael-Florian Helfenstein, Didier Kreczman et Giuliana Mosca.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Préface (Dany SANDRON)
  • Avant-propos (Carlo BIANCHINI)
  • Introduction (Camilla CECCOTTI, Emanuele GALLOTTA)
  • Diffusion et déclinaisons du gothique : le rôle des cathédrales et des églises abbatiales
  • Le rayonnement de la cathédrale Saint-Étienne de Sens dans les limites du grand archidiaconé. Les piliers alternés entre adoption et adaptation (Émilie Alexandre)
  • La construction romane à la croisée des formes : les débuts de l’architecture gothique dans les Alpes provençales (Mathias DUPUIS)
  • L’architecture du xiiie siècle dans le Latium méridional : tradition et innovation aux origines d’un gothique régional (Emanuele GALLOTTA)
  • Persistances gothiques dans la Première Renaissance italienne et française
  • Persistance et réinterprétation de l’architecture gothique dans les communes d’Italie centrale au xve siècle : le cas de Pérouse (Giuliana MOSCA)
  • Architecture en équilibre entre gothique et Renaissance. Poitiers et le mécénat de la famille Fumé (Camilla CECCOTTI)
  • Le gothique et ses restaurateurs : de la conservation à la création
  • Ludovic Vitet et l’architecture gothique : « feu », « verve », « lumière » (Didier KRECZMAN)
  • Résistances et tensions : le(s) gothique(s) hybride(s) de la cathédrale de Metz (Rafael-Florian HELFENSTEIN)
  • Le palais synodal de Sens. De la restauration de Viollet-le-Duc à la réinterprétation contemporaine (Camilla CANNONI)
  • Les auteurs
  • Crédits photographiques
  • Index des noms de lieux
  • Index des noms de personnes
  • Titres parus dans la collection

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Préface

Dany SANDRON

Le terme « gothique » a été employé par les humanistes à la fin du xve siècle pour désigner l’art depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à ce qu’ils baptisèrent et que par commodité on continue d’appeler la « Renaissance ». Il couvrait à l’origine les mille ans d’histoire de l’art du Moyen Âge, autre expression péjorative forgée dans les mêmes milieux. Cette longue période était alors considérée globalement comme barbare. À cet adjectif, on substitua un synonyme qui parlait davantage aux lettrés italiens qui gardaient en mémoire la dramatique prise de Rome par les Goths, en 410.

Il revient à la recherche en histoire de l’art constituée en véritable discipline depuis le xixe siècle d’avoir nuancé ce tableau en réduisant le spectre chronologique du gothique aux quatre derniers siècles du Moyen Âge, non sans souligner les différentes phases qu’a pu connaître ce mouvement au cours de cette période.

L’ouvrage dirigé par Camilla Ceccotti et Emanuele Gallotta offre de nouvelles perspectives d’approche de l’architecture gothique, défendues par une nouvelle génération de chercheurs originaires de différents pays d’une Europe qui est le meilleur cadre pour apprécier la vigueur d’un art aussi puissamment original. Il fait suite à une journée d’études organisée à Paris au Centre André Chastel en mars 2018 où une dizaine de doctorants et de jeunes docteurs avaient pris la parole.

Ce fut l’occasion de revenir sur la place des cathédrales dans le développement de l’architecture gothique, non pour les confiner dans un splendide isolement, mais pour les mettre en relation avec la création artistique régionale où le cadre du diocèse est particulièrement efficient, que ce soit à Sens ou dans l’ancienne province ecclésiastique d’Embrun, dans les Alpes méridionales. Avec cette esquisse d’une nouvelle géographie artistique qui met en parallèle cadres institutionnels et grandes lignes de la création apparaissent de nouvelles modalités d’expansion du gothique.

Une autre ouverture tient à la place donnée à l’Italie dans l’histoire d’une architecture dont elle a été, contre toute évidence, longtemps écartée à tort. Le foisonnement de l’activité édilitaire en Italie centrale au xiiie siècle, inconcevable sans la réflexion menée par les générations précédentes, fournit autant de preuves, ici illustrées, du dynamisme de la Péninsule qui participe elle aussi à la définition d’une architecture médiévale européenne. La riche documentation écrite sur les chantiers ←9 | 10→italiens nous offre une vision nuancée des chantiers, pragmatiques, prompts à être modifiés, à mille lieues de la création contemporaine.

Une ouverture d’un autre type est marquée par les interventions sur les persistances du gothique au-delà des limites conventionnelles du Moyen Âge, à Pérouse à la fin du Quattrocento comme à Poitiers dans les années 1520. Elle trouve un prolongement logique dans la réflexion et les restaurations menées sur les monuments médiévaux depuis le xixe siècle et la mise sur pied, encore une fois à l’échelle européenne, d’une administration spécifique en charge de ces travaux. La mise en perspective des opérations menées au xixe siècle avec les périodes antérieures, à travers Ludovic Vitet dans le nord de la France, Paul Tornow à Metz ou Viollet-le-Duc à Sens, permet de mieux comprendre, avec le recul critique nécessaire, la culture et les ambitions de ces acteurs.

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Avant-propos

Carlo BIANCHINI*

Non sono parole di circostanza quando dico che la possibilità di presentare il volume che raccoglie i contributi proposti nel corso della giornata di studi « L’Architecture gothique. Entre réception et invention. Impact, continuité et réinterprétation (xiie-xxe siècle) », svoltasi il 10 Marzo 2018 a Parigi presso il Centre André Chastel, rappresenta per me un’occasione particolarmente piacevole.

Da studioso appassionato del Medioevo, specialmente per ciò che attiene alla straordinaria ricchezza e complessità di contenuti che ne caratterizzano l’architettura non posso che sottolineare il valore dell’iniziativa di cui qui si raccolgono gli esiti, rilevando altresì come essa si inserisca in un consolidato contesto scientifico in cui momenti di scambio tra studiosi, ormai ciclici sia al di qua che al di là delle Alpi, rappresentano la regola e non più una fortunata eccezione.

Tralascio volontariamente la descrizione dei contenuti del volume, tutti di alto livello lasciando ad altri il compito di presentarli nelle pagine seguenti certamente in maniera più sistematica di quanto potrei fare io in questo ristretto spazio. Vorrei invece concentrarmi più sul carattere dell’iniziativa: innanzitutto è opportuno sottolinearne la natura realmente bottom-up, ovvero di un progetto concretizzatosi a partire da un’idea di Camilla Ceccotti ed Emanuele Gallotta, entrambi Dottori di Ricerca dopo un dottorato svolto in cotutela tra Sorbonne Université, École doctorale 124, « Histoire de l’art et archéologie », e il Dipartimento di Storia, Disegno e Restauro dell’Architettura di Sapienza Università di Roma, che hanno immaginato il tema della giornata e progettato il suo svolgimento come momento di scambio e confronto tra giovani studiosi.

Questa scelta, ampiamente condivisa e sostenuta da tutti i colleghi coinvolti, è da considerare ex post con estrema attenzione: da un lato, infatti, essa ha consentito a diversi giovani ricercatori di incontrarsi, condividere esperienze e, forse, individuare nuovi interessanti spunti di ricerca; dall’altro li ha in qualche modo costretti a misurarsi ed essere misurati tra pari in un contesto che, da questo punto di vista, rappresenta ←11 | 12→una concreta e tangibile manifestazione della ormai onnipresente peer review.

In maniera sapiente e misurata, inoltre, l’organizzazione della giornata ha lavorato non solo sui dati per così dire “anagrafici”, ma anche su quelli “geografici”: la scelta di riunire studiosi provenienti da diverse scuole, sedi ed esperienze si è infatti non solo rivelata azzeccata sul piano scientifico ma anche su quello per così dire relazionale, poiché ha concorso a consolidare preesistenti legami (anche personali) quando non addirittura a crearne di nuovi. In altre parole, una ortodossa espressione di quel carattere dell’Università molte volte rimarcato da Umberto Eco1 che ne fa, nel nostro momento storico, uno dei pochi luoghi rimasti al mondo in cui le persone si incontrano ancora fisicamente per discutere idee e scambiarsi opinioni.

Costituisce in qualche modo un corollario di tutte le considerazioni fin qui svolte, la vocazione multidisciplinare dell’evento, che ha visto alternarsi non solo studiosi provenienti da diversi settori scientifici ma soprattutto ricerche che, nutrendosi di competenze pluridisciplinari, sono state in grado di presentare risultati altamente coerenti e consistenti.

Come il lettore potrà facilmente osservare, si è trattato di un’iniziativa davvero di successo sotto molti punti di vista che sia il Centre André Chastel e il LabEx EHNE che il Dipartimento di Storia, Disegno e Restauro dell’Architettura hanno sostenuto con convinzione fin dal suo avvio. In conclusione, una buon pratica della relazione tra giovani studiosi, ricercatori consolidati e istituzioni di ricerca.


* Directeur du Dipartimento di Storia, Disegno e Restauro dell’Architettura, Sapienza Università di Roma.

1 Mi riferisco, in particolare, al discorso Perché le università? pronunciato nell’Aula Magna di Santa Lucia il 20 settembre 2013 in occasione delle celebrazioni per i venticinque anni della Magna Charta Universitatum.

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Introduction

Camilla CECCOTTI, Emanuele GALLOTTA

Résumé des informations

Pages
190
Année
2020
ISBN (PDF)
9782807615144
ISBN (ePUB)
9782807615151
ISBN (MOBI)
9782807615168
ISBN (Broché)
9782807615137
DOI
10.3726/b17046
Langue
français
Date de parution
2020 (Septembre)
Published
Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2020. 190 p., 46 ill. en couleurs, 19 ill. n/b.

Notes biographiques

Dany Sandron (Éditeur de volume) Camilla Ceccotti (Éditeur de volume) Emanuele Gallotta (Éditeur de volume)

Dany SANDRON, ancien conservateur du Patrimoine (Musée national du Moyen Âge, 1989-1993), a rejoint l’université en 1993. Il est depuis 1998 professeur d’histoire de l’art et d’Archéologie du Moyen Âge à Sorbonne Université et membre du Centre André Chastel où il est responsable de la plateforme Plemo3D. Camilla CECCOTTI, architecte et Docteur en histoire de l’architecture de l’Université de Rome La Sapienza (Dipartimento di Storia, Disegno e Restauro dell’Architettura) et Sorbonne Université (Faculté des Lettres) en 2018, travaille à la restauration de la ville de L’Aquila en Italie et enseigne à l’Université de L’Aquila. Emanuele GALLOTTA, diplômé de l’École d’architecture de Syracuse, en 2019, a obtenu son doctorat en histoire de l’architecture de l’Université de Rome La Sapienza en cotutelle avec Sorbonne Université. Actuellement il est chercheur postdoctoral (« assegnista di ricerca ») auprès du Dipartimento di Storia, Disegno e Restauro dell’Architettura de La Sapienza.

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