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Marquer la ville, affirmer l’identité

Musique, dévotion et espaces nationaux (Italie et anciens Pays-Bas espagnols xvie-xviie siècles)

de Marie-Alexis Colin (Éditeur de volume) Emilie Corswarem (Éditeur de volume) Charles-Yvan Élissèche (Éditeur de volume) Jorge Morales (Éditeur de volume)
©2022 Collections 174 Pages

Résumé

À l’époque moderne, l’Italie et les Pays-Bas espagnols constituent deux pôles d’attraction pour les communautés étrangères. Les représentants des diverses « nations » catholiques convergent massivement à Rome où les églises nationales s’imposent parmi les principaux centres musicaux de la ville. Dans les Pays-Bas espagnols, les communautés étrangères sont aussi très actives sur les plans politique, religieux et artistique.
Cet ouvrage se propose d’analyser les pratiques culturelles des communautés étrangères comme clé de lecture de leurs systèmes de représentation à une époque où les pratiques s’articulent entre défense des particularismes locaux et uniformité triomphante. Ces communautés déploient en terre étrangère des stratégies d’adaptation et développent des formes d’expression qui marquent le territoire d’accueil et façonnent sa géographie urbaine et sociale. À travers les études de cas ici présentées, ce sont aussi les liens unissant l’identité d’une communauté donnée et ses pratiques artistiques ou dévotionnelles qui sont explorés.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos des directeurs de la publication
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Liste des contributeurs
  • Introduction (Marie-Alexis Colin, Émilie Corswarem, Charles-Yvan Élissèche, Jorge Morales)
  • Première partie Les anciens Pays-Bas espagnols Anvers et la citadelle d’Albe. Architecture, culture matérielle et musique
  • Une citadelle, une église et un palais. La citadelle d’Albe à Anvers aux xvie et xviie siècles (Piet Lombaerde)
  • Les Espagnols à Anvers au xvie siècle : culture matérielle et visuelle, dévotion privée et publique (c. 1550–1600) (Natasja Peeters)
  • Les musiciens et la musique de l’église espagnole d’Anvers, 1568–1681 (Charles-Yvan Élissèche)
  • Deuxième partie L’italie. Rome, Turin et Palerme. Musique, migration et imaginaire national
  • Armonie oltremontane nella Conca d’Oro: alcune considerazioni su musicisti stranieri a Palermo in Età Moderna (Ilaria Grippaudo)
  • Musica, liturgia e identità nazionali a Roma nel Seicento: le chiese francesi (Galliano Ciliberti)
  • L’église des Piémontais à Rome au début du xviie siècle. Les « musiques extraordinaires » d’une nation composite (Jorge Morales)
  • Prolongement
  • Marquage degli spazi urbani della riforma cattolica mediana: storie connesse, territorializzazione, dorsali cattoliche (Stefania Nanni)
  • Index
  • Noms
  • Lieux
  • Liste des illustrations
  • Titres de la collection

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Liste des contributeurs

Galliano Ciliberti

Conservatorio di Monopoli

Marie-Alexis Colin

Université libre de Bruxelles

Émilie Corswarem

Université de Liège – F.R.S.-FNRS

Charles-Yvan Élissèche

Université libre de Bruxelles – F.R.S.-FNRS

Ilaria Grippaudo

Università degli Studi di Palermo

Piet Lombaerde

Universiteit Antwerpen

Jorge Morales

Université de Liège – F.R.S.-FNRS

Stefania Nanni

Università di Roma La Sapienza

Natasja Peeters

War Heritage Institute, Bruxelles

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Introduction

Marie-Alexis Colin, Émilie Corswarem, Charles-Yvan Élissèche, Jorge Morales

Lors d’une conférence organisée en 2009 en collaboration avec l’École française de Rome et intitulée « Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (xiiiexvie siècle) », l’historien Patrick Boucheron rappelait que le « marquage » de l’espace urbain est un processus politique1. Vingt-cinq ans plus tôt, l’historien Jacques Le Goff, définissait quant à lui l’imaginaire urbain comme suit :

Un ensemble de représentations, d’images et d’idées à travers lesquelles une société urbaine […] construit pour elle-même et pour les autres un autopersonnage, un autoportrait. […]. Ce personnage a deux faces : l’une matérielle, réelle, représentée par la structure et l’aspect de la ville elle-même ; l’autre mentale, incarnée dans les représentations artistiques, littéraires et théoriques de la ville. L’imaginaire urbain consiste dans le dialogue entre ces deux réalités, entre la ville et ses images2.

L’étude des pratiques culturelles au sein des espaces religieux urbains, à l’Époque moderne, permet en effet d’appréhender les systèmes de représentation des diverses communautés « nationales »3. Ces dernières emploient, en terre étrangère, des stratégies d’adaptation à leur milieu ←11 | 12→d’accueil ; elles développent par ailleurs des formes d’expression artistique qui contribuent à marquer le territoire d’accueil, à en façonner la géographie urbaine et sociale4.

De nombreuses études se sont récemment attachées à la notion de territoire5. D’autres se sont intéressées à la vie cérémonielle et festive des communautés étrangères, à Rome en particulier6. Dans la continuité de ←12 | 13→ces travaux, est ici proposée une série d’études de cas liées à deux zones géographiques situées de part et d’autre des Alpes, qui ont en commun d’être marquées par la présence active de communautés étrangères.

Résumé des informations

Pages
174
Année de publication
2022
ISBN (PDF)
9782807617247
ISBN (ePUB)
9782807617254
ISBN (MOBI)
9782807617261
ISBN (Broché)
9782807617230
DOI
10.3726/b18219
Langue
français
Date de parution
2022 (Février)
Page::Commons::BibliographicRemarkPublished
Bruxelles, Berlin, Bern, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2022. 174 p., 13 ill. en couleurs, 3 ill. n/b, 2 tabl.

Notes biographiques

Marie-Alexis Colin (Éditeur de volume) Emilie Corswarem (Éditeur de volume) Charles-Yvan Élissèche (Éditeur de volume) Jorge Morales (Éditeur de volume)

Docteure en Musique et Musicologie (Université de Tours), Marie-Alexis Colin est professeure de Musicologie à l’Université libre de Bruxelles. Ses recherches actuelles portent sur la musique de la Renaissance et du début du baroque en France et dans les anciens Pays-Bas méridionaux. Docteure en Histoire, Art et Archéologie (Musicologie), Émilie Corswarem est maître de recherche FRS-FNRS (Université de Liège). Le mécénat, la diffusion des pratiques, les musiques propres aux espaces et aux communautés d’un contexte déterminés sont au cœur de ses recherches, récemment focalisées sur les églises nationales de Rome et la figure du cardinal protecteur de nation. Charles-Yvan Élissèche est docteur et chercheur associé en Musicologie au Centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours (CESR) et diplômé en histoire et archivistique de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve (UCL). Jorge Morales, docteur en Musicologie des Universités de Paris-Sorbonne et de Roma La Sapienza, est chercheur associé au CESR de Tours. Il travaille actuellement sur la place de la musique dans le patronage des cardinaux à l’époque moderne en Europe.

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Titre: Marquer la ville, affirmer l’identité