La dia-variation en français actuel
Etudes sur corpus, approches croisées et ouvrages de référence
Series:
Edited By Gaétane Dostie and Pascale Hadermann
Les contributions sont rassemblées sous 5 sections, eu égard à l’angle d’attaque privilégié pour décrire les phénomènes examinés. On y trouve ainsi des études sémantico-grammaticales, des études sémantico-discursives, des études lexicologiques, des études sociolinguistiques et des études orientées vers l’acquisition du français en tant que L2. L’attention se focalise, dans les analyses, sur les particularités des phénomènes considérés d’un point de vue intrasystémique et sur leurs rôles dans le diasystème. La question relative à la représentation des faits de variation lexicale dans les ouvrages de référence est également mise en avant-plan dans plusieurs contributions.
Analyse grammaticale et sur corpus de l’expression c’est quoi (?)
Extract
FLORENCE LEFEUVRE
Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, France
L’objet de cet article est de proposer une analyse grammaticale, basée sur corpus, de la structure c’est quoi, où quoi se trouve employé in situ et où il occupe la fonction attribut ou bien où il est l’élément encadré dans une clivée (c’est quoi que/qui P). Nous examinerons comment s’opère sa distribution dans différents types de corpus : corpus oraux (Corpus de français parlé parisien des années 2000 (CFPP2000), Corpus de français parlé au Québec (CFPQ), Corpus oral de Français parlé en Suisse Romande (OFROM)), corpus littéraire d’après la base de données Frantext. Des différences importantes apparaissent en effet selon tel ou tel type de corpus, ce qui nous permettra de considérer que cette expression, dans certains cas, sert de marqueur générique pour identifier un registre informel présent notamment dans l’oral spontané. Le segment c’est quoi connaît deux emplois grammaticaux : il peut correspondre soit à une interrogative directe, que nous appellerons ici « interrogative », soit à une interrogative indirecte que nous dénommerons ici « percontative », en raison de différences structurelles qui peuvent apparaître entre interrogatives et percontatives (par exemple possibilité d’inversion dans l’interrogative plutôt que dans la percontative ; cf. Le Goffic 1993, Lefeuvre 2006). Ce type de structure permet d’interroger sur l’indifférencié, ou encore le non catégorisé, le non classifié, et peut se trouver en...
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