Munera Friburgensia
Festschrift zu Ehren von Margarethe Billerbeck
Edited By Arlette Neumann-Hartmann and Thomas Schmidt
Les fondations mythiques des cités de Lesbos: le témoignage d’Étienne de Byzance et de quelques autres
Extract
← 110 | 111 →OLIVIER CURTY
Toute cité antique possède une date précise de fondation que, de nos jours, l’archéologie cherche à affiner au moyen de fouilles. C’est ce qu’on appelle le passé historique, étayé par toutes sortes de preuves matérielles et d’objets concrets. On peut alors donner à une cité en particulier une date plus ou moins précise au moyen de la chronologie absolue.1 Toutefois, rares sont les cités qui se contentent de ce passé historique, dûment prouvé et prouvable. Presque toutes font remonter leur origine beaucoup plus haut, dans un passé mythique, à l’époque très lointaine, où, croyait-on, les dieux et les héros vivaient encore parmi les hommes. Ces cités prétendent ainsi avoir été fondées par un dieu ou un héros mythique de cette époque. C’est ce qu’il est convenu d’appeler le passé mythique ou légendaire. Ces deux sortes de passé – historique d’un côté, mythique ou légendaire de l’autre – ne s’excluent pas mutuellement, mais coexistent aussi harmonieusement que possible.2 L’intérêt derrière la création d’un passé mythique est une question de prestige et de gloire civique. De cette façon, il est possible pour toute cité, même celle qui ne possède qu’un passé historique «banal», de se constituer un passé plus glorieux, mythique ou ← 111 | 112 →légendaire. Ce phénomène est propre à la mentalité grecque.3 Cependant, durant l’époque hellénistique, qui possède un goût...
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