L’égarement comme signe d’une communauté
La Génération Perdue d’Aragon, Dos Passos, Fitzgerald et Hemingway
Series:
Amaury Dehoux
Préface - Jean BESSIÈRE
Extract
15 Préface Jean BESSIÈRE L’essai d’Amaury Dehoux, L’égarement comme signe d’une com- munauté. La Génération Perdue d’Aragon, Dos Passos, Fitzgerald et Hemingway, propose une recaractérisation et une mise en situation, à la fois littéraires, anthropologiques et historiques, de ce groupe d’écrivains dont on dit que Gertrude Stein l’a qualifié de « Génération Perdue ». L’expression a été largement reprise par les historiens et les critiques littéraires. Elle a été tôt acceptée par les écrivains américains concernés et abondamment utilisée par les divers expatriés américains, qui se sont attachés à évoquer leurs années européennes ou françaises, après la Première Guerre mondiale. Elle a été le plus souvent appliquée aux écrivains américains mêmes, nés à la fin du XIXe siècle, qui avaient donc connu cette guerre ou qui ne l’avaient pas connue et qui ont cepen- dant écrit selon son évidence et son rappel – ainsi de Fitzgerald. L’originalité, le coup de force – peut-être – d’Amaury Dehoux consis- tent à proposer d’étendre cette application aux écrivains français mêmes – de la même génération, faut-il préciser. Il le fait en adjoignant, dans son étude, Aragon aux plus illustres représentants américains de cette génération perdue, Dos Passos, Fitzgerald, Hemingway. Aragon n’a pas livré, dans les années 1920, de romans équivalents à ceux de ces écri- vains. Il a entrepris Aurélien, dans...
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