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Littératures périphériques, littératures mondiales

Modèles, dynamiques et poétiques

de Amaury Dehoux (Éditeur de volume)
©2022 Collections 282 Pages

Résumé

Les principales caractérisations de la littérature mondiale supposent, implicite-ment ou explicitement, le dessin de centres et de périphéries littéraires. Loin de tenir un tel dessin pour figé, les essais ici regroupés l’appréhendent comme une construction relative, qui autorise bien des variations. Ils proposent des modèles alternatifs qui recomposent ou dépassent les répartitions usuelles entre centres et périphéries de la littérature mondiale. Ils explorent également les dynamiques et les poétiques à travers lesquelles une série de littératures ou d’auteurs dits périphériques construisent leur mondialité en mobilisant et en figurant consciem-ment leur interdépendance avec tous les autres espaces littéraires.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos du directeur de la publication
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Liste des contributeurs
  • Introduction : Centres, périphéries et littérature mondiale (Amaury Dehoux)
  • Partie I Modèles
  • Chapitre 1 Un pas au-delà des centres et des périphéries : de la condition de l’universalisation des littératures (Jean Bessière)
  • Chapitre 2 Equal Aesthetic Rights, Semi-Centers/Peripheries and World Literatures (Yanli He)
  • Partie II Dynamiques
  • Chapitre 3 Retour du texte émigré : circulation et consécration depuis et vers le champ littéraire libanais (Dima Samaha)
  • Chapitre 4 Expérience migratoire et décentrement discursif dans le roman francophone de la migrance : écrire la périphérie à partir du centre (Frédéric Diffo)
  • Chapitre 5 Scandales et sanctuaires sur le périf’ littéraire : retour sur deux Affaires (Y. Ouologuem, A. Schwarz-Bart) (Kathleen Gyssels)
  • Chapitre 6 Centre et périphérie dans les littératures francophones du Sud : une fable de l’interdépendance (Amaury Dehoux)
  • Partie III Poétiques
  • Chapitre 7 Un nouvel imaginaire national : l’Équateur devient le centre du monde dans les romans de Javier Vásconez, El viajero de Praga (1996) et Hoteles del silencio (2016) (Anne-Claudine Morel)
  • Chapitre 8 Mémoire, trauma et Beyrouth dans l’œuvre d’Etel Adnan (Vassiliki Lalagianni)
  • Chapitre 9 L’œuvre de Salah Stétié au carrefour des interférences culturelles (Fadi Khodr)
  • Chapitre 10 Fatou Diome et Léonora Miano : perspectives centre-périphérie (Arzu Etensel Ildem)
  • Chapitre 11 Du centre à la périphérie : texte sur image (N. André Siamundele)
  • Chapitre 12 The “Ethical” Order of Marriage and Rural Conjugal Relationships: An Anthropological Perspective (Honghong Ren and Lu Wang)
  • Titres de la collection

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Liste des contributeurs

Jean Bessière

Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

Amaury Dehoux

FNRS/ISPOLE, UCLouvain

Frédéric Diffo

Université d’Artois

Arzu Etensel Ildem

Université d’Ankara

Kathleen Gyssels

University of Antwerp

Yanli He

Sichuan University

Fadi Khodr

Docteur de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

Vassiliki Lalagianni

Université du Péloponnèse

Anne-Claudine Morel

Université de Nice Sophia-Antipolis

Honghong Ren

Lanzhou Jiaotong University

Dima Samaha

Université Saint-Joseph de Beyrout

N. André Siamundele

University of Maine at Farmington

Lu Wang

City University of Hong Kong

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Amaury Dehoux

Introduction : Centres, périphéries et littérature mondiale

Il est désormais usuel de relever que, dans la vulgate critique, la pensée de la littérature mondiale implique toujours – tantôt explicitement, tantôt implicitement – la détermination de littératures périphériques. Appréhendée en tant que système, la littérature mondiale suppose en effet un ou plusieurs centres littéraires qui définissent l’idée même de littérature et qui, de facto, s’instituent comme des références par rapport auxquelles les littératures du reste du globe terrestre doivent se positionner. Il en résulte qu’à partir du moment où elles sont dites mondiales, centrales ou périphériques, les littératures vont toujours selon une identité relative et relationnelle – en un vaste jeu de connexions et d’interdépendance, elles se déterminent les unes au regard des autres.1 Il faut aussitôt ajouter qu’une telle identité se révèle profondément oppositionnelle – comme le soulignent leur dénomination et leur caractérisation antithétiques, le centre et ses littératures se donnent comme l’exact inverse de la périphérie et de ses littératures. De cette façon, la littérature mondiale en vient ultimement et paradoxalement à se constituer comme une continuité traversée de discontinuités. Elle désigne un tout – la littérature mondiale – dans lequel règnent les distinctions et les hiérarchies – les littératures centrales et périphériques ne sont pas égales ; elles ne peuvent se confondre. En ce sens, comme l’explique Haun Saussy, la littérature mondiale se présente comme l’héritière des empires maritimes ayant mis en relation des cultures qui n’avaient jusque-là pas de contact entre elles : à l’instar du paradigme postcolonial, qui convoque également une référence aux empires coloniaux, elle confère une place centrale à la mesure de l’altérité.2 Autrement dit, la littérature mondiale se conçoit suivant l’exposé et la confrontation des différences entre les espaces littéraires qu’elle regroupe.

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Il est d’ailleurs aisé de mettre en évidence cette conception différentielle dans les principaux modèles de la littérature mondiale ou de la World Literature – pour reprendre la terminologie prévalant dans le domaine anglophone. De cette manière, dans les propositions théoriques de Franco Moretti, cette World Literature est saisie à travers une tension significative : elle se voit explicitement désignée comme un système qui, tout en étant unique, n’est pas uniforme.3 En d’autres termes, elle se trouve présentée comme un tout au sein duquel les variations constituent la norme. Pour expliquer la permanence et la prédominance de ces variations, Moretti convoque alors le binôme du centre et de la périphérie. Ainsi, travaillant principalement sur le cas du roman moderne, il s’attache à montrer que ce genre a été importé depuis quelques centres occidentaux – essentiellement la France et la Grande-Bretagne – vers les périphéries de la littérature mondiale – l’Europe non occidentale, l’Amérique latine ou encore l’Afrique. En diffusant leurs modèles, les centres jouent donc un rôle important dans la mise en place d’un système littéraire mondial qu’ils unissent autour de quelques formes et qu’ils soumettent à un procès d’uniformisation. Toutefois, un tel procès ne peut jamais pleinement s’accomplir en raison de la résistance des périphéries littéraires. Il en résulte que, dans l’optique de Moretti, le roman mondial se lit comme un compromis entre une forme occidentale et un matériel local – en fonction des contextes, ce genre puise dans des réalités distinctes. Comme l’indique l’exemple du roman, la World Literature se pense dès lors suivant un maintien de la différence, qu’elle ne peut effacer et qui engage une négociation constante entre les centres et les périphéries.

Mutatis mutandis, cette négociation entre les centres et les périphéries se retrouve également dans les thèses de Pascale Casanova.4 Aux yeux de celle-ci, la littérature mondiale se présente en effet comme un univers en soi : elle se compose de territoires et de frontières qui ne se superposent pas à ceux du monde politique et économique. Autrement dit, ainsi que l’indique le titre paradigmatique de l’ouvrage de Casanova, l’espace littéraire international s’institue comme une république mondiale des lettres dont la géographie s’articule entre les centres – ou capitales – littéraires et les périphéries qui en dépendent. Conceptualisés dans une optique proprement hiérarchique, les centres se distinguent des périphéries en ce qu’ils possèdent un fort capital littéraire – ils disposent d’une langue dominante sur le plan littéraire ; ils se revendiquent ←10 | 11→d’une ancienneté qui leur permet d’accumuler les classiques ; ils concentrent les institutions de reconnaissance et de consécration littéraires. De cette façon, il existe plusieurs centres qui régulent chacun la production littéraire de leur territoire linguistique et de leurs périphéries – Paris pour les littératures francophones, New York et Londres pour les littératures anglophones, Barcelone pour les littératures hispanophones. Toutefois, ces différents centres ne sont pas égaux entre eux : ils répondent eux aussi d’une hiérarchie qui, selon Casanova, place Paris comme la capitale du système littéraire mondial – comme le centre des centres. Pour cette raison même, Paris se voit désigné comme le méridien de Greenwich par rapport auquel toutes les littératures mesurent ultimement leur décalage. En d’autres termes, Casanova suggère qu’il demeure toujours une distance esthétique entre le centre et les autres littératures et qu’une telle distance constitue la source même de leur incommensurabilité. On retrouve ici la différence irrémédiable entre les littératures centrales et les littératures périphériques. Dans la perspective de Casanova, ces littératures périphériques ne peuvent d’ailleurs se construire qu’à travers l’expérience d’une telle différence : cherchant tantôt à l’effacer en un procès d’assimilation, tantôt à la revendiquer en un procès assumé de distinction, elles négocient constamment leur distance à l’égard du centre.

Par rapport aux modèles tout juste esquissés de Casanova et de Moretti, David Damrosch semble proposer une caractérisation de la World Literature qui, a priori, n’implique pas aussi directement les notions de centre et de périphérie.5 De cette manière, il définit la littérature mondiale comme l’ensemble des œuvres qui circulent au-delà de leur culture d’origine, avec ou sans le biais de la traduction. Or, même si elle se veut neutre, une telle définition renvoie implicitement à une pensée de la différence et aux partages qu’elle suppose entre centres et périphéries. Ainsi, parce qu’elle regroupe des œuvres qui voyagent d’un contexte à un autre, la littérature mondiale se constitue nécessairement comme une épreuve de l’altérité pour le lecteur – en une comparaison significative, Damrosch assimile d’ailleurs les textes de la World Literature à autant de fenêtres distinctes sur le monde. En outre, comme le signalent les œuvres que retient Damrosch et les lectures qu’il en fournit, l’altérité ou la distance culturelle se trouve toujours mesurée au regard d’un centre américain.6 Autrement ←11 | 12→dit, les œuvres dites mondiales sont ultimement celles qui se voient diffusées et reconnues dans un tel centre. De ce fait, les littératures non occidentales – et de nombreuses littératures européennes – se voient rattachées aux périphéries du système littéraire mondial : leur statut dépend d’une culture et d’une langue – l’anglais – qui, dans les faits, traduisent très peu d’œuvres. En ce sens, la World Literature de Damrosch reproduit la domination actuelle de l’anglais et, plus largement, les hiérarchies entre les langues littéraires : elle va selon les centres et les périphéries que de telles hiérarchies dessinent.7 Plutôt que d’atténuer cette répartition entre centres et périphéries, les littératures postcoloniales anglophones la redoublent à partir du moment où elles se voient incluses dans la littérature mondiale : elles sont explicitement lues comme des littératures périphériques qui, par leur altérité, viennent questionner les paradigmes du centre.8

Comme le montrent ces différents exemples, les littératures dites périphériques jouent donc un rôle particulier au sein et au regard de la littérature mondiale. Elles se donnent comme le signe tout à la fois de son extension et de ses limites.9 Étant donné que, dans tous les modèles, elles sont intégrées au système littéraire mondial, elles attestent son universalité, sa globalité. Dans le même temps, parce que leur inclusion à ce système se réalise toujours suivant des restrictions dues à leur statut, elles indiquent que la World Literature repose inévitablement sur un processus de hiérarchisation et de sélection. Elles font appréhender celle-ci comme une totalité imparfaite. Elles révèlent que son universalité est relative. Fondée sur les jeux relationnels qui unissent les littératures, une telle universalité n’est en effet pas figée : à l’instar de ces jeux relationnels qui évoluent, elle peut être recomposée. Aussi, par la possibilité même de leur mondialisation, les littératures périphériques s’élèvent-elles comme un ←12 | 13→questionnement constant de la littérature mondiale et de sa définition. Par leur ambivalence, elles emphatisent et interrogent les conditions qui président à l’état actuel de la World Literature.

Il est possible d’illustrer une telle interrogation à l’aide de deux exemples. Le premier concerne la littérature indienne. Depuis les centres occidentaux, celle-ci se voit en effet perçue comme une littérature périphérique dont la position dans le système littéraire mondial est historiquement liée à l’impérialisme britannique – elle est usuellement appréhendée sous le signe du postcolonial. En raison même de leur excentricité supposée, certaines œuvres indiennes sont néanmoins tenues pour mondiales : écrites en anglais, publiées par des maisons d’édition britanniques, voire américaines, elles sont identifiées comme un discours alternatif sur le monde. Tantôt elles sont saisies comme une expression locale qui peut devenir globale – c’est par exemple le cas du roman Le Dieu des Petits Riens d’Arundhati Roy. Tantôt elles sont désignées comme l’exposé même de la diversité culturelle – ce sont les discours usuels sur les romans de Salman Rushdie comme paradigmes de la World Fiction. Dans les deux cas, ces œuvres sont jugées comme remarquables en ce qu’elles utilisent une langue identique – l’anglais – pour dire leur altérité à l’égard des centres occidentaux anglophones. Par là même, la mondialité prêtée à la littérature indienne en vient à retrouver la hiérarchie des langues littéraires : les centres ne lisent ultimement qu’une petite portion de la littérature indienne, écrite en anglais.10 Or, dans les faits, l’Inde se présente comme un contexte multiculturel et multilingue. C’est pourquoi, comme l’explique très bien Ipshita Chanda, un tel contexte questionne fortement les caractérisations dominantes de la World Literature.11 Par le biais d’un lecteur indien moyen plurilingue, les œuvres indiennes circulent en effet au-delà de leur culture d’origine sans même avoir besoin de quitter leur nation. Autrement dit, elles rejoignent la définition que Damrosch donne de la littérature mondiale et qui, pourtant, ne les inclut pas. À travers un tel paradoxe, elles signalent explicitement que, dans la World Literature, la circulation des œuvres est majoritairement orientée par les centres occidentaux – qui assurent la reconnaissance internationale. En outre, elles indiquent que la mondialité elle-même ←13 | 14→se trouve inextricablement liée à la pensée moderne des États-nations européens, qui s’est mise en place au XIXe siècle et qui tend à associer une langue, une culture – et une littérature – à une nation. En ce sens, il est significatif de constater que les discours contemporains sur la World Literature remontent tous à la formule de Goethe, qui forge la Weltliteratur en plein XIXe siècle : dès le départ, la littérature mondiale ne peut se penser qu’à partir d’entités nationales plus petites qu’elle peut subsumer et mettre en réseau – qu’elle peut littéralement rendre internationales. Par son contexte occidental de naissance, elle paraît moins apte à contextualiser des vastes entités nationales qui actualisent d’emblée une interaction de langues, de cultures et de littératures.

À cet exemple de la littérature indienne, on peut ajouter le cas de la littérature chinoise qui interroge tout aussi fortement la World Literature et ses fondements. De cette façon, Goethe fait explicitement référence à la Chine dans son discours sur la littérature universelle. Il cite les œuvres chinoises comme des exemples de ces autres littératures qui doivent être intégrées au canon littéraire mondial et sortir la littérature européenne – et occidentale – d’elle-même. De ce fait, dès les propos universalistes de Goethe, la littérature chinoise est tenue pour périphérique : elle se voit rapportée à un centre qui définit l’idée de littérature et le canon mondial – l’Europe de Goethe. Tout en se maintenant dans les modèles contemporains de la World Literature, un tel statut périphérique pose question. En effet, en termes de locuteurs, le mandarin se révèle une langue quantitativement dominante. Cependant, il ne possède pas la dimension internationale de l’anglais. Dès lors, pour se rendre mondiale selon les critères usuels de la World Literature, la littérature chinoise demeure bien plus tributaire de la traduction. Couplé à un régime politique réputé non démocratique qui interdirait à la littérature chinoise de rejoindre la pleine autonomie – centrale dans le modèle de Casanova –, ce facteur linguistique explique que la Chine se voit remettre un capital littéraire moindre – alors même qu’elle possède des classiques reconnus. Ainsi, au regard des hiérarchies établies, la littérature chinoise en vient à ne pas être considérée comme majeure dans le système littéraire mondial. Toutefois, d’un point de vue économique, il faut bien reconnaître que la Chine remet actuellement en question le dessin habituel des centres et des périphéries. En raison de sa croissance et de son importance dans le marché mondial, elle ne se laisse plus ranger parmi les périphéries – à l’instar des autres pays du BRICS, elle a été redéfinie comme l’une des grandes puissances émergentes. En un certain sens, en participant activement de la globalisation, elle tente d’établir sa centralité. Cela se marque également sur le plan littéraire. De cette manière, on voit se développer bien des discours critiques qui cherchent à poser une équivalence entre les littératures d’Occident et de Chine. S’opposant aux modèles qui ←14 | 15→appréhendent ces littératures sous le signe d’une altérité radicale ou irréductible, ils lisent celles-ci selon leur commensurabilité. Ils entendent montrer que la littérature chinoise et la littérature occidentale vont suivant des paradigmes communs.12 À la totalité discontinue de la World Literature, ils visent à substituer une universalité continue qui permettrait de justifier la globalisation et la centralité de la littérature chinoise. Par le biais d’une telle entreprise critique, celle-ci se voit instituée comme une interrogation forte pour la littérature mondiale et pour son devenir.

Fruit d’une collaboration entre l’UCLouvain et la World Literature Association de l’Université de Pékin, le présent ouvrage se situe dans la lignée d’une telle interrogation. Il regroupe une série d’essais qui cherchent à répondre aux défis posés par la World Literature Association comme institution fondée dans un contexte – la Chine – qui échappe aux centres usuels de la littérature mondiale. De cette manière, à partir de contributions portant sur des littératures, des œuvres et des auteurs divers, cet ouvrage s’attache à penser la mondialité des littératures périphériques et, dans un même mouvement, à reconsidérer la littérature mondiale à partir des périphéries.

Résumé des informations

Pages
282
Année
2022
ISBN (PDF)
9783631857724
ISBN (ePUB)
9783631857731
ISBN (MOBI)
9783631857748
ISBN (Relié)
9783631855829
DOI
10.3726/b18690
Langue
français
Date de parution
2021 (Novembre)
Published
Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2022. 282 p., 3 ill. n/b.

Notes biographiques

Amaury Dehoux (Éditeur de volume)

Amaury Dehoux est docteur en Littérature Comparée de l’Université catholique de Louvain. Il est actuellement chargé de recherches auprès du FNRS (Belgique) et membre de l’Institut de Sciences Politiques Louvain-Europe de l’UCLouvain. Ses recherches portent essentiellement sur les perspectives anthropologiques du roman contemporain international et sur les rapports que ce roman entretient avec la globalisation.

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Titre: Littératures périphériques, littératures mondiales
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