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Les femmes et la guerre / Dona i guerra

Mémoire démocratique et droits humains / Memòria democràtica i drets humans

by María Isabel Corbí Sáez (Volume editor) Isabel Marcillas Piquer (Volume editor)
©2021 Edited Collection 294 Pages

Summary

Ce volume collectif a comme dénominateur commun « les femmes et la guerre ». Il regroupe des articles sur le rôle joué par les femmes dans les différentes guerres de l’histoire contemporaine, la réflexion des auteures et intellectuelles sur les conflits marquant le XXe siècle et la coopération des femmes à la construction de la mémoire collective. Cet ouvrage enrichit, de ce fait, d’un point de vue multidisciplinaire un thème qui mérite une attention particulière.

Table Of Contents

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Sommaire
  • Préface/Pròleg
  • Les femmes et la guerre : une revendication historique nécessaire au regard d’approches plurielles
  • Introduction / Introducció
  • Traumas y silencios después de una guerra: las memorias y los olvidos. Algunas aportaciones teórico-metodológicas para la memoria histórica
  • Réflexions sur la mémoire démocratique en Espagne
  • Approches historiques / Aproximacions històriques
  • El paper de les dones en la Primera Guerra Mundial a Europa i en la Batalla de Llevant a Castelló. Una proposta comparativa
  • El paper de l’Església catalana durant la Guerra Civil
  • La depuración de la Escuela Normal de Magisterio de Alicante durante la Guerra Civil española (1936–39)
  • Approches littéraires / Aproximacions literàries
  • De la guerre d’Espagne à la guerre froide. Le parcours peu banal d’une militante juive communiste, Rachel Eckstein, dans Relations d’incertitude d’Elisa Brune et Edgar Gunzig
  • La représentation de la femme dans L’Opium et le bâton, œuvre littéraire algérienne engagée de Mouloud Mammeri
  • Simone de Beauvoir face à la guerre d’Espagne (1936–1939) et à la dictature du Général Franco. Ses mémoires contre l’oubli
  • La Guerra Civil española, telón de fondo en algunos capítulos de las memorias inéditas de Concha Lagos (Córdoba, 1907 – Madrid, 2007)
  • Récits de villes et de destinées féminines sous les bombes. Regard sur la trilogie romanesque de Yasmina Khadra
  • Voix de la marge : Le rivage des murmures, de Lídia Jorge
  • Jeanne Alexandre et Madeleine Vernet, deux femmes contre la guerre
  • “Ens varen engendrar junt al foc de la guerra”: Les poetes davant els conflictes bèl·lics del segle XX
  • Aurora Bertrana en el exilio. Visita a los campos concentracionarios franceses de Saint-Cyprien y Le Barcarès
  • Les reportages dans la presse française pendant la guerre d’Espagne (1936–1939)
  • Approches audiovisuelles / Aproximacions audiovisuals
  • Filmer les archives d’une ancienne brigadiste internationale
  • El testimoniatge femení a Mirant al cel de Jesús Garay

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María Isabel Corbí – Isabel Marcillas

Universitat d’Alacant

Les femmes et la guerre : une revendication historique nécessaire au regard d’approches plurielles

À une époque où la société commence à réagir fortement contre la sous-estimation que la femme a toujours pâtie, à une époque où la notion d’autonomisation s’érige comme étandard du genre féminin, l’édition de ce volume collectif de la part des éditrices répond au besoin constaté de récupérer les voix de femmes, en particulier quant à leurs rôles dans les conflits armés. Ainsi, grâce à ses approches multidisciplinaires, le présent ouvrage vise à donner aux lecteurs et lectrices une ample vision des engagements, des actions ou encore des perspectives que nombre de femmes, fussent-elles de renom ou anonymes, entreprirent ou adoptèrent dans des contextes de guerre relativement récents de notre histoire. Des circonstances et des faits qui, par ailleurs, ont été habituellement narrés, analysés et rendus visibles de façon unilatérale par des hommes. Cette constante a contribué sans aucun doute à donner une image hautement masculinisée de la guerre. Celle-ci serait dans la nature des hommes alors qu’elle serait loin de celle des femmes. Et pourtant, ce cliché ne résiste pas à la réalité qui, elle, est toute autre.

Ce n’est qu’à partir de la fin des années 90 que le thème « des femmes et la guerre » a suscité un intérêt croissant, ce qui a contribué pendant un temps à un certain manque de travaux académiques exhaustifs. Il est vrai qu’à l’heure actuelle nous assistons à une conscience plus aigüe du besoin de relecture des visions officielles des conflits armés. Un exemple de cette nouvelle conscience est le Prix Nobel de Littérature accordé en 2015 à Svetlana Alexiévich pour son œuvre La guerre n’a pas un visage de femme, qui à partir de divers entretiens dévoile les conceptions et perspectives des combattantes de l’armée rouge lors de la Deuxième Guerre mondiale. Des visions de la guerre en clé féménine totalement ignorées ou réduites au silence jusqu’à très récemment. Si dans le cadre européen, voire même mondial, on ne compte pas beaucoup d’études à cet égard, dans celui de l’État espagnol ce manque est d’autant plus flagrant ; la reconnaissance, l’analyse et la représentation du rol de la femme dans les conflits armés étant casi inexistente. Il reste donc encore un gros travail ←9 | 10→à faire pour combler ces vides et réduire ces ombres, et ce dans nombre de domaines culturels. Un gros travail à faire auquel cet ouvrage vise à contribuer grâce aux diverses études qui le conforment et qui apportent une certaine lueur au domaine encore méconnu du binôme « Les femmes et la guerre ».

En ce qui concerne la deuxième partie du titre du volume collectif « mémoire démocratique », il nous a semblé nécessaire d’éclaircir brièvement ce concept, très peu utilisé en Espagne jusqu’à très récemment. Selon Jose Miguel Santacreu (2018) – historien et professeur de l’Université d’Alicante –, face à l’expression « mémoire historique » qui renvoie à un passé toujours très récent, où les deux camps du conflit (Guerre d’Espagne) ont aspiré à maintenir leur propre mémoire en perpétuant les stéréotypes des vaincœurs et des vaincus, l’expression « mémoire démocratique » aide à éviter une lecture perverse des lois de l’État (52/2007) et des autonomies (14/2017) des droits de réparations de victimes, afin de promouvoir et d’assurer les valeurs qui permirent le passage de la dictature à la démocratie : vérité, justice, et réparation. Des valeurs qui pour beaucoup de personnes n’ont pas été pleinement assurées par ces lois. Ainsi cette expression « mémoire démocratique » vise à établir les fondements d’un travail collectif qui permettent que les droits de tous et de toutes soient respectés sur un pied d’égalité, en surpassant les stéréotypes créés et promus pendant la guerre et l’après-guerre.

Le présent volume collectif Les femmes et la guerre. Mémoire démocratique et droits humains est composé d’une section d’introduction et de quinze chapitres (soumis à évaluation en double aveugle), regroupés en trois parties qui correspondent à trois domaines de connaissance différents, et qui s’avèrent complémentaires dans la construction d’un récit et d’une représentation poliédrique des expériences vécues par des femmes dans divers conflits armés. Les lecteurs et lectrices trouveront ainsi trois volets : Approches historiques, Approches littéraires, et Approches audiovisuelles, dans lesquelles les travaux sont présentés par ordre alphabétique selon le nom de leurs auteurs.

Le premier texte qui articule l’introduction est celui de l’anthropologue María Dolores Vargas intitulé « Traumas y silencios después de una guerra… ». Son auteure y expose les approches théoriques et méthodologiques récentes qui permettent d’aborder la récupération de la mémoire historique sous un angle beaucoup plus transversal et, à la fois complémentaire, de celui que les études purement historiques nous ont offert jusqu’à récemment. Ainsi, l’auteure conçoit l’histoire orale comme un outil essentiel pour nous approcher de façon beaucoup plus profonde aux traumas produits par les conflits armés vécus à la première personne, ou bien vécus par des générations précédentes, de telle sorte que la ←10 | 11→mémoire en tant que transmetteur de douleur joue un rôle fundamental. Dans ce sens, l’anthopologue fait mention des études de divers chercheurs tels que Jelin, Candau, Halbwachs, Ricœur ou Hirsch pour préciser et nuancer les différents types d’oubli qui s’effectuent lors de l’expérience du trauma, de même que pour explorer les notions telles que la souffrance sociale, le trauma culturel ou la postmémoire. À la suite, dans cette introduction, vient le texte de José Miguel Santacreu qui aborde le concept, déjà célèbre, des lieux de mémoire défini par Pierre Nora et l’utilise pour faire une interprétation des lois de la mémoire historique aussi bien au niveau de l’État espagnol qu’à celui de l’autonomie, La comunidad valenciana. Son analyse démontre que le recours à l’expression mémoire démocratique est beaucoup plus convenable que celui de mémoire historique. Ces deux contributions qui composent l’introduction permettent de saisir et de comprendre de façon nuancée les histoires individuelles et collectives liées aux conflits armés traumatiques qui vont être abordées.

Suit la section historique dans son sens le plus traditionnel composée par trois chapitres. En premier lieu vient celui de Rosa Monlléo, professeure des universités d’Histoire contemporaine, intitulé « El paper de les dones en la Primera Guerra Mundial a Europa i en la Batalla de Llevant a Castelló ». L’auteure considère d’abord la période de la Grande Guerre puis celle de la Guerre d’Espagne pour démontrer que ces conflits sont les premiers à mener les femmes à accomplir des travaux antérieurement destinés exclusivement aux hommes. En s’appuyant sur les conquêtes de la lutte féministe d’Olympe de Gouges en France, de Mary Wollstonecraft en Angleterre et de Concepción Arenal ou encore d’Emilia Pardo Bazán en Espagne, ce chapitre aborde comment les femmes commencèrent à avoir de façon progressive une plus grande autonomie et à participer dans les affaires publiques principalement à partir du moment où les hommes furent obligés à partir sur le front, et pour d’innombrables cas, n’en retournèrent jamais. Par ailleurs, Rosa Monlléo détient son regard critique sur les conséquences que la Bataille de Levant (Castellon, 1938) entraîna sur les femmes, qui passèrent d’être considérées uniquement comme des salvatrices, des consolatrices ou des mères vertueuses et protectrices à des « battantes dévouées de la production », outre l’exigence publique de plus en plus constante d’amener les femmes sur le front pour aider les hommes à gagner la guerre.

En deuxième position les lecteurs et lectrices trouveront l’article de Ramón Santonja intitulé « El paper de l’església catalana durant la Guerra Civil ». S’il ne s’ajuste pas directement à une perspective genrée du conflit armé, nous avons toutefois considéré intéressant de l’intégrer dans ce volume du fait de la thématique qu’il aborde : les étroites relations entre l’Église et la Generalitat catalane dans la période de la Guerre d’Espagne. Cette étude permet une plus fine ←11 | 12→compréhension de la tragique situation que vécut l’Église au début de la guerre civile et du rôle décisif que joua la Generalitat, organe de direction de la dite région à l’époque, pour rétablir l’ordre et la sécurité publique.

Le chapitre qui correspond à Rafael Sebastiá et qui ferme cette section historique porte sur le thème de l’épuration de l’École Normale d’Alicante (1936–39). Tel que l’indique l’auteur le début de la guerre civile entraîna une modification des politiques éducatives qui chercha la fidélité la plus étroite du personnel enseignant afin d’assurer la transmission de certaines valeurs du nouvel ordre. Dans ce sens, la recherche de Rafael Sebastia signale le manque de légitimité des premières interventions qui furent souvent exemptes de critères établis préalablement et dévoilèrent même des écarts entre les agents qui les pratiquèrent.

La section la plus ample est la littéraire, conformée par dix études. Elle compte avec des contributions liées aux domaines français et francophone ainsi qu’à ceux de l’État espagnol. Celles-ci abordent le thème des femmes et la guerre dans les genres journalistiques, l’autobiographique (et très particulièrement les mémoires), le poétique et le narratif de fiction. L’ensemble contribue à une approche approfondie du rôle de la femme dans les conflits armés aussi bien du point de vue de son exprérience et participation directe comme de celui de la réflexion en clé féménine à l’égard d’un phénomène qui, bien qu’ayant frappé et ravagé des sociétés entières depuis les temps immémoriaux, a infligé au XXe siècle, comme il est fort connu, une dimension exponentiellement sanglante et dévastatrice. Les analyses qui composent cette section donnent voix, parmi d’autres, à des auteures, des journalistes, ou encore des personnages fictifs féminins qui racontent leurs actions, leurs observations, leurs expériences, leurs souvenirs, ou leurs réflexions à l’égard de la guerre, dévoilant ainsi et rendant visibles le rôle de premier ordre que les femmes ont joué dans les conflits armés aussi bien à l’avant-poste comme à l’arrière-garde. Sans oublier, la dénonciation de la guerre de la part de nombre d’intellectuelles engagées et leur contribution en clé féménine à la pensée pacifiste qui est toujours très présente à l’heure actuelle dans l’Europe démocratique.

Quant au genre journalistique le présent volume compte deux travaux liés aux espaces français et francophone. Marilena Genovese avec son article intitulé « Jeanne Alexandre et Madeleine Vernet, deux femmes contre la guerre » se penche sur l’activisme pacifiste en clé féminine. Tel que l’auteure de l’article le met de relief, être pacifiste en temps de guerre exige d’emblée un grand courage, une force et une détermination sans conteste, davantage quand il s’agit des femmes. Soumis au silencement et à l’oubli, le profond engagement de ces deux pacifistes pour la démilitarisation sociale, pour le respect des droits humains et pour la réconciliation entre les nations méritait obligatoirement d’être retracé selon l’auteure. S’appuyant sur un grand nombre de citations d’Alexandre et de ←12 | 13→Vernet, l’article illustre de façon nuancée leur pensée et leur activisme de même qu’il souligne combien la culture européenne actuelle a hérité d’un vaste patrimoine d’expériences de paix, provenant également de femmes.

L’article d’Anne Mathieu, intitulé « Les reportages dans la presse française pendant la guerre d’Espagne (1936–1939) », nous offre une analyse détaillée du labeur des correspondants-tes de guerre acquis-ses à la cause antifasciste lors de la guerre civile. À l’aide d’un vaste échantillonage d’articles, elle analyse comment ces reporters et reportrices français-es qui vécurent à la première personne et en direct le conflit armé sur la péninsule ibérique en rapportèrent son évolution et combien leurs reportages insistèrent sur le drame de la dévastation infligé au peuple espagnol à partir du coup d’État du Général Franco. Abordant les thématiques de la destruction, de l’intrusion de la guerre dans la quotidienneté des gens et celle du massacre des innocents, Anne Mathieu illustre jusqu’à quel point ces reporters-trices dénoncèrent les politiques de non intervention des pays amis, de l’Europe dite démocratique, et lancèrent des « cris » d’appel pour que justice fut faite, des « cris » d’appel qui, pour l’auteure de cette contribution, doivent aujourd’hui servir à la recherche scientifique pour aider une fois pour toute à sortir de l’occultation et de l’oubli la tragédie du camp des républicains et la lutte des antifascistes espagnols dans l’Europe des années 40.

En ce qui concerne le genre autobiographique le présent volume compte avec l’analyse de María Isabel Corbí Sáez « Simone de Beauvoir face à la guerre d’Espagne (1936-1939) et à la dictature du Général Franco. Ses mémoires contre l’oubli ». L’auteure de l’article démontre, dans un premier temps, jusqu’à quel point le geste mémorialistique de De Beauvoir s’écarte d’une conception traditionnelle, le considérant avant tout comme un moyen de se légitimer comme intellectuelle ancrée dans un moment historique concret et engagée avec son temps et sa société pour, dans un deuxième temps, aborder l’espace qu’elle accorde à la guerre d’Espagne, aux républicains espagnols et au devenir du pays soumis au régime totalitaire dans les quatre volumes de mémoires publiés entre 1960 et 1972. Si Simone de Beauvoir consacre d’innombrables pages à la tragédie vécue par le camp des perdants, elle tient surtout à fixer noir sur blanc ses souvenirs, ses reflexions, sa dénonciation d’une guerre insensée soutenue par les fascismes européens qui fit tomber la IIème République conquise par le pouvoir des urnes. Une guerre dévastatrice, terrain d’essai de la Deuxième Guerre mondiale qui mena à l’instauration de la dictature franquiste et à sa « terreur blanche ». De Beauvoir contribue déjà dans les années 70 à lutter contre le silencement des républicains espagnols, de leurs avatars exitentiels et de leur defense des valeurs démocratiques.

Details

Pages
294
Year
2021
ISBN (PDF)
9783631825488
ISBN (ePUB)
9783631825495
ISBN (MOBI)
9783631825501
ISBN (Hardcover)
9783631821688
DOI
10.3726/b17479
Language
Spanish; Castilian
Publication date
2020 (December)
Keywords
Mémoire collective Mémoire démocratique Femmes et camps de concentration Femmes, guerre et films Femmes, guerre et documentaires
Published
Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2021. 294 p., 9 il. blanco/negro.

Biographical notes

María Isabel Corbí Sáez (Volume editor) Isabel Marcillas Piquer (Volume editor)

María Isabel Corbí Sáez est maître de conférence HDR en Études littéraires françaises et francophones à l’Université d’Alicante en Espagne. Ses axes de recherche portent, parmi d’autres, sur la littérature française - sous la perspective de genre - du XVIIIe au XXIe siècle. Certains de ses travaux se penchent sur la contribution des auteures françaises et francophones à la réflexion sur les guerres du XXe siècle et sur la mémoire démocratique. Isabel Marcillas Piquer est maître de conférences à l’Université d’Alicante en Espagne et spécialiste en Études littéraires catalanes contemporaines. Ses recherches portent sur la littérature écrite par les femmes. Ainsi ses travaux analysent, par exemple, la littérature de l’immigration en clé féminine, la production théâtrale, et prêtent une attention particulière à la littérature de la mémoire démocratique.

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