Traduction et paratexte / Translation and Paratext / Traduzione e paratesto
Cartographie d’une voix / Cartography of a Voice / Cartografia di una voce
Summary
Excerpt
Table Of Contents
- Page de couverture / Cover Page / Pagina di copertina
- Page de faux-titre / Halftitle Page/ Pagina mezzititolo
- Page de titre / Title page / Frontespizio
- Page de droits d'auteur / Copyright Page / Pagina del diritto d'autore
- Table des matières / Contents / Indice
- Pour une cartographie de la voix du traducteur
- L’autotraduction / Self-translation / L’autotraduzione
- Entre reflet lunaire et miroir narcissique. Paratexte et autotraduction dans Brises d’Orient de Dimitrie Bolintineanu
- «Fare parlare in due lingue le stesse percezioni, gli stessi pensieri, gli stessi sentimenti». Franco Biondi, poeta bilingue o (auto)traduttore?
- Framing the writer. Paratextual elements in the work of Jhumpa Lahiri
- Approches philologiques / Philological approaches / Approcci filologici
- The paratext in Alfredian translations and the autonomy of the vernacular in Anglo-Saxon England
- La traduzione delle opere altomedievali. Processo ricostitutivo o ideologico-interpretativo del testo originale? Alcune considerazioni sulle influenze del femminismo negli studi sui poemi antico inglesi
- Tradurre il passato. Considerazioni sulla narrativa di «materia antica» nel Medioevo romanzo
- Hierarchy matters. Patronage and conflict in Caxton’s Epilogue to Earl Rivers’ Dicts and Sayings of the Philosophers
- Due traduzioni francesi di libri italiani di viaggio del XVI secolo
- La voix du traducteur / The voice of the translator / La voce del traduttore
- The Mercenary Lover di Eliza Haywood. La mia traduzione al femminile
- Traduzione e autoriflessione. Le traduttrici italiane di Toni Morrison si raccontano
- Il dialogo fra traduttore, autore e revisore. Tre casi
- Philosophie et traduction / Philosophy and translation / Filosofia e traduzione
- Lo spirito della traduzione e la traduzione dello Spirito. Derrida interprete di Heidegger
- «Ser» e «estar» nelle traduzioni spagnole di Sein und Zeit
- «Penser…c’est donc traduire». Sulla relazione tra pensiero e traduzione in Gilles Deleuze
- La traduction de la poésie / Translating poetry / La traduzione della poesia
- Gerard Manley Hopkins et Jean Mambrino. Une affinité poétique translangagière
- La poésie de la traduction. Sur la version en anglais du Tombeau des rois d’Anne Hébert
- Paratesto e traduzione della poesia di Borges in italiano
Annafrancesca Naccarato, Mirko Casagranda
Università della Calabria
Pour une cartographie de la voix du traducteur
Au croisement de divers domaines disciplinaires des sciences humaines et sociales, les études traductologiques révèlent un intérêt croissant pour la condition des traducteurs en tant que « maîtres cachés de notre culture »1, trop longtemps relégués aux marges de l’invisibilité2 d’une activité considérée, depuis des siècles, comme ancillaire par rapport à l’écriture de départ et à la circulation des savoirs et des cultures3. Comme l’a observé Jean-Yves Masson dans le discours inaugural du Premier Congrès Mondial de Traductologie, qui a eu lieu en 2017 à Paris, la forte tradition de dévalorisation de l’activité des traducteurs a longtemps nié la dimension énonciative, créative, sociale et idéologique de l’acte traductif comme pratique discursive, par rapport aussi à sa fonction à l’intérieur des systèmes culturels4.
Compte tenu de l’importance fondamentale de l’histoire des traductions5 et du rôle des traducteurs comme médiateurs culturels6, ce volume – constituant le premier volet d’un ouvrage issu des communications qui ont eu lieu lors du colloque international Le traducteur dévoilé : cartographie d’une voix, organisé à l’Université de la Calabre les 29, 30 et 31 octobre 20197 – se propose d’ouvrir un espace de réflexion sur la parole des traducteurs en tant que trace et présence de leur pratique théorique en acte8 et de considérer leur discours en tant que pratique sociale liée à tous les agents du processus traductif. La voix du traducteur9 résonne non seulement à l’intérieur du texte traduit, mais aussi dans les espaces paratextuels, construits le plus souvent grâce à l’interaction constante entre éditeur et traducteur, ce qui permet d’offrir aux lecteurs une traduction au sens le plus large et le plus profond du terme10.
L’ouvrage dont ce volume fait partie est centré en particulier sur la présence discursive du traducteur dans les catégories spatiales que Gérard Genette inclut dans le paratexte11 : le péritexte (notes à la traduction, notes de bas de page, préfaces, postfaces, quatrièmes de couverture) et l’épitexte, où le traducteur prend la parole en dehors du texte proprement dit. Ces espaces textuels, réservés aux traducteurs, peuvent remplir plusieurs fonctions12, comme le suggèrent – entre autres – les études de Pascale Sardin sur les fonctions de la note du traducteur13, la réflexion promue par Viviana Agostini-Ouafi et par Antonio Lavieri sur les poétiques des archives14 et l’examen approfondi des paratextes traductifs dans le domaine francophone et anglophone15, auquel la revue Palimpsestes a consacré un numéro en 2018. Ils dévoilent la dimension psychologique de l’acte traductif, les stratégies traductives et le discours méta-traductif, l’importance des intraduisibles, les relations avec le monde éditorial, les perspectives de génétique textuelle, les aspects culturels et idéologiques d’une éthique de la traduction, le pouvoir subversif de la traduction dans le domaine postcolonial16 et féministe17, le dialogue intertextuel dans la communauté des traducteurs18, par rapport aussi aux retraductions, la complexité du plurilinguisme, l’importance du lecteur dans la réception des textes traduits et les aspects manipulateurs dans la transmission du savoir. En constituant un lieu d’intersection et de rencontre entre le traducteur, l’auteur, l’éditeur et le lecteur, l’apparat paratextuel transforme le texte traduit en une œuvre ouverte, qui est en mesure de rendre manifestes les liens cachés entre les sujets impliqués, le monde éditorial, les systèmes culturels et les éventuels conflits idéologiques passés le plus souvent sous silence19.
Ce volume, Traduction et paratexte. Cartographie d’une voix, est organisé en cinq sections. La première rassemble des articles qui sondent en profondeur la pratique de l’autotraduction. L’essai de Gisèle Vanhese, Entre reflet lunaire et miroir narcissique. Paratexte et autotraduction dans Brises d’Orient de Dimitrie Bolintineanu, prend en considération le cas de l’autotraduction du roumain au français des poèmes de Dimitrie Bolintineanu, en se penchant, d’un côté, sur la complexité des enjeux péritextuels qui caractérisent l’édition critique de Brises d’Orient, dont l’étude offre une analyse fine et rigoureuse et, de l’autre, sur la question du dédoublement linguistique et de la multiplication des sources des emprunts présents dans le recueil. Dans sa contribution, « Fare parlare in due lingue le stesse percezioni, gli stessi pensieri, gli stessi sentimenti ». Franco Biondi, poeta bilingue o (auto)traduttore ?, Rossella Pugliese propose une réflexion sur le rapport entre bilinguisme et autotraduction à partir de l’analyse d’une œuvre de Franco Biondi, Giri e Rigiri, laufend. Gedichte, italienisch-deutsch, publiée en 2005 en version bilingue allemand et italien. Pugliese se concentre en particulier sur les « configurations linguistiques » qui, d’après son approche, recèlent les nœuds de l’expérience existentielle et culturelle de l’auteur. L’étude de Mary Wardle, Framing the writer. Paratextual elements in the work of Jhumpa Lahiri, est centrée sur une analyse détaillée du lien entre texte et paratexte et, plus précisément, sur la manière dont ce lien contribue à la création d’un sens qui permet de modifier et d’enrichir la textualité proprement dite. Ces aspects sont examinés à partir de l’œuvre de Jhumpa Lahiri. Le cas de l’écrivaine américaine d’origine indienne, qui est à la fois une auteure traduite, une traductrice et, plus récemment, la directrice d’édition d’une anthologie de récits italiens traduits en anglais, permet à Wardle d’analyser en profondeur les enjeux liés à la présence discursive du sujet traduisant non seulement dans le texte, mais aussi dans les espaces qui lui sont contigus.
La deuxième section du volume contient des articles qui envisagent la traduction ou, plus spécifiquement, le rapport entre traduction et paratexte selon une approche philologique. L’intéressant essai de Carla Riviello, The paratext in Alfredian translations and the autonomy of the vernacular in Anglo-Saxon England, porte sur les fonctions du paratexte dans les traductions alfrédiennes. Riviello montre que, dans ce cas, les éléments paratextuels ne constituent pas un véritable espace de réflexion sur la pratique traductive, mais se configurent plutôt comme un instrument apte à justifier de véritables réécritures visant au renforcement de l’image du roi, en particulier par rapport à ses choix politiques et culturels. Dans son étude La traduzione delle opere altomedievali. Processo ricostitutivo o ideologico-interpretativo del testo originale ? Alcune considerazioni sulle influenze del femminismo negli studi sui poemi antico inglesi, Donata Bulotta envisage la pratique traductive en mettant en lumière sa fonction herméneutique et analyse en détail la restitution d’une série d’unités lexicales présentes dans des poèmes en anglo-saxon. Elle s’arrête notamment sur le rôle que jouent certains aspects idéologiques et culturels aboutissant à la représentation d’une image spécifique de la femme. La contribution de Fabrizio Costantini, Tradurre il passato. Considerazioni sulla narrativa di « materia antica » nel Medioevo romanzo, examine d’un côté la question de la « vulgarisation », processus que l’auteur considère comme une forme d’hyper-traduction, et de l’autre les enjeux concernant la traduction du latin aux langues vulgaires, cette dernière étant conçue non pas tout simplement comme un phénomène d’adaptation géolinguistique, mais comme un « accès » (presque accessus ad auctores) à la dimension temporelle, pour une redécouverte actualisante de l’antiquité. Costantini prend en considération les textes de « matière antique », le contexte politique et culturel qui les a accueillis et les agents plus ou moins « dévoilés » qui ont été responsables de leur diffusion. L’analyse s’étend au cas spécifique du Roman d’Eneas et de son modèle latin, l’Énéide. Dans Hierarchy matters. Patronage and conflict in Caxton’s Epilogue to Earl Rivers’ Dicts and Sayings of the Philosophers, Omar Khalaf étudie les liens entre traduction et paratexte au prisme des rapports entre traducteur et imprimeur/réviseur dans le troisième quart du XVe siècle. Il analyse en particulier le cas d’une traduction réalisée par Anthony Woodville, beau-frère du roi Édouard IV et précepteur du futur Édouard V, qui a été publiée par William Caxton, premier imprimeur d’Angleterre. L’ouvrage, The Dicts and Sayings of the Philosophers, présente un prologue rédigé par Woodville et un épilogue rédigé par Caxton. Ces deux espaces, hiérarchisés, révèlent la présence de deux agents impliqués dans le processus traductif. C’est ainsi que les lecteurs vont lire un texte utilisé pour l’éducation d’un futur roi et traduit en anglais par son précepteur, ce dernier étant lui aussi un membre de l’élite politique et culturelle du royaume. Mais ils sont confrontés également à un emploi spécifique des éléments paratextuels : comme il le révèle dans son épilogue, Caxton n’est pas uniquement l’imprimeur. Il est intervenu sur le texte, en participant activement au processus traductif et en révélant toute la complexité d’un travail qui réclame l’apport de plusieurs instances à la fois. L’enrichissant essai de Luciano Formisano, Due traduzioni francesi di libri italiani di viaggio del XVI secolo, prend en considération le rôle que jouent les traductions dans la création de la vulgate sur les grandes découvertes ainsi que leur influence sur la littérature de voyage. Formisano analyse les versions en français de la Relazione del primo viaggio attorno al Mondo de Antonio Pigafetta et des Paesi novamente retrovati et Novo Mondo da Alberico Vesputio Florentino intitulato, en s’arrêtant particulièrement sur la restitution de certains emprunts lexicaux et sur les divers degrés de compétence traductive qu’elle révèle.
La troisième section du volume est centrée sur la voix du traducteur. Dans The Mercenary Lover di Eliza Haywood. La mia traduzione al femminile, C. Bruna Mancini développe une réflexion personnelle sur la pratique de la traduction en illustrant sa version en italien de The Mercenary Lover de Eliza Haywood. À partir des concepts mis au point par Enrico Terrinoni dans Oltre abita il silenzio. Tradurre la letteratura, elle met en évidence les défis d’une traduction « au féminin », où la traductrice ne cesse en aucun instant d’écouter la voix de l’autrice, celle qui résonne dans le texte et celle que l’on peut entendre hors du texte. Selon cette même optique, la contribution de Lorena Carbonara, Traduzione e autoriflessione. Le traduttrici italiane di Toni Morrison si raccontano, prend en considération les spécificités de la traduction d’un texte afro-américain et illustre la manière dont deux traductrices italiennes de l’œuvre de Toni Morrison, Franca Cavagnoli et Chiara Spallino, envisagent leur tâche. L’analyse concerne les réflexions que ces dernières livrent dans l’espace épitextuel et met l’accent sur une conception de la traduction en tant que forme d’hospitalité langagière rejetant tout ethnocentrisme et se proposant d’accueillir l’autre, dans une visée qui – selon la terminologie de Berman – est à la fois « éthique » et « poétique »20. L’étude d’Eleonora Gallitelli, Il dialogo fra traduttore, autore e revisore. Tre casi, se concentre sur la co-autorialité du traducteur, sur sa poétique et sur ses échanges avec l’auteur. Elle considère également le rôle du réviseur, dont le travail coïncide le plus souvent avec un processus orienté vers une réadaptation du texte à partir d’exigences de nature éditoriale qui, dans la plupart des cas, produisent un écart par rapport à la « lettre » de l’original. Gallitelli développe son analyse en s’appuyant sur ses traductions d’un récit de Bella Bathurst, d’une étude biographique de Fiona Sampson et des dialogues philosophiques de Tim Parks. Elle essaie ainsi d’enlever les voiles que des raisons indépendantes du processus de restitution de ces textes dans la langue d’arrivée ont jetés sur la voix du sujet traduisant.
La quatrième section du volume, Philosophie et traduction, est introduite par la contribution de Fabrizio Palombi, Lo spirito della traduzione e la traduzione dello Spirito. Derrida interprete di Heidegger. L’auteur propose une intéressante analyse d’un ouvrage de Derrida paru en 1987, De l’esprit : Heidegger et la question. En prenant en considération la traduction italienne réalisée par Gino Zaccaria et publiée en 1989, il s’arrête sur les problèmes liés à la restitution traductive du mot Geist (esprit). À partir d’une réflexion sur l’« horizon »21 du traducteur qui, dans l’Avvertenza, souligne l’intraduisibilité du texte de Derrida et le compare à une œuvre de poésie, Palombi arrive à développer une étude approfondie qui finit par se transformer chiasmatiquement en une réflexion sur l’esprit de la traduction. Dans son essai « Ser » et « estar » nelle traduzioni spagnole di Sein und Zeit, Maria Lida Mollo offre une analyse détaillée des traductions espagnoles du chef-d’œuvre heideggerien publié en 1927. L’étude montre jusqu’à quel point le texte de départ peut être envisagé comme l’actualisation d’un logos de l’être et souligne qu’en espagnol, cet aspect peut être énoncé non seulement par « ser », mais aussi par « estar ». En examinant les textes d’arrivée et l’apparat paratextuel, Mollo met en lumière des aspects de l’original jusqu’ici peu explorés et s’arrête, elle aussi, sur la fonction herméneutique de la critique des traductions. L’étude de Claudio D’Aurizio, « Penser… c’est donc traduire ». Sulla relazione tra pensiero e traduzione in Gilles Deleuze, est centrée sur le lien entre création, pensée et traduction que Gilles Deleuze illustre dans ses écrits. L’analyse vise, d’un côté, à montrer que d’après l’approche deleuzienne le processus traductif est impliqué dans la construction de la pensée et, de l’autre, à révéler la valeur créatrice que le philosophe reconnaît à la traduction, cette dernière ne se bornant pas à établir une correspondance rigide et automatique entre deux ordres différents d’éléments.
La cinquième et dernière section du volume porte sur la traduction de la poésie. Dans Gerard Manley Hopkins et Jean Mambrino. Une affinité poétique translangagière, Ioana Raluca Petrescu illustre avec sensibilité le problème de la restitution, en français, de la poésie de Gerard Manley Hopkins. En dépit de sa difficulté, ou peut-être grâce à elle, celle-ci décèle dans la réception française une écoute profonde. Selon Petrescu, le traducteur de Hopkins qui nous a transmis, de la façon la plus lisible, une restitution créatrice est Jean Mambrino (1923–2012), poète important de la deuxième moitié du XXe siècle. L’analyse essaie de nous faire entendre sa voix dans quelques-unes de ses traductions et en particulier dans les paratextes qui accompagnent la version revue et augmentée du recueil Grandeur de Dieu et autres poèmes (1999). Dans La poésie de la traduction. Sur la version en anglais du Tombeau des rois d’Anne Hébert, Angela Buono propose une étude de la correspondance entre deux poètes à propos de la traduction en anglais du Tombeau des rois, le célèbre poème éponyme du recueil qu’Anne Hébert publia à compte d’auteur en 1953. Comme le montre Buono, Le Dialogue sur la traduction signé par Anne Hébert et Frank Scott ne constitue pas un simple échange de réflexions et de suggestions entre un écrivain et son traducteur, mais il prend l’allure d’un véritable essai sur la traduction poétique. L’analyse effectuée montre avec perspicacité que cet échange entre une poète francophone et un traducteur anglophone finit par se transformer en un dialogue entre les deux langues impliquées. Dans Paratesto e traduzione della poesia di Borges in italiano, Luigi Pullano développe une étude approfondie du paratexte allographe authentique dans l’édition italienne des poèmes de Jorge Luis Borges réalisée avec la contribution de Roberto Paoli pour la préface et pour les notes et de Livio Bacchi Wilcock pour la traduction. L’étude révèle que la présence d’un apparat paratextuel allographe aboutit à la création d’un instrument décisif pour la réception du texte, vu qu’il permet – d’après Pullano – la réalisation d’une œuvre « ouverte », « en mouvement », capable de s’adapter aux exigences du public visé.
En définitive, les divers chapitres qui composent ce volume montrent d’une manière interdisciplinaire et complémentaire que les espaces péritextuels et/ou épitextuels peuvent tracer des voies herméneutiques conduisant à une plus large compréhension non seulement de l’œuvre de départ, mais aussi de la « position traductive » et du « projet de traduction »22, bref de cet horizon « cartographié » où résonne la voix du sujet traduisant. Ce premier volet, qui examine en particulier le rapport entre le paratexte et le travail du traducteur, en se concentrant surtout sur le « sens dynamique »23 de la traduction, est suivi d’un second, Le traducteur dévoilé. Textes et paratextes, qui se penche plus spécifiquement sur le lien entre le texte et le paratexte dans l’ouvrage d’arrivée et, par conséquent, sur la traduction considérée dans son « sens statique »24.
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Nous remercions Paola Anna Butano et Anastasia Parise pour leur contribution dans la phase de révision éditoriale.
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Details
- Pages
- 264
- ISBN (PDF)
- 9783034356466
- ISBN (ePUB)
- 9783034356473
- ISBN (Softcover)
- 9783034356152
- DOI
- 10.3726/b22645
- Language
- Italian
- Publication date
- 2025 (July)
- Keywords
- Translation the paratext the translator’s voice intersection and encounter space for reflection in translation discourse analysis
- Published
- Lausanne, Berlin, Bruxelles, Chennai, New York, Oxford, 2025. 264 p., 1 tab.
- Product Safety
- Peter Lang Group AG