Documents diplomatiques français
1950 (1er janvier – 31 décembre)
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Edited By Ministère des Affaires étrangères
21 Lieutenant-colonel Guillermaz, Attaché militaire à l’Ambassade de France à Nankin, à l’État-major de la Défense nationale.
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LIEUTENANT - COLONEL GUILLERMAZ, ATTACHÉ MILITAIRE À L’AMBASSADE DE FRANCE À NANKIN, À L’ÉTAT-MAJOR DE LA DÉFENSE NATIONALE1.
Dans son ensemble la politique étrangère du gouvernement de Pékin n’est jusqu’ici bornée à des déclarations ou manifestations de principe en tout point conforme à la position idéologique du régime.
Il semble qu’elle doive prendre une orientation plus précise en fonction des résultats des entretiens diplomatiques de Moscou.
La position actuelle des deux protagonistes peut se résumer sommairement comme suit :
Les Chinois ont besoin d’un appui diplomatique des Soviets pour leur propagande intérieure et extérieure, des ménagements d’amour-propre dans la définition des positions acquises par les Russes en Mandchourie par le traité du 14 août 1945, d’une aide en finances, outillage, techniciens, d’une aide militaire (marine et aviation). Leur position de demandeur est faible dans la mesure où ils sont déjà engagés idéologiquement. Une rupture avec Moscou compromettrait gravement l’unité du parti et peut-être par là même la nouvelle unité politique chinoise. Elle laisserait sans solution les graves problèmes posés par la pression des intérêts russes en Mandchourie et au Sinkiang. Elle isolerait la Chine entre le camp occidental et le camp soviétique.
De leur côté, les Russes savent que le développement économique total de la Chine représenterait une lourde charge qui ne rapporterait de...
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