Documents diplomatiques français
1948 – Tome II (1er juillet – 31 décembre)
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Edited By Ministère des Affaires étrangères
En ce qui concerne la crise de Berlin, Paris maintient l’unité d’action avec les Américains et les Britanniques, et participe au pont aérien dans la mesure de ses moyens. Ceci dit le gouvernement français trouve Washington trop raide dans la crise, et souhaiterait, surtout au début de celle-ci, une plus grande souplesse occidentale face à Moscou. Cependant la France reste ferme sur l’essentiel.
En même temps, ce semestre vit le lancement de deux grandes entreprises qui devaient aboutir en 1949 : le Conseil de l’Europe, fruit d’une initiative française, et le Pacte atlantique. Encore durant le deuxième semestre 1948, le premier partenaire diplomatique de la France est le Royaume-Uni, même si certains signes montrent que Washington occupe une place croissante dans les préoccupations et les contacts de la diplomatie française.
Intéressant également le dossier chinois, pour lequel les diplomates observent la marche irrésistible des communistes vers la victoire, et ne se font guère d’illusions sur ce que sera le régime qui succédera au Kuo Min Tang.
452 Général Blaizot, Commandant en chef des forces françaises en Indochine, à l’état-major de la Défense nationale
Extract
GÉNÉRAL BLAIZOT, COMMANDANT EN CHEF DES FORCES FRANÇAISES EN INDOCHINE,
À L’ÉTAT-MAJOR DE LA DÉFENSE NATIONALE1.
T. no 5008.
Saïgon, 31 décembre 1948, 22 h.
Réservé.
(Reçu : le 1er janvier 1949)
Au cours de la visite que j’ai rendue du 28 au 30 décembre à Singapour au général Ritchie, commandant en chef des forces terrestres britanniques en Extrême-Orient et envoyé du Haut-Commissaire, j’ai indiqué que j’étais autorisé par le gouvernement français à procéder à des échanges de renseignements sur toutes les questions ayant trait à l’activité communiste dans le Sud-Est asiatique.
Cette ouverture a été accueillie avec la plus grande faveur par le gouvernement britannique et il a été convenu que ces échanges se feraient sous 2 formes :
1) par des visites fréquentes des chefs des deuxièmes bureaux,
2) par l’envoi des bulletins de renseignements spéciaux à Saïgon et à Singapour par l’intermédiaire des officiers de liaison auprès de nos consulats respectifs. Les deux problèmes sur lesquels ces échanges de renseignements paraissent devoir porter sont :
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