Lotze et son héritage
Son influence et son impact sur la philosophie du XXe siècle
Series:
Edited By Federico Boccaccini
Sur ce que l’antipsychologisme husserlien doit à Lotze
Extract
Maria GYEMANT
Archives Husserl, Paris (France)
Introduction
Le nom de Lotze apparaît dans un nombre relativement réduit de textes husserliens publiés durant sa vie et toujours de manière plus ou moins allusive1. Il accompagne généralement le nom d’autres auteurs, notamment de Herbart dans les Prolégomènes et de Bolzano à plusieurs reprises, auteurs dont Husserl reconnaît explicitement l’influence et critique les idées. On a beaucoup discuté dernièrement cette influence lotzéenne avouée mais jamais explicitée en détail par Husserl (Martinelli, 2002 ; Dastur, 2004), et notamment dans le but de relativiser le poids des autres influences, bien connues et généralement acceptées : celle de Brentano (Fréchette, 2010 ; Hauser, 2003) et celle de Bolzano2.
Mon objectif dans ce travail est de montrer l’étendue réelle de cette influence que Lotze a eue sur Husserl quant à la question de l’idéalité et, plus précisément, lesquels des éléments de son interprétation des Idées platoniciennes ont été retenus par Husserl et lesquels rejetés. Husserl est assez explicite sur le premier point quand il répond à Melchior Palàgyi, dont le livre de 1902 n’est rien d’autre qu’une des toutes premières recensions aux Recherches logiques. À l’accusation d’avoir simplement repris la thèse de Bolzano sans le citer, que Palàgyi lui impute, Husserl répond : ← 119 | 120 →
En ce qui concerne...
You are not authenticated to view the full text of this chapter or article.
This site requires a subscription or purchase to access the full text of books or journals.
Do you have any questions? Contact us.
Or login to access all content.