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Déclamations et intertextualité

Discours d'école en dialogue

de Julien Pingoud (Auteur) Alessandra Rolle (Auteur) Danielle Van Mal-Maeder (Auteur)
©2020 Monographies 314 Pages
Série: ECHO, Volume 14

Résumé

Un homme est trouvé mort dans son lit, l’épée de son fils aveugle enfoncée dans sa poitrine. Des traces de sang sur le mur conduisent à la chambre du jeune homme. Tout semble indiquer qu’il est le coupable. Et si cela n’était qu’une machination de sa belle-mère pour le faire accuser ? Qui est l’assassin ? Qui dit la vérité ?
Le mur aux traces de main ensanglantée est un exemple de controverse, un exercice typique des écoles de rhétorique antiques. Les deux études de ce volume s’intéressent au dialogue intertextuel à l’oeuvre dans la déclamation latine. Une traduction des deux plaidoyers de la déclamation Le mur aux traces de main ensanglantée – le discours du fils aveugle et celui de la marâtre – complète l’ouvrage.

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Introduction (Danielle van Mal-Maeder)
  • Scholasticus. Polisemia di un termine controverso (Alessandra Rolle)
  • Dégustation de Minores. Le menu des suicides (Julien Pingoud)
  • Paries Palmatus (Pseudo-Quintilianus)
  • Le mur aux traces de main ensanglantée (Pseudo-Quintilianus)
  • In primam M. Fabii Quintiliani declamationem antilogia. Pro noverca contra caecum (Lorenzo Patarol)
  • Antilogie de la première déclamation de M. Fabius Quintilien. Pour la belle-mère, contre l’aveugle (Lorenzo Patarol)
  • Bibliographie
  • Index locorum
  • Index rerum

INTRODUCTION

Danielle van Mal-Maeder

Les discours dont traite ce volume sont les déclamations, qui formaient le couronnement de l’éducation rhétorique antique. Succédant aux exercices préparatoires sur lesquels elles s’appuyaient, les déclamations, suasoires et controverses, amenaient les élèves à traiter un sujet in utramque partem (« pour et contre »). Le recueil de Sénèque le Père nous fournit des extraits de déclamations distribués en trois sections thématiques (sententiae, divisiones, colores : « traits, divisions, couleurs »), qui examinent tour à tour le pour et le contre d’un thème donné. Cette présentation de la matière a pour effet que les arguments des deux parties se succèdent sans véritablement dialoguer1. D’ordinaire dans une déclamation, les positions s’affrontent dans la partie du discours appelée argumentatio (« argumentation »), plus précisément dans la refutatio (« réfutation »). Prenons l’exemple de la première Grande déclamation du Pseudo-Quintilien, dont on trouvera le texte et une traduction inédite dans ce volume. L’affaire n’a rien à envier à une partie de Cluedo. En voici les ingrédients : une grande maison comprenant une aile retirée où un jeune homme aveugle a été prié de s’installer après le remariage de son père ; une chambre à coucher dans laquelle ce dernier a été retrouvé au petit matin, l’épée du fils plantée dans la poitrine ; un long couloir intermédiaire recouvert des traces d’une main ensanglantée ; un héritage ; deux suspects, le jeune aveugle et la marâtre, qui s’accusent mutuellement de meurtre. Le discours est celui de l’avocat du jeune homme. Dans un premier temps, il défend son client contre les accusations de la belle-mère tantôt en les résumant, tantôt en les citant au discours direct (1.8.2 : « Pourquoi alors, demandes-tu, avais-tu une épée dans ta chambre ? » ; 1.11.4 : « Mais le mur est recouvert d’empreintes d’une main ensanglantée jusqu’à la chambre de mon beau-fils » ; 1.15.5 : « Mais lui, dit-elle, il avait des motifs pour commettre un parricide : son père en colère l’avait relégué dans une aile séparée de la maison »). L’avocat rejette ces arguments et ces insinuations pour s’en servir ensuite contre la femme (1.11.3 : « Si vous voulez savoir, Messieurs les Juges, qui a laissé l’épée, demandez-vous qui avait intérêt à ce qu’elle soit retrouvée » ; 1.15.1 : « tu savais que tu n’avais pas d’autre moyen de défense que de simuler les gestes d’un aveugle ; tu as donc amené du sang jusqu’à l’endroit où tu voulais faire porter l’attention, afin que le lendemain, ←7 | 8→l’indignation générale suive ces traces de sang et les empreintes que tu avais déposées en avance » ; 1.16.3 : « C’est toi plutôt qu’il a mise à l’écart, c’est ta haine qu’il a dénoncée »), et se plaît à souligner l’invraisemblance des faits en jouant sur la réputation des marâtres (1.10.1 : « Un homme a donc tué son père et épargné sa belle-mère ? »). Le recueil du Pseudo-Quintilien ne contient pas le discours de la partie adverse. En revanche, nous avons conservé l’antilogie que Juan Luis Vives composa en 1521, ainsi que celle rédigée vers la fin du 17e siècle par un gentilhomme vénitien, Lorenzo Patarol2. On trouvera le texte et la traduction de cette dernière dans ce volume. Persuadé que Quintilien est l’auteur de la déclamation antique, Patarol imagine une défense de la belle-mère, en latin, qui est un modèle d’imitation-émulation, et qui établit un véritable dialogue intertextuel – dont Vives n’est d’ailleurs pas exclu3. Les formulations de la partie adverse sont reprises pour être détournées, les arguments démontés (104.11 : « Maintenant, je veux savoir comment un aveugle peut nier un parricide commis avec son propre glaive. “La belle-mère, dira-t-il, me l’a volé.” Est-ce que cela signifie, mon garçon, que ne tu surveilles pas attentivement ton arme ? » ; 105.12 : « Je vais donc poser la question : qui a rapporté ce sang du lieu du crime, à qui appartiennent ces traces de main ensanglantée ? Je ne vois pas quelle explication l’aveugle peut fournir pour se défendre là-contre » ; 109.16 : « Mais, dit-il, on a tué le père et épargné la marâtre ? » ; 110.17 : « Un père qui loge à part son fils aveugle donne l’impression de lui dire sur un ton de colère : “Reste là, fléau paresseux, bon à rien. Vis avec tes soupirs, vis avec ta tristesse ; ménage l’embarras de ton père et des gens de la maison.” »).

Cet ouvrage s’intéresse donc à la dimension dialogique et intertextuelle des déclamations, soit que deux discours se répondent, comme c’est le cas avec Patarol et Pseudo-Quintilien, soit qu’ils fassent référence à d’autres textes. L’apprentissage de la rhétorique, on le sait, se fondait sur la connaissance des auteurs classiques, que les élèves lisaient, mémorisaient, contrefaisaient. Quintilien n’a de cesse de rappeler l’importance de la lecture pour l’éducation ; les auteurs classiques sont des modèles qui enrichissent le style, des garants qui renforcent l’argumentation4. Prenons l’exemple des suasoires 6 et ←8 | 9→7 de Sénèque le Père, où Cicéron se demande s’il doit supplier Marc Antoine de le laisser en vie. L’un des moyens employés par les déclamateurs pour convaincre le grand orateur de s’agenouiller – ou non – devant son ennemi consiste à citer son œuvre, c’est-à-dire à se servir de son autorité et de ses propres armes. Tantôt, il s’agit de citations plus ou moins exactes, tantôt de paraphrases qui invitent l’intéressé à rester fidèle à lui-même – ou non. En 7.3, par exemple, le déclamateur Cestius Pius encourage Cicéron à respecter ses propres principes ; il le fait en empruntant au discours pour Milon une noble pensée exprimée par le client de Cicéron, pensée que Cestius cite au discours direct en la plaçant dans la bouche du grand orateur :

Vbi est sacra illa vox tua : « Mori enim naturae finis est, non poena » ?

Où sont-ils, tes mots sacrés : « Car mourir, c’est le terme fixé par la nature, pas un châtiment »?5

En 6.3, le déclamateur Latron développe une description incriminante d’Antoine, introduite par une expression chère à Cicéron :

Tuis verbis, Cicero, utendum est : « O tempora, o mores ! »

Ce sont tes mots, Cicéron, qu’il faut employer : « Ô temps, ô mœurs ! »

L’exclamation ‘O tempora, o mores !’, se rencontre plusieurs fois dans l’œuvre de Cicéron6 ; elle est citée par Quintilien parmi les figures qui font croître l’émotion7. Dans cette suasoire de Latron, elle accompagne un pastiche d’un passage de la deuxième Philippique, que Quintilien mentionne plusieurs fois pour en analyser les qualités8 :

Videbis ardentes crudelitate simul ac superbia oculos ; videbis illum non hominis sed belli civilis vultum ; videbis illas fauces, per quas bona Cn. Pompei transierunt, illa latera, illam totius corporis gladiatoriam firmitatem ; videbis illum pro tribunali locum, quem modo magister equitum, cui ructare turpe erat, vomitu foedaverat.

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Tu verras des yeux étincelant de cruauté autant que d’orgueil ; tu verras ce visage qui n’est pas celui d’un homme mais de la guerre civile ; tu verras cette gorge qui a englouti les biens de Pompée, ces flancs, cette carrure de gladiateur ; tu verras, en guise de tribunal, ce lieu que naguère le maître de la cavalerie – pour qui roter aurait déjà été honteux – avait souillé de ses vomissures9.

Ce sont là des exemples d’une intertextualité revendiquée et très spectaculaire. Mais les références ne sont pas toujours aussi évidentes. Souvent plus diffuses, elles varient en fonction du thème et du type de personnages mis en scène. S’il est question de courtisanes ou de parasites, l’influence de la comédie domine ; une marâtre acariâtre ? la tragédie n’est pas loin, éventuellement mâtinée d’épopée et de satire10. La caractérisation des personnages se renforce à travers des allusions parfois bien ciblées ; ainsi Cicéron et ses discours pour Cluentius et pour Roscius d’Amérie viennent appuyer la représentation de certains conflits familiaux11. Dans la cinquième Grande déclamation, un père exige de l’un de ses fils qu’il le nourrisse avec, en arrière-fond de son argumentation, le traité des Bienfaits de Sénèque ; ce même père évoque la mort de son autre enfant en recourant à une « intertextualité de l’émotion » qui fait référence aux pages bouleversantes de l’Institution oratoire où Quintilien relate la mort de son propre fils12. La huitième Grande déclamation, où il est question de vivisection, contient des références à Celse, tout comme l’antilogie composée par Lorenzo Patarol ; la treizième, qui oppose un pauvre apiculteur et son riche voisin responsable de la mort de ses abeilles, est truffée d’allusions aux Géorgiques13. ←10 | 11→Quand il ne s’agit pas de jeux littéraires, de démonstration d’érudition, l’intertextualité a, selon l’expression de L. Pasetti, une « vocation didactique » : dans le traité des Petites déclamations, en particulier, le « Maître » montre aux élèves comment tirer profit de leurs lectures pour renforcer l’argumentation à travers l’intertextualité14. L’imitation se pratique également entre déclamateurs, qui s’inspirent les uns des autres, reprennent une formule pour l’améliorer ou la pasticher. Gardien avant la lettre du droit d’auteur, Sénèque le Père n’a de cesse de dénoncer le plagiat. Son recueil de Controverses et de Suasoires vise non seulement à préserver de l’oubli les paroles des maîtres d’éloquence, mais aussi à rendre à chacun son dû : rendre à César ce qui est à César15. En ce sens, son catalogue de citations, accompagnées du nom de leur auteur, fonctionne comme un mémorial vocal16.

Les deux études qui forment le cœur de ce volume sont issues d’un projet de recherche soutenu par le Fonds national suisse de la recherche, dont un volet était consacré à l’intertextualité des déclamations, et qui a déjà donné lieu à plusieurs publications17. La première reconstruit l’histoire d’un terme-clé de l’univers des écoles de rhétorique : le substantif scholasticus. Alessandra Rolle y met en dialogue les textes grecs et latins où le mot est utilisé, et éclaire sa polysémie. Celle-ci reflète, d’une part, la variété des personnages qui fréquentaient les écoles de rhétorique et, de l’autre, l’hostilité, commune dans le monde gréco-romain, suscitée par cet enseignement. Ainsi, scholasticus peut désigner tantôt les élèves, tantôt les déclamateurs et les maîtres de rhétorique, mais aussi, dans un sens plus large, le public qui assistait aux performances déclamatoires à l’intérieur des écoles. Alors qu’il n’est jamais connoté négativement lorsqu’il se rapporte aux élèves, le terme souligne la vanité des rhetores et des declamatores qui, contrairement aux orateurs du forum, discourent comme des aveugles à l’ombre des écoles18. Julien Pingoud ←11 | 12→aborde quant à lui la question du dialogue entre textes à travers le thème du suicide, en se concentrant sur le recueil des Petites déclamations : un thème complexe, qu’il a choisi de cuisiner comme un menu, dans un style plus gastronomique qu’académique. L’article conduit ainsi à la deuxième partie de l’ouvrage, qui contient le texte et la traduction de la première Grande déclamation et de l’antilogie composée par Patarol. Ces deux discours ont servi à un projet de médiation scientifique, également soutenu par le Fonds national suisse de la recherche (outil Agora), qui visait à initier à la rhétorique antique, plus spécifiquement à la déclamation, des élèves du secondaire dans le canton de Vaud. À côté de leurs recherches scientifiques, les auteurs de ce volume sont en effet intervenus dans onze classes de Suisse romande, pour amener les élèves à composer une controverse et à la déclamer devant leurs camarades en suivant les règles de l’actio antique19. L’expérience s’est achevée par un festival de rhétorique organisé à l’Université de Lausanne, suivi d’un autre au théâtre antique d’Avenches. Le succès rencontré nous a amenés à reconduire ce travail de médiation sous une autre forme, avec des ateliers de rhétorique centrés sur les exercices préparatoires20.

Ce volume reflète la démarche qui a été la nôtre : contribuer à la recherche scientifique dans le domaine de la rhétorique antique, mais aussi diffuser le résultat de nos travaux auprès d’un public de non-spécialistes. Ce projet et la publication de l’ouvrage qui en découle ont été rendus possibles grâce au soutien du Fonds national suisse de la recherche, de la Société académique vaudoise et de la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne. Je remercie mes collègues et amis, Lucia Pasetti, Antonio Stramaglia et Michael Winterbottom, qui ont mis à notre disposition leurs ouvrages à paraître sur les Petites et les Grandes déclamations, Catherine Schneider pour sa relecture de la traduction de Patarol, ainsi que Nicolas Lonfat et Marc Mouquin pour leur aide dans la mise en page de ce volume.

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1 Cf. quand même Sen. contr. 1.5.5–6, où les positions des deux parties (deux femmes violées par le même homme, l’une réclamant sa mort, l’autre qu’il l’épouse sans dot) se confrontent sous la forme d’un échange de réparties s’apparentant à une stichomythie.

2 Voir Krapinger 2003 ; Bernstein 2013, 151–164 ; Martella 2015 ; Santorelli/Stramaglia 2017, 45 sq.

3 Voir les notes de la traduction dans ce volume ; Patarol compose une antilogie pour les quinze controverses qui ne sont pas développées in utramque partem dans le recueil des Grandes déclamations (1–13 ; 16–17 ; les déclamations 14–15 et 16–17 se répondent) ; pour un aperçu de la méthode de Patarol, voir van Mal-Maeder 2018b, 47–50 à propos de sa réponse à la cinquième Grande déclamation.

4 Quint. inst. 1.8 ; 2.5 ; 10.1–2 ; voir Guérin 2019, qui remarque : « La lecture, dès lors, vaut avant tout comme étape préparant l’écriture : le texte appelle le texte, la littérature engendre la littérature. Dans cette perspective pédagogique, la lecture est avant tout nutrition, non de manière abstraite (“se cultiver”, “s’enrichir” ou “s’instruire”), mais de façon très concrète, parce qu’elle nourrit les textes à venir. » (261).

5 Cf. Cic. Mil. 101 : (Milo putat) mortem naturae finem esse, non poenam.

6 Cf. Cic. dom. 137 ; Verr. 2.4.56 ; Cic. Deiot. 31 ; Cic. Catil. 1.2 ; comparer Cic. har. resp. 43 : O misera tempora stultasque nostras discordias ! ; Martial l’associe plus spécifiquement aux Catilinaires : cf. 9.70.1–4 : Dixerat « O mores ! o tempora ! » Tullius olim, / sacrilegum strueret cum Catilina nefas, / cum gener et socer diris concurreret armis / maestaque civili caede maderet humus.

7 Cf. Quint. inst. 9.2.26 : et « O tempora, o mores ! » et « Miserum me ! » consumptis enim lacrimis infixus tamen pectori haeret dolor… Quod exclamationem quidam vocant ponuntque inter figuras orationis.

8 Cf. e. g. Quint. inst. 8.4.8 et 16–17 ; 8.6.68 ; 9.4.23 ; 9.4.29–30 et 107.

9 Cf. Cic. Phil. 2.63 : Tu istis faucibus, istis lateribus, ista gladiatoria totius corporis firmitate tantum vini in Hippiae nuptiis exhauseras, ut tibi necesse esset in populi Romani conspectu vomere postridie. O rem non modo visu foedam, sed etiam auditu ! Si inter cenam in ipsis tuis immanibus illis poculis hoc tibi accidisset, quis non turpe duceret ? In coetu vero populi Romani negotium publicum gerens, magister equitum, cui ructare turpe esset, is vomens frustis esculentis vinum redolentibus gremium suum et totum tribunal inplevit ! On notera que, pour les besoins de sa description, Latron s’attache à développer la qualité visuelle du texte de Cicéron (Videbisvidebis ; cf. O rem non modo visu foedam, sed etiam auditu).

10 Voir Casamento 2002 et 2007 ; Berti 2007, 311–318 ; van Mal-Maeder 2007, 10–18 ; Nocchi 2015, 199–206 ; Pingoud 2016 ; Pingoud/Rolle 2016 ; van Mal-Maeder 2016b ; Pingoud 2018 ; Valenzano 2018 ; Pasetti et al. 2019, xxv sq., sur la présence de Sénèque le Tragique dans les Petites déclamations.

11 Pingoud/Rolle 2016 et Pingoud dans ce volume ; sur la présence de Cicéron dans les Petites déclamations, voir Pasetti et al. 2019, xxiii sq.

12 van Mal-Maeder 2018b, 17–19 ; 31–33 ; 44 sq. ; sur la présence de Sénèque le philosophe dans les Petites déclamations, voir Pasetti et al. 2019, xxiv sq. ; sur Quintilien, ibid. xxi sq.

13 Stramaglia 1999a ; Longo 2016 ; Martella 2015 ; Tabacco 1978a, 1978b et 1979 ; Krapinger 2005 ; sur la présence de Virgile dans les Petites déclamations, voir Pasetti et al. 2019, xxvii.

14 Pasetti et al. 2019, xxiv sq. : « [I];l maestro-declamatore introduce allusioni che non puntano a un lusus letterario fine a se stesso, ovvero alla aemulatio di un modello eccellente; piuttosto, nella logica della demonstratio, mirano a illustrare, con un rapido abbozzo di discorso, come mettere a frutto letture che erano parte integrante del percorso di studi: abbiamo quindi a che fare con un tipo peculiare di intertestualità (si direbbe, ‘a vocazione didattica’), diversa, per funzione, di quella che siamo abituati a osservare nella tradizione letteraria, ma non meno efficace nel riattivare memorie ben sedimentate nel pubblico della scuola. »

15 C’est littéralement le cas en suas. 2.22 : Tuscus ille (…) dixit: « Expectemus, si nihil aliud hoc effecturi, ne insolens barbarus dicat: veni, vidi, vici », cum hoc post multos annos divus Iulius victo Pharnace dixerit.

16 Voir Berti 2007, 251–264, van Mal-Maeder 2020b.

17 Pingoud 2016 et 2018 ; Pingoud/Rolle 2016 ; Rolle 2018 et Rolle 2020.

Résumé des informations

Pages
314
Année
2020
ISBN (PDF)
9783034340052
ISBN (ePUB)
9783034340069
ISBN (MOBI)
9783034340076
ISBN (Broché)
9783034332279
DOI
10.3726/b17508
Langue
français
Date de parution
2020 (Juillet)
Published
Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2020. 314 p.

Notes biographiques

Julien Pingoud (Auteur) Alessandra Rolle (Auteur) Danielle Van Mal-Maeder (Auteur)

Julien Pingoud, chargé de cours en latin à l’Université de Lausanne, est également enseignant au secondaire 1. Après sa thèse de doctorat consacrée à la réception des oeuvres d’exil d’Ovide dans les traductions contemporaines, il a travaillé comme chercheur post-doc et maître assistant à l’Université de Lausanne. Ses recherches portent sur les Controverses et les Suasoires de Sénèque le Père, ainsi que sur les Grandes et les Petites déclamations du Pseudo-Quintilien. Alessandra Rolle est maître assistante en latin à l’Université de Lausanne. Après son doctorat à l’Université de Florence, elle a été chercheuse post-doc à l’Université de Lausanne et à la Scuola Normale Superiore de Pise, et visiting scholar au University College de Londres (UCL) et à l’Université de Toronto. Ses recherches portent sur la rhétorique et la déclamation antiques, sur Varron et sur la religion romaine. Dans ces domaines elle a écrit plusieurs articles et une monographie. Danielle van Mal-Maeder est professeure ordinaire de langue et de littérature latines à l’Université de Lausanne. Ses recherches portent principalement sur le roman et la rhétorique antiques, domaines dans lesquels elle a publié de nombreux ouvrages et articles.

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