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La transition vers l’enseignement supérieur

Comprendre pour mieux agir sur l’adaptation des étudiants en première année

de Mikaël De Clercq (Éditeur de volume) Florence Dangoisse (Éditeur de volume) Mariane Frenay (Éditeur de volume) Nathalie Roland (Éditeur de volume)
©2023 Collections 232 Pages
Série: Exploration, Volume 206

Résumé

La question de la transition vers l’enseignement supérieur fait couler beaucoup d’encre tant elle constitue un enjeu de taille pour le système éducatif. En conséquence, de très nombreux travaux se sont penchés sur la question, ne permettant pas toujours de fournir une vision claire des principaux enjeux à l’œuvre.
Cet ouvrage propose de dresser un bilan des principales avancées sur les questions de réussite et de persévérance académiques gravitant autour du processus de transition. Au fil des chapitres, le lecteur ou la lectrice pourra ainsi se questionner sur les principaux déterminants de la réussite et de la persévérance académique, le processus d’adaptation étudiante à l’enseignement supérieur et les différentes formes de diversités étudiantes. D’autres thématiques seront également abordées, comme le rôle du contexte institutionnel et pédagogique sur l’adaptation à l’enseignement supérieur et les pratiques mises en place pour soutenir l’étudiant·e dans sa transition.
Au final, les lecteurs et lectrices devraient ressortir de cet ouvrage avec des pistes plus claires d’action et une vision plus complète et nuancée de la transition vers l’enseignement supérieur

Table des matières

  • Couverture
  • Titre
  • Copyright
  • À propos de l’auteur
  • À propos du livre
  • Pour référencer cet eBook
  • Table des matières
  • Introduction
  • Note de cadrage
  • Chapitre 1. L’approche par facteurs isolés
  • 1. Introduction
  • 2. Les caractéristiques d’entrée
  • 2.1. Le genre
  • 2.2. L’âge
  • 2.3. Le statut socio-économique
  • 2.4. L’origine ethnique
  • 2.5. Le passé scolaire
  • 2.6. Le processus de choix d’études
  • 3. L’environnement social
  • 3.1. Les professeurs
  • 3.2. Les pairs
  • 3.3. La famille
  • 4. Les croyances motivationnelles
  • 4.1. Le sentiment d’efficacité personnelle
  • 4.2. La valeur perçue
  • 4.3. Les buts poursuivis
  • 4.4. La motivation intrinsèque et extrinsèque
  • 5. L’engagement de l’étudiant
  • 5.1. L’engagement affectif
  • 5.2. L’engagement cognitif
  • 5.3. L’engagement métacognitif
  • 5.4. L’engagement comportemental
  • 6. Conclusion : Quels sont les différents facteurs impliqués dans le processus d’adaptation universitaire ?
  • Chapitre 2. L’approche par modèles
  • 1. Les modèles éducationnels
  • 1.1. Le modèle de Tinto
  • 1.2. Le student attrition model de Bean
  • 2. Les modèles motivationnels
  • 2.1. Le modèle de l’expectancy-value
  • 2.2. Le modèle de l’engagement
  • 3. Les modèles mixtes
  • 4. Les modèles de la transition
  • 5. Une proposition de modélisation
  • 5.1. La préparation
  • 5.2. La rencontre
  • 5.3. L’ajustement
  • 5.4. La stabilisation
  • 6. Conclusion : Comment les composants du processus d’adaptation interagissent-ils ensemble au sein de modèles théoriques ?
  • Chapitre 3. L’approche dynamique et temporelle
  • 1. Introduction
  • 2. Des moments clefs
  • 2.1. Les premières semaines
  • 2.1.1. Les éléments importants des premières semaines
  • 2.1.2. Les premières semaines, un effet boule de neige ?
  • 2.2. Les premières évaluations
  • 2.3. Les événements de vie
  • 3. Un processus dynamique
  • 3.1. Des éléments en interaction
  • 3.2. Effets ambivalents
  • 3.2.1. Le cas de l’environnement social
  • 3.2.2. Le sentiment d’efficacité personnelle et la valeur
  • 4. Les types de parcours
  • 5. Conclusion
  • Chapitre 4. L’approche par contextes
  • 1. Introduction
  • 2. Les différentes politiques d’accès à l’enseignement supérieur
  • 3. L’impact des différences de contextes sur l’adaptation de l’étudiant
  • 3.1. L’importance du programme d’études
  • 3.2. Un processus d’adaptation spécifique au programme d’études
  • 4. Conclusion : Dans quelle mesure le processus d’adaptation varie-t-il en fonction du contexte de transition auquel l’étudiant est confronté ?
  • Chapitre 5. L’approche centrée sur la diversité étudiante
  • 1. Introduction
  • 2. Les profils vocationnels
  • 2.1. Trois profils de choix d’études
  • 2.2. La place de l’intuition et les styles décisionnels
  • 3. Les profils d’entrée à l’université
  • 3.1. Les six profils types d’étudiants entrant à l’université
  • 3.2. Différence de processus d’adaptation
  • 4. Les profils d’apprentissage de l’étudiant
  • 5. Les situations de handicap
  • 6. Conclusion. Dans quelle mesure le processus d’adaptation varie-t-il en fonction du profil de l’étudiant ?
  • Chapitre 6. L’approche centrée sur les dispositifs de support à l’adaptation
  • 1. Introduction
  • 2. Caractériser et recenser les dispositifs existants
  • 2.1. Catégorisation des actions
  • 2.2. Description des composants des dispositifs
  • 3. Agir par facteurs isolés : plusieurs exemples d’actions
  • 3.1. Passeport pour le bac : un dispositif préventif axé sur le contenu disciplinaire
  • 3.2. Blocus : un serious game destiné à l’accompagnement méthodologique des étudiants en philosophie, arts et lettres
  • 3.3. Dispositif métier : comprendre le lien entre études en informatique et monde professionnel
  • 3.4. Blocbox : des messages de soutien pour maintenir la motivation des étudiants de droit
  • 3.5. La semaine d’accueil : construire l’intégration sociale des étudiants en architecture
  • 3.6. L’espace L : un lieu de relaxation pour les étudiants en langues
  • 4. Travailler sur des facteurs en interaction : le dispositif Pack en Bloque
  • 5. Adapter nos actions à la spécificité temporelle et de contexte : le cours « Projet de formation »
  • 5.1. Une première année axée sur l’accompagnement méthodologique
  • 5.2. Une deuxième année à la frontière entre méthodologie et projet professionnel
  • 5.3. Une troisième année centrée sur l’affirmation du projet d’études et professionnel
  • 6. Réfléchir nos actions en fonction de la diversité du public : un objectif pour demain
  • 7. Comment évaluer les dispositifs de soutien ?
  • 8. Conclusion : quel soutien pour quel effet ?
  • Conclusion générale
  • En bref …
  • Concrètement, sur quoi pouvons-nous agir ?
  • Qu’est-ce que s’adapter à l’enseignement supérieur ?
  • Que visions-nous ?
  • Comment allez plus loin ?
  • Postface : La pédagogie peut (aussi) faire la différence
  • Références

Introduction

De nombreux jeunes décident, après leurs études secondaires, de se lancer dans l’enseignement supérieur. Parmi ceux-ci, un grand nombre d’entre eux présente des difficultés à s’adapter à ce nouveau monde et échoue ou abandonne leurs études. Ce taux d’échec et d’abandon élevé peut notamment s’expliquer par les difficultés liées à la transition entre l’enseignement secondaire et supérieur. L’adaptation de ces étudiants est donc un enjeu important au cœur des préoccupations de ces mêmes étudiants, de leur entourage, des enseignants, des chercheurs, mais également des politiques. En effet, cette préoccupation se retrouve dans un nombre très important de pays, ce qui permet de considérer la transition vers l’enseignement supérieur comme un enjeu éducatif international majeur.

L’explication principale de ces difficultés d’adaptation réside dans les caractéristiques du passage de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur. Ce passage constitue l’une des transitions scolaires les plus importantes de la vie d’un jeune. En effet, le passage de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur s’accompagne de nombreuses ruptures qui représentent autant de difficultés d’adaptation pour l’étudiant (Chemers et al., 2001 ; Perry et al., 2001 ; Trautwein et Bosse, 2017). Une première rupture a lieu au niveau du changement d’institution d’enseignement. L’étudiant devra alors comprendre les règles implicites et explicites du fonctionnement académique. Une rupture sociale avec les pairs du secondaire est également constitutive de ce moment de transition et nécessite la construction d’un nouveau réseau social au sein de l’établissement d’enseignement supérieur. Une autre rupture a trait à l’enseignement, plus anonyme, le plus souvent en grand amphithéâtre et à ses exigences accrues. Une quatrième rupture peut également être relevée concernant une gestion plus autonome de sa vie et de ses études. Le jeune passe en effet d’un cadre de vie très contrôlé à un cadre beaucoup plus libre au sein duquel il devra trouver un équilibre entre loisirs et études, et développer une gestion autonome de son apprentissage. Finalement, l’éloignement familial constitue la dernière rupture. Pour une part significative des étudiants, l’entrée dans l’enseignement supérieur rime avec le départ de la maison pour aller vivre dans un logement étudiant proche du campus. L’étudiant devra alors se détacher de son foyer pour gérer cette nouvelle vie plus indépendante (Tinto, 1997). Les ruptures présentées ici ne sont évidemment pas exhaustives, mais montrent la complexité que peut revêtir cette transition pour le jeune et illustrent ce que Jenert et ses collègues qualifient de « transition shock of student life »1 (Jenert et al., 2016). Les travaux de Coulon (1997, 2017) décrivent ce choc et les changements opérés par le jeune pour faire face à ces ruptures comme le développement du métier d’étudiant. La transition vers l’enseignement supérieur est également souvent couplée avec le passage à l’âge adulte et est accompagnée d’un ensemble d’évolutions affectives, sociales et cognitives qui ne feront encore qu’accroître la difficulté de la première année (Chevrier, 2021).

Notons d’emblée que, même si l’accent est ici posé sur les difficultés et les risques inhérents à cette transition, il convient de ne pas développer une vision clivée de cette première année comme un ensemble d’épreuves extrêmement éprouvantes et dénuées d’aspects positifs. Face à tous ces défis à relever, la première année est également une période stimulante de prise d’indépendance, de liberté, de nouvelles expériences, de découvertes, d’apprentissages et d’opportunités permettant au jeune de s’épanouir, de grandir et de se développer. C’est donc une période difficile, mais également stimulante et extrêmement riche de nouveautés. Dans leur livre sur la transition, les auteurs Anderson et al. (2011) résument bien l’ambivalence constitutive des périodes de transition :

Bien qu’elle soit vue comme une période de crise et d’ajustement, la transition représente également une opportunité unique de développement et de transformation. Un symbole qui capture l’essence du terme transition vient du Kanji chinois représentant le mot ‘crise’ qui combine le symbole ‘danger’ et ‘opportunité’ et qui se traduit littéralement comme ‘une opportunité chevauchant un vent dangereux’ (p. 30).

Rappelons également que les difficultés d’ajustement à l’enseignement supérieur ne se limitent pas uniquement à cette période de transition spécifique à la première année. D’autres difficultés persistent ou apparaissent plus tard dans le parcours de l’étudiant.

Que propose cet ouvrage ?

Afin de mieux comprendre cette problématique récurrente, de nombreuses recherches ont été menées depuis plus de quarante ans en psychologie de l’éducation, en sociologie, et plus généralement en sciences de l’éducation. Plusieurs approches ont été proposées et ont posé un regard différent, tentant de répondre à des questions spécifiques et amenant des pistes de compréhension complémentaires. Néanmoins, ces différentes approches ont rarement été synthétisées et mises en relation, ce qui empêche d’avoir une vision claire de ce que peuvent apporter ces quarante années de recherche dans nos actions et prises en charge quotidiennes.

L’objectif de cet ouvrage est donc de familiariser le lecteur avec ces différentes approches et d’en montrer la complémentarité afin de lui permettre de développer une compréhension fine du processus d’adaptation vers l’enseignement supérieur. La réflexion proposée ne sera évidemment pas exhaustive, mais amènera une vision la plus complète possible de l’avancée des connaissances scientifiques sur cette question. Une compilation d’études qualitatives et quantitatives mises en relation sera alors présentée et discutée tout au long de l’ouvrage. Les travaux internationaux seront présentés et principalement illustrés par ceux de la Chaire de Pédagogie Universitaire, coordonnée par les professeurs Mariane Frenay et Etienne Bourgeois, responsables de la Chaire, qui rassemble un ensemble de travaux menés par l’UCLouvain sur le sujet. Ces travaux, plus ou moins présents en fonction des chapitres, s’ancrent dans la psychologie de l’éducation et permettent d’illustrer et de discuter les conclusions posées par la littérature internationale. Plus précisément, les chapitres 3 à 5 seront majoritairement alimentés par les travaux de la Chaire permettant ainsi de proposer des pistes innovantes de réflexion sur les approches classiques d’analyse de la transition vers l’enseignement supérieur. Bien qu’ancré dans le contexte universitaire belge francophone, cet ouvrage aura une portée plus large et proposera des réflexions et conclusions pouvant être exploitées par des acteurs de la réussite issus d’autres pays ou d’autres contextes éducatifs. L’ambition de cet ouvrage sera de permettre au lecteur d’appréhender la complexité de cette transition et de mieux en comprendre les enjeux afin de pouvoir identifier des pistes d’action et de soutien de l’étudiant dans cette période complexe.

Pour ce faire, cet ouvrage commencera par une note de cadrage afin de clarifier les concepts principaux inhérents à ce livre ainsi que le contexte dans lequel il s’inscrit. Cette note permettra au lecteur de comprendre l’importance de la première année dans la problématique de l’ajustement académique, de cerner plus clairement ce que nous entendons par adaptation de l’étudiant, mais également de mieux comprendre comment nous associons ce concept à la réussite, la persévérance et la transition. À la suite de cette note de cadrage, le livre se déclinera en six chapitres abordant chacun une approche particulière de la question de l’adaptation académique : (1) l’approche par facteurs isolés, (2) l’approche par modèles, (3) l’approche dynamique et temporelle, (4) l’approche contextuelle, (5) l’approche par la diversité des publics, et (6) l’approche par les dispositifs d’accompagnement de l’étudiant. Finalement, cet ouvrage se terminera par une conclusion proposant une réflexion critique et enrichissante sur la problématique de l’adaptation à l’enseignement supérieur. Cet ouvrage s’adresse donc à tous les acteurs de l’enseignement supérieur soucieux de favoriser la réussite de l’étudiant, sa persévérance ou son épanouissement. Ce livre s’adresse également plus généralement à toute personne désireuse de mieux comprendre le vécu de la transition vers l’enseignement supérieur et les défis qui s’y rapportent.

Le premier chapitre de ce livre introduira l’approche par facteurs isolés. Il sera question d’une synthèse des principales variables documentées dans la littérature comme ayant un effet sur la réussite et la persévérance de l’étudiant en première année. En effet, la plupart des études qui ont été réalisées sur l’adaptation se sont focalisées sur le rôle et l’influence de facteurs pris isolément et indépendamment les uns des autres. La question à laquelle répondra ce chapitre sera la suivante : quels sont les différents facteurs impliqués dans le processus d’adaptation à l’enseignement supérieur ? Ainsi, quatre catégories de facteurs seront abordées : les caractéristiques d’entrée, l’environnement social, les croyances motivationnelles et l’engagement de l’étudiant. Le poids respectif des différentes variables incluses dans ces catégories sur la réussite et la persévérance de l’étudiant sera également discuté afin d’esquisser un portrait des principaux facteurs d’adaptation de l’étudiant. Ce chapitre démontrera également les limites d’une approche par facteurs isolés et l’importance d’une compréhension multifactorielle de la transition vers l’enseignement supérieur.

Le deuxième chapitre abordera une approche par modèles. En contrepied de l’approche par facteurs isolés, certains chercheurs ont voulu rendre compte de la complexité du phénomène et des interrelations entre les facteurs. Plusieurs visions de l’adaptation plus intégratives ont alors été proposées. La question abordée ici sera la suivante : comment, d’après les modèles théoriques, les facteurs isolés s’intègrent-ils à un processus complexe d’adaptation ? Plus précisément, quatre catégories de modèles théoriques feront l’objet d’une attention particulière : les modèles éducationnels, motivationnels, inclusifs et de transition. Les principaux auteurs et théories contemporaines de l’éducation seront alors abordés. Les apports complémentaires de ces différentes conceptualisations seront progressivement développés et discutés au sein de ce chapitre qui se conclura en posant un regard holistique tentant d’intégrer ces différents apports dans une modélisation unifiée de l’adaptation dans l’enseignement supérieur.

Résumé des informations

Pages
232
Année
2023
ISBN (PDF)
9782875748553
ISBN (ePUB)
9782875748560
ISBN (Broché)
9782875748546
DOI
10.3726/b20782
Langue
français
Date de parution
2023 (Juillet)
Mots clés
Processus d’adaptation universitaire Impact des différences de contextes sur l’adaptation de l’étudiant Dispositifs de support à l’adaptation
Published
Bruxelles, Berlin, Bern, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2023. 232 p., 1 ill. en couleurs, 12 ill. n/b, 4 tabl.

Notes biographiques

Mikaël De Clercq (Éditeur de volume) Florence Dangoisse (Éditeur de volume) Mariane Frenay (Éditeur de volume) Nathalie Roland (Éditeur de volume)

Mikaël De Clercq est chercheur en psychologie de l’éducation à l’Académie de Recherche et de l’Enseignement Supérieur (ARES) et Professeur invité à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il étudie la transition secondaire-supérieur tant du point de vue de l’étudiant que de celui de l’enseignant. Nathalie Roland est docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, conseillère aux études et professeure invitée à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Ses intérêts portent sur la motivation académique et la persévérance dans les études supérieures. Elle s’est également intéressée aux questions liées à la transition vers les études supérieures. Florence Dangoisse est chercheuse en sciences psychologiques et de l’éducation à l’Université catholique de Louvain. Ses recherches portent sur la transition du secondaire au supérieur et l’inclusion des étudiants en situation de handicap. Mariane Frenay est professeure en sciences de l’éducation à l’Université catholique de Louvain, responsable de la Chaire de pédagogie universitaire. Ses enseignements et recherches portent sur l’engagement et l’apprentissage, les dispositifs pédagogiques et de formation, le développement professionnel des enseignants du supérieur.

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Titre: La transition vers l’enseignement supérieur
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